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Utilisateur:Hartmans68/Brouillon

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Non loin de l'Eglise, à la périphérie nord du village, s'élève le Château de Hartmannswiller, ancien fief de l'Evéché de Bâle, sans doute le siège d'une famille qui portait le nom du village. Les héritiés de Jordanus de Arthemanswihr et Hugo Dictus Meder de Hartmannswihr sont cités dans 2 actes de 1288. Il est encore fait mention de Pierre de Hartmannswiller, bourgeois de Wattwiller en 1322 et de Heinrich, écuyer, bourgeois d'Uffoltz en 1314. Les armes de cette famille étaient l'écu mi-parti. Le Château est souvent daté à tort du 18ème siècle, il est héritier d'une longue évolution architecturale et d'une histoire compliquée. Ses origines sont mal connues. Mais, dès 1308, le Château était entre les mains de Dietrich de Haus qui le céda à l'Eglise de Bâle pour 100 mark d'argent. Moyennant quoi, Otton, évêque de Bâle, le lui rendit en fief héréditaire et contra l'obligation envers lui d'une somme de 300 Marks, tant pour la cession du Château que pour les sercives renus à l'Eglise de Bâle, ladite somme fut hypothéquée sur les dimes de Bernwihr et de Sultz, jusqu'à concurrence de huit charrettes de vin estimées 32 Mark, formant l’intérêt de ladite sommes avec faculté d'amortir la dette par portion. L'acte est datée de Bâle, 24 juillet 1308. En 1367, Uguelin de Hattstatt, écuyer, résigne son fief castral de Hartmannswiller à Jean de Vienne, évêque de Bâle.

En conséquence, l'évêque de Bâle les investit la même année dans le Château compris avec les fossés et le verger situé dans le village de Hartmannswiller.

Frédéric, évêque de Bâle, donne en 1450 à Hermann V De Waldner le fief castral d'Hartmannswiller; Cette investiture fut renouvelée en 1454 par l'évêque Arnold tant en faveur d'Herman que de ses cousins Jean et Guillaume. Herman V céda en 1453 le Château de Harmannswiller à Jean Henri Mewart pour le posséder sa vie durant. A la mort de ce dernier, Jean, évêque de Bâle, investit de nouveau en 1476 Hermann XI de Waldner et ses agnats (parent par agnation, descendant d'une même souche masculine, opposé à cognat).

Après la mort de Hermann VI de Wagner tué à Olbsbruck près de Trente, le Château passa à Jean-Guillaume, son frère aîné. En partie détruit par la guerre de Trente Ans, il fut réparé au milieu du 17e siècle par Philippe Jacques 1er de Waldner le rebâti par son petit-fils Chrétien Charles-Philippe qui employa à cet effet les matériaux du Castel ruiné du Weckenthal près de Berrwiller avec l'autorisation de l'évêque de Bâle en 1718.

Désormais, le Château resta aux mains des Waldner de Freundstein de la branche de Sierentz jusqu'à la Révolution française. Vers le milieu du 19e siècle, Joseph Baumann, horticulteur à Bollwiller, acheta Le Manoir. En 1855, il le revendra à Constant Zeller qui a fait fortune dans l'exploitation de la tuilerie d'Ollwiller.


Brillant ingénieur, Constant Zeller inventa un vernis révolutionnaire appliqué sur les tuyaux en argile comprimée auparavant lavée, triturée et malaxée. La tuilerie exploitait les gisements d'argile et de marne tertiaire situé sur les bans du village.

Les garanties apportées aux conduites d'eau sont :

• résistance à la pression

• durée indéfinie

• propreté extrême et pureté des eaux, assurance de conduire intégralement de très faible quantité d'eau

• assemblage parfait

• économie

La qualité de ses tuyaux s'est révélée bien supérieur à ceux fabriqué en ciment, grès ou fonte. Travailleur acharné et contactant une nombreuse clientèle sur tout le territoire, il réussi à décrocher des contrats avec l'État, les grandes compagnies de Chemin de Fer, les propriétaires de Domaine, l'industrie, l'agriculture et surtout les communes et municipalités.

Son entreprise se développa à tel point qu'en 1864, il fut obligé de construire un nouveau bâtiment et un four de plus grande capacité. A cette époque, la tuilerie employa plus d'une centaine d'ouvriers.

Constant Zeller est devenu membre de l'Académie nationale de Paris, obtient un premier prix à l'Exposition Universelle de 1867 et de nombreuses autres distinctions dans différentes expositions.

Constant Zeller fit du Château un tusculum, rendez-vous des intellectuels de la région où l'on discute archéologie, histoire, lettres et art.


Après l'expulsion des Juifs de la seigneurie épiscopale du 14e siècle, Hartmannswiller est le seul village où ils avaient le droit de résider mais ils devaient demeurer dans l'enceinte du Château et payer une redevance. Ce n'est qu'à la révolution qu'ils devinrent des citoyens libres. La communauté juive comptait 68 membres en 1808. Pendant la Grande Guerre 1914-1918, le village subit d'importants tirs d'artillerie et en raison de la proximité du front du Hartmannswillerkopf ou Vieil Armand, les habitants furent évacués en juin 1940. La commune fut occupée par les troupes allemandes. Trente-deux jeunes gens furent incorporés de force dans la Wehrmacht, onze ne sont plus revenu dont deux portés disparus. Le Château est resté intact durant cette période et a servi de lieu de refuge pour les habitants du village.