Utilisateur:Jean-François David/Bac à sable

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Jean David
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Jean David en août 1944, au lendemain de la libération de Guingamp
Naissance
à Lambézellec, Brest, France
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Compléments

  • Engagement dans la Résistance
  • Haut fonctionnaire, Crée le centre de formation des personnels communaux
  • Sénateur de l’Aube (1978-1980)
  • Chroniqueur Littéraire


Jean David, né à Lambézellec, Brest, France, le , Ecrivain. Romancier, poète, essayiste, critique littéraire, Sociétaire de la société des gens de lettres à la demande d’Armand Lannou.


Parcours[modifier | modifier le code]

Né à Lambézellec(Brest) le 1er Mars 1924. Son père, Yves-Marie David, originaire du Nord-Finistère, était ingénieur de la marine à l’arsenal de Brest. Sa mère, Clothilde-Henriette Jézéquel venait de Plougastel-Daoulas, dans la presqu’île de l’autre côté de la rade à l’opposé de Brest. Elle épouse Yves-Marie en 1920. Henri naît en 1921, Jean en 1924. Henri meurt en 1933. Jean David évoque la douleur de ses parents dans La République des orgueilleux.


La grand’mère maternelle de l’écrivain inspirera le personnage de Marie-Joseph dans Bonsoir Marie-Joseph. Le frère de Marie-Joseph, missionnaire en Chine puis au Japon fonde l’hôpital de Nagasaki, détruit par la guerre, excepté la grande entrée qui porte son nom : Joseph Corre. Il donnera naissance au personnage de Jean-Mathieu.

Ecole communale de Lambézellec, puis Lycée de Brest jusqu’en 1943. Réfugié à Rennes. Lycée Chateaubriand. Faculté des sciences.

la résistance[modifier | modifier le code]

Fin 1943, engagement dans la Résistance (corps franc Vengeance). Il reconduit des aviateurs anglais à la frontière. Activement recherché par la gestapo, il est envoyé au maquis de Plésidy près de Guingamp par Jean-Marie Dupouy A la mission d’organiser l’arrestation d’un agent avéré de la gestapo. Devient jeune officier de la Compagnie de Choc Bretagne. Est décoré par Koenig de la Croix de guerre à Versailles. Koenig s’écrie : « « Mais quel est donc cet adolescent! » Action pointe de Graves. Blessé. En Avril 1945 a l’ordre d’arrêter avec son ami Jean Riou un nazi qui tente de s’enfuir avec de l’argent, des renseignements et des plans sur les camps de concentration. Opération réussie qui avait été demandée par Jacob Devers commandant la 7ème armée américaine en Allemagne. Il est décoré sur le terrain avec Jean Riou de la Bronz Star Medal par Jacob Devers lui-même venu d’Allemagne en hélicoptère à Cognac : « Hello boys ! » Apprend la mort de ses amis Jean-Marie et Pierre Dupouy , envoyés en camp de concentration. Honorés par le ministère de la culture. Ils avaient eu beaucoup d’ influence sur ses lectures. La révélation des camps, ces meurtres et tortures extraordinairement organisés par un peuple voisin évolué, le saisissent, le poursuivent.

la philosophie[modifier | modifier le code]

Licence de philosophie. Quatre certificats en 6 mois dont 3 avec mention. Fait la connaissance de Mounier à qui il avait envoyé des poèmes. Mounier l’accueille avec femme et enfant qui va naître, aux Murs Blancs. Mounier lui fait connaître les deux Prix Nobel Marcel Camus et T.S. Eliot. Assiste à une conversation entre les deux hommes qui sera pour lui très importante. Conférence très remarquée de Jean David à Stockholm sur la vie intellectuelle française dont Mounier a entendu parler. (1948) Mounier veut le garder près de lui. Très marqué par la guerre, Jean David veut s’éloigner quelque temps de Paris. Il lit les grands étrangers qui seront ses maîtres . Tolstoï, Dostoïveski, Faulkner, Dickens. Aux Murs Blancs, avec Albert Béguin il avait ouvert le manuscrit écrit sur un cahier d’écolier des Dialogues des Carmélites, de Bernanos. Albert Béguin lui conseille d’écrire et de ne pas préparer l’agrégation de philosophie.

Grand chagrin à la mort de Mounier puis de Béguin qui marquaient très fortement la spiritualité au Seuil. Jean David restera à jamais marqué par le personnalisme de Mounier dont on retrouve une trace importante dans son œuvre notamment Les Survivants – roman 1958.

Œuvres marquantes[modifier | modifier le code]

Les Passes du Silence[modifier | modifier le code]

(roman, éditions du Seuil), 1954. Marcel Arland (directeur N.R.F) : « J’attache un très haut prix, à cette première oeuvre de Monsieur Jean David. » Prix Fénéon à l’unanimité des voix en 1955 (Année Jean Paulhan). Publication de deux nouvelles dans la N.R.F. (Nouvelle Revue Française) dont Une erreur ( le regard en tant que conscience.) C’est une époque où Jean David est un passionné de Faulkner, le lit et le relit. Dira de Robbe-Grillet qui vient lui exposer ses théories limitatives du roman : « Ce n’est pas un romancier, c’est un personnage. » Ressemble spirituellement à un personnage qu’il porte en lui. Les Survivants (Roman, éditions du Seuil). 1958. (N.R.F.) Œuvre essentielle. Influence du personnalisme d’Emmanuel Mounier . Refus de la personne humaine. Voir article fort intelligent de Dominique Aury dans la N.R.F (octobre 1958) qui identifie assez bien le Mal qui est décrit dans ce roman. « Les amours de Janine, la tendresse de Créau, la foi tremblante et merveilleuse de frère Gratien, et jusqu’aux dialogues entre les enfants, tout cela est proche et convaincant.. Mais il est deux personnages qui font horreur et qui semblent à la fois démoniaques et délirants. Ce sont Jayles et Bornéo… victime et bourreau des temps modernes, l’homme aveuglé par l’homme et consentant à l’être….Ce qui damne ou condamne un homme est de ne pas voir les autres hommes ou de ne voir en eux qu’un objet. » (Dominique Aury) Ce livre montre aussi le révisionnisme de l’objet « L’objet est là sans être quelque chose » de monsieur Robbe-Grillet lancé alors par Madame Françoise Giroud à qui Jean David répond dans ce livre :« Et l’objet du crime, la Croix par exemple. »(Voir dialogues entre Gratien et Jayles).

La Gauche Coupable[modifier | modifier le code]

(Essai, éditions du Seuil), 1960. Ce qu’on appellera la gauche caviar. André Malraux lui écrit : « Merci pour votre livre qui prend date. »

En 1960, Jean David se sépare de Cayrol dont il se sent étranger. Jean David ne supporte pas Barthes, s’éloigne de plus en plus du Seuil, d’Esprit. Paul-André Lesort, véritable romancier qui souffre aussi de l’attitude de Cayrol, deviendra son directeur littéraire.

Paroles à la mer[modifier | modifier le code]

(Roman, éditions du Seuil), 1965. Ecrit à partir d’une rencontre faite pendant la guerre avec un Hindou très riche que Jean David avait fait évader en sous-marin à Saint-Michel en Grèves et qui lui avait promis de le revoir après guerre. Tu verras… Les critiques : « Frémissant d’ironie et de tendresse… un conte de fées. » (N.R.F.) « Fantaisie, poésie, sens du comique et observation des mœurs, tout cela fait un roman délicieux. »Lucien Guissard (La Croix ) « Tempérament d’écrivain exceptionnel… » (La Tribune de Genève)

Assassin[modifier | modifier le code]

(Roman, éditions du Seuil), 1965. Manque de près le Goncourt. Grand Prix Bretagne. Roman très important. Assassin en temps de paix et en temps de guerre vu par un homme nourri de grandes lectures. « Tellement maître de son langage… » Lucien Guissard (La Croix)

L’Effraction[modifier | modifier le code]

(Roman, éditions du Seuil), 1977. Prix de l’académie Française. Refus d’obéissance afin de reloger des Arabes.

Chroniques pour servir à la déposition du prince[modifier | modifier le code]

(Essai, éditions du Seuil), 1981.

Bonsoir Marie-Josèphe[modifier | modifier le code]

(Roman, éditions Picollec). 1981. Ecrit en 1975. L’écrivain le définit comme un roman classique original où l’on sent vivre la terre de Bretagne. Roman très aimé.

La République des orgueilleux[modifier | modifier le code]

(Roman, éditions Grasset). 1988. Beaucoup de portraits. Le titre de cet essai choisi par l’écrivain avait été « Chroniques d’amour et de colère à propos de Dieu et de la République. » Jugé trop long.

Dimanche en habit léger[modifier | modifier le code]

(Roman, éditions Stock). 1994. Ecriture originale, juvénile.

La position de Jean David est très ferme au sujet de ce qu’il appellera l’Ordre Nouveau du roman qui a vidé de sens la littérature française. Après la révélation des camps nazis inscrire comme une théorie « la surface des choses » peut apparaître pour le moins étonnant. La France a inventé la littérature qui ne permet pas le cri. Littérature pour anciens pétainistes, bourgeois au sens le plus dur du terme.Littérature privée de grandeur et de spiritualité ? demandera bien plus tard Claude Mauriac. Très déçu à l’époque par l’insensibilité de François Mauriac à quelque chose d’énorme. Très en accord avec le critique américain Harold Bloom et la défense du génie, de ce que le critique grec Longinus appelait le Sublime.

Carrière[modifier | modifier le code]

Haut fonctionnaire jusqu’en1978. Passionné par les villes. Ecrira : La commune médiatrice. (Essai inachevé.) Crée le centre de formation des personnels communaux. Sénateur de l’Aube (1978-1980), en remplacement d’Henri Terré, Sénateur maire de l’Aube, également ancien résistant. Chroniqueur Littéraire pour le magazine VSD pendant 14 ans.

Atteint d’un cancer très avancé en 1999, sera sauvé par le professeur Flam.

A paraître

L’océan sans rivage (roman). La théorie des simples suivi de Sable (poésie)