Utilisateur:DominiqueMichel/Le problème

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Il faudra que je relise ce texte, je ne sais même pas si je suis toujours d'accord avec tout ce que j'avais écrit. Dominique Michel (d) 27 juin 2011 à 00:39 (CEST)

Le problème d'aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Je considère que notre société se trouve dans une impasse dont l'issue est très incertaine. L'ère actuelle que nous appelons civilisation commença avec la commercialisation de l'être humain en tant qu'esclave, et aujourd'hui, tout peut être commercialisé, même les plus infimes parcelles du vivant que sont les gênes. L'emprise du commercial sur tout les aspects de notre vie est global et personne ne peut y échapper. Dans le même temps, nous apercevons mieux que jamais les problèmes posés par cette approche mercantile. Les gens, à la place d'être solidaires, sont conditionnés à être les meilleurs et à vouloir toujours plus. L'environnement, depuis le temps que nous le méprisons est en train d'essayer de retrouver son équilibre, équilibre qu'il retrouvera avec ou sans nous. Le mythe de la croissance éternelle dans un monde aux ressources finies, mythe auquel seul un fou ou un inconscient peut croire, est en train de causer l'épuisement de nos ressources, le pétrole est dans ce domaine seulement la pointe visible de l'iceberg.

De plus, ce mépris de l'environnement a aussi provoqué son empoisonnement par des milliers de substances qui n'ont rien à y faire et dont le nombre et les concentrations augmentent sans cesse.

Face à cet état de fait, partout des voix se lèvent pour demander un autre monde. Quelle que soit la voie choisie, notre société va connaître dans les décennies qui viennent des bouleversements dont il est impossible de prédire l'issue.

  • Soit nous aurons une concertation positive de toutes les bonnes volontés. Nous assisterons alors à une période de sacrifices car les problèmes sont déjà si grands que pour les résoudre, il sera nécessaire d'établir des priorités qui provoquerons des restrictions dans certains domaines. Cependant, après cette période, nous assisterons à l'avènement de l'âge d'or de l'humanité, car la technologie sera mise au service de touTEs et de chacunE.
  • Soit nous continuons la course au chaos qu'est la course à la richesse individuelle, et au fur et à mesure que nos ressources naturelles se feront rares, nous verrons des pans entiers de l'économie mondiale s'effondrer. Il sera alors bien difficile de maîtriser les réactions que cet effondrement provoquera. Nous nous retrouverons vraisemblablement dans une situation au niveau mondiale semblable à celle que traversait l'Espagne du vivant de Francisco Goya, à savoir des famines généralisées, des épidémies incontrôlées et des guerres civiles.

De plus, ce problème de civilisation est rendu impossible à résoudre par le fait que notre société a remplacé le respect par l'exploitation, que ce soit celle de l'environnement et de ses ressources, ou celle des ressources humaines.

Origines du problème[modifier | modifier le code]

Notre civilisation occidentale doit sont idéologie matérialiste, impérialiste et capitaliste à une longue évolution de la "philosophie" grecque. Platon en jeta le dogme de base avec la notion d'opposition de l'ordre et du chaos, croyance qui allait servir de base à l'idéologie athénienne et à la seule véritable civilisation, la grecque (l'ordre), qui allait mépriser toutes les autres (le désordre) et se lancer à leur conquête. Ainsi, à son apogée, ce que certains considèrent comme une démocratie, comptait environ 6 esclaves pour chaque citoyen libre. En bon français, une telle société s'appelle une oligarchie esclavagiste, et elle n'avait rien de commun avec les sociétés qui la précédèrent. [1]

Ce dogme fut repris et transformé 3 siècles plus tard dans la bible où il devint la croyance superstitieuse en un immuable conflit du bien et du mal. Ce dogme religieux allait donner naissance à trois religions qui n'ont cessé d'être en conflit: le Judaïsme et son seul véritable peuple (le bien) qui exclut tous les autres (le mal), le Christianisme et son seul véritable dieu (le bien) qui exclut tous les autres (le mal), et l'Islam et ses seuls véritables croyants (le bien) qui exclut tous les autres (le mal).

Il n'est dés lors pas étonnant que les élites de notre civilisation, héritières spirituelles et principales bénéficiaires de ces dogmes, s'engagent aujourd'hui corps et âme dans la croisade de la globalisation néolibérale, dont le principal enjeux -- mis à part l'enrichissement des riches et son corollaire, la globalisation de la misère -- est la globalisation cette idéologie mercantile et violente à tous les secteurs de notre vie et sous toutes les latitudes. La seule universalité de cette globalisation là est son rejet universel de toutes autre forme de pensée. Son corollaire est la violence qu'elle utilise pour essayer de s'imposer partout et par tous les moyens.

Vous l'avez compris, je ne suis pas un partisan de la globalisation. Bien au contraire, je suis pour une démocratie participative comme elle existe à Cuba[2], seul pays à ma connaissance où les élus ne sont que de simples gestionnaires des décisions prisent par la base dans les quartiers, les entreprises, etc., et où ces élus peuvent être limogés en tout temps par les citoyens en cas de manquement à leurs devoirs. Nous n'avons pas besoin des partis politiques pour sélectionner les candidats aux élections, comme à Cuba, nous pouvons les sélectionner nous-mêmes.

Venceremos! (= Nous allons gagner! en espagnol)

Certains groupes de gauche entretiennent l'illusion d'une société sans état. Ils rejoignent ainsi certains groupes de la droite la plus libérale qui prônent l'effacement de l'état devant les sociétés commerciales. Ainsi, ils font la même démarche que les prêtres de toutes les religions organisées : plutôt que de nous parler de la résolution des problèmes présents en fonction de leur contexte réel sur le terrain, ils amalgament le présent avec un futur hypothétique conjugué à l'inconditionnel du parfait. Comme Marx l'a démontré, le futur n'est pas hypothétique, il se construit consciemment, et le dogme cesse ainsi d'être superstitieux pour devenir le travail nécessaire à cette construction.

Je ne suis pas devin. Ce que je sais par contre est que pour un état comme Cuba, sa frontière est la seule garantie de son indépendance dans le monde d'aujourd'hui. En conséquence, autant que je combat l'idée de l'effacement de l'état devant les sociétés commerciales, autant je combat l'idée de condamner Cuba au nom d'une société sans état, laquelle n'existe pas aujourd'hui. Après la chute du capitalisme (toutes les formes de sociétés basées sur l'exploitation ont disparues et il n'y a aucune raison, bien au contraire, que le capitalisme ne subisse pas le même sort que les civilisations qui l'ont précédé sur cette voie, la question n'est pas là, relisez l'histoire, dés qu'il y a eu suffisamment de mécontents, tous les empires se sont effondrés, elle est de savoir si ce sera avec ou sans nous !), les petits pays pauvres mais respectueux des autres comme Cuba pourront alors décider eux-mêmes, s'ils subsistent à la tourmente, de la forme à donner à la poursuite de leur politique internationaliste.

En pratique[modifier | modifier le code]

Le problême principal est de deux ordres dans la pratique.

La conscience de classe n'est qu'embrionaire chez les pauvres et la classe moyenne. Les riches eux ont conscience de leur classe sociale et ce partout dans le monde. C'est ce qu'ils ne veulent pas que l'on comprennent quand ils affirment que la lutte des classes n'est plus d'actualité. Voila pour la politique des pays capitalistes, laquelle ne représente que les intérêts des riches, leur manque de volonté à changer la société et leur incapacité à fixer des buts qui soient profitables à tous et à chacun.

Si la classe moyenne à accéder au pouvoir et profite largement des acquis sociaux et des progrès de la technologie, cette classe moyenne n'a su faire qu'une chose au niveau politique: s'allier aux bourgeois pour mieux poursuivre sa propre exploitation. Nous voyons bien avec la globalisation de la pensée néo-libérale où cela nous conduit: les acquis sociaux sont en recul dans tous les pays capitalistes, et le fossé entre riches et pauvres augmente dans tous les pays.

Cela n'est qu'un prélude, car plus l'économie de ces pays va freiner avec l'augmentation prévisible du prix du pétrole, plus cette classe sociale moyenne va se paupériser. Des études [3] ont montré qu'un dépassement de 4% de la demande mondiale de pétrole par rapport à la production suffirait à propulser le prix du baril à plus de 160 dollars et produire une récession mondiale. (Update : il n'a pas eu besoin de monter aussi haut, 150 dollars le baril ont suffit, et ce n'est rien à coté de ce qui nous attend encore.)

| Certains pays riches ont déjà commencé à réagir, la plupart sont incapable de dégager des priorités politiques devant ce problème urgent. De plus, ils montrent tous un manque évident de volonté à décider, alors qu'il reste encore assez de pétrole pour assurer une transition en douceur et profitable à tous les pays. En effet cela signifierait de rationner le pétrole restant, au lieu de cela, ils se le disputent comme en Iraq. Leurs ardeurs guerrières sont cependant freinées par le fait que le marché du pétrole est si tendu actuellement, qu'une nouvelle expédition coloniale sur un pays producteur provoquerait un embrasement tel des prix qu'ils y perdraient bien plus que le pétrole de ce pays.

Ils ressemblent en cela à la classe moyenne occidentale. Ils préfèrent continuer comme si de rien était, tout en sachant pertinemment que demain sera pire. (Update : une partie de la classe moyenne est en train de se réveiller.)

Le deuxième problème est le désastre écologique. Les indiens d'Amérique du nord l'avait vu venir, eux qui dirent aux colons blancs puritains qui les massacraient et qui parquaient les survivants dans des camps de concentration où beaucoup moururent de faim et de maladies:

"Vous ne comprendrez que l'argent ne se mange pas que le jour où il ne restera rien d'autre!"

"Un être humain qui ne respecte pas son environnement est incapable de respecter ses prochains."

Ce désastre écologique prévu peut encore non pas être évité, mais tout au moins circoncis, et encore qu'à la condition que toute la planète se concentre rapidement sur cet objectif. Cela peut sembler utopique, mais il faut bien être réaliste: tant sur le plan politique qu'humain, nous n'avons plus le choix! Nous n'avons plus le temps de tergiverser et de continuer à nous disputer les faveurs du dieu argent.

Nos propres erreurs -- celles du passé autant que celles d'aujourd'hui -- nous ont enlevé la plus grande partie de notre capacité de choix. C'est cette capacité de choix qui fait le propre de l'être humain. Nous ne suivons pas notre instinct comme les autres animaux mais nous somme capable d'utiliser notre raison pour définir nos buts, puis toujours au présent d'utiliser notre connaissance, ou science, pour parvenir aux buts fixés. Quand nous y sommes parvenus, nous avons forgé notre avenir car celui-ci est devenu différent de ce qu'était notre passé. Savoir cela permet de le faire consciemment et ce processus s'appelle transcendance humaine. C'est en fait la seule transcendance consciente qui existe sur cette planète. Elle n'est pas superstitieuse comme celle des religions, et elle n'est pas innée comme celle de la nature. C'est aussi la seule que nous puissions contrôler.

Prenez Cuba. Après la fin de l'aide soviétique, le PIB de l'Île a chuté de plus de 35% en une année. Le pétrole était si rare qu'il n'y avait quasiment plus de voitures qui circulaient et que même les tracteurs étaient arrêtés. Aujourd'hui, il y a de nouveau des voitures car l'économie cubaine s'est considérablement diversifiée et elle a su trouver de nouveaux débouchés. Les principales préoccupations des cubains aujourd'hui sont avoir un niveau de vie plus élevé et davantage d’opportunités de voyager plus librement,[[4] préoccupations qui passe toute deux par la poursuite du développement économique de l'Île.

Nous voyons avec cet exemple que les cubains n'ont arrêté de circuler que parce qu'ils n'avaient pas d'essence. Ceci montre que même eux ne sont pas prêt à avoir le débat qui consisterait à définir le rôle des différents modes de transport et qu'ils préfèrent se jeter sur le tout voiture. La qualité de l'espace public est loin d'être détruite par la circulation comme c'est le cas dans les pays riches, mais c'est exemple montre que la seule raison en est la pauvreté du pays et non des choix différents sur ce point.

Cet exemple pour dire qu'il n'est pas toujours évident, même pour un peuple éclairé, de faire usage de la transcendance humaine. Il est en effet plus facile de polluer l'air des autres (qui est aussi celui de nos enfants !) pour se déplacer, que de se déplacer à pied, en vélo ou avec les transport publics. Il est encore moins facile d'imaginer des engins véritablement moins polluants. Ainsi, les hybrides restent dans la majorité des cas des véhicules de plus d'une tonne qui ne servent à transporter qu'une petite centaine de kilos.

Cet exemple de la voiture illustre ce qu'est véritablement le respect. Comme le disent les peuples premiers, un être humain qui ne respecte pas son environnement est incapable de respecter les autres. Or, un automobiliste pollue l'environnement, et cet environnement est aussi celui de ses enfants.

Arrêtez le fitness, mettez-vous au vélo ! vos enfants vous remercieront !

Quand aux autres formes de transcendance, celle de la nature fait que la nature cherche toujours a retrouver son équilibre, et celle des dieux n'existe pour moi que dans l'imagination de leurs disciples soumis qui remettent leur transcendance humaine dans les mains d'entités hypothétiques aux pouvoirs surnaturels et tout autant hypothétiques.

Je sais que nous ne comprenons pas tout. Je crois en l'être humain et c'est pour cela que je me refuse à déifier ce qui rend possible la création et à le doter de pouvoirs surnaturels! La transcendance consciente est le propre de l'être humain qui a pris conscience de son état.

L'humanité a su vivre en paix pendant des millions d'années, et ce sur plusieurs espèces humanoïdes. "Ce n'est que récemment que certains hommes, les plus vils, se sont mis à dominer leurs semblables'[5], et que, pour justifier leur forfait, ils imposèrent toutes sortes d'idéologies de domination. Après quelques millénaires de cette dérive inhumaine et tragique, nous sommes confronté à un choix très simple et urgent, car avec ou sans nous la planète cherchera toujours à retrouver son équilibre écologique:

  • Voulons nous continuer à nous soumettre à des idéologies qui conduisent l'humanité à sa perte, ou voulons nous au contraire prendre consciemment la maîtrise de notre destinée et travailler ensemble à un monde meilleur, ici et maintenant!

Comme le dire les alchimistes (ils furent massacrés par l'église pour cela):

"Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Celui qui a compris cela a tout compris."

Ce n'est pas en courant après la pierre philosophale profane qu'est l'argent, la gloire ou d'autres chimères que nous parviendrons à réaliser que notre monde terrestre soit comme le monde céleste, mais uniquement en nous fixant cette réalisation comme but à atteindre et en travaillant à atteindre cet objectif.

Pour cela, il est nécessaire de redéfinir nos priorités, et de commencer par redéfinir le droit de l'homme qu'est le droit égoïste de s'enrichir sur le dos des autres en en devoir communautaire de l'être humain de contribuer aux conditions nécessaires au bonheur de touTEs et de chacunE.

Un avenir durable se construit dans la paix et le respect, pas dans la guerre et l'exploitation.

Références[modifier | modifier le code]