Utilisateur:FirTre/Bessie Stringfield

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FirTre/Bessie Stringfield

Bessie Stringfield (1911 ou 1912 - 16 février 1993) a été la première femme afro-américaine à traverser les États-Unis en solo et a été l'une des rares motocyclistes civiles à remplir la fonction d'estafette pour l' armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale. [1] [2] On estime qu'elle a réduit les préjugés qu'affrontaient les femmes et les motocyclistes jamaïcains et américains, [3] [4] Stringfield a son nom inscrit au Motorcycle Hall of Fame . [5] Le prix décerné par l' American Motorcyclist Association (AMA) pour "Superior Achievement by a Female Motorcyclist" a été créé en son honneur.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Bessie Stringfield, de son nom de naissance Bessie Beatrice White, est née de Maggie Cherry et James White, des afro-américains, vivant à Edenton, en Caroline du Nord [1]. Plus tard, elle donne un récit différent de sa vie, selon lequel elle serait née à Kingston, en Jamaïque, en 1911 d'un père jamaïcain noir et d'une mère hollandaise blanche, James Ferguson et Maria Ellis. [6] Des publications lui attribuent une date de naissance en février 1911 sous le nom de naissance Betsy Leonora Ellis, bien que son certificat de décès indique une naissance en mars 1911 à Kingston, et James Richard White et M. Cherry comme parents. Son dossier de sécurité sociale rapporte une date de naissance en mars 1912. D'autres documents publics confirment qu'elle est née en Caroline du Nord, de parents nommés Cherry et White. Esther Bennett, la nièce de Stringfield, a déclaré au New York Times en 2018 que Stringfield avait menti sur ses origines. Ann Ferrar, auteure de la biographie autorisée de Stringfield et amie de cette dernière, rapporte qu'elle a aidé à perpétuer certains éléments réinventés par Stringfield concernant sa vie parce qu'elle lui avait demandé "d'écrire sa vérité comme le ferait une amie", et que le fait que Stringfield "ait fui son passé" ne diminuait pas ses réalisations ou son influence inspirante sur les jeunes générations.

D'après le récit populaire sur la vie de Bessie Springfield, sa famille aurait émigré à Boston quand elle était encore jeune. Ses parents seraient morts alors qu'elle avait cinq ans et elle aurait été adoptée et élevée par une Irlandaise. À l'âge de 16 ans, Stringfield apprend à conduire sa première moto, une Indian Scout de 1928. En 1930, à l'âge de 19 ans, elle commence à voyager à travers les États-Unis. Après sept autres voyages de longue distance à travers les États-Unis, elle a finalement traversé 48 des Etats, et a visité l'Europe, le Brésil, et Haïti. [7] [5] Pendant ce temps, elle gagne sa vie en effectuant des cascades à moto dans des spectacles de carnaval. En raison de sa couleur de peau, Stringfield se voit souvent refuser l'hébergement pendant son voyage, il lui arrive souvent de dormir sur sa moto dans des stations-service. En raison de son sexe, on lui a refusé des prix dans les courses sur piste plate auxquelles elle participait. [8]

Seconde guerre mondiale et vie après-guerre[modifier | modifier le code]

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Stringfield travaille dans le courrier civil de l'armée américaine, et transporte des documents entre les bases de l'armée nationale. Elle suit une formation rigoureuse et conduit sa propre Harley-Davidson bleue de 61 pouces cubes. Au cours de ces quatre années de service pour l'armée, elle traverse huit fois les États-Unis. Elle est régulièrement victime de racisme pendant cette période, et aurait été délibérément renversée par un homme blanc en pick-up lors d'un voyage dans le Sud.

Dans les années 1950, Stringfield déménage à Miami, en Floride, où la police locale lui a dit dans un premier temps que "les femmes nègres ne sont pas autorisées à conduire des motos". Après plusieurs arrestations et suite au harcèlement que lui font subir les policiers, elle rend visite au capitaine de la police. Ils se rendent dans un parc voisin pour qu'elle puisse prouver ses capacités de conduite, elle obtient alors l'autorisation de conduire une moto de la part de ce dernier, et cesse d'avoir des problèmes avec la police . [9]

Elle se forme comme infirmière et fonde le Iron Horse Motorcycle Club. Son talent et ses extravagances dans les salons de moto attirent l'attention de la presse locale, ce qui lui vaut le surnom de "The Negro Motorcycle Queen". Ce surnom devient plus tard "The Motorcycle Queen of Miami", un surnom qu'elle porte pour le reste de sa vie.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle se marie et a divorce six fois, et perd trois bébés lors de son premier mariage son premier mari. Elle garde le nom de famille de son troisième mari, Arthur Stringfield.

Stringfield meurt en 1993 d'une maladie cardiaque, après avoir continué à rouler jusqu'à la veille de sa mort. Robert Scott Thomas, dont la famille employait Stringfield comme femme de ménage quand Thomas était enfant, est nommé exécuteur testamentaire et bénéficiaire de la succession de Stringfield, à l'insu de ses proches à l'époque.

Postérité[modifier | modifier le code]

En 2000, l'American Motorcycle Association (AMA) crée le "Bessie Stringfield Memorial Award" pour honorer les réalisations exceptionnelles des femmes motocyclistes. Stringfield est intronisée au Motorcycle Hall of Fame en 2002. En 1990, l'AMA lui a rend hommage dans leur exposition inaugurale "Heroes of Harley-Davidson " [10] car elle avait possédé 27 de leurs motos. [11]

En 2017, Timeline publie gratuitement et en ligne un court-métrage sur Bessie Stringfield, "Meet Bessie Stringfield, the Black 'Motorcycle Queen'". [12]

En 2018, le New York Times publie sa nécrologie. [13]

Références[modifier | modifier le code]

[[Catégorie:Personnalité liée à Boston]] [[Catégorie:Décès en 1993]] [[Catégorie:Naissance en 1911]]

  1. a et b Stewart, Nikita (April 4, 2018), "Overlooked No More: Bessie B. Stringfield, the 'Motorcycle Queen of Miami", The New York Times
  2. "AMA Honors Margaret Wilson with Bessie Stringfield Award", Motorcycle Cruiser, February 24, 2009La page Module:Citation/CS1/styles.css n’a pas de contenu.
  3. Ferrar, Ann (June 11, 1996), Hear Me Roar: Women, Motorcycles and the Rapture of the Road (1st ed.), Three Rivers Press, Crown Publishing Group, ISBN 978-0517881729La page Module:Citation/CS1/styles.css n’a pas de contenu.
  4. Ferrar, Ann (2000), Hear Me Roar: Women, Motorcycles and the Rapture of the Road (2nd ed.), Whitehorse Press, ISBN 978-1884313240La page Module:Citation/CS1/styles.css n’a pas de contenu.
  5. a et b Bessie Stringfield at the Motorcycle Hall of Fame
  6. Stevenson, Jed (July 28, 1996). "Hear Me Roar, a Woman's Symphony on the Road". The New York Times. ISSN 0362-4331. Retrieved October 13, 2015.La page Module:Citation/CS1/styles.css n’a pas de contenu.
  7. Harley-Davidson Motor Company. Missy Scott. ABC-CLIO, August 30, 2008
  8. Bill Kresnak, Motorcycling For Dummies. John Wiley & Sons, July 28, 2008.
  9. (en) Sasha Mullins, Bikerlady: Living & Riding Free!, Citadel Press, (ISBN 9780806525198, lire en ligne)
  10. « Bessie Stringfield - harley-davidson.com » [archive du ] (consulté le )
  11. Ernestine G. Miller, Making Her Mark: Firsts and Milestones in Women's Sports, McGraw-Hill Professional, May 29, 2002.
  12. /@Timeline_Now, « Watch: Meet Bessie Stringfield, the Black ‘Motorcycle Queen’ », Medium, (consulté le )
  13. (en) Nikita Stewart, « Overlooked No More: Bessie B. Stringfield, the 'Motorcycle Queen of Miami' », The New York Times,‎ (lire en ligne)