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Utilisateur:Groupir !/Pouic-Pouic

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Il reste -357 jours avant le soixième anniversaire de la sortie du film, le 20 novembre 2023.

name="SagaDeFunès" Anonyme, « Première époque, une lente ascension (jusqu'en 1964) : 2. Pouic-Pouic – 1963 », Saga Louis de Funès, sur lemondedesavengers.fr, (consulté le ).

http://nimotozor99.free.fr/pierre-mondy.htm : selon Pierre mondy, le rôle principal était déjà prévu pour de Funes en 1952

Un façade monumentale avec colonnade.
Le palais de la Bourse de Paris.

Pouic-Pouic est tourné à partir du durant cinq semaines au printemps 1963, un délai très court dû au faible budget[1]. Mireille Darc explique que « Pouic-Pouic était un petit film de rien du tout, un film sans argent, tourné très vite en studios »[1]. L'essentiel se déroule aux studios Franstudio de Saint-Maurice[2],[3],[4]. L'une des rares scènes tournée en extérieur est celle au palais de la Bourse de Paris et à la terrasse de la brasserie Le Vaudeville en face[2],[4],[5]. L'intrigue tire profit de l'interdiction aux femmes d'entrer dans la Bourse, en vigueur jusqu'en 1967 : Cynthia Monestier se fait ainsi escroquer en attendant son mari à l'extérieur[a].

Sur le plateau, Jacqueline Maillan est d'abord méfiante envers Louis de Funès, après des tensions lors des représentations du spectacle Ah ! les belles bacchantes[6]. Les deux comiques se jaugent puis finissent par s'estimer[6]. À chaque scène, Louis de Funès scrute les réactions de sa partenaire pour vérifier la qualité de son jeu et l'efficacité de son comique[6]. Les deux quadragénaires, installés dans le métier sans être encore des vedettes, partagent leur grande expérience et profitent de rôles qui leur siéent enfin, une complicité observée par Mireille Darc : « Je me souviens de leurs conversations. Tous deux n'avaient pas fait carrière jeunes. Avant d'avoir quarante ans, ils n'avaient jamais eu d'emploi, comme on le disait à l'époque — ingénue, rondeur, jeune premier… Quand je les ai rencontrés, ils se sentaient enfin bien dans la peau de leurs personnages, ils découvraient enfin leur emploi »[7].

Darc explique : « Jean Girault était un homme très affable. Il ne vous donnait jamais tort, ne vous rentrait pas dedans. Il obtenait les choses par la gentillesse. Mais, de manière générale, ce n'était pas quelqu'un de très directif, ni ce qu'on appelle un directeur d'acteurs. Il nous laissait faire, et d'autant plus qu'avec Louis et Jacqueline Maillan, il avait deux pointures. C'était très agréable de travailler avec lui mais on ne se sentait pas porté »[8].

  • Louis de Funès sur le tournage

[9] : "Dès la préparation du film, Louis de Funès et Jean Girault s’enten¬ dent parfaitement sur l’équation motrice du film et sur la mécanique du personnage de Léonard Monestier. Evidemment, leur entente dépasse - et dépassera - les seuls réglages de ce film. S’ils vont se retrouver pour encore onze longs métrages, c’est aussi parce que leurs manières de travailler s’accordent à la perfection. Question de rythme, d’abord. De Funès et Girault ont été des musiciens de jazz (le réalisateur a été notamment le batteur du clarinettiste Claude Luter), et ce n’est sans doute pas étranger à leur commun sens du tempo et de la précision rythmique. Dans Pouic Pouic, Girault est le premier réalisateur à traiter de Funès avec autant de soin au montage : plans courts, successions très rapides de plans d’ensemble et de gros plans soulignant son jeu d’expressions sans rien éluder de son langage corporel. Régulièrement, il laisse la caméra sur lui pour capter ses réactions au dialogue ou à l’action de ses partenaires. Il donne à voir tous les niveaux et tous les paliers de jeu de de Funès, le montrant à l’image plus que l’exigerait la seule narration. Pouic Pouic est le premier des films qui propose de contempler de Funès comme un spectacle en soi, et non seulement comme le personnage d’une histoire."

[8] : "Le plateau de Pouic Pouic est un excellent terrain de jeu pour un soliste tel que de Funès : la plupart des scènes comptent peu de mouvements d’ensemble, les acteurs sont peu nombreux, le texte ne présente guère d’anfractuosités ni de grands mots d’auteur, le tour¬ nage en studio se déroule dans des condi¬ tions proches de la scène... Il peut travailler selon sa propre pente comique - la mimique, le geste, le tempo. L’ambiance est très détendue dans l’équipe, les incidents de tournage étant même particulièrement drôles. Ainsi, Guy Tréjean racontera le plaisir collectif à tourner sa scène de « naufragé » de la petite rivière au bout du jardin des Monestier ou le fou rire qui prend de Funès lorsqu’il doit lui proposer d’acheter sa concession fantôme. Ce plan dure presque une minute trente à l’écran. Après être allé aux portes et fenêtres voir si personne n’est dans les parages, de Funès s’installe au bureau, fait signe à sa dupe d’approcher, commence à lui expliquer l’affaire mais, arrivé à « Bosso-Tajo en est le nom indien », il explose de rire. Il faudra s’y reprendre plusieurs dizaines de fois avant que ne soit tournée la prise définitive sur laquelle, d’ailleurs, il lui flotte sur les lèvres un ineffa¬ çable petit sourire."


« La plupart du temps, [Louis de Funès] improvise (…) C'est un feu roulant d'invectives, de grimaces, et pour nous qui jouons avec lui, c'est éblouissant, vertigineux, car non seulement il est interdit de rire, mais en plus il faut dénicher la réplique qui lui fera écho. Je me souviens d'explosions de rires aussitôt la caméra coupée, de Jean Girault plié en deux, de toute l'équipe en larmes se tenant les côtes, et de Funès nous refaisant son numéro, hors caméra, comme s'il n'y croyait pas lui-même… »

— Mireille Darc, Tant que battra mon cœur, 2005[10].

  • collaboration avec Jean Girault

[8] : "Le réalisateur aime laisser la bride sur le cou à ses acteurs. Girault est aussi très bon public, rit volontiers des improvisations de de Funès. Une méthode de travail qui évite les tensions et permet de tourner rapidement, se souvient Mireille Darc : « Jean Girault était un homme très affable. Il ne vous donnait jamais tort, ne vous rentrait pas dedans. Il obtenait les choses par la gentillesse. Mais, de manière générale, ce n’était pas quelqu’un de très directif, ni ce qu’on appelle un directeur d’ac¬ teurs. Il nous laissait faire, et d’autant plus qu’avec Louis et Jacque¬ line Maillan, il avait deux pointures. C’était très agréable de travailler avec lui mais on ne se sentait pas porté. »"

[b]


ainsi qu'une maison à la campagne ?


[11]

Dicale :

Pouic Pouic est le premier film dans lequel Louis de Funès semble totalement aux commandes de son personnage. Ou tout au moins le premier dans lequel s’impose de bout en bout ce qui deviendra la définition canonique de l’humanité defunésienne. Léonard Mones¬ tier annonce autant Cruchot que Pivert : un homme autoritaire qui se gonfle de son importance sociale et non de sa puissance physique ou morale, mais aussi un homme en crise ; cruel et méprisant avec les faibles, il perd toute sa superbe dans les difficultés et se mue alors en parangon de veulerie. Au théâtre Daunou, en 1952, Albert Préjean n’était pas parvenu à rendre cette tension du héros de Sans céré¬ monie, cet effritement d’un personnage dont le piédestal est sapé par un enchaînement d’événements et de circonstances."

« Pouic-Pouic est le premier des films qui propose de contempler Louis de Funès comme un spectacle en soi, et non seulement comme le personnage d’une histoire. »

— Bertrand Dicale, Louis de Funès, grimaces et gloire, 2009.

Gros plan montrant le visage d'un comédien d'une cinquantaine d'années au jeu très expressif.
Louis de Funès dans Les Bons Vivants (1965).

Carambolages, voir Schnock

[9] : "Pouic Pouic est le premier film dans lequel Louis de Funès semble totalement aux commandes de son personnage. Ou tout au moins le premier dans lequel s’impose de bout en bout ce qui deviendra la définition canonique de l’humanité defunésienne. Léonard Mones¬ tier annonce autant Cruchot que Pivert : un homme autoritaire qui se gonfle de son importance sociale et non de sa puissance physique ou morale, mais aussi un homme en crise ; cruel et méprisant avec les faibles, il perd toute sa superbe dans les difficultés et se mue alors en parangon de veulerie. Au théâtre Daunou, en 1952, Albert Préjean n’était pas parvenu à rendre cette tension du héros de Sans céré¬ monie, cet effritement d’un personnage dont le piédestal est sapé par un enchaînement d’événements et de circonstances."

[8] : "De Funès se délecte manifestement d’un personnage toujours survolté. Contrairement aux réalisateurs de Comme un cheveu sur la soupe et de Ni vu ni connu, Girault ne rompt jamais le tempo rapide qui anime son héros, soulignant combien le récit ne lui laisse jamais de repos. Et, au contraire de Taxi, roulotte et corrida, ses partenaires ne le relèguent jamais au second plan. Il est toujours au centre de l’action comique, sauf dans des moments de délire collectif (le sauvetage d’Antoine, l’arrivée du fils Monestier et de Palma Diamantino...) ou dans de courtes séquences au jeu nettement moins explosif que le sien (la comédie du lit entre Patricia et Simon, les dialogues aigres-doux de Patricia et Antoine...)."

[12] : "Après plusieurs films dans lesquels il a le premier rôle sans parvenir à vraiment décoller, il trouve dans Pouic Pouic l’exact dosage de ses succès à venir - un personnage, un rythme de jeu, un certain rapport avec ses partenaires à l’écran. Il déploie une tech¬ nique et une syntaxe de comique déjà bien éprouvées, mais dans un contexte qui, pour la première fois, lui est tout entier favorable. Pour la première fois, également, il trouve un parfait partenaire de duo avec Jacqueline Maillan. L’énergie un peu fofolle de la comédienne, ses rires à contretemps, son masque vide de toute expression quand elle mime l’incompréhension : ce jeu agit en contrepoint parfait de l’énergie forcenée de de Funès, et sur le même tempo. Comme au piano, ils jouent de syncopes, de rubatos, d’infimes décalages de la mesure qui renforcent le comique des situations et des dialogues. Leur entente très précise permet de fabriquer quelques scènes mémo¬ rables comme le trio du début de la conspiration entre de Funès, Maillan et Nicaud."

À l'instar de ses films passés et ultérieurs, l'acteur danse, à deux brèves reprises : il se lance dans une gigue ridicule avec son épouse sur un charleston diffusé à la radio, puis entame la même danse lorsque les informations annoncent la découverte de pétrole sur sa concession[c].

http://www.frenchfilms.org/review/pouic-pouic-1963.html

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/capture-d-ecrans/pouic-pouic-sur-france-4-maillan-et-de-funes-duo-irresitible-5132706

Vilfrid et Girault sont, selon le biographe Bertrand Dicale, « des complices incontournables du couronnement et de la gloire de de Funès »[13].

[6]

Bertrand Dicale tempère néanmoins : « Sans cérémonie-Pouic Pouic n'est pas un prodige d'inspiration. La fable du champ de pétrole refourgué à un millionnaire amoureux fleure bon le boulevard d'avant-guerre, les rebondissements successifs gâchant les espoirs de Léonard Monestier sont d'une mécanique affreusement arbitraire, les annonces de découverte de pétrole à la radio sont de bien épaisses ficelles »[12].

http://www.frenchfilms.org/review/pouic-pouic-1963.html

https://anthonybalducci.blogspot.com/2018/11/louis-de-funes-double-feature-pouic.html?m=1

Références

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  1. a et b Dicale 2009, p. 216.
  2. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées SagaDeFunès
  3. Pouic-Pouic sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française).
  4. a et b « Pouic-Pouic, lieux de tournage », sur l2tc.com, (consulté le ).
  5. Franck et Jérôme Gavard-Perret, « La Bourse de Paris », sur Autour de Louis de Funès, (consulté le ).
  6. a b c et d Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées UnJourUnDestin
  7. Dicale 2009, p. 217.
  8. a b c et d Dicale 2009, p. 219.
  9. a et b Dicale 2009, p. 218.
  10. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Piazza
  11. Jelot-Blanc 1993, p. 105.
  12. a et b Dicale 2009, p. 220.
  13. Dicale 2009, p. 74.


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