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Utilisateur:Gailletboréal/Brouillon amnésie

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L'amnésie dissociative, ou amnésie psychogène, est un trouble de la mémoire caractérisé par une perte soudaine de mémoire épisodique rétrograde, qui se produit pendant une période allant de plusieurs heures à plusieurs années[1]. L’Association américaine de psychiatrie l’a décrite comme une incapacité de se rappeler des informations autobiographiques importantes, habituellement traumatiques ou stressantes[2]. Une personne atteinte d’amnésie psychogène est profondément incapable de se souvenir d'informations qui la concernent, pouvant aller jusqu'à la perte de la conscience d'être soi-même[3]. L'amnésie psychogène se distingue de l'amnésie organique en ce qu'elle est supposée résulter d'une cause non organique, liée à certains types de stress psychologiques, aucune lésion cérébrale n'étant présente. L'amnésie psychogène en tant que trouble de la mémoire est controversée mais a été inscrite dans le DSM-5 dans l'ensemble D des critères de l'état de stress post-traumatique.

Définition[modifier | modifier le code]

L'amnésie psychogène est définie par la présence d'amnésie rétrograde (l'incapacité de récupérer les souvenirs stockés avant le début de l'amnésie), et l'absence d'amnésie antérograde (incapacité de former de nouveaux souvenirs)[4],[5].

Historique[modifier | modifier le code]

Il y a plus de cent ans, Pierre Janet (1889) a proposé que lorsque les gens éprouvent de « violentes émotions », leurs esprits peuvent devenir incapables de faire correspondre leurs expériences effrayantes avec leurs schémas cognitifs existants ; en conséquence, les souvenirs de l'expérience, ne pouvant être intégrés dans la conscience personnelle, seraient séparés (dissociés) de la conscience consciente et du contrôle volontaire. Ainsi, la première formulation complète des effets d'un traumatisme sur l'esprit était basée sur la notion que l'incapacité à intégrer les souvenirs traumatiques dus à une excitation émotionnelle extrême aboutit aux symptômes de ce que nous appelons le trouble de stress post-traumatique aujourd'hui. Selon Pierre Janet il en résulterait une « phobie de la mémoire » (1919/1925, p.661) qui empêche l'intégration des événements traumatiques et sépare ces souvenirs traumatiques de la conscience ordinaire (1898, p.145). Selon Janet, les traces de mémoire du traumatisme persistent comme des perceptions terrifiantes, des préoccupations obsessionnelles et des réinterprétations somatiques telles que les réactions anxieuses, et ne peuvent être « liquidées » tant qu'elles n'ont pas été traduites en récit personnel[6] : « Dans les cas que je viens de rappeler, le souvenir traumatique se présentait d'une manière particulière ; il ne pouvait pas être exprimé pendant la veille et il ne réapparaissait que dans des conditions particulières, dans un autre état psychologique[6]. »

Les amnésies psychogènes ont été précisément décrites sur les soldats pendant la première guerre mondiale[7],[8], puis pendant la deuxième guerre mondiale[9],[10].


References (retirées au fur et à mesure de leur utilisation) 

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  8. ↑ (en) DA Thom, N Fenton, « Amnesias in war cases » [« Amnésies après la guerre »], American Journal of Insanity, no 76, {{Article}} : paramètre « date » manquant, p. 437-448 (lire en ligne, consulté le ).
  9. ↑ (en) LS Kubie, « Kubie, L. S. (1943). Manual of emergency treatment for acute war neuroses », War Medicine, vol. 4,‎ , p. 582-599.
  10. ↑ (en) HC Archibald et RD Tuddenham, « Persistent stress reaction after combat: a 20-year follow-up », Arch Gen Psychiatry, vol. 12,‎ , p. 475-481 (PMID 14279538).
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