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Utilisateur:Galufa43/fureur

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Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda, 1990-1994[modifier | modifier le code]

Dans cet ouvrage, publié en novembre 2005, Pierre Péan entend mettre un terme à l'ensemble des accusations, injustes selon lui, formulé à l'égard de la France, de sa politique au Rwanda entre 1990 et 1994, et à l'égard de l'armée française. L'auteur affirme s'appuyer sur une enquête approfondie et l'accès à des documents inédits pour établir les points suivants :

  • le Front Patriotique rwandais est à l'origine de l'attentat du 6 avril 1994
  • c'est cet attentat qui est la cause première du génocide
  • les dirigeants du FPR, et son leader Paul Kagamé en tête, l'ont déclenché en toute connaissance de cause, et ce sont donc eux les véritables responsables des massacres [1]
  • la Mission parlementaire française ne s'est pas intéressée à l'attentat, et elle a eu tort.
  • les chiffres repris par la Communauté internationale sont faux, environ 280 000 Tutsi ont été tués, et par ailleurs le FPR aurait tué un million de Hutu, (p.276)
  • à la base du problème rwandais, il y a un groupe ethnique, les Tutsi, qui se sont formés dans une "culture du mensonge"
  • François Mitterrand et le gouvernement français, ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher cette tragédie et il n'y a pas lieu de les critiquer en quoi que ce soit,
  • Tous ceux qui prétendent critiquer l'action de la France sont en fait des agents du gouvernement de Paul Kagame, et ont constitué un lobby efficace qui a trompé l'opinion française et internationale. RFI a joué un rôle significatif dans ce domaine.
  • La communauté protestante française s'est également laissé tromper et a laissé certains de ses membres, comme Jean Carbonare et Gérard Sadik, contribuer à tromper l'opinion.


Certains journalistes et universitaires ont estimé que le livre apportait d'utiles révélations sur ce que le gouvernement français savait ou ne savait pas durant la période 1990-1994.

Le livre a fait l'objet de nombreuses critiques[2] , et d'une plainte pour "incitation à la haine raciale" en cours de jugement. Aucun universitaire reconnu comme compétent sur le sujet ne lui a reconnu une valeur réelle, du fait des multiples erreurs et exagérations qu'il comporte.

Les critiques ont porté sur :

  • la faiblesse des "preuves" apportées par Péan, et les contradictions de son discours,
  • les "relents racistes" [réf. nécessaire] d'affirmations reprenant des points de vue des extrêmistes hutus, comme le rôle des femmes Tutsi, "envoyées vers les lits appropriés" [3].

Plusieurs institutions et organisations incriminées ont fait des mises au point. Ainsi RFI a fait une enquête approfondie dont il ressort que rien ne justifie les mises en cause de Pierre Péan.[4]

Pour sa part le président du Conseil national de l’Eglise réformée de France, s'est élevée contre les critiques de Pierre Péan et lui renvoie l'accusation de "désinformation"[5]

Le livre a fait l'objet de plusieurs recensions, la plupart très critiques, dans les quotidiens et les hebdomadaires.[réf. nécessaire]

Les partisans des thèses soutenues par le livre, et notamment la défense du rôle "positif" joué par la France, commme Bernard Debré ou Stephen Smith ont soutenu l'auteur et son propos.[réf. nécessaire]


Début octobre 2006, SOS Racisme et des rescapés du génocide au Rwanda, soutenus par l’association IBUKA,[réf. nécessaire] ont déposé une plainte contre Pierre Péan et les éditions Fayard pour diffamation raciale et incitation à la discrimination raciale après la parution du livre Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda, 1990-1994, qualifié de négationniste par SOS Racisme. Pierre Péan a commenté : « Face à des accusations ridicules, le silence s'impose »[6]. Finalement, le 4 janvier 2008, Pierre Péan et son éditeur, Claude Durand, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris ; la date du procès proprement dit sera fixée le 5 février. Le pamphlétaire est accusé de « complicité de diffamation raciale » et de « complicité de provocation à la haine raciale » ; l'accusation est motivée par plusieurs passages du livre, dans lesquels Pierre Péan traite les tutsis de menteurs invétérés et de falsificateurs[7], [8].


Liens externes[modifier | modifier le code]

  1. page 19 « Il apparaît d'abord que, dans la phase ultime de sa stratégie de conquête du pouvoir, Kagamé a planifié l'attentat, donc planifié aussi sa conséquence directe : le génocide des Tutsis perpétré en représailles. »
  2. voir le dossier de presse établi par RFI Les dossiers de presse : Afrique-France: Rwanda/« l’affaire » Péan, Thierry Perret, 22 décembre 2005
  3. page 40 de Noires fureurs : "Les associations de Tutsi hors du Rwanda ont fait ainsi un très efficace lobbying pour convaincre les acteurs politiques du monde entier de la justesse de leur cause. Elles ont infiltré les principales organisations internationales, et d'aucuns, parmi leurs membres, ont su guider de très belles femmes tutsi vers des lits appropriés... Leur brillante intelligence a su parfaitement se jouer de nombreux milieux intellectuels. »
  4. Le rapport Rwanda « RFI voix de la France ou voix de Kagame ?», Mission d’étude sur le Rwanda Analyse du contenu des journaux Afrique de RFI - 2 octobre 1990 – 18 juillet 1994 - Vanadis Feuille - Pierre-Edouard Deldique Octobre 2006
  5. http://www.reforme.net/archive2/article.php?num=3156&ref=1130 Réforme , Réforme n°3156 du 22 décembre 2005
  6. AFP du 6 octobre France: SOS Racisme juge le livre de Pierre Péan sur le Rwanda "négationniste" et Le Monde du 12 octobre 2006Plainte de SOS-Racisme contre Pierre Péan
  7. Livre sur le Rwanda: Pierre Péan et son éditeur renvoyés devant le tribunal, dépêche AFP du 3 janvier 2008
  8. Pierre Péan renvoyé devant la justice pour son livre sur le Rwanda, dépêche de l'agence HirondelleNews, 4 janvier 2008.