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Cause et évolution de la délinquance chez les autochtones[modifier | modifier le code]

Introduction[modifier | modifier le code]

De manière générale, les problématiques associées aux troubles de comportements apparaissent suite à des situations spécifiques vécues par l’individu en cause. Des théories sont avancées pour tenter d’expliquer ce qui fait en sorte que des jeunes enfants, des adolescents et des adultes adoptent ce type de conduite. De l’arrivée des premiers Canadiens français à l’histoire plus récente, les autochtones ont vécu nombre de situations qui ont provoqué des traumatismes permanents. C’est principalement par la « théorie du traumatisme »Traumatisme_psychologique que des chercheurs tels que Brzozowski, Jodi-Anne Taylor-Butts et Andrea Johnson[1], expliquent les taux élevés de victimisation chez les autochtones. L’histoire des peuples autochtones du Québec et du Canada est marquée par divers événements qui ont contribué de près ou de loin à la formation de leurs identités.

Enfants autochtones - Riviere Saint-Maurice - 1900

1. Historique et théorie des traumatismes[modifier | modifier le code]

Cette théorie propose comme hypothèse que « la victimisation récente des Autochtones n’a pas été infligée seulement aux Autochtones en tant que personnes, mais aussi aux Autochtones en tant que société, et qu’elle résulte du processus de colonisation qui a fait perdre aux collectivités le contrôle de leurs familles et de leur culture. C’est la théorie prédominante dans bon nombre d’études sur la violence familiale dans les collectivités autochtones, mais elle peut aussi s’appliquer facilement à une conception plus large de la victimisation autochtone »(Ursel, 2001). Dans la lignée des traumatismes qui ont joué un rôle important sur les communautés autochtones, la période des pensionnats autochtones se situe au sommet des moments difficiles. De la fin du XIXe siècle aux années 1970, plus de 150 000 enfants autochtones ont été séparés de leurs parents.En effet, les conséquences reliées à l’enlèvement imposé des enfants à leurs familles et les abus de tout genre que ceux-ci ont subit ont été repeater de génération en génération. On constate également que, pendant cette période, les parents autochtones ont perdu le sens de leurs parentalités. Ils ne peuvent mettre en oeuvre les habiletés parentales ce qui entraine que les enfants n’ont pas de modèle parental et donc ceux-ci démontreront des difficultés lors de leurs cheminements en tant que parent. Il s’agit là d’un cercle vicieux. « Rupert Ross (dans Brant Castellano et coll., 2008), procureur adjoint de la Couronne, écrit que l’expérience des pensionnats [Traduction] « a déclenché le transfert intergénérationnel d’un traumatisme qui continue de causer des dommages en aval aux familles autochtones, à leurs enfants et à leurs petits-enfants ». Les survivants des pensionnats et leurs descendants déclarent qu’ils éprouvent des difficultés à établir des relations de confiance avec leurs conjoints et conjointes ainsi qu’avec les membres de leur famille. Les enfants qui grandissent sans ces liens de confiance deviennent souvent incapables de gérer le stress sans se tourner vers des stimuli extérieurs tels que des dépendances destructrices. » (Chansonneuve, 2007). [2]

2. Facteurs de risque[modifier | modifier le code]

Chez les autochtones comme chez les allophones, les constats sont sensiblement les mêmes en ce qui a trait aux facteurs de risque en lien avec la délinquance. En effet, on retrouve des facteurs reliés à la consommation d’un ou de plusieurs membres de la famille, des habiletés parentales défaillantes, des milieux de vie ou quartier défavorisé. « la toxicomanie de la mère pendant la grossesse; les complications à la naissance; la faible réussite scolaire des parents; la dépendance économique; le comportement antisocial des parents; les attitudes antisociales des parents; l’insensibilité; la propension à ressentir des émotions négatives; la témérité et la tendance à prendre des risques; les déficits d’attention; l’hostilité dans l’exercice du rôle parental et le manque d’une discipline constante exercée par les parents »[3] sont tous des facteurs de risques qui jouent un rôle décisif dans le développement de la délinquance.


3.Facteurs de protection[modifier | modifier le code]

Pour ce qui touche aux facteurs de protection, les autochtones et les allophones ont aussi les mêmes facteurs, mais en lien avec les types de relation familiale on peut constater plus de difficultés. Cette problématique au sein même de la famille peut être due comme il fut mentionné plus haut, au fait qu’il y a eu une coupure au niveau des responsabilités parentales lors de l’arrivée des pensionnats autochtones. Il y eu perte de reperd pour une génération de parents qui ont eux aussi par la suite eu de la difficulté à transmettre à leurs enfants un héritage et un exemple qu’ils n’ont pas eue. Autrement, les facteurs de protection qui peuvent tout de même être présents sont les suivants ; «Des relation basée sur l'attachement familial, du support positif au sein de la famille, une supervision parentale adéquate, du respect des amis (e)s de la part des parents, la proximité parents-enfants (affection), des méthodes de disciplines cohérentes, et des Conduites et pratiques parentales adéquates» [4]


4.Statistiques[modifier | modifier le code]

Même si la population autochtone du Canada demeure une minorité, un pourcentage important de ceux-ci se trouve toujours par la criminalité et se retrouve face à des conséquences tel que l’emprisonnement en effet, « Les Autochtones représentent 2,8 p. 100 de la population canadienne, mais 18 p. 100 de la population carcérale sous responsabilité fédérale» (ministère de la Justice du Canada, 2001) plusieurs [[ http://www.csc-scc.gc.ca/text/prgrm/abinit/know/4-fra.shtml%7Cstatistiques]] répertoriées par le gouvernement du Canada sont aujourd’hui approché afin de prendre conscience de la problématique vécue par ces communautés.

5. Conclusion[modifier | modifier le code]

En somme, la réalité des nations autochtones peut être perçus différemment de la culture franco-canadienne en générale, un regard sur les différentes situations historiques de celle-ci est nécessaire à la compréhension de leur identité, des situations problématiques et au développement de la criminalité observé chez eux.


6. Bibliographie recommandée[modifier | modifier le code]

• Andrews, D. A., J. Bonta, et S. J. Wormith. The Level of Service Inventory/Case Management Inventory, Toronto, Multi-Health Systems, 2004.

• Blokland, A. A., D. S. Nagin, et P. Nieuwbeerta. « Life span offending trajectories of a Dutch conviction cohort », Criminology, vol. 43, (2005), p. 919–954.

• Corrado, R. R., et L. FREEDMAN. Jeunes à risque de commettre des infractions graves ou de commettre des infractions tout au long de leur vie. Profils de risque, trajectoires et interventions, Rapport de recherche, Ottawa, Centre national de prévention du crime (CNPC), Sécurité publique Canada, 2011.

• Craig, W., et coll. Étude Partir d’un bon pas pour un avenir meilleur : trajectoires de la délinquance des jeunes à risque. Rapport de recherche, Ottawa, CNPC, Sécurité publique Canada, 2011.

• Degusti, B., et coll. Pratiques exemplaires de travail auprès des jeunes délinquants multirécidivistes au Canada : rapport sommaire. Rapport de recherche, Ottawa, CNPC, Sécurité publique Canada, 2010.

• Lacourse, É. Facteurs de risque de la seconde enfance associés aux sous-types de troubles des conduites au début de l’adolescence : analyse de structure latente d’un échantillon canadien, Rapport de recherche, Ottawa, CNPC, Sécurité publique Canada, 2011.

• Lussier, P., et coll. Le Test de CRACOVIE : un nouveau cadre d’évaluation des jeunes violents présentant de multiples problèmes, Rapport de recherche, Ottawa, CNPC, Sécurité publique Canada, 2011.

• Statistique Canada. Étude de Faisabilité: Enquête sur les Enfants et les Jeunes à Risque de Délinquance, Rapport de recherche, Ottawa, CNPC, Sécurité publique Canada, 2010.

Notes et références[modifier | modifier le code]

http://www5.statcan.gc.ca/bsolc/olc-cel/olc-cel?lang=fra&catno=85-002-X20060039199