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Utilisateur:Cheikspear/Paragraphe La Biosphère, système clos ou système ouvert ?

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Pour les tenants de la thermodynamique[modifier | modifier le code]

La Biosphère, système fermé ou système ouvert ?[modifier | modifier le code]

La biosphère est-elle un système fermé ou un système ouvert ? Voici une interrogation logiquement réservable aux « spécialistes » qui s'avère pourtant d'une extraordinaire importance pour toute l'humanité, au regard de la crise environnementale actuelle. Essayons de voir pourquoi.

Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994) a développé dans son ouvrage séminal, La décroissance, et notamment le chapitre : La Loi de l'Entropie et le Processus Economique[1], une démonstration catégorique selon laquelle la biosphère (nommée Terre dans son ouvrage) est un système clos (comprendre aujourd'hui : un système fermé) inéluctablement soumis à la Loi de l'entropie.

Il y affirme en effet la chose suivante : « ... la Terre est un sous-système non pas ouvert, mais clos , c'est-à-dire un système qui n'échange que de l'énergie avec son environnement. On peut illustrer un tel système par un anneau circulaire qui n'échangerait que de l'énergie avec le sablier univers [2] [...] La référence à un système clos est fondamentale. Car le second principe nous apprend que dans un tel système, l’énergie libre (basse entropie), se dégrade « irrévocablement » en énergie liée (haute entropie). C’est à dire que l’entropie d’un système clos croit constamment, ou que l’ordre d’un tel système se transforme continuellement en désordre[3]. »

Qu'est-ce que cela veut dire ?

Cela met tout simplement en cause la capacité des organismes vivants de la biosphère, et à fortiori l'humanité, à lutter contre le second principe de la thermodynamique (un principe crucial de la science moderne) qui énonce que :  L’entropie de l’univers tend vers un maximum. Pour Roegen les dégradations de la biosphère générées par (ce que nous nommons aujourd'hui) l'Anthropocène, et avec elle les ravages annoncés du changement climatique, sont irrémédiables et définitives. Ce qui de fait nous enferme dans un cercle d'involution absolument sans espoir, non seulement pour la biodiversité, mais aussi pour l'humanité.

La généralisation empirique qui se cache derrière cette affirmation est la suivante : L'homme, qui par son économie produit une entropie sans cesse croissante (la démonstration fondamentale de Roegen), ne saurait en aucune manière se substituer aux actions de la Nature qu'il détruit, Nature qui de toutes façons (selon Roegen, fidèle au second principe) n'aurait introduit avec la biosphère qu'un «instant de répit» contre la loi d'entropie.

D'où au final cette incontournable option de décroissance (concept initié par Roegen et développé par ses disciples), qui ne fera elle-même que reculer l'échéance ultime, cette direction de la Flèche du temps qui nous mène irrémédiablement vers l'équilibre thermodynamique (l'entropie maximale, la mort de toutes choses) !

La biosphère qui serait vue comme un système ouvert serait ainsi susceptible de mettre à mal, tout du moins en théorie, .....

NBRL1 : Il faut établir ici la différence entre le système clos tel qu'il le définit, et les biogéocénoses, qui au contraire démontrent dans leur clôture progressive un immense potentiel de stabilité temporelle lié à la capacité des autotrophes à générer une néguentropie maximale (C’est à dire que la néguentropie d’un système naturel clos croit constamment, à l'exact opposé de Roegen - notamment du fait de la subduction continue des "deadlocks" ?), grâce notamment à la fertilité du sol (cf forêt comestible permaculture). Ceci quand les systèmes ouverts, sauf les autotrophes, consomment la néguentropie extérieure.

Donc la question n'est plus entre système ouvert et fermé, elle est entre système autotrophe ou hétérotrophe !!

NBRL2 : Toute la question devient dès lors de se demander s'il existe une quelconque alternative à cette affirmation selon laquelle il n'y a plus aucun espoir. Autrement dit s'il existe une contradiction au principe de Carnot (et au second principe de Clausius) !

Une double question en fait : 1 - La biosphère est-elle réductible/soumise au second principe ? 2 - L'humanité, son économie, peuvent-elle faire autrement

NBRL3 : Vais-je demander au lecteur de répondre à ces questions ? On revient au rôle d'une encyclopédie, de ne faire connaître que ce qui est connu !

  1. The Entropy Law and the Economic Process. Traduction du chapitre 1 en français dans La décroissance - Entropie - Écologie - Économie, éd. 2006, ch. I, pp. 63-84.
  2. La décroissance - Entropie - Écologie - Économie, p.121
  3. La décroissance - Entropie - Écologie - Économie, p.62