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Utilisateur:FOURNY ALAIN/Brouillon

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Louis Exupère Origène DELRIEU[modifier | modifier le code]

Pilote de chasse qui s’est illustré durant la première guerre mondiale, Louis Delrieu a été l’un des tout premiers aviateurs engagés par P.G. Latécoère en 1918 à la fin de la guerre pour le défrichage de la Ligne Aérienne France -Maroc (à l’époque Ligne Aérienne Latécoère : L.A.L.) qui deviendra l’Aéropostale en 1927.


Né à LAVARDAC (Lot et Garonne.) le quatorze mai 1889, décédé à AUDENGE (Gironde) le deux février 1976.Inhumé au cimetière d’Audenge

                                              ____________


Entre à l’école Normale de Dax en 1904 et y reste jusqu’en 1907

Jeune soldat instituteur, appelé de la classe de 1909 de la subdivision de Bayonne, Delrieu rejoint le 7éme Régiment d’Artillerie à Pied (RAP) de Nice le trois octobre 1910 comme deuxième canonnier.

Elève officier de réserve puis nommé brigadier le vingt deux avril 1911.

et effectue son premier vol à Verdun avec le pilote Beausire de Seyssel début 1912.

A l'école de pilotage

Elevé au grade de sous-lieutenant le premier avril 1912.



Le vingt cinq décembre 1912, Delrieu est mis à disposition du Résident Général de France au Maroc, troupes du Maroc Oriental au parc d’OUJDA


1-La guerre de 14/18

Louis Delrieu a 25 ans à la déclaration de guerre .Il intègre le 3ème RAP en tant que sous-lieutenant d’artillerie le vingt quatre mars 1914. Peu de temps après, le seize avril 1915 il est affecté comme observateur à l’escadrille N°95 du groupe des escadrilles du CRP (Camp Retranché de Paris)

Louis Delrieu en aout 1914 (à gauche)


Arrive à l’école d’Avord le quinze juin 1915 en qualité d’élève pilote. En 12 jours, il effectue 91 atterrissages !

Il obtient son brevet de pilote militaire au camp d’Avord le 19 juillet 1915 (N° 1218) et rejoint l’Escadrille N°87 à SALONIQUE le vingt novembre de la même année..

Pilote de chasse de 1916 à 1918

L’Hiver 1915/1916 se passe au Camp de Sedhes. Nommé Lieutenant le premier avril 1916. Il obtient le commandement de la SPA 150, l’une des escadrilles du Groupe de Combat GC 16  

Affecté le quatre avril à l’aviation serbe, il est cité à l’ordre de l’armée d’Orient (Ordre N°3) le douze avril 1916

           « Pilote plein d’entrain et d’audace. S’est distingué dans la chasse aux avions ennemis aussi bien que dans les reconnaissances lointaines »

Dix août 1916 : une date qui va marquer sa vie de pilote. Delrieu se porte volontaire pour effectuer une délicate mission :. Déposer un agent spécial derrière les lignes bulgares au sommet d’un massif montagneux. L’aventure très périlleuse sera menée à bien.

Cette Mission spéciale « Tribtch » lui vaudra l’attribution de la plus haute distinction de Serbie (L’ordre du grand Aigle Blanc) et la Milosh Oblivitch, médaille de bravoure serbe[1].

Le succès de cette mission lui octroie une nouvelle citation à l’Armée d’Orient (Ordre N° 5) le dix septembre 1916 :

           « A demandé instamment à exécuter une mission longue et périlleuse. L’a minutieusement préparée et parfaitement réussie, faisant preuve du plus grand sang-froid, de solides qualités de pilote et d’une belle audace. »

           « Attribution de la Croix de guerre avec étoile de vermeil. »


La principale mission du front d’Orient est d’empêcher les bulgares de couper la route entre Salonique et Monastir. Affecté à l’escadrille F1 le vingt-trois janvier 1917, Delrieu participe activement aux combats aériens. Une importante bataille a lieu en mars 1917 dans la ville de Monastir contrôlée par les troupes allemandes et bulgares,

           Louis Delrieu est cité à l’ordre de l’Armée française d’Orient (Ordre 125) le vingt sept janvier 1917

           - « Déjà cité pour bravoure, après un long et dur combat aérien contre un appareil ennemi plus puissant, a forcé son adversaire à piquer, désemparé dans des lignes. Est ensuite rentré avec son avion criblé de balles. »

           « Attribution de la Croix de Guerre avec palme. »


Au printemps 1917 Delrieu prend le Commandement du groupe de protection N 508 de l’escadrille MF1.De nombreux combats ont lieu durant ce début d’été.


En mai 1917 il est nommé commandant par intérim de l’escadrille N 152 « Les Crocodiles » (N comme Nieuport, le type d’avion utilisé à ce moment-là.) qui deviendra la SPA 152 avec les avions Spad.


Sept août 1917 : nouvelle citation à l’ordre de la VIème Armée (Ordre N°499)

           - « Officier remarquable par son sang-froid et son audace. A effectué depuis son arrivée à l’escadrille les plus efficaces vols de protection. Le quatre juillet 1917, au cours d’une protection de mission photographique, attaqué par quatre ennemis, sa mitrailleuse enrayée, n’a pas abandonné le combat.

           Le vingt deux juillet 1917, protégeant un groupe d’avions de réglage, a attaqué deux avions ennemis abattant probablement le premier et mettant le second en fuite. »

           « Attribution de la Croix de Guerre avec palme. »

           ( Ce combat est relaté par le Colonel Pierre Mariage dans son livre « L’adieu aux ailes » Editions France Empire 1967.


           C’est durant l’été qu’il se trouve face à un avion ennemi. Delrieu en position de force devant le soleil épargne le pilote allemand qui n'avait aucune chance de s’en tirer. Le français le laisse se dérouter et épargne sa vie. Il vient de perdre son père.

           Ce pilote allemand n’est autre que l’alsacien Victor Hamm , un homme que Delrieu verra arriver aux Lignes Latécoère quelques années plus tard. Ils deviendront inséparables. A sa retraite à Audenge en Gironde, Delrieu fera baptiser sa rue du nom de son ami. Hamm .Les deux hommes seront deux des trois pilotes (avec Queille) qui effectueront la première liaison Casablanca-Dakar en mai 1923.

         

Le vingt trois août 1917 Le Lieutenant Delrieu quitte l’escadrille MF1 et le groupe de protection N 508 qu’il commande pour l’escadrille N 150 qu’il rejoint le premier septembre 1917 à Chaux et Corcieux (près de Belfort) avec son ami Robert Boussac, frère de l’industriel Marcel Boussac.

Le dix septembre 1917, Il abat un avion ennemi qui l’a attaqué devant les lignes alliées. Il obtient pour cet acte une nouvelle citation à l’ordre de la VIIème Armée (Ordre N° 46) le trente septembre 1917          

« Officier pilote très habile et très audacieux, recherchant toujours le combat, le dix septembre 1917, étant en patrouille avec un de ses camarades a attaqué un avion ennemi et l’a abattu devant nos premières lignes. »

           « Attribution de la croix de guerre avec palme. Victoire homologuée au profit de la N 150 : »

Il est nommé Commandant de l’escadrille N°152 le vingt-cinq septembre 1917, où il succède au lieutenant Charles Lefèvre


Le dix-huit octobre1917 Delrieu abat un Rumpler à Belfort, son troisième avion ennemi

Une photo des débris de l’avion a été tirée en carte postale avec la légende « Le lion Delrieu a plumé un des aigles allemands » Delrieu n’est pas présent sur cette photo.


           Quelques photos trouvées sur internet et qui sont censées le représenter sont fausses, notamment celle du militaire à képi qui pose ici, les deux bras devant lui. (cf photo ci-dessus)

Louis Delrieu à coté de l'avion qu'il vient d'abattre (béret et canadienne)


            A droite, unique photo de Louis Delrieu à Belfort, commentée par lui-même.

     Novembre 1917 -Citation à l’Ordre de l’Armée (Ordre 5943) Delrieu est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur.

Très brave Officier qui s’est toujours fait remarquer par son allant et son courage. A abattu le dix-huit octobre 1917 son troisième avion ennemi. Quatre fois cité à l’Ordre.

Le dix-neuf septembre 1918 une nouvelle victoire lui est attribuée. Une Citation à l’Ordre de la VIIIème Armée (Ordre N°236) le quatre novembre 1918.

           A abattu le dix-neuf septembre 1918 un biplan ennemi aux abords de Metz. Cette citation comporte l’attribution de la Croix de guerre avec palme.

Delrieu sera démobilisé le dix septembre 1919


2- Lignes Aériennes Latécoère de 1919 à 1927

Pierre Georges Latécoère et son proche ami, Beppo de Massimi ont déjà en tête depuis 1918 le projet d’une ligne aérienne qui relierait la France à l’Espagne puis au Maroc et l’Afrique en utilisant les avions militaires Breguet 14 désormais cloués au sol. Les deux hommes se sont connus à Paris. Ils sont devenus inséparables grâce à leurs passion commune pour l’art, la musique et la littérature.

De Massimi, lui-même ancien pilote de guerre a combattu dans la même escadrille que Didier Daurat qu’il va présenter à Latécoère.

C’est le trois juin 1919 que Delrieu est engagé par Pierre Latécoère avec le Capitaine Beauté, Didier Daurat chef d’escadrille, et Dombray ancien commandant de l’escadrille des Cigognes.

Tous ces jeunes pilotes ont combattu dans le ciel durant la guerre qui vient de s’achever. Ils ont à peine la trentaine mais un caractère bien trempé.. Le troisième personnage qui fera le succès de cette entreprise est le Capitaine Joseph Roig que Latécoère va rencontrer au Ministère de la guerre à Paris. Roig est un proche du Maréchal Lyautey. Latécoère finira par le débaucher pour lui confier le défrichage de la Ligne auprès des autorités militaires et des populations autochtones en Espagne, puis au Maroc et plus tard en Amérique du sud en parallèle avec De Massimi qui arrivera par ses dons de diplomate à vaincre les nombreux obstacles administratifs imposés par l’Espagne.

. Latécoère, piloté par Cornemont inaugure la Ligne par un vol Toulouse- Barcelone début septembre 1918.


Delrieu va prendre une part active dans le lancement de cette aventure .Il se fait remarquer par son entourage, aussi bien par Latécoère que par les pilotes et mécanos. Il acquière une réputation d’un individu empathique qui sait remonter le moral des hommes dans les périodes difficiles. D’un naturel gai et optimiste ,il verse facilement vers la plaisanterie mais sait faire preuve d’une grande rigueur professionnelle.

« Enfin, je constituai mon état-major et désignai les chefs d’aéroplaces. Je conservai près de moi Delrieu, pilote éprouvé, d’excellent conseil en cas de situation grave. »

Didier Daurat « Dans le vent des hélices » Editions du Seuil 1956

Célèbre sur toute la Ligne sous le pseudonyme de « Don Luis », Delrieu va se faire remarquer non seulement par son excentricité (Hôtel du Grand Balcon où sont hébergés les pilotes à Toulouse et qui sera évoqué bien plus tard avec l’arrivée de Mermoz en 1927) mais surtout par ses qualités de pilote et son obstination à assurer le courrier coute que coute.

Don Luis

En Espagne, on s’arrache Don Luis dans les réunions mondaines et dans les salons aristocrates de Malaga.

                       « Il suffisait de prononcer le nom de Don Luis pour voir tous les visages s’éclairer »

                      Didier Daurat « Dans le vent des hélices »

Le Seuil 1956

« Louis Delrieu, célèbre sur toute la Ligne sous l’appellation de « Don Luis »

                      Gaston Vedel  « Le pilote oublié »

                                                          Gallimard 1976

Le vingt deux janvier 1923, Delrieu obtient son brevet d’aptitude N° 0736 de pilote d’avion de transport public- Passagers- Poste et Marchandises.


           Il va participer à la première liaison Casablanca -Dakar. Le parcours qui a été prévu en théorie va être sécurisé au sol par Joseph Roig après une étude minutieuse à dos de chameaux dans le désert de Mauritanie et du Rio de Oro pour valider les terrains d’atterrissage pour chacune des étapes et, ce qui est capital, prendre contact avec les autorités militaires espagnoles de Cap Juby ainsi qu’avec les représentants des tribus maures.


Trois Breguet 14 sont au départ de Casablanca au petit matin du trois mai 1923.Delrieu le premier, lance son avion dans la nuit. A son bord, le capitane Roig, chef de mission et le mécanicien Lefroit.

Le deuxième avion est piloté par Queille. A son bord, Georges Louis rédacteur en chef du journal « La Vigie Marocaine » et le mécanicien Bonnord.

           Le troisième appareil, piloté par Victor Hamm, a pour unique passager un important ravitaillement et des pièces de rechange. Il doit porter secours à celui qui aura des problèmes.

Louis Delrieu, Queille et Hamm- photo Delrieu


           Des imprévus et des situations plus ou moins tendues vont parsemer le trajet à l’aller sur Dakar, mais aussi celui du retour vers Casablanca où les trois avions rejoindront De Massimi et le pilote Raymond Vanier. Après les étapes d’Agadir, Cap Juby Port Etienne et Saint Louis, les trois avions arrivent enfin à Dakar.


           Le récit de cet incroyable périple est relaté en détails dans le journal « La Vigie Marocaine et sera reproduit dans le numéro du mois d’aout 1923 du journal « L’Illustration » avec photos à l’appui. Par ce parcours de 2800 kilomètres, un lien vient de se créer entre la France et Dakar qui sera le point de départ plus tard, vers l’Amérique du sud.

Le service régulier Casa- Dakar ne sera inauguré que deux ans plus tard, en juin 1925.

Plus tard, Delrieu va être envoyé aux Iles Canaries par De Massimi pour mettre sur pieds la liaison avec Cap Juby. A l’occasion d’un vol retour depuis Juby, son hydravion capote dans la mer très agitée à l’atterrissage ce qui le vaccine définitivement contre ce type de machine

«. Mauvais avion et mauvais bateau » disait il.

Delrieu en Médaillon


Delrieu en médaillon sur une carte postale de l’époque

(Photo_ Carte postale Flandrin à Casablanca)


C’est certainement pour cette raison et peut-être aussi pour des raisons familiales que Louis Delrieu ne souhaite pas poursuivre l’aventure vers l’Amérique du sud.

Pour Daurat , De Massimi et les mécanos Delrieu reste l’un des plus grands pilotes de la Ligne.


« J’aurai souvent l’occasion par la suite, de travailler avec lui. Aux yeux de beaucoup d’entre nous, il passait pour l’un des plus fins pilotes de la Ligne. L’un de ces hommes dont on disait « S’il n’est pas passé, c’est que personne ne pouvait le faire. »

Des années plus tard, au cours d’une conversation, nous avons évoqué avec Daurat les qualités de pilote des uns et des autres. « Delrieu est le seul qui ne m’ait jamais cassé de bois »

Pour ma part, dès mon premier vol, j’avais été fasciné par son art du pilotage. Il donnait l’impression de faire corps avec son appareil, de savoir exactement quand les roues allaient quitter ou toucher le sol, de ne jamais hésiter sur la manœuvre à exécuter. Piloter, pour lui, était évident…En tant que pilote, Mermoz faisait partie des meilleurs, certes, mais ne surclassait personne. Un Delrieu, ou un Pivot, entre autres, pouvaient passer pour plus fin pilote que lui.

                                   Marcel Moré « J’ai vécu l’épopée de l’Aéropostale »

Editions Acropole 1980


Le quinze avril 1925 il envoie sa lettre de démission à Latécoère Antoine De Saint Exupéry ne sera engagé aux L.A.L. qu’en 1926 et sera nommé chef d’aéroplace à Cap Juby.


3- Périodes militaires- officier de réserve

Du seize août 1927 au trente octobre 1933 Delrieu accomplit de nombreuses périodes militaires au 3ème Régiment d’aviation


Ayant intégré le 3ème RAC (Régiment d’Artillerie Coloniale) en 1927, Louis Delrieu Adhère aux Croix de Feu. Il reste dans le même régiment jusqu’en 1929 puis est dirigé sur Clermont-Ferrand en tant que directeur de l’école des boursiers de pilotage Gilbert Sardier(1)  et du centre d’entrainement des pilotes de réserve à Aulnat.

Aulnat 1930-Auto portraitl'

Il va souvent piloter le photographe aérien Léon Gendre dont il deviendra l' ami. Léon Gendre a réalisé de nombreuses photos aériennes de la région de Clermont-Ferrand et de la chaine des volcans.  Un ouvrage a été édité en 2015 par la photothèque d’Auvergne qui donne un aperçu de son travail et dans lequel il est photographié avec son pilote, Delrieu.

Le quinze novembre 1930, les pilotes Coste et Bellonte atterrissent à Aulnat pour une tournée amicale après leur exploit de la traversée de l’Atlantique jusqu’à New York qu’ils ont atteint après 37 heures de vol sur leur avion Breguet XIX « Le point d’interrogation » (?)


L’avion de Coste et Bellonte à Aulnat. (Photo Léon Gendre)


Delrieu prolonge son séjour à Aulnat de quelques mois du début de l’année 1931.Il rencontre à Clermont-Ferrand sa future épouse, Paulette Fourny dont le frère Gaston est opticien.

Après une période militaire à Istres, Delrieu est élevé au grade de Capitaine le vingt -cinq juin 1931


La Corse

Le 15/09/1931 Delrieu et son épouse Paulette arrivent en Corse. Il vient en tant que directeur de la base d’hydravions à Ajaccio. Il va y rester jusqu’en 1937.


Déjà chevalier de la Légion d’Honneur, Delrieu est élevé au grade d’Officier de la Légion D’Honneur le 28 décembre 1934 en corse.

Il est nommé Commandant d’aérodromes le 1er juillet 1936. Durant cette période, il effectue de nombreux vols sur Alicante, Barcelone, Oran, Fez, Casablanca, parfois avec son ami Dubourdieu à bord  de son « Antares »

Il organisera un périple touristique à la demande d’un autre ami le Colonel Pierre Mariage (1)


(1)  Pierre Mariage

Auteur de « L’adieu aux ailes »

Editions France Empire 1967


Dans l’Antares de Dubourdieu, entre Casablanca et Alicante.

Delrieu est debout, au fond à gauche


Affecté à la base aérienne 108 de Marignane le le 28 mars 1939, il est nommé Officier Honoraire du personnel naviguant.

Le premier août 1939,il est affecté à la 3ème Section du BA 108 à Calvi.


Après un passage à Bourges en décembre 1939 ,il  est démobilisé le 6 août 1940.


4- Période 1940/1950

Delrieu habite chez sa belle-famille à Bort Les Orgues. Il est en relation à distance avec les brigades internationales composées de volontaires de tous pays qui ont rejoint l’Espagne au moment de la guerre civile.

Ces brigades ‘surtout composées d’anarchistes et de communistes, sont au service de la république en tant que troupes libres militant contre Franco.

Ayant appartenu aux Croix de Feu, (mouvement nationaliste dissous par le Front Populaire en 1936) Delrieu est soupçonné à tort de faire partie de ceux qui ont rejoint le Maréchal Pétain. Il évite de justesse la fusillade grâce à son beau-frère Gaston Fourny qui fait partie d’un réseau de résistance.

Le vingt-quatre mai 1942, Delrieu est rayé des cadres.Il obtient le grade de commandant des ports aériens le premier juin 1945.

Admis dans les cadres des assimilés spéciaux de l’Air, dans le service des ports aériens et de la circulation aérienne .le treize juillet 1945,il devient le premier commandant du terrain de Nantes Bouguenais en 1947.

       

Delrieu dans son bureau à Nantes

  L’aérodrome qui a vu le jour en 1928 n’a été au départ qu’un terrain militaire défriché aux alentours de Château Bougon. La piste sera bétonnée en 1939 puis utilisée par l’armée allemande durant la guerre. L’activité commerciale démarre modestement en 1951 avec moins d’une dizaine de rotations par semaine

. Commissaire de l’Aéroclub de France en 1949, Louis Delrieu gère également le centre très actif de vol à voile. Ce n’est qu’en 1988 que l’aéroport prendra le nom d’aéroport international de Nantes Atlantique.

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           Il cesse toute activité en 1954 pour venir s’installer dans le bassin d’Arcachon, à Audenge où il va mener une vie paisible et modeste, tout en restant en contact avec ses anciens compagnons de vol Joseph Roig, Didier Daurat, Gaston Vedel, André Dubourdieu, Raymond Vanier …Durant toute sa carrière d’aviateur, Louis Delrieu a amassé une incroyable documentation photographique, inédites pour la plupart, étant lui-même un passionné de photo.


D'après les documents personnels de Louis Delrieu cédés à Daniel Delrieu son fils et Alain Fourny son neveu

          

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  1. Alain Fourny, Louis Delrieu- Témoignages et mémoires d'un pilote de guerre devenu une légende de l'Aéropostale, Paris-, Editions Maïa, , 152 p. (ISBN 978-2--3844-1503-8), toutes
  2. gaston vedel, le pilote oublié
  3. Marcel Moré, J'ai vécu l'épopée de l'aéropostale
  4. Didier Daurat, Dans le vent des hélices
  5. Deppo De Massimi, Vent Debout