Utilisateur:Fabienkhan/bac2

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Téhéran[modifier | modifier le code]

ressources[modifier | modifier le code]

Idées en vrac pour une partie "Pauvreté" pour Téhéran :

  • Le mégabidonville d'Islamshahr (composé de Islamshahr avec 350 000 habitants et Chahar Dangesh avec 250 000 habitants) serait le 21e plus grand bidonville au monde[1].
  • Téhéran se situe nettement au-dessus des campagnes et autres villes termes de développement humain : [[Indicateur de développement humain[IDH]] de 0,842 comparé à 0,758 pour l'Iran en 1996[2]. Également le meilleur taux d'alphabétisation (84,7 %) et meilleure espérance de vie (70,5 ans)
  • 30 % des réfugiés en Iran vivent à Téhéran[2].
  • Modèle de comportement des squatteurs et immigrants décrit par Asef bayat comme le « tranquille empiètement de l'ordinaire » (quiet encroachment of the ordinary)[3] où, à l'opposé de la lutte de classes ou des révoltes paysannes, les squatteurs infiltrent la ville pacifiquement et à petite échelle, menant ainsi une « urbanisation pirate » (le terme est de Mike Davis). Le phénomène se retrouve dans d'autres grandes villes comme au Caire.
  • La destruction programmée de quartiers de squatteurs a donné lieu à des insurrections de ces squatteurs pauvres[4] ; série d'insurrections : en août 1991 à Bagher Abad (sud de Téhéran ; caillassage de policiers, voitures brûlées) ; mars 1992, 300 vétérans de guerre handicapés manifestent et sont rejoints par des squatteurs récemment expulsés, émeutes et pillages, 2 manifestants morts et 6 policiers, 300 arrestations puis 4 exécutés. Également dans d'autres villes (Mashhad, Arak). Il y aurait de nombreuses manifestations de moindre ampleur, méconnues car faisant partie du quotidien.
  • Vocabulaire : mustazafin = personnes marginales ("disinherited"), koukhnishinan = habitants des bidonvilles ("shanty dwellers"), zageh = zone bidonvillisée / implantation informelle ("shanty settlement")[4].
  • Le squat existe depuis longtemps : affrontements police-squatteurs en 1977. Ils profitent de révolution de 79 pour occuper des terrains inutilisés ; les communautés de squatteurs s'agrandissent fortement après la révolution, certaines doublent en 1980, de nouvelles communautés apparaissent au sud de la ville. Au début des années 1980, 100 000 foyers se trouvent à Gowdinishinan et dans les squats. En 1986, plus de vingt nouvelles communautés ont émergés au bord de la ville (aux limites du réseau de bus), pour une population de plus de 460 000 habitants. Des villages accueillent les nouveaux migrants des campagnes, mais tirent leur économie de la ville : 100 shahrak ("townships") autour de Téhéran à la fin des années 1980. La construction se fait pendant la nuit, illégalement.[4]
  • Facteurs d'immigration : la guerre Iran-Irak (2,5 millions) et les réfugiés afghans (2 millions, dont 120 à 300 000 arrivèrent à Téhéran), émigration des campagnes (2,2 millions, dont 1,5 million vers Téhéran). Les nouveaux venus squattent puis réclament des services (eau potable et électricité notamment) par des pétitions, manifestations et sit-ins ; campagnes menées notamment par les femmes. Si ça ne suffit, ils réalisent des connexions illégales[4].
  • Réponse du gouvernement : [à développer].
  • Quelques données (attention aux sources) : 25 000 enfants des rues en 2000[5], la plupart seraient des filles. 3 millions d'habitants de bidonvilles dans et autour de Téhéran, dans plus de 200 communautés informelles[6]. 20,4 millions d'habitants dans des bidonvilles dans tout l'Iran, 44 % de la population urbaine[7]. Les bidonvilles de sud-Téhéran sont plutôt à haute densité, tandis que dans d'autres villes comme Mashrad on trouve plutôt des communautés de squatteurs aux limites de la ville[8]. Les "gitans" (Qorbati) font partie de ces bidonvilles.



Notes :

  1. Mike Davis, Le pire des mondes possibles, De l'explosion urbaine au bidonville global, La Découverte, 2006 (ISBN 978-2-7071-4915-2), p. 31
  2. a et b PNUD, Human Development report of the Islam Republic of Iran, 1999 [lire en ligne].
  3. Asef Bayat, Un-Civil Society: The Politics of the "Informal People", in Third World Quarterly, n°18-1, 1997 [présentation en ligne] p.56-57.
  4. a b c et d Asef Bayat, Squatters and the State: Back Street Politics in the Islamic Republic, in Middle East Report, 1994, n°191 [présentation en ligne].
  5. [1]
  6. [2]
  7. ONU-Habitat, The Challenge of Slums: Global Report on Human Settlements, 2003, Londres [présentation en ligne]
  8. http://www.iranian.ws/cgi-bin/iran_news/exec/view.cgi/2/4328