Utilisateur:Glaskaner/Brouillon

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Yeonsangun
연산군 - 燕山君
Titre
10e Roi de Joseon

(12 ans et 10 mois)
Prédécesseur Seongjong
Successeur Jungjong
Biographie
Dynastie Joseon
Nom de naissance Yi Yung (이융 - 李隆)
Date de naissance
Date de décès (à 30 ans)
Père Seongjong
Mère Jeheon, dame Yun, la reine déchue Yun
Conjoint Munseong

Glaskaner/Brouillon
Période Joseon

Yeonsan-gun

Yeonsan-gun ( - ) est le dixième roi de la dynastie Joseon de Corée et il a régné de 1494 jusqu'en 1506. Il est le fils ainé du roi Seongjong (1457 - 1494) et sa mère est la deuxième femme du roi, la reine Jeheon (aussi appelée la reine déchue Yun, ou encore dame Yun). Il est connu pour être l'un des pires tyrans de le dynastie Joseon, raison pour laquelle il n'a pas reçu de nom de temple après sa mort[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

La reine déchue Yun[modifier | modifier le code]

Issue d'un clan noble, dame Yun (???? - 16 août 1482) était l'une des concubines du roi Seongjong jusqu'à la mort de la première reine, en 1476. Elle est choisie pour devenir reine et prend le nom de reine Jeheon. Dans l'année, elle donne naissance à un fils, Yi Yung, le futur roi Yeonsan-gun.

En 1479, à l'instigation de la reine-mère Insu, elle est déposée et exilée, car elle est accusée, d'une part, d'avoir empoisonné par jalousie une concubine et, d'autre part, d'avoir griffé le roi au visage. A partir de ce moment, elle porte le titre de reine déchue Yun.

Pendant plusieurs années, ses partisans tentent de la faire rehabiliter. Mais c'est un échec et, en 1482, suite à une pétition d'influents lettrés, elle est condamnée à mort et contrainte de boire du poison[2].

Yeonsan-gun était très jeune lors de ses événements et il n'en a connu les détails que très tardivement. Il a alors lancé la seconde purge de lettrés pour punir tous ceux qui de près ou de loin ont participé à l'exécution de sa mère[3].

Un roi immoral[modifier | modifier le code]

Yeonsan-gun monte tout naturellement sur le trône à la mort de son père et pendant les première années de son règne, il administre bien le pays.

Mais il s'illustre ensuite par ses exactions. Outre les purges de lettrés, il a également dissipé le trésor royal, fermé Sunggyungwan (une école très réputée) et le temple Wongak pour en faire des lieux où il pouvait rassembler des courtisanes douées pour le chant et la danse.

Il aurait également causé la mort de sa grand-mère, en la frappant d'un coup de tête, alors qu'elle était alitée et lui faisait des remontrances[4].

Les deux purges[modifier | modifier le code]

Yeonsan-gun est l'auteur de deux des quatre importantes purges de lettrés de la dynastie Joseon. Ces purges sont appelées "sahwa" et résultent de luttes entre différentes factions de lettrés au sein du gouvernement. Bien que ces deux purges n'aient pas eu le même point de départ, on peut noter qu'elles ont permis à Yeonsan-gun de renforcer le pouvoir royal, en affaiblissant ses opposants[3][5].

La purge de 1498 : Muosahwa[modifier | modifier le code]

Elle tire son origine d'un texte écrit par Kim Il-seon (un lettré de la faction Sarim[6]) où celui-ci critique de manière virulente des lettrés au pouvoir et ne cache pas que le roi Sejo (arrière grand-père de Yeonsan-gun) a usurpé le pouvoir. Les lettrés critiqués accusent Kim Il-Seon de trahison, le roi décident alors de se débarrasser d'une partie des intellectuels considérant que s'ils ne respectent pas son arrière-grand-père, ils ne respectent pas non plus leur roi actuel.

Une cinquantaine de lettrés de la faction Sarim sont alors tués ou envoyés en exil[7].

La purge de 1504 : Gapjasahwa[modifier | modifier le code]

Elle tire son origine d'un texte d'Im Sa-hyeong qui déclare que ce sont deux concubines de Seongjeong qui ont causé la chute de la reine déchue Yun. Ces deux concubines et leurs fils sont alors exécutés. Puis le roi lance une vaste purge dans l’intention d’exterminer tous ceux qui de près ou de loin ont causé la mort de sa mère[7].

Le coup d'état[modifier | modifier le code]

Face à l'ampleur de la seconde purge, une partie des lettrés emmenée par Seong Hunan, Pak Wonjong et Yu Sunjeong décide de solliciter la reine mère Jeonghyeon (la troisième femme du roi Seongjeong) pour qu'elle les aide à déposer Yeonsan-gun[8]. Aidé par des militaires, ils y parviennent en 1506. Yeonsan-gun est d’abord envoyé en exil à sur l’île de Gyodong, où il meurt peu de temps après[9].

C’est son demi-frère qui lui succède, il porte le titre de roi Jungjong (1488 - 1544).

Après sa mort[modifier | modifier le code]

Une tombe dégradée[modifier | modifier le code]

Il est d'abord enterré sur l'île où il est mort, mais à la demande de sa femme, le roi Jungjong fait rapatrier son corps pour qu'il soit enterré à Séoul. Il n'a cependant pas droit à une tombe de roi, mais une tombe faite sur le modèle des tombes attribuées aux princes nés de concubine[4].

Absence de nom de temple[modifier | modifier le code]

Yeonsan-gun n'est pas le seul monarque de la dynastie Joseon a n'avoir pas reçu de nom de temple. En effet, un autre monarque, Gwanghae-gun, partage cette particularité avec lui. Ne pas donner un nom de temple est une façon de dégrader le défunt, ce qui nous indique que ces deux monarques étaient mal considérés par leurs contemporains.

Cependant, si Gwanghae-gun a été largement réhabilité depuis, Yeonsan-gun reste, quant à lui, toujours considéré comme un tyran.

Pages connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (ko-Hani) Dong-a encyclopedia. Vol. 20, Sŏul t'ŭkpyŏl-si, Tonga ch'ulp'ansa, 1982-1986, p. 621
  2. (ko-Hani) « 폐비윤씨 », sur doopedia - Doosan encyclopedia (consulté le )
  3. a et b Shin, Hyong Sik., A brief history of Korea, Ewha Womans Univ. Press, (ISBN 8973006193, OCLC 551812649, lire en ligne)
  4. a et b (en) « Jeongneung Royal Tomb, Seoul », sur Cultural Heritage Administration (consulté le )
  5. Fabre, André,, Histoire de la Corée, Langues & Mondes/l'Asiathèque, (ISBN 2911053605, OCLC 490630547, lire en ligne)
  6. Sarim (ou sallim) : lettrés néo confucianistes issus de l'aristocratie rurale qui étaient, à l'origine, très critique vis-à-vis du pouvoir dont ils ne faisaient pas parti. Le roi Seongjong (père de Yeonsangun) les fait entrer dans l’administration royale pour renforcer son pouvoir en contrant celui des aristocrates qui sont déjà en place (faction Hungu). Une âpre lutte s’engage alors entre ces deux factions. Hoare, James. Rutt, Richard. Korea : a historical and cultural dictionnary. ISBN : 0700704639
  7. a et b Van Lieu, Joshua,, A history of Korea, Saffron Books, (ISBN 1872843875, OCLC 493774862, lire en ligne)
  8. Selon la tradition confucianiste, la reine mère avait le pouvoir de s'opposer au roi et de le déposer, car elle était son ainée dans la famille royale (et ce même si elle était plus jeune que lui en terme d'âge).
  9. (ko) « 연산군 », sur www.doopedia.co.kr (consulté le )