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La Fondation La Ville brabançonne, en néerlandais Stichting De Brabantse Stad, est une association scientifique belgo-néerlandaise née en 1965. Son objectif est l'étude de l'ancien duché de Brabant et des territoires qui en sont issus, depuis le moyen âge jusqu'à la période contemporaine (provinces d'Anvers, de Brabant flamand.

Trouve son origine dans un colloque organisé en 1965 à Louvain (Leuven) sur l'histoire de la ville brabançonne. Une réunion périodique d'historiens et d'archivistes travaillant sur l'histoire de l'ancien duché de Brabant, en particulier sous l'angle de son histoire urbaine qui en est l'un des traits les plus caractéristiques, par delà les frontières postérieures entre Belgique et Pays-Bas, s'avère utile et nécessaire. Une Fondation est dès lors mise sur pied afin d'organiser tous les trois ans un nouveau colloque. La création de cette Fondation a lieu sous les auspices des trois provinces qui à l'époque recouvraient l'essentiel du territoire de l'ancien duché: la province du Brabant septentrional ou Noord-Brabant aux Pays-Bas, les provinces d'Anvers et de Brabant en Belgique. Le colloque est organisé tour à tour dans chaque province. La Fondation est gérée par un bureau ou conseil d'administration (bestuur en néerlandais) composé d'historiens et d'archivistes issus de trois provinces. En 1995, la scission de la province jusque là unitaire du Brabant en trois nouvelles entités (province du Brabant wallon, province du Brabant flamand, région de Bruxelles-Capitale) entraîne une nouvelle répartition. Le Bureau doit désormais compter des membres issus de 7 entités au lieu de 3 et la tournante des colloques s'effectue également sur 7 entités au lieu de trois. Sur le plan scientifique et historiographique, la Fondation promeut depuis ses origines une démarche comparatiste et transnationale dans l'approche de son objet d'étude. Elle dispose de trois moyens d'action: le choix des thématiques des colloques, la publication régulière des actes de ces colloques, la rédaction d'une synthèse d'histoire du Brabant. Mise en chantier en 1990, cette dernière voit le jour en 2004. R. van Uytven, Avant-propos, dans Histoire du Brabant du duché à nos jours, s. la dir. de R. van Uytven et alii, Zwolle, Waanders Uigevers/Fondation La Ville brabançonne, 2004, p. 11-13, ici p. 11.

Liste des colloques: 1er colloque: Louvain, novembre 1965, 9e colloque: Anvers, 9-10 novembre 1990, 11e colloque: Bois-le-Duc, 1996, 12e colloque: Nivelles, 23-25 septembre 1999 (voir Jean Vandendries, Nivelles: douzième colloque et premier arrêt en Brabant wallon pour «La Ville brabançonne», dans le quotidien Le Soir, 6 septembre 1999, p. 14), 14e colloque: Bruxelles, 14-15 octobre 2005, sur le thème Urbanisme et architecture des villes brabançonnes, du Moyen Age à 1960 / Stedenbouw en architecture van de middeleeuwen tot 1960, 15e colloque: Anvers, 17-18 octobre 2008 sur le thème Mobiliteit en integratie. De Brabantse steden en migratie / Mobilité et intégration. Les villes brabançonnes et les horizons plus lointains, 16e colloque: Bois-le-Duc, 14-15 octobre 2011 sur le thème La charte de Cortenberg (1312): source d’inspiration pour l’identité urbaine et mémoire culturelle dans l’ancien duché de Brabant (14e -20e siècle)/Het Charter van Kortenberg (1312) als inspiratiebron voor stedelijke identiteit en herinneringscultuur in het oude hertogdom Brabant (veertiende-twintigste eeuw), 17e colloque: Nivelles, 10-11 octobre 2014 sur thème Abbayes, chapitres et couvents dans les villes brabançonnes. Du paysage urbain médiéval au patrimoine culturel contemporain/Abdijen, kapittels en kloosters in de Brabantse steden. Van middeleeuws stadsbeeld naar hedendaags culturel erfgoed (voir Christian Laporte , Abbayes et villes du Brabant, dans le quotidien La Libre Belgique, mercredi 8 octobre 2014, édition Brabant wallon, pages Régions, p. 13), 18e colloque prévu à Louvain (Leuven) en 2017.

Mobiliteit en integratie. De Brabantse steden en migratie / Mobilité et intégration. Les villes brabançonnes et les horizons plus lointains. Handelingen van XVde Colloquium 'De Brabantse Stad' Antwerpen, 17 en 18 oktober 2008, dans Noordbrabants historisch jaarboek, tome 26, 2009, 304 pp. (ISBN 978-90-72526-60-1).

Histoire du Brabant du duché à nos jours, s. la dir. de R. van Uytven et alii, Zwolle, Waanders Uigevers/Fondation La Ville brabançonne, 2004, 720 pp. (ISBN 90-400-8966-3).

Geschiedenis van Brabant van het hertogdom tot heden, red. R. van Uytven et alii, Zwolle, Waanders Uigevers/Stichting Colloquium De Brabantse Stad, 2004, 720 pp.

[Jan van Oudheusden], Register. Geschiedenis van Brabant van het hertogdom tot heden, Louvain/Zwolle, Davidsfonds/Waanders Uitgevers/Stichting Colloquium De Brabantse Stad, s.d., 20 pp. Index des noms de lieux et de personnes, uniquement en néerlandais

"La tradition remonte à 1965. Soucieux de célébrer son cinquième [sic] anniversaire, le cercle historique et archéologique de Louvain et de sa région imagina un colloque consacré à l'histoire des villes brabançonnes. Cette approche globale offrait d'indéniables avantages par rapport aux études habituellement centrées sur une seule cité. Le professeur Van Uytven les résume ainsi. La confrontation des découvertes permit de cerner avec précision les particularités de chaque cité par rapport au schéma général qui prévalait en Brabant. Le tracé d'une frontière d'Etat entre d'une part les Pays-Bas tour à tour espagnols et autrichiens, soit en gros la Belgique actuelle sans la principauté de Liège, et, de l'autre, les Provinces-Unies, soit les Pays-Bas d'aujourd'hui, provoqua évidemment une scission du duché non dépourvue de conséquences. L'expérience de Louvain se révéla positive. Un comité puis une fondation virent le jour à l'initiative d'archivistes et d'historiens. Décision fut prise d'organiser tous les trois ans une manifestation analogue dans une des provinces nées de l'ancien duché de Brabant, Anvers, Brabant et Noord-Brabant."

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Centre européen d'études bourguignonnes (XIVe-XVIe siècles)

Le Centre européen d'études bourguignonnes (XIVe-XVIe siècles) est une association scientifique internationale fondée en 1958, dont le siège social est établi à Neuchâtel (Suisse).

La vie du Centre comporte deux phases majeures. Il a été fondé en 1958 sous l'appellation quelque peu curieuse de Centre européen d'études burgondo-médianes.

Pas moins de 568 contributions ont été publiées de 1958 à 2010. (Jean-Marie Cauchies, Avant-propos, dans Tables des publications n° 1 à 50 (1958-2010), s. la dir. de Jean-Marie Cauchies, Neuchâtel, 2011 (Publication du Centre européen d'études bourguignonnes (XIVe-XVIe s.), n° 50bis), p. 5).

Les statuts du Centre sont imprimés en tête de chaque volume annuel d'actes. Voir par exemple: Centre européen d'études bourguignonnes (XIVe-XVIe s.). Statuts, dans Publication du Centre européen d'études bourguignonnes (XIVe-XVIe s.), n°54, 2014, p. ix-xi. ISSN 1016-4286.

La liste des membres actualisée figure dans chaque volume annuel d'actes. Voir par exemple: Liste des membres du Centre européen d'études bourguignonnes au 1er juillet 2014, dans Publication du Centre européen d'études bourguignonnes (XIVe-XVIe s.), n°54, 2014, p. xiii-xxiii. ISSN 1016-4286.

Publications du Centre

Alain Chardonnens, Une alternative à l’Europe technocratique : le Centre européen d’études burgondo-médianes (1958-1983), préface de Jean Richard, membre de l'Institut, Bruxelles-Neuchâtel, Centre européen d’études bourguignonnes, 2005, 151 pp. (essentiel et basé sur des documents d’archives; l'auteur est historien, professeur à l'ECDD de Fribourg et maître de didactique de l'histoire auprès de l'Université de Fribourg).

Publication du Centre européen d'études burgondo-médianes, n° 1-n°23, 1958-1983.

Publication du Centre européen d'études bourguignonnes (XIVe-XVIe s.), n°24-..., 1984-..., en cours. ISSN 1016-4286.

Tables des publications n° 1 à 50 (1958-2010), s. la dir. de Jean-Marie Cauchies, Neuchâtel, 2011 (Publication du Centre européen d'études bourguignonnes (XIVe-XVIe s.), n° 50bis), 124 pp. Comporte: table thématique, table par noms d'auteurs, table des illustrations, table des cartes et plans, table chronologique des textes d'époque édités.

Liste des colloques internationaux organisés par le Centre

2009, 50e colloque international, Avignon (France): L'Eglise et la vie religieuse, des pays bourguignons à l'ancien royaume d'Arles (XIVe-XVe siècles).

2010, 51e colloque international, Madrid-Tolède (Espagne)

2011, 52e colloque international, Luxembourg (Grand-Duché de Luxembourg): Mémoires conflictuelles et mythes concurrents dans les pays bourguignons (ca 1380-1580).

2012, 53e colloque international, Calais (France): Négociations, traités et diplomatie dans l'espace bourguignon (XIVe-XVIe siècles).

2013, 54e colloque international, Leyde-La Haye (Pays-Bas): Culture historique: la cour, les pays, les villes dans les anciens Pays-Bas (XIVe-XVIe siècles).

2014, 55e colloque international, Neuchâtel (Suisse)

2015, 56e colloque international, Mariemont-Bruxelles (Belgique)

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Centre belge d’études bourguignonnes (1400-1600)

Le Centre belge d’études bourguignonnes (1400-1600) est une structure du monde universitaire de Belgique francophone créée en 1984. Il a pour but de stimuler le développement et la diffusion des connaissances sur la société, la culture et la civilisation dans l’Europe du nord-ouest à l’époque des quatre ducs Valois de Bourgogne (1384-1477) et de leurs successeurs immédiats de la maison de Habsbourg. Cette période est celle de la fin du Moyen Age et de la Renaissance.

Objet d’étude

Entre la fin du 14e siècle et le 16e siècle, une structure étatique se développe progressivement dans la vaste région dénommée anciens Pays-Bas (en néerlandais « de Nederlanden », en anglais « the Low Countries »), correspondant en termes actuels au nord de la France, à la Belgique, aux Pays-Bas (en néerlandais « Nederland », en anglais « the Netherlands ») et au Luxembourg. Ce rassemblement territorial se fait sous l’égide des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, qui regroupent progressivement en une union personnelle les différentes principautés de ces régions. Le cœur de leurs possessions est constitué par deux principautés fortement urbanisées et d’un haut degré de développement culturel et économique, le comté de Flandre et le duché de Brabant. Ces régions, dites Pays-Bas bourguignons par les historiens, rayonnent à l’échelle européenne sur le plan économique et sur le plan culturel, tant sur le terrain de la littérature que sur celui des arts plastiques (les Primitifs flamands, la miniature dite bourguignonne) ou de la musique (la Polyphonie flamande). Elles sont également liées aux possessions méridionales des ducs : duché de Bourgogne, comté de Bourgogne (actuelle Franche-Comté), seigneurie de Salins et seigneuries connexes. Les quatre ducs successifs sont Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire (dit aussi Charles le Hardi). La défaite et la mort du Téméraire à Nancy en 1477 marque une modification de cet ensemble (le roi de France Louis XI s’empare définitivement du duché de Bourgogne et le rattache au domaine royal) mais n’empêche pas une continuité structurelle. La fille du Téméraire, Marie de Bourgogne, épouse Maximilien d’Autriche. La maison de Habsbourg assure la continuité d’un « Etat bourguignon » dans les anciens Pays-Bas et en Franche-Comté, sous les règnes de Philippe le Beau, Charles Quint et Philippe II. Le règne de ce dernier verra les possessions du nord se déchirer en une longue guerre civile et de religion (Révolte des Pays-Bas ou « Opstand » en néerlandais). Au terme de celle-ci, l’ensemble hérité des Bourguignons se trouve divisé entre d’une part les Pays-Bas espagnols (grosso modo l’espace belgo-luxembourgeois et le nord de la France actuels) et la Franche-Comté (espagnole jusqu’à son invasion et à son annexion par Henri IV), et d’autre part les Provinces-Unies (actuels Pays-Bas). Le Centre belge d’études bourguignonnes (1400-1600) a pour objet l’étude de la société et de la civilisation dans cet ensemble historique : son champ d’étude est axé sur les anciens Pays-Bas, tout en intégrant les possessions méridionales (Bourgogne et Franche-Comté). L’influence et les relations de ces régions dans un cadre plus large (royaume de France et Empire, notamment) sont également prises en compte.

Pour tout ce qui suit, voir: Bertrand Schnerb, L'Etat bourguignon, 1363-1477, Paris, Perrin, 1999; Wim Blockmans et Walter Prevenier, De Bourgondiërs. De Nederlanden op weg naar eenheid, 1384-1530, Amsterdam/Louvain, Meulenhoff/Kritak, 1997.

Origines (1954), création (1984) et structure

Le Centre belge d’études bourguignonnes (1400-1600) trouve son origine lointaine dans la Chaire d’études bourguignonnes fondée à l’Université catholique de Louvain en 1954 grâce au mécénat du baron Marcel van Zeeland (frère de l’ancien premier ministre Paul van Zeeland) et au soutien de Luc Hommel (secrétaire perpétuel de l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique), alors que cette université se trouvait encore dans l’ancienne ville de Louvain (Leuven). Cette chaire avait déjà pour objectif la diffusion des connaissances relatives à la civilisation à l’époque des ducs de Bourgogne. Son principe reposait sur l’invitation de spécialistes extérieurs, chargés de délivrer des leçons publiques.

Alain Chardonnens, Une alternative à l’Europe technocratique : le Centre européen d’études burgondo-médianes (1958-1983), Bruxelles-Neuchâtel, Centre européen d’études bourguignonnes, 2005, p. 53-56 (essentiel et basé sur des documents d’archives). Sur le contexte: Eric Bousmar, Siècle de Bourgogne, siècle des grands ducs : variations de mémoire en Belgique et en France, du XIXe siècle à nos jours, dans J.-M. Cauchies et Pit Peporte (éd.), Mémoires conflictuelles et mythes concurrents dans les pays bourguignons (ca 1380-1580), Neuchâtel, 2012 (Publications du Centre européen d’Etudes bourguignonnes (XIVe-XVIe siècle), vol. 52), p. 235-250.

Après le transfert de l’université à Louvain-la-Neuve, les activités de la chaire sont toutefois tombées en désuétude. Le Centre belge d’études bourguignonnes (1400-1600) a été créé en 1984 pour remédier à cette situation. Il s’agit d’une structure désormais commune aux deux Facultés de philosophie et lettres des Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles (dénommées Université Saint-Louis — Bruxelles à partir de 2014) et de l’Université catholique de Louvain à Louvain-la-Neuve. Elle est gérée par un Bureau composé paritairement de professeurs des deux facultés, nommés par leurs recteurs respectifs. Ce Bureau est le seul organe du Centre, qui ne compte pas de membres au sens habituel du terme. De 1984 à 2012, le secrétariat du Bureau a été assuré par le professeur Jean-Marie Cauchies, professeur à l’Université Saint-Louis et professeur extraordinaire à l’Université catholique de Louvain, membre de l’Académie royale de Belgique.

Facultés universitaires Saint-Louis Bruxelles 2010-2011, [brochure-programme de cours annuelle], s.l.n.d., Bruxelles, 2010, p. 297, n° VII.

Objectifs et fonctionnement

Le Centre belge d’études bourguignonnes (1400-1600) a pour but de développer la connaissance de son objet d’étude (voir plus haut) en diffusant les connaissances, en permettant aux spécialistes de se rencontrer et en stimulant par là le travail de recherche. A partir de 1984,  la poursuite de ses objectifs est assurée par l’organisation de leçons publiques, ouvertes aux étudiants, aux chercheurs et au public intéressé. Ces leçons prennent la forme, selon une alternance annuelle, soit d’une grande conférence, confiée à un spécialiste étranger et tenue à Bruxelles aux Facultés universitaires Saint-Louis, soit d’un cycle de leçons confiées à un spécialiste belge d’abord, puis également étranger, et tenu à Louvain-la-Neuve à l’Université catholique de Louvain. La formule a d’abord rencontré le succès auprès d’un public nombreux. Par la suite, après le tournant de l’an 2000, on constate un essoufflement de la formule. Il est vrai d’une part que les sollicitations se sont multipliées pour le grand public et que les nouvelles générations n’ont plus nécessairement le même rythme de vie ni les mêmes préoccupations. D’autre part, le rythme universitaire s’est également densifié, avec l’émergence d’écoles doctorales en sciences humaines et en facultés de philosophie et lettres, notamment. Un changement de formule s’avère donc nécessaire. A partir de l’année académique 2013-2014, le Bureau du Centre opte pour le remplacement des classiques leçons publiques par une formule de séminaire, plus adaptée à l’évolution du monde universitaire, qui permet d’intégrer les activités aux formations doctorales tout en les ouvrant aux étudiants, aux collègues extérieurs et au public intéressé. Les activités du Centre sont ainsi intégrées dans le module de formation « Cultures et sociétés du bas Moyen Âge et de la Renaissance (ca. 1300-ca. 1600) » de l’Ecole doctorale FNRS ED4 Histoire, art et archéologie et dans le module « Langues, littératures et cultures du Moyen Âge à la Renaissance » de l’Ecole doctorale FNRS ED3 Langues et lettres.

Facultés universitaires Saint-Louis Bruxelles 2010-2011, [brochure-programme de cours annuelle], s.l.n.d., Bruxelles, 2010, p. 297, n° VII ; Université Saint-Louis Bruxelles. L'université, 2013-2014, [partie administrative de la brochure-programme de cours annuelle], s.l.n.d., Bruxelles, 2013, p. 68, n° 4.15 ; page web ***.

Une approche interdisciplinaire et inter-période

Une des originalités du Centre belge d’études bourguignonnes (1400-1600) depuis sa création en 1984 est de chercher à dépasser les cloisonnements traditionnels du monde universitaire. Compte tenu de son objet même, il est impératif de faire se rencontrer médiévistes et modernistes, quel que soit le moment (par exemple 1453, 1477, 1492, 1500 ou 1517) où l’on place la césure arbitraire entre Moyen Age et Temps modernes. De même, les spécialistes de diverses disciplines sont visés : des historiens du droit (issus des Facultés de droit), des historiens de la société ou historiens « tout court » (issus des Facultés de lettres), des historiens de l’art, des spécialistes de la littérature et de la philologie. Cette volonté d’ouverture et d’incessant dialogue se concrétise dans la composition du Bureau, dans le choix des orateurs à qui la tribune est confiée et dans la composition du public assistant aux leçons publiques ou aux séminaires.

Voir Facultés universitaires Saint-Louis Bruxelles 2010-2011, [brochure-programme de cours annuelle], s.l.n.d., Bruxelles, 2010, p. 297, n° VII ; Université Saint-Louis Bruxelles. L'université, 2013-2014, [partie administrative de la brochure-programme de cours annuelle], s.l.n.d., Bruxelles, 2013, p. 68, n° 4.15; ainsi que la Liste des personnalités scientifiques ayant occupé la tribune du Centre ci-après.

Liste des personnalités scientifiques ayant occupé la tribune du Centre

Fr. Bierlaire (ULg), R. Van Uytven (Univ. Anvers), P. Jodogne (ULg), M.-Th. Isaac (UMH), M. Smeyers (KUL), Y. Vanden Bemden (FUNDP) et C. Vanden Bergen-Pantens (Bibliothèque royale), M. Pastoureau (EPHE/EHESS), N. Bulst (Bielefeld), P. Skubiszewski (Varsovie), G. Small (Glasgow), W. Blockmans (Leyde), Ph. Contamine (Paris-Nanterre), J. Kerhervé (Brest), G. Guyon (Bordeaux-4), B. Schnerb (alors maître de conférences à Paris-Sorbonne, depuis professeur des universités à Lille-3), J. Paviot (Paris), M. Sommé (Univ. d’Artois) et N. Bériou (Lyon-2).

Nicole Bériou (2002), Mme Laurence Delobette (maître de conférences à l’Université de Franche-Comté, Besançon) en 2014, Paul Delsalle (maître de conférences à l’Université de Franche-Comté, 2013), Olivier Delsaux (UCL) et Tania Van Hemelryck (UCL) en 2015, Catherine Emerson (lecturer à la National University of Ireland (NUI), Galway, 2013), Sophie Jugie (alors directrice du Musée des Beaux-Arts de Dijon, depuis directrice du département des sculptures au Musée du Louvre, 2014), Mme Olga Karaskova (chargée de recherche à la Bibliothèque nationale de France) pour un double séminaire en 2014 et 2015, Mme Nelly Labère, (maître de conférences à l’Université de Bordeaux 3, littérature française du Moyen Âge) en 2014, Jean-Marie Mœglin (EPHE et Université Paris-4, 2006), Klaus Oschema (Univ. Heidelberg) en 2015, Eva Pibiri (Université de Lausanne, 2006), W. Prevenier, (professeur émérite de l’Université de Gand, membre de la Koninklijke Academie voor Wetenschappen, Letteren en Schone Kunsten van België, 2013),

Liens externes

page web USLB http://www3.usaintlouis.be/4DACTION/rechw_detail_Unite/24/F

Notes et références

brochure-programme…

site ED4

Fleury De Lannoy

Le chanoine Edouard, Charles, Fleury, Joseph De Lannoy est un historien belge, né à Tournai le 19 mars 1876 et décédé à Bruxelles le 20 mars 1950.

Les années de jeunesse et de formation (jusqu'en 1903)

On aura noté que le prénom usuel (Fleury) de cet historien était son troisième prénom, sur un état-civil qui en comptait quatre. Fleury De Lannoy grandit à Louvain où il mène ses études secondaires (chez les Joséphites puis au Collège Saint-Pierre).Fleury De Lannoy reçoit sa formation supérieure au Grand Séminaire de Malines (1896-1899), et à l'Université catholique de Louvain (1899-1903) où il obtient un doctorat en sciences politiques et diplomatiques. Il est ordonné prêtre le 23 septembre 1899, au seuil donc de ses études universitaires.

Le parcours à l'Institut Saint-Louis (1902-1950)

L'abbé De Lannoy sera nommé professeur à l'Institut Saint-Louis (Bruxelles) le 30 août 1902. Il y enseigne la littérature française à l'Ecole supérieure de commerce (jusqu'en 1906) et l'histoire et la géographie en section d'humanités (école secondaire). En 1908, il est nommé à la Faculté de philosophie et lettres de l'Institut, pour assurer le cours d'histoire de Belgique, tout en cumulant cette fonction avec ses cours dans le secondaire. En 1910 enfin, il passe entièrement à la Faculté, assurant désormais en outre les cours d'histoire du moyen âge, des temps modernes et des temps contemporains. S'y ajoutent encore après la Première Guerre mondiale des cours de spécialité destinés aux seuls historiens. Il concentre ainsi tout l'enseignement de l'histoire, à l'exclusion de l'Antiquité. Par le moyen d'un séminaire officieux, extracuriculaire, dénommé le "cercle d'histoire", De Lannoy permettait à ses étudiants de mener un travail de recherche et de réflexion et d'en exposer les résultats. Il a animé ce dispositif pédagogique informel, fondé en 1906 par son prédécesseur, de 1910 à 1940, avec une interruption en 1914-18. Le 12 janvier 1926, il reçut le titre de chanoine. Renversé par une voiture la même année, il en sera diminué physiquement, s'aidant désormais d'une canne pour marcher. A partir de 1928, il sera assisté par l'abbé Jean Schoonjans pour les exercices d'histoire. En 1942, il cède une partie de sa charge à l'abbé (futur monseigneur) Aloïs Simon, et abandonne l'ensemble de ses cours en 1949. Il reste toutefois Doyen de la Faculté jusqu'à sa mort.

Ses activités durant la Grande Guerre (1914-1918)

Durant la Première Guerre mondiale, la Faculté est fermée mais le reste de l'Institut continue de fonctionner. L'abbé De Lannoy reprend des heures de cours en humanités. Il participe également à des actions de résistance: passage d'étudiants vers le front via la Hollande, diffusion de La Libre Belgique clandestine. Il passe en France en 1917 et termine la guerre comme aumônier d'un hôpital.

Publications du chanoine De Lannoy

Les travaux de Fl. De Lannoy ont essentiellement porté sur l'histoire diplomatique de la Belgique au 19e siècle. Sa thèse sur Les origines diplomatiques de l'indépendance belge reste un classique du genre, publié en 1903, et complété en 1948 pour offrir un panorama de l'Histoire diplomatique de l'indépendance belge 1830-1839. Il a participé à des congrès et publié divers articles sur ces questions et sur les problèmes d'actualité connexes, souvent dans des périodiques intellectuels généraux comme la Revue générale ou la Revue catholique des idées et des faits. On trouvera la liste de ses publications dans Gaston Braive, Histoire des Facultés universitaires Saint-Louis, des origines à 1918, Bruxelles, 1985, p. 336-338.

Sources primaires (documents d'époque) et études sur le chanoine De Lannoy

Annuaire du clergé de l'archidiocèse de Malines, 24e année, 1920, p. 175.

Institut Saint-Louis, Bruxelles. Liber memorialis, 75e anniversaire, 1858-1933, s.l.n.d. [Bruxelles, 1933], 123 p. et pl. h.-t.

Aloïs Simon, Le chanoine De Lannoy, dans Revue de Saint-Louis, 4e série, 3e année, avril 1950, p. 162-166.

Dictionnaire des Belges, Bruxelles, Paul Legrain, 1981, p. 136.

  • Gaston Braive, Histoire des Facultés universitaires Saint-Louis, des origines à 1918, Bruxelles, 1985, p. 334-338.
  • Gaston Braive, « Le Cercle d’histoire du chanoine De Lannoy », in Bulletin d'information [des] Facultés universitaires Saint-Louis, n° 27, juillet 1988, p. 13-16.

Henri Van Camp

Mgr Henri Van Camp est un philosophe, docteur en théologie, et recteur d'université belge, prêtre catholique, né en 1908 à Schaerbeek (agglomération de Bruxelles), décédé en 1984 à Uccle (agglomération de Bruxelles). Son rectorat de la Faculté universitaire Saint-Louis, puis des Facultés universitaires Saint-Louis (ancienne dénomination de l'Université Saint-Louis) à Bruxelles, coïncide avec une transformation et un essor significatifs de cette institution.

Les années de formation (jusqu'en 1936)

Après des études secondaires à l'Institut Sainte-Marie (Schaerbeek, commune de l'agglomération de Bruxelles), il mène des études supérieures comme séminariste à l'Université catholique de Louvain, où il obtient les grades de candidat en philologie classique (1927) et de bachelier en philosophie thomiste (1928), et au Grand Séminaire de Malines, où il accomplit trois années de théologie (1931). Il est ordonné prêtre le 26 décembre 1931. De 1931 à 1936, il prépare et obtient son doctorat en théologie à l'Université catholique de Louvain.

Les premières années à Saint-Louis (1936-1964)

Sitôt docteur, l'abbé Henri Van Camp est nommé à l'Institut Saint-Louis, à Bruxelles, en 1936. Cet Institut présente alors une structure complexe et originale: il comporte une école primaire, une école secondaire, une Faculté de philosophie et lettres (dans laquelle l'actuelle Université Saint-Louis plonge ses racines), une Ecole des Sciences philosophique et religieuses (dispensant des leçons publiques), des cours préparatoires à l'Ecole royale militaires, une école supérieure de commerce. L'abbé Van Camp est d'abord nommé professeur en humanités (enseignement secondaire) et simultanément secrétaire de l'Ecole des Sciences philosophique et religieuses. Deux ans plus tard, en 1938, il est nommé professeur à la Faculté, où il assure de nombreux cours de philosophie (tels que logique, psychologie, exercices sur des questions de philosophie, encyclopédie de la philosophie, histoire de la philosophie moderne). Il reçoit en 1949 le titre de chanoine.

Le recteur (1964-1973)

En juillet 1964, le chanoine Van Camp est nommé recteur de la Faculté universitaire Saint-Louis, nouvelle appellation de la Faculté de philosophie et lettres désormais séparée de l'Institut Saint-Louis et pleinement indépendante (l'Ecole des Sciences philosophique et religieuses restant annexée à la Faculté et dès lors détachée également de l'Institut). En 1965, il reçoit le titre de monseigneur, lié à la fonction honorifique de "prélat domestique" du pape, ce qui marque dans le champ ecclésiastique la reconnaissance de sa nouvelle fonction rectorale. Comme recteur, il place l'interdisciplinarité et l'ouverture de l'université aux nouveaux courants parmi ses priorités. Sur le plan institutionnel, deux nouvelles facultés vont être crées. En 1967, la Faculté de Philosophie et lettres, jusque là seule Faculté de l'institution, cède ses étudiants en droit à une toute nouvelle Faculté de Droit, les candidatures en droit remplaçant les anciennes candidatures en philosophie et lettres préparatoires au droit. En 1970 est créée une Faculté des Sciences économiques et sociales, en projet puis en préparation depuis 1965. On parlera dès lors de "Facultés universitaires Saint-Louis" au pluriel. En outre, dès 1969, Mgr Van Camp met sur pied une section flamande au sein des Facultés, qui deviendra par la suite pleinement indépendante (sous les appellations successives de Universitaire Faculteiten Sint-Aloysius, puis de Katholieke Universiteit Brussel). Par ailleurs, il met en place des structures participatives permettant au personnel et aux étudiants de prendre part à la gestion des Facultés. En 1973, Mgr Van Camp quitte ses fonctions rectorales et professorales (il avait gardé jusqu'au bout son cours de philosophie générale destiné aux étudiants de première année en Droit et en Philosophie et lettres). Il conserve par contre, jusqu'à son décès en 1984, la présidence du conseil d'administration des Facultés et celle de l'Ecole des Sciences philosophique et religieuses, continuant ainsi d'exercer son influence.

Le philosophe et l'enseignant

Mgr Van Camp a laissé le souvenir d'un enseignant "passionné, très impressionnant et séduisant", débordant souvent son propos initial dans le souci d'aborder avec ses étudiants des questions actuelles et de leur proposer une démarche de pensée philosophique créatrice en confrontation avec les interpellations contemporaines. Aux commandes de l'Ecole des sciences philosophiques et religieuses pendant des années, il assure le développement de celle-ci dans une démarche d'ouverture et d'interdisciplinarité, assurant notamment une tribune à des intellectuels parisiens alors en début de carrière (comme Jacques Lacan ou Michel Foucault).

Bibliographie: études sur Mgr Van Camp

Daniel Coppieters de Gibson, En marge du "hors texte" [=portrait de Mgr Van Camp], dans Savoir, faire, espérer. Les limites de la Raison, [volume en hommage à Mgr Van Camp à l'occasion du cinquantenaire de l'Ecole des Sciences philosophiques et religieuses des Facultés universitaires Saint-Louis], Bruxelles, 1976.

Jacques Dabin, Hommage à Mgr Henri Van Camp, 1908-1984, dans Bulletin d'information [des] Facultés universitaires Saint-Louis, n°18, 1984, p. 1-9.

Jacques Dabin, In memoriam Henri Van Camp, dans Revue philosophique de Louvain, t. 82, 1984, p. 443-444.

André Tihon, Van Camp, Henri, dans Nouvelle biographie nationale, t. VI, Bruxelles, 2001, p. 346-348. Notice biographique fouillée et très documentée, dont la consultation s'impose.

Auguste VANDERKELEN

Peintre, portraitiste et illustrateur belge, Auguste Vanderkelen est né en 1915 et décédé en 1991. Enfance et école primaire à La Hulpe (Belgique, Brabant wallon), études secondaires à Cambrai (France) où ses parents s'étaient établis, puis études supérieures artistiques à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, couronnées par plusieurs prix. Il y suivit l'enseignement de Henri Van Haelen, Alfred Bastien et Firmin Baes. Mobilisé et prisonnier de guerre lors de la Seconde guerre mondiale. Il vit ensuite de sa production, principalement comme portraitiste. Il pratique l'huile, le pastel, la sanguine et le fusain. Il sera également actif dans la publicité et produira des aquarelles pour des vitrines de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, à Bruxelles. Il travaille ensuite, à partir de 1957-1958, comme illustrateur pour les volumes de chromos produits par les éditions Historia. Il y prend la relève de Jean-Léon Huens pour l'illustration de la série Nos Gloires sur des textes de l'abbé Jean Schoonjans. Il assure ensuite, toujours aux éditions Historia, l'illustration des dix volumes de L'héritage européen (1964-1975) et contribue à celle de la série Castels et donjons (1972-1975). Il entretint des liens amicaux avec le peintre et illustrateur James Thiriar. La maladie interrompt sa carrière en 1975; il décèdera à Huldenberg en 1991.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Catalogue des Éditions Artis, Historia et Artis-Historia », in [B. Henry], Artis-Historia 50 ans 1948-1998, [s. dir. Ch. Kremer, trad. du néerlandais par Y. Duval], Bruxelles, 1999.
  • Baudouin Vanderkelen, « Auguste Vanderkelen, continuateur de Jean-Léon Huens », in J.-L. Huens, Histoire illustrée de Belgique, texte de J. Schoonjans, t. III, Bruxelles, 2003, p. 8-9.
  • Baudouin Vanderkelen, « Nos Gloires. Suite, fin et au-delà », in B. Federinov, G. Docquier et J.-M. Cauchies (éd.), A l’aune de Nos Gloires. Edifier, narrer et embellir par l’image. Actes du colloque tenu au Musée royal de Mariemont les 9 et 10 novembre 2012, Bruxelles-Morlanwelz, Presses de l’Université Saint-Louis/Musée royal de Mariemont, 2015 (Monographies du Musée royal de Mariemont, 20 ; Cahiers du CRHiDI, hors-série), p. 53-62. (ISBN 978-2-930469-53[à vérifier : ISBN invalide])