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Torture au bambou

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Une pousse de bambou. Certaines espèces peuvent pousser à une vitesse de 4 cm par heure.

La torture au bambou est une forme de torture et d'exécution où une pousse de bambou pousse à travers le corps d'une victime, le transperçant petit-à-petit[1].

Elle aurait été utilisée dans des pays d'Asie de l'Est et du Sud tels que la Chine, l'Inde et surtout le Japon, mais aucune preuve fiable de son utilisation n'a été trouvée.

Un « civil de Madras », dans sa description de voyage dans l'Inde des années 1820, fait référence à cette utilisation du bambou comme une punition bien connue à Ceylan[2]. L'utilisation d'arbres vivants empalant les gens au fur et à mesure de leur croissance est notée au XIXe siècle, lorsque les Siamois utilisent des pousses de palmier nipah de la même manière que la torture au bambou sur les Malais lors de l'invasion siamoise de Kedah en 1821, entre autres punitions[3],[4],[5].

Après la Seconde Guerre mondiale, des histoires circulent au sujet de soldats japonais infligeant une « torture au bambou » à des prisonniers de guerre alliés, attachant solidement la victime en place au-dessus d'une jeune pousse de bambou[6]. Pendant plusieurs jours, la pousse pointue et à croissance rapide perfore d'abord, puis pénètre complètement le corps de la victime, pour finalement émerger de l'autre côté[7]. Dans ses mémoires Hakka Soul, la poétesse et auteure chinoise Woon-Ping Chin[8] mentionne la « torture du bambou » comme l'une des tortures que les habitants croyaient que les Japonais infligeaient aux prisonniers[9].

Le casting de l'émission télévisée MythBusters enquête sur la torture du bambou dans un épisode de 2008 et découvre qu'une pousse de bambou peut passer à travers plusieurs centimètres de gélatine balistique en trois jours. À des fins de recherche, la gélatine balistique est considérée comme comparable à la chair humaine, et l'expérience soutient donc la possibilité de cette forme de torture, mais pas son exactitude historique[10],[11].

Dans le tome 1 de la bande dessinée Hercule Potiron, La meilleure façon de mourir, l'une des victimes est assassinée en la plaçant sur un bambou en croissance qui finit par lui percer le thorax[12].

Références

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  1. La rédaction, « Le bambou : un terrible instrument de torture malgré lui... », sur Le savais-tu ?, (consulté le )
  2. Madras civilian, « Journey Across the Peninsula of India, from Madras to Bombay », Oriental Herald, Londres, Longman, Rees, Brown and Green, vol. 15,47,‎ , p. 293–299 (lire en ligne), p. 296
  3. Sherard Osborn, My journal in Malayan waters, London, Routledge, Warne, and Routledge, , 190–94 (lire en ligne)
  4. The Japan Science Review: Humanistic studies, Volumes 6-10, 1955 - Dissertations, Academic
  5. Sejarah Pahang, Buyong bin Adil (Haji.), Dewan Bahasa dan Pustaka, Kementerian Pelajaran, Malaysia, 1984 - Pahang - 461 pages
  6. The Other Empire: Literary Views of Japan from the Philippines, Singapore, and Malaysia, UP Press, (ISBN 9789715425629, lire en ligne)
  7. Aldwinckle, « Japanese Torture Techniques », bbc.co.uk, BBC, (consulté le )
  8. « Woon-Ping Chin » [archive du ] (consulté le )
  9. Chin Woon Ping, Hakka Soul, NUS Press, (ISBN 978-9971-69-400-5, lire en ligne), 23
  10. « MythBusters Special 12: Viewer Special the Threequel », mythresults.com (consulté le )
  11. Mehrotra, « This Horrific Bamboo Torture Technique Is One Of The Worst The World Has Ever Seen », scoopwhoop.com, ScoopWhoop, (consulté le )
  12. Philippe MAGNERON, « Hercule Potiron -1- La meilleure façon de mourir », sur www.bedetheque.com (consulté le )

Articles connexes

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