Utilisateur:Leonard Fibonacci/Arwystli

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Map of Welsh cantrefs

Arwystli était un cantref au milieu du Pays de Galles au Moyen Âge, situé dans le promontoire de la rivière Severn. Il était principalement associé au Royaume de Powys , mais a été fortement contesté entre Powys, Gwynedd et les Norman Marcher Lords pendant des centaines d'années, et a été le théâtre de nombreuses escarmouches entre ces groupes. Comme beaucoup d'autres cantref et subdivisions, elle a été divisée par les lois au Pays de Galles au XVIe siècle.

Histoire ancienne[modifier | modifier le code]

À l'époque romaine, Arwystli faisait partie du territoire des Ordovices, la tribu celtique qui contrôlait une grande partie du nord du Pays de Galles. Il n'est pas clair quand elle s'est formée comme une unité distincte, mais le nom lui-même dérive du nom personnel Arwystl, porté par un disciple de Dubricius. [1] La première référence à Arwystli se trouve dans le Domesday Book du 11ème siècle , où il apparaît comme la "centaine d'Arvester". [2]

Bien que le cantref se compose principalement de landes inarables , il contenait quelques terres agricoles précieuses dans les vallées fluviales et offrait un accès stratégique entre le centre du Pays de Galles et les marches galloises . [2] À un certain point, le cantref a été subdivisé en commotes d'Arwystli Is Coed et d'Arwystli Uwch Coed (Arwystli Under the Wood et Arwystli Above the Wood). [3] Les règlements importants ont inclus Talgarth , Llandinam , Llanidloes et Caersws . Il existe certaines conjectures selon lesquelles Arwystli pourrait avoir été associé à la région connue sous le nom de Rhwng Gwy a Hafren (anglais: entre Wye et Severn ). Hubert Hall suggère qu'il était l'un des cantres de la région obscure autrefois connue sous le nom de Cynllibiwg , situé "entre Severn et Wye", mentionné dans le Livre rouge de l'Échiquier . [4]

Haut moyen âge[modifier | modifier le code]

Map of Mediaeval kingdoms of Wales 700-1000

Dans les premiers temps, Arwystli était évidemment considéré comme faisant partie du Royaume de Powys , mais au fil du temps, ses dirigeants locaux ont établi des liens avec Gwynedd . [3] De manière significative, le cantref est devenu une partie du diocèse de Bangor , qui couvrait Gwynedd, plutôt que le diocèse centré sur Powys de St Asaph . [3] En tant que tel, Arwystli a été le théâtre de disputes sanglantes périodiques entre les deux royaumes. À la fin du 11e siècle, il a été pris par le leader normand Roger de Montgomerie , bien que sa revendication ait été contestée par Robert de Rhuddlan , qui contrôlait la majeure partie du nord du Pays de Galles à l'époque. [5] Il est resté dans les mains des héritiers de Roger jusqu'au 12ème siècle plus tôt, quand il a été repris par les seigneurs gallois. [2] Au cours des siècles suivants, Powys et Gwynedd ont repris leur lutte violente et la dynastie Arwystli a changé plusieurs fois d'allégeance. [2]

La controverse sur Arwystli a joué un rôle important dans l'accumulation de la conquête du Pays de Galles en 1283 par Edouard Ier d'Angleterre . En 1263, Llywelyn ap Gruffudd , qui dirigeait Gwynedd en tant que prince de Galles , approuva la revendication sur Arwystli de Gruffydd ap Gwenwynwyn , seigneur marcher de la partie de Powys connue sous le nom de Powys Wenwynwyn . En 1274, cependant, Llywelyn revint sur sa décision antérieure et revendiqua le cantref comme faisant partie de sa propre Principauté de Galles . [6] Gruffydd a protesté, et en 1277 Llywelyn a plaidé sa cause à Edward, son suzerain, espérant une résolution rapide. Le traité d'Aberconwy de 1277 garantissait qu'Edward accorderait une pleine considération à Llywelyn en vertu de la loi, et que les différends seraient réglés "conformément aux lois du pays de Galles pour les cas survenus au pays de Galles". [7] Llywelyn a prétendu qu'Arwystli faisait partie du Pays de Galles et, en tant que tel, le différend doit être réglé par le droit gallois , plutôt que par la common law anglaise des Marches. [7] Edward, cependant, a utilisé le cas comme un moyen de minimiser la position du prince de Galles, insistant sur le fait que Llywelyn doit déposer son grief comme tout autre appelant, plutôt que de recevoir la priorité comme l'un des principaux vassaux du roi. [7] Cette insulte a contribué au sentiment anti-royal répandu qui a mené à la révolte de 1282. [8] Après la conquête de l'année suivante, Edward a maintenu la revendication de Gruffydd, solidifiant la revendication de Powys sur Arwystli. [2]

À la fin du 14e siècle, Arwystli, ainsi que les petites seigneuries de Caereinion et Cyfeiliog, a été repris de la famille Cherleton par Edmund Mortimer . Edward Charleton a repris les territoires perdus en 1403, lors de la montée de Glyndŵr . [2] Ses héritiers l'ont finalement vendu à la Couronne au temps d' Henri VIII . Les lois d'Henry au Pays de Galles divisèrent Arwystli en petits manoirs, et l'ancien cantref fut réorganisé en Arwystli Hundred , plus tard connu sous le nom de Llanidloes Hundred. [2] [9] Il faisait partie du comté historique de Montgomeryshire jusqu'en 1974, lorsque la région est devenue une partie du nouveau comté de Powys . [2]

Sources au sujet du Cantref[modifier | modifier le code]

À propos de Huw Pryce

Professeur d'histoire, spécialisé dans l'histoire du pays de Galles. - En poste : University of Wales, Bangor, GB (en 2007 et 2013) (Source DataBNF)

Arwystli Hên[modifier | modifier le code]

Selon les traditions galloises Arwystli Hên (Aristobule l'Ancien) aurait accompagné la famille de Caradog (Caractacus) à leur retour en Britania (voir the History of Wales de Jane Williams p. 29 et 41 où plusieurs références sont données; cf. Ussher's Brit. Eccl. Antiq., aussi appelée Ussher's Promordia, p. 9).

Bran le père de Caradog aurait emmené avec lui quatre missionnaires chrétiens: Ilid, Cyndaf et Marwan, hommes d'Israël et Arwystli Hên, un homme d'Italie. (cf. Stillingfleet, Orig. Brit., p. 44-45 ; Bp. Burgess's Tracts on the Ancient British Church, p. 55s ; Rees's Welsh Saints § IV.) L'auteur précise que les martyrologes en grec (ménologues ?) indique que cet Aristobule aurait été ordonné évêque par Paul de Tarse. (Si l'indication est exacte il ne peut s'être rendu en Britannia qu'après 60, mais son statut particulier peut venir directement de Jésus).

« Eigen, la fille de Caradog ab Brân, est mentionnée dans les Triads comme la première femme sanctifiée des Brittons[1]. » Son mari était Sarllog, lord de Caesarllog (Old Sarum). « Elle dirigeait, probablement à la fin de sa vie au cours de son veuvage, une communauté de douze femmes pieuses, qui se consacraient à la diffusion du christianisme et à des oeuvres de bonté et de charité[2] »

Certains identifient Eigen (aussi appelée Eurgain) avec Claudia mentionnée en 2 Thimothée (2Tm 4:21- Hâte-toi de venir avant l'hiver. Tu as le salut d'Eubule, de Pudens, de Linus, de Claudia et de tous les frères.) et aussi celle qui épouse Pudens dans les épigrammes de Marial. Cyllinus, roi des Silures, frère de Eigen aurait aussi fait partie des "saints" du Ier siècle.

Triades galloises[modifier | modifier le code]

Les Triades galloises indiquent que Bran le père de Caradog a été emmené prisonnier à Rome et gardé comme otage pendant sept ans. Il aurait été converti à la nouvelle religion pendant qu'il était à Rome[3]. Les Triades mentionnent que c'est le premier à avoir apporté la foi vhrétienne au Pays de Galles. La "Généalogie des saints" mentionne le nom de quatre missionnaires chrétiens qui auraient accompagné Bran lors de son retour sur l'île : Ilid, Cyndaf et Marwan et Arwystli Hên (Aristobule l'Ancien)[4].

Les Triades sont un groupe de textes inclus dans des manuscrits médiévaux gallois, dans lesquels sont conservés des fragments de culture galloise ancienne, de mythologie celtique et d'histoire traditionnelle. La triade est une forme rhétorique par laquelle les objets sont regroupés par trois. Ainsi la famille de Bran est la première des trois familles saintes de l'île de Bretagne pour avoir les premiers appporté la foi chrétienne dans l'île depuis la ville de Rome[5].

John Williams[modifier | modifier le code]

Selon l'érudit Gallois John Williams, les triades galloises indiquent:

« Les trois saintes familles de l'île de Bretagne:
la première la famille de Bran le bienheureux, fils de Liyr Llediaith : que Bran a d'abord apporté la foi dans le Christ dans cette île depuis Rome, où il est resté prisonnier... »

« Les trois souverains des îles de Bretagne qui accordaient des bénédictions :
Bran le bienheureux, fils de Liyr Llediaith qui le premier a apporté la foi dans le Christ à la nation des Gallois depuis Rome, où il avait été pendant sept ans otage pour son fils Caradog*, que les Romains avaient capturé après qu'il ait été trompé par la trahison, et une embuscade que lui avait tendu Aregwedd Voeddawg. (Il est livré aux Romains par Aregwedd Voeddawg, fille d'Avarwy ab Lludd, que les chroniqueurs ont identifiée avec Cartismandua (Myv. arch., p. 403, 22)[6]. »

« The three Secret Treasons of the Isle of Britain : first , the betraying of Caradawg , the son of Bran , by Aregwedd Voeddawg , the daughter of Avarwy , the son of Lludd , and delivering him a captive to the Romans[7]. »

  • Remarque de Joseph Loth « Cradawc ou Caradawc eq. Caratâcos ; ce nom a été maladroitement changé, par les éditeurs, en Caractacus. On a confondu sans doute plusieurs personnages sous ce nom. Les chroniqueurs gallois n’ont pas manqué de l’identifier avec le Caratacus ou Caractacus de Tacite et de Dion Cassius, le fils de Cunobelinos, le brave et généreux chef des Silures, livré aux Romains par la reine des Brigantes, Cartismandua (Tacite, Ann., XII, 33-7 ; Dion Cassius, IX, 20, 21). Dans les Triades, c’est un des trois monarques de l’île, choisis et établis par serment, avec Caswallawn ab Ludd ab Beli et Owen ab Macsen Wledig (Myv. arch., p. 402, 17 ; ab ou ap a le sens de map, fils). D’après une autre triade (ibid., p. 404, 34), c’est pour diriger la défense contre les Romains qu’on lui donna la royauté. C’est aussi un des trois braves de l’île avec Cynvelyn (Cunobelinos) et Arthur (ibid., p. 403) ; un des trois chefs de guerre avec Caswallawn, fils de Beli, et Gweirydd, fils de Cynvelyn (ibid., p. 403, 24). Il est livré aux Romains par Aregwedd Voeddawg, fille d’Avarwy ab Lludd, que les chroniqueurs ont identifiée avec Cartismandua (ibid., p. 403, 22). »

Genealogy of the Saints[modifier | modifier le code]

La Genealogy of the Saints ou Bonedd y saint est une compilation réalisée à partir de plusieurs manuscripts médiévaux en 1760 par Lewis Morris qui s'appuyait sur plusieurs travaux antérieurs, notamment le Book of Watkin Owain de Thomas Wyn (1577) et sept autres livres qu'il cite.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. %20Williams&hl=fr&pg=PA41#v=onepage&q&f=false A History of Wales: Derived from Authentic Sources, de Jane Williams, p. 41.
  2. Ab. Ithel, Eccl. Antiq of the Cymry, p. 57-0 et 210 ; A note to Gunn's Preface to Nennius, Giles's ed. p. XXX. 1841, cites on this subject, Pellontier, Hist. des Celtes, Tome {{VII]] c. iv. and the Benedictine Hist. Lit. de la France, Tome I, p. 289, Tome II, p. 13.
  3. John Williams, The Ecclesiastical Antiquities of the Cymry: Or, The Ancient British Church; Its History, Doctrine, and Rites, 1844, W. J. Cleaver, p. 55.
  4. John Williams, The Ecclesiastical Antiquities of the Cymry: Or, The Ancient British Church; Its History, Doctrine, and Rites, 1844, W. J. Cleaver, p. 55.
  5. The Ecclesiastical Antiquities of the Cymry; Or the Ancient British Church; Its History, Doctrine, and Rites. 15 Nos, 1844, p. 53.
  6. Les Mabinogion, Tome 1, Trad. Joseph Loth, Fontemoing, Paris, 1913, p. 135.
  7. ,Samuel Jekins, Letters on Welsh History, E. S. Jones, 1852, p. 272.

Bibliographie[modifier | modifier le code]