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Utilisateur:Landrepas

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Pascal Landré champion de France 1983 au soulevé de terre avec une barre de 297,5 kg

Orléans. -- L'athlétique Club Orléanais compte depuis le 10 avril dernier un champion et un vice champion de France dans ses rangs. En effet, à cette date, se sont déroulés à Meaux, les championnats nationaux de force athlétique. Pascal Landré et Jean Luc Nioche qui y participaient, se sont classés respectivement premier en poids moyens (75 kg) et second en lourd-légers (90 kg) avec les performances suivantes : 200 kg en flexion de jambes, 130 kg au développé couché et 297,5 kg (nouveau record de France) au soulevé de terre pour Pascal Landré. Jean Luc Nioche a réalisé respectivement 235, 170 et 260 kg à ces mêmes exercices dans ce sport.

Made in U.S.A

A l'origine de l'haltérophilie qui n'était à ses débuts que des exercices de force pure, la force athlétique nous revient des Etats-Unis sous le nom de «powerlifting» comme l'avaient fait avant elle le jogging ou le body-building mais même américanisé, un kilo reste un kilo et, ajouté à d'autres sur une barre d'haltérophilie, cela finit toujours par faire impression. L'exemple n'est pas nouveau d'une discipline partie à la conquête de l'Ouest américain et qui revient transformé. Malgré de grands champions tels Paul Anderson, l'haltérophilie n'a pas fait recette outre-atlantique. Trop austère. Les meilleurs souleveurs de fonte se sont donc fondus dans le moule isolationniste avec l'Hercule de la place. Une petite touche incroyable mais vraie et les voilà devenus champions du monde d'une spécialité qu'ils étaient les seules à pratiquer. A l'image de l'haltérophilie, la force athlétique est composée de trois mouvements. Le premier, le développé-couché est connu de tous ceux qui ont pratiqué la musculation. La flexion de jambes, tout le monde connaît également mais plus sous le nom de «squat», le troisième exercice est moins courant. C'est le soulevé de terre. Il suffit simplement de soulever une barre posée au sol mais sans l'épauler. Comme l'haltérophilie, la force athlétique comporte dix catégories de poids.

Mieux que l'haltérophilie...

En France, «de plus en plus de personnes délaissent l'haltérophilie pour la force athlétique» devait nous dire Jean Luc Nioche vice champion de France. «Cette discipline ne demande pas beaucoup de technique alors que certains haltérophiles mettent dix ans pour arriver à bien passer sur une barre sur leurs genoux lors d'un arraché». Mais les différences ne semblent pas se limiter à cela. Les deux Orléanais jugent la force athlétique plus complète. «L'haltérophilie demande beaucoup plus de force dans les jambes que dans dans les bras» selon le sportif Pascal Landré et Jean Luc Nioche. Plus doués pour le powerlifting es deux Orléanais, malgré quelques hésitations n'ont pas tardé à s'y adonner d'autant que l'ouverture de la salle de la rue Pasteur à Orléans permet la cohabitation de tout le monde, toutes les disciplines sportives confondues. La force athétique n'existe en France que depuis trois ans venant des U-S-A. via les pays scandinaves. La fédération n'est d'ailleurs pas reconnue par le ministère, situation qui ne devrait pas s'éterniser. Officiellement, elle compte 3000 licenciés, chiffre gonflé par les règlements qui obligent les clubs à posséder cinq licenciés pour être affiliés. Pour être crédible, la fédération fait un important effort de structuration, instituant même le contrôle anti-doping lors des grandes compétitions. Non reconnue, cette spécialité n'est donc pas subventionnée. Pour cette raison, le champion de France Pascal Landré, qualifié pour les championnats d'europe qui auront lieu à la fin du mois en Finlande, a décidé de ne pas s'y rendre. Une situation d'autant plus regrettable que les performances de l'Orléanais le classe à la sixième place européenne dans sa catégorie. Son principal atout, le soulevé de terre. Avec 300 kg en compétition (320 kg en salle), il n'est pas très éloigné du record d'Europe (312 kg) ni du record du monde (320 kg), performance remarquable, même s'il est vrai que la concurrence est moins rude dans les petites catégories. Au niveau des supers-lourds (110 à 120 kg) ou dans toutes catégories (+ de 125 kg), la France est en retard avec un seul représentant à plus de 765 kg au total des trois exercices contre 125 aux Etats-Unis ! Une Américaine à même réussi 200 kg en flexion de jambes et 230 au soulevé de terre. Le rêve américain !

Forts et bêtes...

Même si les deux orléanais appartiennent à un club culturiste, tous deux s'en démarquent. «Nous n'avons pas de recherche plastique. Ce qui nous intéresse, c'est la performance à l'état pure. Comme un athlète qui essaie de gagner des secondes en demi-fond» . «Nous n'avons pas besoin de nous regarder dans une glace pour voir si on est fort», devait nous dire Jean Luc Nioche. Celui-ci d'ailleurs à une formule toute trouvée pour définir ces trois spécialités qui tout compte fait cohabitent bien, salle Charles Rigoulot. «En haltérophilie, il faut être fort et souple. En culturiste, beau et bête. En force athlétique, fort et bête». Forts, les deux Orléanais le sont. suffisamment pour que nous ne nous prononcions pas sur la seconde partie de leur définition.


Pascal landré : champion de France et recordman de France 1983 - Jean Luc Nioche : vice champion de France

  1. « Sport de force - haltérophilie - powerlifting - culturisme », sur sportdeforce.free.fr (consulté le )