Médias numériques[modifier | modifier le code]

Les médias numériques comprennent tous les médias codés avec un format pouvant être lu par une machine. Ils peuvent être créés, consultés, distribués, modifiés et conservés sur des appareils électroniques numériques. Les programmes pour ordinateur et logiciels; l’imagerie numérique; les vidéos numériques; les jeux vidéo; les pages web et les sites web, incluant les médias sociaux; les données et les bases de données; l’audionumérique, dont les mp3; et les livres numériques sont tous des exemples de médias numériques. Les médias numériques sont souvent mis en parallèle avec les médias écrits tels que les livres imprimés, les journaux et magazines, ainsi que d’autres médias analogues tels que la photographie, les films ou les cassettes audio. De pair avec l'internet et l'ordinateur personnel, les médias numériques ont entraîné des perturbations dans l'édition, le journalisme, les divertissements, l'éducation, le commerce et la politique. Les médias numériques posent également de nouveaux enjeux au niveau du copyright et des lois de propriété intellectuelle. Ceci encourage un mouvement autour du contenu libre, qui implique que les créateurs de contenu renoncent volontairement aux droits légaux rattachés à leurs œuvres. L’omniprésence des médias numériques et ses effets sur la société suggèrent que l’histoire de l’industrie est à l’aube d’une ère nouvelle appelée Âge de l’information, qui mène peut-être à une société sans papier dans laquelle tous les médias seront produits et consommés sur ordinateurs. Il reste toutefois des défis de taille à la transition vers le numérique incluant les lois obsolètes du copyright, la censure, la fracture numérique et le spectre d’un âge sombre numérique, dans lequel les médias plus âgés deviennent inaccessibles aux nouvelles technologies. Les médias numériques ont un impact complexe, de grande portée et très important sur la société et la culture.

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant l'électronique[modifier | modifier le code]

Les ordinateurs analogues, telle la machine différentielle de Babbage, opèrent grâce à un contrôle des opérations tangible.

Les médias lisibles par des machines sont antérieurs à l’internet, aux ordinateurs modernes et aux objets électroniques. C’est Charles Babbage qui, au début des années 1800, a été le premier à conceptualiser les codes et les informations lisibles par des machines. Babbage pensait que ces codes pourraient fournir des instructions pour deux machines, la machine différentielle et la machine analytique, qu’il avait conçu afin de résoudre le problème des erreurs de calcul. Entre 1822 et 1823, la mathématicienne Ada Lovelace écrivit les premières instructions pour calculer sur les machines de Babbage. Les instructions de Lovelace sont maintenant considérées comme étant le premier programme d’ordinateur. Lovelace anticipa l’impact social potentiel des ordinateurs et de la programmation malgré le fait que ces machines aient été bâties pour des tâches analytiques. Elle écrivit qu’ « en distribuant et combinant les vérités et les formules d’analyse de façon à ce qu’ils puissent devenir aussi facilement et rapidement que possible adaptés aux combinaisons mécaniques du moteur, les liens et la nature de plusieurs sujets compris dans cette science sont nécessairement vu sous un nouveau jour et examinés plus profondément… il y a, dans toutes les extensions du pouvoir humain ou dans les additions du savoir humain, diverses influences collatérales, autres que l’objet principal atteint ». On compte parmi les médias pouvant être lus par des machines qui ont fait une apparition hâtive le piano mécanique et le métier jacquard.