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Histoire géologique[modifier | modifier le code]

L'histoire géologique du site de Sherbrooke commence il y a près de 500 millions d'année, comme partie des Appalaches estriennes. Le substrat rocheux du sous-sol sherbrookois est composé à la fois de roches sédimentaires, telles des grès, du silt, des shistes argileux, mais aussi de matériel d'origine volcaniques, ainsi qu'on peu l'observer dans la série de carrières ouvertes dans l'arrondissement du mont Bellevue.[a 1]

Au fil des millions d'années qui se sont écoulés depuis, tout ce matériel a été comprimé et altéré par les éléments, les glaciations, ainsi que par la chaleur intense et le mouvement des plaques tectoniques. C'est au cours derniers 120 millions d'années que les grandes montagnes qui ont pu s'y trouver jadis sont devenues peu a peu des collines de forme arrondis, dont le point culminant à Sherbrooke fait environ 400 mètres. Les dernières glaciations ont laissé des dépôts sédimentaires, parfois entassé dans des vallées creusées antérieurement. Ces dépôt furent la cause de singularité particulières tel le détour de la rivière Magog dans la gorge du même nom, au centre-ville, due a une obstruction de son lit d'origine, ou encore le détour de la rivière Saint-Francois, qui passait autrefois par l'axe du ruisseau Dorman.[a 2]

Vers 12 500 ans avant notre ère, les glaciers ont commencé a reculer, dévoilant un lac Memphrémagog considérablement élargi. Sa surface se serait situé a environ 250 mètres d'altitude et l'étendu serait allé jusqu'à Richmond, là ou s'entassait jadis des amoncellements de glace causant cette gigantesque vallée inondée.[a 3]

Vers 11 000 ans, le recul continuel des glaciers plus au nord du Saint-Laurent provoqua cette fois l'invasion de la mer de Champlain, dont le littoral se dessinait entre Victoriaville et Granby.[a 4]

Pendant les trois millénaires qui ont suivi, la région fut successivement recouverte de toundra, de la taïga, de la forêt boréale, jusqu'à devenir la forêt essentiellement composé de feuillus qu'elle est aujourd'hui, a l'exception de ses plus hauts sommets.[a 5]

Peuplement amérindien et exploration européenne[modifier | modifier le code]

Couple d'Abénaquis au XVIIIe siècle

Aucune fouille archéologique n’atteste qu'une population amérindienne se soit installé de façon durable sur le territoire de Sherbrooke. Par contre, des nomades visitaient régulièrement le secteur il y a 4500 à 4000 ans avant aujourd'hui, comme l'indiquent des fouilles effectués dans l'arrondissement de Lennoxville.[a 6]

À l'arrivée de Champlain en 1608, la région était soumise au contrôle des Mohawks, une des six grandes nations iroquoises. Par l’entremise de missionnaires, les français créèrent une alliance avec les Abénaquis situés dans ce qui est aujourd'hui la Nouvelle-Angleterre. Durant la guerre généralisé de de 1660, les Sokokis, la plus importante tribu Abénaquis, furent refoulés près de Bécancours et du lac Saint-Pierre, ainsi que dans le nord du Vermont, suite à la victoire mohicanes et à la pression de plus en plus forte exercés par l'ennemie britanniques situés plus au sud.[a 7]

Par la suite, dans le but de retrouver leur territoires de chasse et de pêche en Nouvelle-Angleterre, les Abénaquis prirent l'habitude de remonter les différents afluants des Cantons-de-l'Est. Le futur site de Sherbrooke, au confluent des rivières Saint-François et Magog devenait donc un important point d'arrêt au cours de voyages saisonniers[a 8].

Au moment ou éclate la guerre de 7 ans, les Abénaquis guidèrent les soldats français à travers les rivières des Cantons de l’Est, passant souvent par le site de Sherbrooke lors des raids contre les forts anglais. Suite à la défaite française, la région retrouva un certain calme et les Abénaquis continuèrent a sillonner la Magog et la Saint-François durant plusieurs décennies, en s'arrêtant ou se jète la Magog[a 9].

Colonisation régionale et fondation du hameau de Hyatt's Mill[modifier | modifier le code]

Sherbrooke en 1828, d'après une esquisse de Joseph Bouchette

C'est en 1792 que la couronne britannique annonça le début de la colonisation de la région, qui serait concédés en tenu libre sous forme de Townships [a 10].

En 1793, Gilbert Hyatt et neuf de ses associés loyalistes quittèrent la baie Missisquoi afin de défricher et occuper le township d'Ascot [a 11]. Alors qu'Hyatt s'intéressa aux terres actuellement situés près de Campelton, Jean-Baptiste Nolain, associé substitut Philip Dillenback, défricha le site des grandes fourches en 1799 [a 12].

En 1801, le gouvernement n'ayant obtenu aucune preuve de la cessation de la terre de Dillenback à Nolain, ce dernier perdit sa concession. Hyatt revendiqua alors celle-ci pour lui-même[a 13]. Parallèlement, Jonathan Ball, un des associés de Hyatt acheta plusieurs lots dans le canton voisin d'Orford, sur la rive opposé de la Magog[a 14]. Ils décidèrent alors conjointement en 1802 de construire un barrage près de l'embouchure de la Magog, afin d'alimenter en énergie hydraulique un moulin a farine du côté Ascot et une scierie du côté Orford. C'est ainsi que par ce geste historique, fut fondé lepetit hameau de Hyatt's Mill, qui allait dès 1818 devenir Sherbrooke.[a 15][a 16]

Durant cette période, qui coïncidait avec la fin des guerres napoléoniennes, l'officier britannique William Felton, vint s'installer dans les environs immédiats du petit hameau. Du même souffle, plusieurs entrepreneurs, souvent loyalistes continuèrent a aménager la gorge de la Magog afin d'y construire des moulins. Cette activité et cette nouvelle population eu tôt fait d'attirer artisans et commerçants. Ces nouveaux services canalisaient alors les cultivateurs de la région vers Sherbrooke, qui venaient y moudre leur grain ou faire affaire avec les commerçants.

De 1814 à 1817, les cultivateurs des environs durent essuyer une période de vache maigre due a de mauvaises récoltes et plusieurs furent contraint à la faillite et durent mettre en vente leur terre. William Felton, ainsi que le marchand Goodhue les rachetèrent a des prix dérisoires a des intentions spéculatives ce qui eu pour effet d'accroitre considérablement leur main-mise et leur influence sur le hameau.

La nouvelle capitale des Cantons de l'Est[modifier | modifier le code]

Plan de Sherbrooke en 1833

En 1923, le désormais puissant William Felton fit usage de son influence politique au près du gouvernement colonial du Bas-Canada, afin d'élever Sherbrooke au rang de le chef-lieu du nouveau district judiciaire de Saint-François. Cet événement fut significatif puisque dès lors, de nouveaux services durent être établis à Sherbrooke. Le village disposait désormais d'un palais de justice, d'une prison, d'une école, d'une académie, de deux chapelles, etc. Du coup, la bourgade comptait un shérif, un juge, des avocats et des notaires. C’est ainsi que de 1825 à 1831, Sherbrooke connaît un accroissement de 114 %, passant de 183 habitants à 391.

Afin de répondre à cette croissance rapide, l'extension des moyens de communication de Sherbrooke vers l'extérieur devenait plus que nécessaire. Des services de diligences furent mis a dispositions des voyageurs a destination des principaux pôles, mais ils devaient emprunter des chemins dont certain ne sont praticables qu'en hiver, tel le chemin Creg menant à Québec. Il était d'ailleurs plus aisé de joindre les villes de Nouvelle-Angleterre via les routes américaines aboutissant à la frontière que de se rendre à Montréal, Québec ou Trois-Rivières !

En 1832, le milieu marchand de Londres reprit une idée proposée antérieurement en 1825 par Felton et fonda la British American Land Company (BALC), destinée a développer le potentiel économique des Cantons-de-l'est et a inciter des colons britanniques à s’installer dans la contré.

Gravure de W. H. Bartlett, illustrant Sherbrooke en 1839

Dès lors, une quantité importante de capitaux britanniques fut injectée dans la région. La BALC fit construire plusieurs barrages dans la gorge de la rivière Magog, ce qui attira quelques manufacturiers désirant bénéficier de la force hydraulique de la rivière. Une première phase d'industrialisation fut donc lancé à Sherbrooke. Simultanément, la BALC fit défricher des terres, construisit des routes, des écoles et des moulins. Ces investissements attirèrent aussi de nouveaux cultivateurs, des marchands, des hommes d'affaires, ainsi que les première cohortes de canadiens-francais, souvent destinés a œuvrer dans les manufactures. De même, l’ampleur des travaux entrepris par la BALC fut telle que l'immigration ne suffisait pas à combler le besoin de main-d'œuvre. Des journaliers irlandais et canadien-français furent donc engagés pour la saison estivale.

Cet afflux d'immigrants et de résidents temporaires diversifia la structure social, économique et politique du petit village. Cette disparité fut à l'origine de tension entre deux principaux groupes politique durant les années 1840. D'un côté, il y avait les tories, constitués de puissants hommes d’affaires et de commerçants britanniques et de l'autre, les réformistes, pour la plupart cultivateurs et loyalistes d'origine américaine ou alors canadiens français.

Incorporation de Sherbrooke au sein de l'Amérique du Nord[modifier | modifier le code]

En 1852, après plusieurs tentatives infructueuses, le chemin de fer arriva à Sherbrooke sous la bannière du St.Lawrence and Atlantic.

L’arrivée du train permit de rompre durablement l’isolement de Sherbrooke. Ceci eut pour effet d'accroitre considérablement son attractivité au près des industriels, qui pouvaient désormais profiter de la force hydraulique de la Magog afin faire fonctionner leur manufactures, ainsi que du chemin de fer pour acheminer les fruits de leur production. Avec le temps, l’activité industrielle de type artisanale fut progressivement délaissée avec l’irruption de la Révolution industrielle au Canada, qui amena la mécanisation des opérations et la production à moyenne et grande échelle.

La construction du chemin de fer, ainsi que cette nouvelle effervescence industrielle eurent pour effet d'attirer plusieurs immigrants irlandais et canadiens-français dans la ville. C'est la naissance du prolétariat à Sherbrooke, qui comptait alors 2 964 habitants en 1861.

En 1859, quelques hommes d'affaires de la région créèrent l'Eastern Townships Bank, établissement régional ayant pour objectif de réunir des capitaux afin de financer la mise sur pied d'entreprises industrielles dans la région pour assurer son développement économique.

La cité manufacturière[modifier | modifier le code]

En 1867, la manufacture Paton ouvra ses porte près de la Magog. Il s'agissait de la première de sociétés par actions à Sherbrooke. Cette nouvelle entreprise est alimenté en hydroélectricité, une invention nouvelle qui alla changer tout

La ville universitaire[modifier | modifier le code]

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Sherbrooke en 1881
Sherbrooke en 1910
Vue a vol d'oiseau de Sherbrooke en 1910

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Jean-Pierre Kesteman, Histoire de Sherbrooke Tome I : De l'âge de l'eau à l'ère de la vapeur (1802-1866), Éd. GGC, 2000, 353 p.

  1. (fr)p. 12. Sherbrooke; ville appalachienne. Consulté le=29 mars 2011
  2. (fr)p. 12. Sherbrooke; ville appalachienne. Consulté le=29 mars 2011
  3. (fr)p. 13. Sherbrooke; ville appalachienne. Consulté le=29 mars 2011
  4. (fr)p. 13. Sherbrooke; ville appalachienne. Consulté le=29 mars 2011
  5. (fr)p. 13. Sherbrooke; ville appalachienne. Consulté le=29 mars 2011
  6. (fr)p. 14. Fouilles archéologiques dans les environs de Sherbrooke. Consulté le=29 mars 2011
  7. (fr)p. 15. Refoulement des Abénaquis près de Bécancours, dans le nord du Vermont et sur le site de Sherbrooke. Consulté le=29 mars 2011
  8. (fr)p. 15. Le site de Sherbrooke, une halte saisonnière pour les abénaquis. Consulté le=29 mars 2011
  9. (fr)p. 15. Le site de Sherbrooke, une halte saisonnière pour les Abénaquis. Consulté le=30 mars 2011
  10. (fr)p. 20. La couronne annonce le début de la colonisation des Cantons-de-l'Est. Consulté le=30 mars 2011
  11. (fr)p. 22. Hyatt défriche dans le canton d'Ascot. Consulté le=30 mars 2011
  12. (fr)p. 28. Jean-Baptiste Nolain, substitut de Philip Dillenback défriche des terres au site des grandes fourches. Consulté le=30 mars 2011
  13. (fr)p. 29. Hyatt revendique pour lui la terre défriché par Nolain. Consulté le=11 septembre 2010
  14. (fr)p. 31. Jonathan Ball achète des lots dans le canton Orford. Consulté le=11 septembre 2010
  15. (fr)p. 32 et 36. Fondation de Sherbrooke en 1802 par Hyatt et Ball. Consulté le=30 mars 2011
  16. (fr)p. 44. Hyatt's Mill reçoit de nom de Sherbrooke. Consulté le=30 mars 2011

Jean-Pierre Kesteman, Histoire de Sherbrooke Tome II : De l'âge de la vapeur à l'ère de l'électricité (1867-1896), Éd. GGC, 2001, 280 p.

Jean-Pierre Kesteman, Histoire de Sherbrooke Tome III : La ville de l'électricité et du tramway (1897-1929), Éd. GGC, 2002, 292 p.

Jean-Pierre Kesteman, Histoire de Sherbrooke Tome IV : De la ville ouvrière à la métropole universitaire (1930-2002), Éd. GGC, 2003, 489 p.