Master theorem de Glasser

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

En calcul intégral, le master theorem de Glasser explique comment une certaine classe de substitutions peut simplifier certaines intégrales impropres sur tout l'intervalle réel. Il est applicable dans les cas où les intégrales doivent être interprétées comme des valeurs principales de Cauchy et a fortiori lorsque les intégrales convergent absolument. Il porte le nom de M. L. Glasser, qui l'a établi en 1983[1], bien qu'on retrouve une première étude de cette égalité par George Pólya et Gabor Szegö dès 1924, dans le cadre de l'étude de fonctions rationnelles qui préservent la mesure de Lebesgue[2].

Cas particulier : la transformation de Cauchy-Schlömilch[modifier | modifier le code]

Un cas particulier appelé substitution de Cauchy-Schlömilch ou transformation de Cauchy-Schlömilch [3] était connu de Cauchy au début du XIXe siècle[4]. Il dit que si

alors

où PV désigne la valeur principale de Cauchy.

Le théorème principal[modifier | modifier le code]

Si , , et sont des nombres réels et

alors[5]

Exemples[modifier | modifier le code]

  • On a :

Or,

Le théorème principal de Glasser permet de conclure :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) M. L. Glasser, « A Remarkable Property of Definite Integrals. », Mathematics of Computation, vol. 40, no 162,‎ , p. 561–563 (DOI 10.2307/2007531).
  2. (en) Problems and Theorems in Analysis : Series. Integral Calculus. Theory of Functions, vol. I, Springer Science & Business Media,
  3. (en) T. Amdeberhnan, M. L. Glasser, M. C. Jones, V. H. Moll, R. Posey et D. Varela, « The Cauchy–Schlömilch transformation », Mathematics Subject Classification,‎ (arxiv.org/pdf/1004.2445.pdf)
  4. A. L. Cauchy, « Sur une formule générale relative à la transformation des intégrales simples prises entre les limites 0 et ∞ de la variable. », Journal de l’école Polytechnique, vol. XIII, no XIX,‎ , p. 516–519, in Œuvres complètes, série 2
  5. (en) Gérard Letac, « Which Functions Preserve Cauchy Laws? », Proceedings of the American Mathematical Society, vol. 67, no 2,‎ , p. 277-86 (DOI 10.2307/2041287)

Liens externes[modifier | modifier le code]