Table bureau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'époque Louis XIII passe peu à peu de la "menuiserie mobile" (table à tréteaux, sièges pliants...) à des types de meubles fixes. Parmi eux, la table carrée ou rectangulaire, mais de petite taille, possède une entretoise en H ornée en son centre d'un vase, d'une toupie ou d'une pomme de pin. Pour le reste, ses caractéristiques l'assimilent aux sièges, car ses supports sont en bois tourné. Riche en effets de volumes, le tournage de style Louis XIII tire du cube et du cylindre des futs unis, bagués, en chapelet, en spirale.

Aussi appelée table à écrire ou bureau plat, elle comporte deux séries de tiroirs de chaque côté de l'espace aménagé pour le passage des jambes. C'est l'amorce du bureau Mazarin, image du bureau ministre.

Évolution[modifier | modifier le code]

  • Sous Louis XIV, le bureau plat comporte un grand plateau rectangulaire recouvert de cuir avec à chaque angle une protection en quart de rond en métal (cuivre ou bronze). Le bandeau sous le plateau de table comprend un ou deux tiroirs, le tout supporté par quatre pieds sans entretoise, en bois marqueté et ornementé de bronze.


  • Au style Régence : la table rectangulaire est de grande taille, bordée d’un quart de rond en cuivre. Le bandeau sous plateau comporte trois tiroirs. À cette époque, on trouve aussi un bureau avec une paire de tiroirs de chaque côté et un petit au centre légèrement en retrait. Les pieds sont galbés en pied-de-biche, terminés par des sabots de bronze. Le matériau est du bois plaqué en palissandre (bois de violette) et parfois en poirier noirci.


  • Style Louis XV : table recouverte d’un maroquin de couleur, cernée par une moulure en quart-de-rond métallique (cuivre ou bronze). Bandeau à trois tiroirs dont celui du centre légèrement en retrait. Les ornementations (feuille d’eau, feuille d’acanthe), entrée de serrure et sabots de pieds également en bronze.


  • Style Louis XVI : plateau rectangulaire avec des tiroirs sur le bandeau. Les pieds sont droits (pied gaine] ou tronconiques (pied carquois), terminés par des sabots de bronze.


  • Style Empire : le bureau se distingue du précédent style par ses proportions, son piétement et son ornementation à la gréco-romaine.


  • Style Restauration : appelé table à écrire, de taille moyenne avec léger débordement du plateau et bandeau à un ou deux tiroirs et pieds tournés.


  • Style Louis-Philippe : c’est l’apparition du cabinet à écrire avec, sur le plateau rectangulaire, sur l’arrière, un coffrage étroit (20 à 30 cm), muni de tiroirs et d’étagère pour le rangement des livres et documents divers. Bandeau muni de tiroirs et pieds droits tournés, à forme balustre ou en chapelet.


  • Style Napoléon III : continuité du style Empire vers le cabinet à écrire qui donne une grande importance au rangement et classement ; les tiroirs et casiers deviennent plus nombreux.


  • Art nouveau et art déco : le plateau perd sa forme géométrique simple pour des formes asymétriques, incurvées, arrondies et une ornementation discrète en torsade et ondulation.


  • Époque contemporaine :
Un bureau moderne

Au début du XXe siècle, avec l’industrialisation, le développement des services administratifs et commerciaux, le mobilier de bureau (immobilier) devient plus fonctionnel et fabriqué en grande série avec moins de fioritures, des matières moins nobles et moins coûteuses ; ce qui permet la rationalisation de l’espace de travail. Le meuble bureau perd son aspect privé (luxueux) pour un aspect public.

Sources et références[modifier | modifier le code]

  • Larousse Universel 1922 et 1923,
  • Tous les styles, du Louis XIII au 1925, ed. Elina, Paris 1973, 1980.

Liens internes[modifier | modifier le code]