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Utilisateur:Carlo1203/Brouillon

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Schizophrénie

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La schizophrénie est une maladie mentale incurable qui affecte plus de 1% de la population mondiale selon le DSM5.[1] Cette maladie est définie par une perte de contact avec la réalité en affectant grandement le fonctionnement normal des personnes affectées.[2] Ce trouble psychique a longuement été étudié afin de bien saisir les symptômes des schizophrènes et les impacts qu’ils peuvent avoir sur le fonctionnement dans la société. Ils font face à deux types de symptômes, des symptômes positifs et des symptômes négatifs.[3] Les symptômes négatifs sont caractérisés par la perte ou la diminution du fonctionnement normal de l'individu. Il y a aussi une perte de motivation de leur part et se retire de la société pour vivre seul, tout en ayant les fonctions cognitives altérées.[3] Certains peuvent même perdent la mémoire et toute concentration à réaliser des tâches du quotidien. Tandis que les symptômes positifs sont davantage caractérisés par les délires et hallucinations, distortion de la réalité.[3] Afin d’éviter la distorsion de certains symptômes, les schizophrènes doivent prendre plusieurs médicaments tels, les antipsychotiques et anxiolytiques pour éviter certains dérapages.[4] À l’occasion, certains schizophrènes sans traitement font face à la toxicomanie, l’alcoolisme et à des comportements suicidaires. Voici donc l’importance de se faire diagnostiquer pour avoir droit au traitement prescrit.

L’impact de la maladie au niveau social

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Réintégration sociale

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La schizophrénie à d’énormes impacts sur les relations sociales de l’individu, donc les personnes atteintes de cette maladie mentale ont parfois beaucoup de difficultés à se réinsérer dans la société puisqu’ils ressentent qu’ils n’y ont plus leur place depuis leur diagnostic. La réintégration constitue un ensemble de procédures qui vise à annuler ce déficit, pour qu’ils puissent se réintégrer dans la vie sociale avec ceux qui n’ont pas souffert de cette maladie mentale.[3] En effet, plusieurs types d’interventions ou de programmes antérieurs ont plutôt renforcé les étiquettes données qui est relié à la maladie et ainsi réduire l’identité de ces personnes à un diagnostic, au lieu de centrer l’intervention sur la protection sociale comme il était prévu au départ.[5] Pour favoriser l’intégration sociale des personnes schizophrènes, il est important selon différents thérapeutes, d’avoir accès à un rôle social et professionnel.[5] Il est prouvé que les activités socioprofessionnelles favorisent un développement identitaire positif chez les personnes atteintes d’un trouble de santé mentale, car elles ont un effet normalisant et elles amènent la personne à voir son importance dans le monde. [5] Cela permet entre autres la valorisation de soi-même, ce qui est très difficile pour les schizophrènes en particulier.

Travailler avec la schizophrénie

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Cette maladie mentale n’empêche pas les personnes atteintes de rentrer sur le marché du travail, cependant ceux-ci doivent répondre correctement au traitement. Auparavant, les schizophrènes ont longtemps été empêcher d’avoir des emplois à cause de leur maladie mentale et de leurs compétences réduites. Selon des études, près de 53% des schizophrènes n’ont pas bien conscience de leurs difficultés, tandis que la majorité des personnes portant aucun diagnostic, soit 94,5% pensent que le trouble schizophrénique constitue nécessairement un obstacle pour la poursuite des études supérieures.[6] Pourtant, de nos jours, le travail est même suggéré par certains psychologues puisqu’il apporte une avenue thérapeutique à la personne souffrante et permet une meilleure réinsertion au niveau sociale.[7] Le marché du travail permet également l’augmentation d’estime de soi chez les schizophrènes en renforçant leur perception d’eux-mêmes et leur utilité à la société.[6] Il permet également à certains de se définir en tant que personnes et d’oublier la maladie par laquelle ils ont été associés depuis leur diagnostic tout en diminuant le taux de rechute.[6] Par contre, il y a souvent certaines difficultés pour ces personnes à obtenir un emploi ou une formation malgré le fait que la plupart soient en âge de travailler et que la majorité d‘entre eux désirent travailler. [5] Ainsi, il faut savoir que les schizophrènes ont la possibilité de s’intégrer dans le marché du travail ordinaire, soit en intégrant une entreprise classique qui est à porter de main de tous ou un marché de travail protégé qui est spécialement dédié aux personnes atteintes de maladie mentale, telle la schizophrénie.[8] Ceux-ci sont accompagnés tout au long de leur travail. Ce marché est souvent destiné à des cas de schizophrènes plus développés que d’autres pour lesquelles les antipsychotiques ne font pas assez effet.

Maintenir le travail
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Une fois que les schizophrènes trouvent un emploi, il est souvent difficile pour eux de garder une certaine stabilité et de garder ce travail pendant une période de temps, puisqu’ils ont peur de l’engagement. En effet, il y a plusieurs méthodes qu’il existe afin de s’assurer que ceux-ci arrivent à garder leur emploi tout en étant adaptés aux spécificités de la maladie. Tout d’abord, les schizophrènes peuvent souvent ressentir une fatigue liée à la médication et cela peut engager la mise en place d’un horaire de travail flexible, de courtes pauses supplémentaires ou encore de favoriser le travail à temps partiel.[7] De plus, les salariés schizophrènes sont aussi sujets à des troubles de l’attention et de la mémoire et cela engage des aménagements à réaliser dans le cadre de l’organisation et de la planification du travail.[3] Ils ont de la difficulté à fixer des objectifs réalistes avec des échéanciers qui concorde bien avec ces objectifs en question. Ainsi, ils peuvent aussi ressentir plus de difficultés à gérer le stress en lien avec leur emploi. Il est donc important d’introduire le poste de travail tranquillement et progressivement aux schizophrènes afin que ceux-ci ne subissent pas une crise psychologique due au stress.[8]

Perception d’eux-mêmes

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Le diagnostic de schizophrénie a un impact majeur sur la perception de l’identité des jeunes. La définition de l’adulte est souvent déterminée par le statut social ou par le départ du domicile familial. Cependant, en étant atteints de troubles mentaux, de nombreux enjeux modifient le parcours de vie de ces jeunes. Ils doivent donc s’approprier une propre trajectoire sans point de repère. Pour certains, c’est donc l’autonomie et la prise de responsabilités qui leur donnent l’impression d’être un adulte. Ils ont également de la difficulté à se projeter dans le futur et cela rend leur perception d’eu même négative. Les personnes atteintes de schizophrénie doivent se rétablir de leur maladie, mais aussi des effets de l’étiquette du malade mental.[5] Ainsi, le fait d’être considéré comme une personne malade entraine une image de soi peu valorisante et ne facilite pas leur intégration dans la société.[5] Ils ont énormément de difficultés à faire de nouvelle rencontre, en plus de ressentir un jugement constant de la part des autres, ils préfèrent donc s’isoler et éviter de faire face à cette pression sociale.

Bibliographie

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ANONYME. «La schizophrénie  », dans camh, https://www.camh.ca/fr/info-sante/index-sur-la-sante-mentale-et-la-dependance/la-schizophrenie, page consultée le 2 mai 2021.

BENEDETT, Gaetano. « 1 - Qu’est-ce que la schizophrénie ? » In Le sujet emprunté, 29‑45. La Maison jaune. Toulouse: Érès, 1998. https://www.cairn.info/le-sujet-emprunte--9782865865932-p-29.htm, page consultée le 2 mai 2021.

BEVALOT, Aurore. ESTINGOY, Pierrette . « Les patients atteints de schizophrénie face à l’emploi. À propos d’une enquête sur les représentations sociales du handicap psychique ». L’information psychiatrique 89, no 2 (2013): 135‑41. https://doi.org/10.3917/inpsy.8902.0135, page consultée le 25 avril 2021.

BRUNNER, Robert. «Interprétation de la schizophrénie », dans American Psychological Association, 1995, https://psycnet.apa.org/record/1955-07632-000, page consultée le 14 avril 2021.

CORBIÈRE, Marc. LESAGE, Alain. VILLENEUVE, Kathe. MERCIER, Céline. «Le maintien en emploi de personnes souffrant d’une maladie mentale », dans l’Encyclopédie érudit, Revue Santé mentale au Québec, Volume 31, Number 2, automne 2006, https://www.erudit.org/en/journals/smq/2006-v31-n2-smq1495/014813ar.pdf, page consultée le 16 avril 2021.

LECLERC, Anne. TOFONI, Béatrice. «Schizophrénie, travail et maintien dans l’emploi : à propos d’un cas clinique», dans les Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement, Volume 79, Issue 3, May 2018, Pages 291-292, https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1775878518302388, page consultée le 2 mai 2021.

ST-HILLAIRE, Isabelle. Les difficultées d’intégration sociale des personnes atteintes d’un trouble de santé mentale sur le plan de l’habitat : le point de vue des personnes atteintes d’un trouble de santé mentale et des travailleurs sociaux dans la région de Lanaudière Sud, Université du Québec à Montréal, maitrise en travail social, février 2011, https://archipel.uqam.ca/3843/1/M11844.pdf, page consultée le 17 avril 2021.

TROUVÉ, Magali. LIONEL, Reinheimer. « Diagnostic différentiel entre schizophrénie et démence frontotemporale ». L’information psychiatrique 87, no 9 (2011): 725‑31. https://doi.org/10.3917/inpsy.8709.0725, page consultée le 17 avril 2021.

Références

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  1. « La schizophrénie », sur www.camh.ca (consulté le )
  2. (en) Robert Brunner., Interpretation of schizophrenia, Psychological association, (lire en ligne)
  3. a b c d et e BENEDITTI, Gaetano., « Qu’est-ce que la schizophrénie ? », https://www.cairn.info/le-sujet-emprunte--9782865865932-p-29.htm,‎ , p. 29-45 p. (18 février 2021)
  4. Magali Trouvé, Lionel Reinheimer, Diagnostic différentiel entre schizophrénie et démence frontotemporale, L'information psychiatrique, , pages 725 à 731, (volume 87) (lire en ligne), p.729
  5. a b c d e et f Isabelle St-Hilaire, Les difficultés d’intégration sociales des personnes atteintes d’un trouble de santé mentale sur le plan de l’habitat : le point de vue des personnes atteintes d’un trouble de santé mentale et des travailleurs sociaux dans la région de Lanaudière sud, Université du Québec à Montréal, mémoire, , 108p. (lire en ligne), p.84-85
  6. a b et c Aurore Bevalot, Pierrette Estingoy, Les patients atteints de schizophrénie face à l'emploi. À propos d'une enquête sur les représentations sociales du handicap psychique, , (Volume 89), pages 135 à 141 (lire en ligne), p.139
  7. a et b Marc Corbière, Alain Lesage, Kathe Villeneuve et Céline Mercier, Le maintien en emploi de personnes souffrant d’une maladie mentale, Revue Santé mentale au Québec, , p.215-235 (lire en ligne), p.218
  8. a et b Anne Leclerc, Béatrice Tofoni, Schizophrénie, travail et maintien dans l’emploi : à propos d’un cas clinique, Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement, , Pages 291-292 (volume 79) (lire en ligne), p.291