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Utilisateur:Fiona-v-LAF18/Brouillon

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Bourges Libérée

Le territoire métropolitain français est libéré petit à petit par les forces alliées coopérant avec la résistance française à partir du débarquement de Normandie du 6 juin 1944.

Les troupes alliées progressent de tous côtés, et bientôt, les grandes villes cherchent aussi à "bouter" les nazis hors de leur cité, à l'exemple de Paris le 25 août 1944. Bourges n'échappe pas à la règle, même si elle ne fait pas partie des villes stratégiques.

L'ensemble des mouvements de Résistance dans le Cher cherche à libérer la capitale du Berry. A cette époque, se constitue le C.D.L., Comité Départemental de Libération, qui doit prendre la place de tous les rouages administratifs contrôlés par Vichy. C'est une forme "d'Union sacrée" car ce Comité, placé sous la présidence de l'avocat et ex-parlementaire Marcel Plaisant, s'est doté comme vice-président du communiste Marcel Cherrier. Pierre Jacquet, qui était à l'Etat Major des F.F.I. et appartiendra au C.D.L., raconte ces événements : "Les contacts ont été pris entre Cher-Nord, Cher-Sud, FTP, F.F.I., Premier Régiment d'Infanterie, l'union s'est faite tout naturellement avec, pour objectif principal, la libération de Bourges.

Cette Libération n'a pas été le fait d'une attaque brutale de la Résistance contre l'occupant allemand, la Résistance n'avait pas les moyens, mais elle a rendu impossible la vie des Allemands à Bourges. Couper les voix de communication sans arrêt, le téléphone, les voix ferrées, si bien que les Allemands étaient prisonniers dans la ville. Ils ont fuit du 15 août à la fin août où il ne restait plus que quelques éléments." L'union véritable s'est faite au sein d'un Etat-Major F.F.I. sous l'autorité du colonel de Vogüe.

Pierre Jacquet poursuit son récit : "Le 6 au matin, le colonel de Vogüe avait reçu, à la ferme de Beaumont vers Menetou-Salon, des renseignements précis de la gendarmerie, par le commandant Vacher, concernant la présence des Allemands dans Bourges, il avait aussi envoyé des patrouilles qui étaient revenues, en confirmant qu'il n'y avait plus d'Allemands en nombre important, seuls restaient des groupes isolés, et désabusés. Il a décidé d'entrer dans Bourges, il y est entré à midi, accompagné du commandant Magnon et d'une section du maquis de Menetou transportée en camionnettes et en véhicules de toutes sortes. Il avait été précédé une demi-heure auparavant par deux "Jeeps" du 4ème bataillon de parachutistes SAS, qui étaient arrivées à la préfecture. Deux heures après, le reste du maquis de Menetou entrait en même temps que le 1er RI du colonel Bertrand, et les FTP du colonel Hubert ; ça a été une occupation tranquille, par les 4 points cardinaux de la ville, puisque Cher-Est était aussi présent. La Libération, ça a été surtout une explosion de joie, avec la foule sautant au cou des parachutistes et des maquisards, avec des bals qui ont duré une partie de la nuit." Pour les Berruyers, la nouvelle fut de suite propagée, elle fit apparaître aux façades des immeubles des drapeaux et oriflammes aux couleurs françaises et alliées. La foule se rassembla alors dans les rues, manifestant bruyamment, c'était "l'immense joie de la délivrance", les cloches lancées ajoutaient encore à la liesse générale et à l' émotion du moment. L'Etat-major des F.F.I. du Cher allèrent s'installer à la préfecture dans l'après-midi, alors que vers 17 h 30, "le citoyen Lamy recevait les membres de l'Etat-major des F.F.I. conduits par le commandant Colomb, accompagné du colonel Bertrand, commandant le 1er Régiment d'Infanterie". Georges Lamy était entouré de plusieurs adjoints ou conseillers municipaux dont Mrs Lice, Mary, Caumont et Richet, il s'exprima en un court et solennel propos :

"La ville de Bourges vous salue. En son nom et au nom de la population qui vient, groupée autour de vos drapeaux, de vous témoigner son enthousiasme, je vous dis, du fond du coeur : merci. Merci pour ces instants grandioses que vous nous permettez de vivre. Dans la vie des hommes, des heures comme celles-là sont inoubliables. Leur souvenir restera gravé dans nos coeurs. Merci, pour l'immense soulagement que vous nous apportez. Bourges sous la botte respire enfin, grâce à vous. Merci enfin, pour l'exemple que vous nous donnez : exemple de courage, d'abnégation, de foi dans la grandeur et la pérennité de notre beau pays meurtri. Vive la France ! Vive la liberté ! Vive la République !" Colomb prit la parole pour remercier la municipalité de l'accueil reçu, il ajoutait qu'il espérait beaucoup de cette première entrevue.... et il fit observer une minute de silence en souvenir des nombreux absents qui donnèrent leur vie pour la cause commune. Et tous se dirigèrent vers la Salle des Commissions pour un vin d'honneur ! Curieux pays.

Source : http://www.encyclopedie-bourges.com/liberation.htm


Le 9 aôut 1944, un camion venant de Tours arrive à Bourges rempli de postières allemandes. C'est l'avant-garde de la déroute. Quelques jours après, le 15 août, le gros de l'armée suit. Le 21 août, la poste allemande déménage.


bourges libéré 6 sept 44 A 12h le drapeau francais flotte sur la cathédrale Tous les panneaux Allemands indiquant la poste allemande ou les noms des rues sont "detruits" Rassemblement de la foule rue Moyenne, surtout les jeunes.


Souce : http://www.memoire.ciclic.fr/2380-liberation-de-bourges