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Utilisateur:Freenstruction/Brouillon13

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Le théorème de l'électeur médian énonce que "dans un système de vote à la majorité, l'issue du vote correspondra au choix de l'électeur médian"[1].

Ce théorème repose entre autres sur deux hypothèses. Tout d'abord, les électeurs seraient capables de placer toutes les choix possibles sur un cadre politique unidimensionnel[2]. Cela pourrait sembler plausible si les électeurs pouvaient placer tous les candidats politiques sur un axe gauche-droite, mais cela est rarement le cas puisque chaque parti a ses idées sur les nombreux sujets possibles. Deuxièmement, ce théorème suppose que les préférences des électeurs sont représentées de telle sorte qu'il existe un choix unique maximisant leur utilité[3]. Il repose également sur l'hypothèse que les électeurs votent, quelle que soit la distance entre les alternatives et leur propre point de vue. Enfin, ce théorème marche mieux dans un système d'élection à la majorité.

Hypothèses[modifier | modifier le code]

Le théorème de l'électeur médian repose sur sept hypothèses.

Comme dit ci-dessus, (1) le vote est unidimensionnel, c'est-à-dire que l'on vote sur un sujet à la fois, et (2) les préférences des électeurs donnent lieu à un choix unique pouvant maximiser leur utilité (en anglais, on parle de single-peaked preferences). Cette dernière hypothèse est très importante car elle empêche le phénomène de cycling décrit ci-dessous. Ensuite, on suppose que (3) les électeurs n'ont le choix qu'entre deux options. Cela est essentiel car si l'on avait des situations avec trois choix possibles, l'électeur médian pourrait ne pas avoir voté pour le choix le plus populaire. Prenons par exemple une situation dans laquelle une population de 100 personnes doit choisir entre A, B et C et où 33 personnes choisissent A, 33 personnes B et 34 personnes C. Si l'on représente ces trois choix sur un axe allant de gauche à droite, l'électeur médian aura voté pour B alors que l'option la plus choisie est C.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Holcombe, Randall G. (2006). Public Sector Economics, Upper Saddle River: Pearson Prentice Hall, p. 155.
  2. Hotelling, Harold, « Stability in Competition », The Economic Journal, vol. 39,‎ , p. 41–57 (DOI 10.2307/2224214)
  3. Downs, Anthony, « An Economic Theory of Political Action in a Democracy », Journal of Political Economy, vol. 65,‎ , p. 135–150 (DOI 10.1086/257897)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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