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Les gaz de combat pendant la PGM

Résumé


Une première[modifier | modifier le code]

La première attaque chimique eu lieu le à Ypres, une petite ville de Belgique en région flamande. Ce sont les soldats de la première ligne français de la 45e division d'Afrique qui ont subi en premier cette attaque. Ils contemplaient un spectacle étrange, une vision de l'apocalypse ! Les allemands avaient envoyé un nuage de chlore sur les lignes françaises, un nuage verdâtre de dix mètres dérivait au ras du sol. Cette attaque a causé en quelques minutes environ un millier de victimes et trois mille blessés ! La première attaque chimique de l'Histoire venait d'avoir lieu[1].

Qui a lancé cette arme?[modifier | modifier le code]

La thèse générale veut que sa soit l’Allemagne qui ait lancé la première attaque chimique sous la forme meurtrière, ce qui était une réelle nouveauté. Car bien que les français disposaient de grenades et de cartouches suffocantes emplies de gaz lacrymogène, elle ne pouvaient pas causer la mort. Elles furent utilisées pour la première fois dès août 1914. La première utilisation significative remonte au mois de février 1915 où elle donnèrent entière satisfaction. Le , les autorités française reconnurent l'existence de ces engins suffocants afin de se défendre des accusations allemandes[2].

Une violation de la convention de La Haye[modifier | modifier le code]

Bien que les matériels français ne violaient pas la convention de La Haye de 1899, qui interdisait l’utilisation militaire de substances chimiques mortelles, ils conduisaient inéluctablement vers le premier pas dans la guerre chimique. Mais le texte n’était pas précis, il n’interdisait que les armes chimiques envoyées dans un projectile. En 1914, pour ne pas violer la convention de La Haye les Anglais ont même préfèrés ranger des obus remplis de gazs irritants. Pour contourner les textes de la convention, le professeur Allemand, Fritz Haber propose une méthode plus simple que les obus. Les projectiles étant interdit il décida d’ouvrir des bonbonnes pour répandre du chlore pressurisées et le laisser dériver avec le vent quand il souffle vers l’ennemi. Ce fut donc le mode d’attaque de la première attaque chimique, le à Ypres[2],[1].

L’évolution des gaz[modifier | modifier le code]

Après la première attaque chimique à Ypres le 22 avril 1915, l'utilisation militaire des gaz vu une extension mais leur efficacité ne cessait de décroître. Et cela a cause des meilleures techniques de défense qui était surtout les masques respiratoires. Il fallait donc changer de gaz et trouver des gaz plus toxique avec d'autres effets et d'autre voies de contamination que les poumons qui étaient protégés avec les masques.[3]

Les différents types de gaz[modifier | modifier le code]

Le Premier type de gaz utilisé fut le gaz lacrymogène en août 1914 par les français. Ce type de gaz ne pouvait causer la mort, alors les allemands utilisèrent du chlore lors de la véritable première attaque chimique du 22 avril 1915 à Ypres. Les allemands avaient également du gaz lacrymogène qu'il plaçait dans des obus appelés T-stoff. Mais ces obus ne donnèrent pas grande satisfaction a cause de leur faible toxicité, pour remédier à cela les allemands utilisèrent un lacrymogène plus volatil et même mortel à fortes concentrations. Ces nouveaux obus contenaient un mélange chloroformiate d'éthyle monochlore et de chloroformiate d'éthyle dichloré qui reçut l'appelletion K-stoff. Les obus K-stoff étaient utilisaient pour l'offensif alors que les T-stoff étaient employés pour harceler l'ennemi car le gaz étaient moins volatil est donc plus durable mais moins toxique. Le K-stoff allemand fut la première étape vers les obus chimiques létaux, le mélange gazeux étaient deux fois plus toxique que le chlore. La réplique française apparue en janvier 1916, elle avait un double perfectionnement, d'une part par le toxique employé, le phosgène qui était extrêmement puissant et d'autre part par la structure de l'obus qui permettait d'augmenter la quantité de gaz à l'intérieur. Les allemands améliorèrent donc leurs obus avec le K2-stoff mais ils étaient toujours moins volatil et moins toxique que les obus français. Toutes ces améliorations furent utilisées pour la première fois près de Douaumont le 9 mars 1916 puis dans la nuit du 4 au 5 avril. Au cours de l'été 1916, près de 100 000 obus pouvaient être tirés en une seule journée. [4]

La course à la toxicité[modifier | modifier le code]

Le but ultime de la recherche scientifique était d'accroître le potentiel militaire de ces armes chimiques. L'année 1917 vit apparaitre de nouveaux agents "incapacitants", les sternutatoires. Cette substance solide à base d'arsenic provoquaient une forte irritations des voies respiratoires supérieurs, ces munitions équipèrent l'artillerie allemands en juin 1917. Chaque nouvelle substance utilisées dépassaient en nocivité, en toxicité la précédente. Dans la nuit du 12 au 13 juillet 1917, l'artillerie allemand bombarda intensément (50 000 obus) les positions tenues par les 15e et 55e divisions britanniques près d'Ypres, avec du sulfure d'éthyle dichloré. Les hommes ne se rendirent pas tout de suite compte qu'ils venaient de subir une attaque chimique, ils sentaient juste une légère odeur d'ail ou de moutarde, d'où son nom de gaz moutarde. Ce n'est que le lendemain matin que le soldats ressentirent des douleurs intolérable aux yeux, ils vomissaient tous de manière incontrôlable. Les symptômes s'aggravaient d'heure en heure et les fantassins britanniques tombaient les uns après les autres. Ce nouveau gaz allemand se révéla extremement efficace, lors des trois première semaines d'utilisation du gaz moutarde, les troupes britanniques enregistrèrent près de 14 200 victimes dont 489 décèdèrent, ce qui représente le total des pertes dues aux bombardements chimiques de toute l'année 1916. Ce gaz avait un mode d'action innovant, son toxique ne passait pas dans les poumons mais par la peau, ce qui fut une énorme surprise pour les Alliés qui n'avaient rien pour se protéger. Le facteur surprise joua un rôle décisif dans l'utilisation de ce gaz. Le gaz moutarde fit huit fois plus de victimes que les autres toxiques utilisés par les troupes allemandes. Les allemands étaient seul à posséder ce gaz jusqu'en juin 1918 car les français et les britanniques ne possédaient d'installations chimiques capables de produire ce gaz.[5]

Les traces laissées par les gaz[modifier | modifier le code]

L'arme chimique ne restera pas comme une arme importante de la Grande Guerre, mais ce n'est pas pour autant quelle ne laissa pas de trace. L'apparition de l'arme chimique a permis une amélioration des techniques de défense pour les gaz, ce qui ce révèla important dans les guerres suivantes, et elle permis d'user les l'ennemi, de le harceler pour mieux l'attaquer par la suite[2],[1].

Evolution des techniques de défense[modifier | modifier le code]

Masque à gaz US.

Les techniques de défense consiste principalement par l'utilisation des masques a gaz. Ils ont évolués plusieurs fois au cours du conflit pour ce défendre des gaz de plus en plus toxique et mortelle, ils étaient constamment améliorés. Les premiers apparurent en septembre 1915 après la première attaque chimique des Allemands. Les Français portèrent une sorte de cagoule qui protégait tout le visage et les yeux, il fallait fixer un tampon respiratoire de manière la plus étanche possible. Il suffisait d'imbibé régulièrement le tampon de solutions protectrices. Les Allemands disposaient de modèles très perfectionnés qui furent imités plus tard par les Alliés. Ils leur suffisaient de visser une cartouche remplies de filtres sur leur masque et de changer cette cartouche quand elle était plaine de molécules toxiques. Avec ces améliorations apportées aux masques les gaz devenaient de moins en moins efficaces. Mais respirer dans les masques était épuisant, fatiguant il ne restait donc plus qu'à d'envoyait de plus en plus de gaz pour épuiser l'ennemi. Mais cette technique demandait donc beaucoup de gaz, il convenait donc d'envisager une voie de contamination autre que les poumons, cette voie de contamination fue donc la peau[2],[1].

Le bilan humain[modifier | modifier le code]

mitrailleurs anglais portant des masques à gaz (1916).

Le bilan humain des armes chimiques est faible. Le nombre de victimes est dur à estimer et cela à cause d'archives peu fiables coté russe. Sur le front occidental nombre de blessés est d'environ 495 000 quand aux nombre de tués il ne dépasse pas 20 000. Ce qui n'est rien par rapport aux 23 millions de blessés et aux 8 millions de morts pendant cette guerre. Le taux de mortalité des victimes des gaz s'élevait à 17% en 1916 avant de chuter à 2,4 en 1918 et cela malgré l'apparition du gaz moutarde. Et pour arriver à ces chiffres les quantités de substances chimiques utilisées était énorme, 15 000 tonnes en 1916, 35 000 tonnes en 1917 et 59 000 en 1918. Les gaz chimiques sont donc plus une arme qui blesse, une arme pour harceler, user l'ennemi dans cette guerre d'usure[2],[1].

Une arme du futur[modifier | modifier le code]

Bien que l’arme chimique n’ait pas satisfait, elle reste néanmoins une arme essentielle, une arme qui caractérise bien les conditions de combat de cette guerre. Et au même titre que le char, l’avion ou le sous-marin, l’arme chimique reste une arme du futur. [2],[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Science & vie junior – hors-série no 54, octobre 2003
  2. a b c d e et f Encyclopédie de la Grande Guerre 1914–1918, sous la direction de Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean-Jacques Becker, 2004, Bayard
  3. Encyclopédie de la Grande Guerre 1914–1918, sous la direction de Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean-Jacques Becker, 2004, Bayard
  4. Encyclopédie de la Grande Guerre 1914–1918, sous la direction de Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean-Jacques Becker, 2004, Bayard
  5. Encyclopédie de la Grande Guerre 1914–1918, sous la direction de Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean-Jacques Becker, 2004, Bayard

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Olivier Lepick, La Grande Guerre chimique, 1914-1918, Paris, P.U.F., (ISBN 978-2130495406)