Voir la source de Syracuse

{{Autre4|la ville italienne}}
{{Infobox Commune d'Italie
 | nom                = Syracuse
 | nomItalien         = Siracusa
 | nomAllemand        = 
 | nomLadin           = 
 | nomArberisht       = 
 | nomFrancoprovençal = 
 | nomSarde           = 
 | nomFrioulan        = 
 | nomSicilien        = Sarausa
 | nomOccitan         = 
 | nomSlovène         = 
 | nomCalabrais       = 
 | nomPiémontais      = 
 | image              = Veduta aerea di Siracusa e con l'Etna sullo sfondo (Foto di Angelo Bonomo).jpg
 | légende            = 
 | blason             = <!--Siracusa-Stemma.png-->
 | drapeau            = 
 | rég                = SIC
 | prov               = SR
 | istat              = 089017
 | cp                 = 96100
 | tel                = 0931
 | maire              = Francesco Italia
 | mandat maire       = 
 | population         = 
 | année_pop          = 
 | gentilé            = Siracusani <br>Aretusei <br>{{fr}} Syracusains
 | Patrons            = [[Lucie de Syracuse|Santa Lucia]]
 | Fête_patronale     = 13 décembre
 | longitude          = 15.28333
 | latitude           = 37.08333
 | alt mini           = 17
 | alt maxi           = 17
 | superficie         = 207.78
 | code_cadastre      = I754
 | site_web           = http://www.comune.siracusa.it/
}}
'''Syracuse''' ({{en langue|it|Siracusa}} ; {{en langue|scn|Sarausa}}) est la capitale du [[libre consortium municipal de Syracuse]] située sur la côte, dans le sud-est de la [[Sicile]].

Syracuse est fondée au {{s-|VIII}} avant notre ère par des [[Colonisation grecque|colons grecs]] de [[Corinthe antique|Corinthe]].

Syracuse est restée la capitale de l'île pendant toute l'ère romaine. [[Cicéron]] au {{-s|I}} l'a présentée comme la plus grande et la plus belle des [[Polis|villes grecques]] de la ''[[Grande-Grèce|Magna Graecia]]'' (Grande Grèce).

Depuis 2005, son centre historique fait partie du [[patrimoine mondial]] de l'humanité établi par l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|Unesco]].

== Histoire ==
{{article connexe|Histoire de la Sicile grecque}}

=== Préhistoire ===
L'occupation de l'[[île d'Ortygie]] et des collines des [[Épipoles]] remonte à la Préhistoire<ref name="leveque" />.

=== Protohistoire ===
==== Les Sicanes et les Sicules ====
Découverte de villages sicules des {{-s2-|IX|VIII}} Des objets mycéniens ont été trouvés dans les nécropoles<ref name="leveque" />.

==== Les Phéniciens ====
Les [[Histoire de la Sicile phénicienne|Phéniciens]] auraient installé un comptoir, permanent ou saisonnier<ref name="leveque" />.

==== Syracuse dans les mythes gréco-romains ====
Syracuse est une étape pour [[Héraclès]] et [[Énée|Enée]]<ref name="leveque" />.

=== Antiquité ===
{{Av. J.-C. section}}
Le commerce de Sicules avec les Grecs reprend après les « [[siècles obscurs]] », au {{-s-|VIII}}<ref name="leveque" />.

==== La fondation ====
Syracuse est fondée en {{date-|734 avJC}} par des colons grecs partis de [[Corinthe]] sur l'[[île d'Ortygie]], où ils trouvent une [[aiguade]] du nom d'[[Aréthuse]].<br>
L'expédition aurait été menée par Archias de la famille des [[Bacchiades]]. Cette famille cherche à se poster le long des routes qui traversent la mer Méditerranée (par ailleurs, au même moment, un autre [[Bacchiades|Bacchiade]], [[Chersicratès]], fonde [[Corcyre]] sur la route maritime allant de la côte illyrienne à la côte orientale de la Sicile)<ref name="pyb">Biollet (Pierre-Yves), Barat (Claire), Costanzi (Michela), Les diasporas grecques du {{-sp-|VIII|au|III}}, Paris, 2012 (Dunod), {{p.|103}}.</ref>.

Les premiers colons bâtissent des maisons rectangulaires dans lesquelles on a retrouvé de la céramique [[Céramique grecque antique|protocorinthienne]], [[Art cycladique|cycladique]] et locale.<br>
Ils accaparent les terres autour de Syracuse et fondent l'aristocratie foncière qui va gérer la cité, les Gamores<ref name="leveque"/>. En prenant possession des terres, les Doriens entrent en conflit avec les populations locales<ref name="pyb" /> qu'ils asservissent partiellement, sous le nom de Cyllyriens (ou Cillicyriens), en leur imposant un statut comparable à celui des [[Hilotes]] et des [[Pénestes]]<ref name="leveque"/>.

Les cultes indigènes auraient persisté dans les sanctuaires grecs :
* [[Artémis]] Lyaia (« Libératrice »), vénérée dans la grotte de la Scala greca, serait l'héritière d'une ''Grande Déesse'' sicane et sicule, déesse de la Fertilité et de la Fécondité ;
* [[Aristée]], inventeur de l'apiculture, serait le [[parèdre]] d'une « Grande Mère sicane »<ref name="leveque" />.

La ville se développe rapidement grâce aux riches plaines de la région et devient l'une des [[Colonisation grecque|colonies]] grecques les plus brillantes d'occident.

Essentiellement agricole, la cité développe aussi son artisanat (céramique, métallurgie, [[Lainage (textile)|lainage]]) et son commerce grâce à son port et sa rade (notamment à partir du {{-s-|VII}})<ref name="leveque" />.

Syracuse, à son tour, fonde plusieurs établissements ou cités en Sicile : [[Heloros]] dès le {{-s-|VIII}}, [[Palazzolo Acréide|Akrai]] en {{date-|664 avJC}}, [[Casmene]] en {{date-|643 avJC}}, [[Santa Croce Camerina|Camarina]] en {{date-|589 avJC}}, etc.

==== Dynastie des Deinoménides ====
{{article détaillé|Liste des souverains de Syracuse}}

En 485 av. J.-C., [[Gélon]], le tyran de [[Gela]] se rend maître de Syracuse, en s'appuyant sur l'aristocratie terrienne des Gamores qu'un mouvement populaire avait chassé du pouvoir. Il en fait le centre de son pouvoir, laissant à son frère [[Hiéron Ier|Hiéron {{Ier}}]] la gestion de Gela.<br>
Sous son règne, Syracuse devient la puissance hellénique dominante de l'époque. Il renforce la population par l'arrivée de la moitié des [[Gela|Géloens]], de tous les habitants de Camarina, de quelques habitants de [[Megara Hyblaea]] et de nouveaux colons grecs. Ces nouveaux arrivants s'installent sur le continent dans les nouveaux quartiers de Néapolis et de Tyché et y élèvent une seconde agora.<br>
Syracuse se dote d'entrepôts sur les quais, d'un [[arsenal]] et de [[Caserne (militaire)|casernes]], consacre de nouveaux sanctuaires à Déméter, à Coré et à Athéna, et enjolive celui d’Apollon.<br>
Gelon assoit son pouvoir par des alliances matrimoniales avec [[Théron d'Acragas|Théron]], tyran d'[[Acragas]], dont il épouse la fille Démarète, et qui épouse sa nièce, fille de [[Polyzalos]]<ref name="leveque" />.

Les Grecs de la grande terre recherchent son aide contre la [[Guerres médiques|Perse]], mais se désistent devant ses ambitions. Allié à [[Théron d'Acragas|Théron]], il bat à [[Himère]], en 480, une [[Première guerre gréco-punique|grande expédition carthaginoise]], selon la tradition, le jour même où les Grecs battent les Perses à [[Guerres médiques|Salamine]]<ref>Hérodote, VII, 166</ref>.

Après la mort de Gélon, son frère [[Hiéron Ier|Hiéron {{Ier}}]] lui succède. Plus avare et violent que son frère selon Diodore, il commence néanmoins une politique de mécénat et invite à sa cour les poètes et philosophes grecs [[Xénophane]], [[Simonide de Céos]] et son neveu [[Bacchylide]], [[Eschyle]], [[Épicharme]] et [[Pindare]]. Ce dernier compose en son honneur les trois première ''Pythique'' et la ''Première olympique''. Hiéron participe en effet à plusieurs [[jeux panhelléniques]], vainqueur aux courses de chevaux montés puis de chars, à trois reprises aux [[Jeux olympiques antiques|Jeux olympiques]] et autant aux [[Jeux pythiques]]. Il commande aux sculpteurs [[Calamis]] et [[Onatas]] un groupe statuaire pour [[Olympie]]<ref name="leveque"/>.

En 474, Hiéron bat les [[Étrusques]] à la [[bataille de Cumes]] et dédie à [[Olympie]] un casque sur lequel il fait inscrire {{citation|Hiéron fils de Deinoménès et les Syracusains à Zeus sur le butin fait sur les Etrusques à Cumes.}} Il entre en conflit avec son frère [[Polyzalos]], maitre de Gela depuis la mort de Gélon, qui se réfugie auprès de son beau-père, Théron. Hiéron vide [[Naxos (Sicile)|Naxos]] et [[Catane]] de leur population qu'il déporte à [[Léontinoi]]. Il refonde Catane sous le nom d'Aitna (ou Etna) avec des colons du Péloponnèse et de Syracuse et contraint [[Messine|Zancle]] à lui l'accès au détroit<ref name="leveque"/>.

En 466, [[Thrasybule de Syracuse|Thrasybule]] succède à son frère Hiéron. « Violent et sanguinaire, il fit mourir injustement beaucoup de citoyens et, après en avoir exilé un grand nombre sur des accusations mensongères, il confisqua leurs biens au profit du trésor royal » raconte Diodore. Aussi, est-il renversé en 465 et exilé<ref name="leveque"/>.

==== La démocratie et l'expédition de Sicile ====
[[Fichier:Syracusae_-_Shepherd-c-030-031.jpg|vignette|Syracuse sous la démocratie et sous le règne de Denys l'Ancien.]]

Un régime démocratique est installé pour soixante ans à Syracuse, s'appuyant notamment sur le [[pétalisme]]. La [[rhétorique]] éclot avec [[Corax]] et [[Tisias]]. [[Sophron]] crée le [[mime]] à partir de sujets populaires<ref name="leveque"/>.

Avec la chute des tyrans, Syracuse perd la domination qu'elle exerçait sur la Sicile orientale mais redevient rapidement la plus puissante cité de l'île par une série de victoires :
* en 453, sur les districts miniers étrusques de [[Corse]] et de l'[[île d'Elbe]] ; en 450, sur le Sicule [[Doukétios]] ; en 445, sur Agrigente au bord de l’Himéras et, la même année, sur les Sicules (elle rase la cité de [[Palikè]])<ref name="leveque" /> ;
* en 427 et 416, Syracuse attaque Léontinoi et Égeste, alliées d'Athènes. Cette dernière, dans le contexte de la [[guerre du Péloponnèse]], souhaitait contrer la puissance grandissante de Syracuse et prendre pied en Sicile pour s'assurer le contrôle de la mer. En juin 415, l'[[expédition de Sicile]] prend la mer avec 134 [[Trière|trières]] portant 5 100 combattants, sous le commandement de [[Nicias]], d'[[Alcibiade]] et de [[Lamachos]]. Les Syracusains recherchent l'appui de [[Sparte]], la cité ennemie d'Athènes. En 413, Syracuse est assiégée par les Athéniens qui sont défaits sur terre aux Épipoles et au cours d'une bataille navale dans la [[rade]], et définitivement sur les rives de l'[[Asinaro]], grâce aux renforts spartiates dirigés par [[Gylippos]] et au génie tactique d'[[Hermocrate]]<ref name="leveque"/>.

En 410, des négociations pour rétablir la paix entre [[Akragas|Agrigente]] et les Elymiens échouent, déclenchant ainsi une longue [[Deuxième guerre gréco-punique|série de conflits]] avec Carthage (qui ne se terminera qu'en 340).<br>
En 406, [[Carthage]] profite de ce contexte pour attaquer [[Agrigente]], [[Gela]] et Syracuse, mais elle est arrêtée par une [[épidémie]] de [[peste]]. La paix est signée en 405. Les guerres reprendront ensuite de 398 à 393, de 383 à 376, de 367 à 366 et de 345 à 341. Dans l'ensemble, l'équilibre des forces sur l'île n'est pas remis en cause<ref name="leveque"/>.

<gallery mode="packed">
SNGANS 358.jpg|Décadrachme de Syracuse (vers 380).
Decadrachme de Sicile sous Denys l'Ancien.jpg|Decadrachme de Sicile frappé à Syracuse et signé d'Evainète.
</gallery>

==== Syracuse et le monnayage ====
[[Fichier:Avers tetradrachme.jpg|vignette|Avers d'un [https://historynumis.com/fr/ tétradrachme] pour l'atelier de Syracuse.]]
Le monnayage de Syracuse est l'un des exemples les plus remarquables de l'art de la numismatique antique. Syracuse était célèbre pour sa production monétaire dès le {{-s-|VI}} sous le règne de Gélon {{Ier}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Syracuse |url=https://gallica.bnf.fr/html/und/objets/syracuse |site=gallica.bnf.fr |consulté le=2024-03-31}}</ref>. Les monnaies de Syracuse étaient réputées pour leur qualité artistique exceptionnelle et leur influence sur le développement de la monnaie grecque.

Les premières monnaies syracusaines étaient des drachmes en argent, mais au fil du temps, des dénominations plus importantes telles que les décadrachmes ont été frappées<ref>{{Ouvrage|titre=L’importance de Syracuse aux {{s2-|VI|V}} avant notre ère jaugée sur la production et la circulation de son monnayage|lire en ligne=https://orfeo.belnet.be/bitstream/handle/internal/4558/L'importance%20de%20Syracuse%20aux%20VI%C3%A8me%20et%20V%C3%A8me%20si%C3%A8cles%20avant%20notre%20%C3%A8re%20jaug%C3%A9e%20sur%20la%20production%20et%20la%20circulation%20de%20son%20monnayage.pdf?sequence=1&isAllowed=y|consulté le=31 mars 2024}}</ref>. Les motifs étaient variés, mettant en vedette des déesses, des dieux, des animaux mythologiques et des personnalités locales. L'une des monnaies les plus célèbres de Syracuse est le décadrachme d'Arethusa, qui représente la nymphe Arethusa entourée de dauphins<ref name=":1">{{Article|prénom1=Jean|nom1=Babelon|titre=Les monnaies de Syracuse. À propos d'un livre récent|périodique=Revue des Études Anciennes|volume=32|numéro=1|pages=31–34|date=1930|doi=10.3406/rea.1930.2564|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rea_0035-2004_1930_num_32_1_2564|consulté le=2024-03-31}}</ref>.

Syracuse a également émis des monnaies de bronze et de cuivre, souvent en réponse aux besoins économiques de la cité. Le monnayage de Syracuse a eu une influence durable sur la monnaie grecque et a contribué à façonner l'art numismatique dans l'ensemble du monde grec antique. Aujourd'hui, les pièces de Syracuse sont recherchées par les collectionneurs du monde entier pour leur beauté et leur importance historique<ref name=":1" />.

==== Denys l'Ancien ====
[[Fichier:J5.Syracuse9.JPG|vignette|redresse|L'« Oreille de Denys ».]]
La menace carthaginoise met au pouvoir en 405 [[Denys l'Ancien]], d'origine modeste, qui parvient à négocier avec l'ennemi. Protégé par une garde de 1 000 hommes, le nouveau tyran persécute les aristocrates, affranchit les Cyllyriens et les esclaves. Il accroit son armée jusqu’à 50 000 fantassins et 10 000 cavaliers, la dote de catapultes portant à 300 mètres, et fait d'Ortygie une citadelle imprenable qu'il complète du [[Château d'Euryale]] sur les [[Épipoles]]. Il construit de vastes gymnases sur les rives de l'Anapo, élève de nouveaux temples tout en pillant les trésors sacrés comme le manteau d'or de Zeus, levant des [[Tribut|tributs]], augmentant les impôts et altérant les monnaies pour couvrir les nombreuses dépenses<ref name="leveque"/>.

Il conquiert une partie du territoire des Sicules et fonde à [[Adranon]] un avant-poste pour contrôler le territoire. Il prend Catane, rase Naxos et obtient la reddition de Léontinoi, contraint des populations à s'installer à l’intérieur des terres. Contre les Carthaginois, dans trois guerres successives, il prend Motyé  mais subit un siège à Syracuse  en 397, lors duquel les Carthaginois détruisirent le temple de Déméter et Coré et le tombeau de Gélon<ref name="leveque"/>.

L'autoproclamé « [[archonte]] de Sicile » agit également hors de Sicile : il envoie des [[mercenaire]]s pour aider le Perse [[Cyrus le Jeune]] dans sa révolte contre le souverain [[achéménides|achéménide]] [[Artaxerxès II]] Mnèmon, il s'allie à [[Archytas de Tarente]], colonise la Corse, fonde [[Ancône]] et [[Adria]] sur la côte adriatique, pille [[Pyrgi]] en 384<ref name="leveque"/>.

Sous son règne, Syracuse est la cité la plus peuplée et la plus riche du monde grec. À son tour, il veut réunir autour de lui des intellectuels grecs comme [[Philistos de Syracuse|Philistos]] et [[Aristippe de Cyrène|Aristippe]], mais il supporte moins la liberté artistique que ses prédécesseurs : [[Platon]], trop proche de [[Dion de Syracuse|Dion]], est emprisonné, [[Philoxène de Cythère]] envoyé aux [[latomies]]. Amateur de drame et dramaturge amateur, il fait creuser dans la roche un [[Théâtre grec de Marseille|théâtre grec]]<ref name="leveque"/>.

Les anecdotes sur [[Denys l'Ancien]] sont innombrables et l'on peut encore voir dans les environs de la ville, la fameuse « [[Oreille de Denys]] », une imposante grotte dans laquelle le tyran enfermait ses prisonniers et dont l'acoustique permettait à Denys d'écouter les conversations<ref>{{it}} [https://www.antudo.info/siracusa-lorecchio-di-dionisio-tra-storia-e-leggenda/ Siracusa: l’Orecchio di Dionisio tra storia e leggenda] ''antudo.info''</ref>.

==== Le déclin ====
Denys l'Ancien meurt en 367 et son fils lui succède. [[Denys le Jeune]], élève de Platon mais adepte d'[[Aristippe de Cyrène]], exile son oncle [[Dion de Syracuse|Dion]] en 366, lequel revient de Grèce en 357 pour le renverser avant d'être assassiné en 354. D'autres{{qui}} prennent le pouvoir, mais Denys reprend le contrôle d'Ortygie. Les Syracusains demandent de l'aide à Corinthe, leur métropole, qui dépêche en 344 [[Timoléon]] qui exile Denys à Corinthe, démantèle la citadelle d’Ortygie qu'il remplace par un tribunal, et restaure les lois<ref name="leveque" /> : le pouvoir est donné à une [[boulè]] de 600 citoyens et une assemblée populaire, l'un des trois prêtres de Zeus olympien élus par le peuple, est désigné chaque année à la tête de la cité<ref name=":0">Jean-Yves Frétigné, ''Histoire de la Sicile'', Pluriel / Fayard, 2018, {{P.|66}}.</ref>. Victorieux de Carthage à la [[bataille de Crimisos]], il repeuple la Sicile de colons grecs<ref name="leveque" />.

Quand Timoléon se retire en 337, il laisse un pouvoir fragile qui tombe, moins de deux décennies plus tard, dans les mains d'un nouveau tyran, [[Agathocle de Syracuse|Agathocle]]. Ce dernier élimine les oligarques et ses opposants et s'allie avec le peuple<ref name="leveque" />. En 315, le tyran déclenche une nouvelle guerre contre les Carthaginois. Il réussit en 309 à envahir l'Afrique du Nord mais échoue devant les murs de [[Carthage]]. Il est vaincu en 307, laissant ainsi la cité punique devenir la principale puissance de la région. Il domine cependant toute la Sicile grecque et s'empare de [[Corfou|Corcyre]]<ref name="leveque" />.

À sa mort, en 289, Syracuse recouvre sa liberté mais s'enfonce dans une série de troubles politiques. Elle bat à nouveau Agrigente en 280, mais aucun dirigeant ne s'impose<ref>{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Frétigné, Jean-Yves (1966)|titre=Histoire de la Sicile|sous-titre=des origines à nos jours|lieu=Paris|éditeur=Pluriel|année=|pages totales=477|passage=72|isbn=978-2-8185-0558-8|isbn2=2-8185-0558-5|oclc=1028640691|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1028640691|consulté le=2020-07-08}}.</ref>. Carthage menace une nouvelle fois Syracuse, qui en appelle à [[Pyrrhus Ier]], roi d’Épire et gendre d'Agathocle. Après deux ans de batailles en Sicile, il se retire et l'un de ses officiers, [[Hiéron II]], est choisi comme stratège par les Syracusains<ref name="leveque" />.

==== Première guerre punique (264-241) ====
{{article connexe|Première guerre punique}}
En raison de sa position géographique entre la péninsule italienne, aux mains des Romains, et l'Afrique du Nord, contrôlée par [[Carthage]], la Sicile est un enjeu majeur entre les deux puissances.<br>
En 269, Hiéron II attaque les [[Mamertin (Sicile)|Mamertins]], anciens mercenaires d'Agathocle qui occupent [[Messine]]. Ceux-ci appellent au secours Rome et Carthage.<br>
En 264, les Carthaginois prennent la ville de [[Messine]]. Le général romain [[Appius Claudius Caudex]] traverse le détroit de Messine et prend par surprise la garnison punique de Messine : c'est le ''casus belli'' (la cause directe) de la [[première guerre punique]].

Hiéron II s'allie à Rome contre Carthage, ce qui permet à Syracuse de conserver son indépendance. Il s'inspire de la législation fiscale du roi d'Égypte [[Ptolémée Philadelphe]] pour écrire la ''[[loi d'Hieron|lex Hieronica]]'', que Rome appliquera plus tard en l'adaptant. Conseillé sur les questions militaires par [[Archimède]], il renforce l'[[Château d'Euryale|Euryale]], se compose une flotte qu'il envoie aider l'Egypte et Rhodes. Il réaménage le théâtre, un [[Autel de Hiéron|autel monumental]] en l'honneur de [[Zeus]] avec probablement un temple<ref name="leveque"/>.

Des ateliers locaux de céramique produisent des vases à vernis noir ou à fond blanc, aux décorations végétales polychromes. Les monnaies de Hiéron portent la tête de sa femme, Philistis<ref name="leveque"/>.

==== Deuxième guerre punique ====
{{article connexe|Deuxième guerre punique}}
Lors de la [[deuxième guerre punique]], Hiéron reste un fidèle allié des [[Rome antique|Romains]], mais à sa mort, son petit-fils [[Hiéronyme de Syracuse]], également petit-fils de Pyrrhus, choisit en 215 le camp carthaginois mené par [[Hannibal Barca|Hannibal]], alors positionné à [[Capoue]], et l'oligarchie qui prend place après l'assassinat d'Hiéronyme en fait autant. Le [[Consul (Rome antique)|consul]] [[Marcus Claudius Marcellus (consul en -222)|Marcus Claudius Marcellus]] [[Siège de Syracuse (213 av. J.-C.)|assiège la ville]] en 213<ref>F. W. Walbank, ''A Historical Commentary on Polybius'', II, Oxford, 1970, {{p.|62}}</ref>. La ville de Syracuse résiste pendant plus d'un an, grâce notamment aux machines conçues par son natif le plus célèbre, [[Archimède]]<ref>{{it}} [https://www.ilsicilia.it/archimede-di-siracusa-e-le-sue-invenzioni-un-genio-siciliano-che-oltrepassa-la-storia/ Archimede di Siracusa e le sue invenzioni, un genio siciliano che oltrepassa la storia] ''ilsicilia.it''</ref>.

La légende veut qu'Archimède ait mis au point des miroirs géants pour réfléchir et concentrer les rayons du soleil dans les voiles des navires romains pour ainsi les enflammer. L'historien romain [[Tite-Live]] (XXIV-34) décrit le rôle important d'Archimède comme ingénieur dans la défense de sa ville (aménagement des remparts, construction de meurtrières, construction de petits [[Scorpion (arme de siège)|scorpions]] et différentes machines de guerre), mais il ne dit pas un mot de ces fameux miroirs. De même, il raconte la prise de Syracuse, organisée pendant la nuit, non par crainte du soleil, mais pour profiter du relâchement général lors de trois jours de festivités (généreusement arrosées) en l'honneur de la déesse [[Artémis]] (XXV-23).

==== Période romaine ====
[[Fichier:Archimedes_and_Hiero_of_Syracuse.jpg|vignette|redresse|''Le roi [[Hiéron II|Hiéron]] de Syracuse demande à [[Archimède]] de fortifier la ville'', [[Sebastiano Ricci]], 1720, [[National Gallery of Ireland]], [[Dublin]]<ref>[http://onlinecollection.nationalgallery.ie/objects/1172/king-hieron-ii-of-syracuse-calls-on-archimedes-to-fortify-th?ctx=8be5ce63-b8e1-4caf-801c-4d8975c03ebd&idx=0 Musée].</ref>.]]
En 212 avant notre ère, les Romains s'emparent de la ville et la mettent à sac. Tite-Live considère que la prise de Syracuse marque la prise de conscience romaine de la richesse de l'art grec<ref>{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|nom1=Norwich, John Julius (1929)|titre=Histoire de la Sicile|sous-titre=de l'Antiquité à Cosa Nostra|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Tallandier|Tallandier]]|année=2018|pages totales=477|passage=68|isbn=979-10-210-2876-0|oclc=1038053850|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1038053850|consulté le=2020-02-23}}.</ref>.

Ordre avait été donné de capturer Archimède. Un soldat demanda son identité à un vieillard qui réfléchissait, dans sa maison, à un problème de mathématique. Ne recevant pas de réponse, il le tua.<br>
Il faut encore un an pour que l'ensemble de la cité soit romaine<ref>Jean-Yves Frétigné, ''Histoire de la Sicile'', Pluriel / Fayard, 2018, {{P.|81}}</ref>.

Rome fait de la Sicile une [[Sicile (province romaine)|province]], et de Syracuse sa capitale, siège du [[préteur]]. La cité subit les déprédations de [[Caius Licinius Verres|Verrès]] et de [[Sextus Pompée]]. La cité, recolonisée par [[Auguste]], voit la restauration du [[Théâtre grec de Syracuse|théâtre grec]] et du forum, la construction de l'amphithéâtre et d'un gymnase, l'exportation à travers la Méditerranée de l'artisanat céramique, les arts se distinguer par [[Moschos]]<ref name="leveque"/>.

Au cours de la période hellénique, Syracuse s'est étendue depuis Ortygie sur trois autres quartiers : l'Achradine au {{s-|VI}}, puis Tyché vers le nord et Néapolis à l'ouest, doté d'un plan régulier aux rues de 4 m de large<ref name=leveque2>Pierre Lévêque, ''Syracuse : les monuments'', La Sicile, Presses universitaires de France, ''Nous partons pour'', 1989, p. 219-242. {{lire en ligne|lien=https://www.cairn.info/nous-partons-pour-la-sicile--9782130421191-page-219.htm}}.</ref>.

Cicéron donne une description de la cité au {{-s-|I}} : {{citation|Syracuse est si vaste qu'elle semble composée de quatre grandes villes : la première est l'île dont je viens de parler ; baignée par les deux ports, elle se prolonge jusqu'à leur embouchure. C'est là que se trouve l'ancien palais de [[Hiéron II]], aujourd'hui le palais du préteur. On y voit aussi un grand nombre de temples. Deux l'emportent sur tous les autres : celui de Diane, et celui de Minerve, richement décoré avant la préture de Verrès. À l'extrémité de l'île est une fontaine d'eau douce nommée [[Aréthuse (nymphe)|Aréthuse]] : son vaste bassin, rempli de poissons, serait inondé par la mer, s'il n'était défendu par une forte digue.<br>
La seconde ville, l'Achradine, renferme un forum spacieux de très beaux portiques, un superbe [[prytanée]], un vaste palais pour le sénat, un temple majestueux de Jupiter olympien. Une large rue la traverse dans toute sa longueur.<br>
Dans la troisième ville, nommée Tycha parce qu'il y avait autrefois un temple de la Fortune, on remarque un grand gymnase et plusieurs édifices sacrés. C'est la partie la plus peuplée.<br>
La quatrième est la Ville-Neuve, ainsi nommée parce qu'elle a été bâtie la dernière. Dans sa partie la plus haute, se trouve un vaste théâtre. Elle est dotée de deux temples, l'un de Cérès, l'autre de Proserpine, et d'une statue colossale d'Apollon surnommé ''Téménitès''}}<ref>[[Désiré Nisard]] (dir.), ''Œuvres complètes de Cicéron'', tome 2, 1869, p. 302. {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2820666}}.</ref>.

Au {{s-|III}} de notre ère, sous le règne de [[Probus (empereur)|Probus]], les [[Francs]] pillent la ville. Suivent les incursions des [[Goths]] d'[[Alaric Ier|Alaric]] et des [[Vandales]] de [[Genséric]]<ref name="leveque" />.

=== Le christianisme ===
[[Paul de Tarse]] fait étape trois jours à Syracuse avant de rejoindre [[Rhêgion]]. Il aurait prêché dans la crypte de San Marciano qui doit son nom actuel au premier évêque de Syracuse, martyrisé sous les règnes de [[Valérien]] et de son fils [[Gallien]] (254-259)<ref name="leveque"/>.

D'après les sources chrétiennes, le martyre de la syracusaine [[Lucie de Syracuse]] aurait eu lieu au début du {{s-|IV}}. Elle aurait été brûlée vive par les Romains, peut-être sous [[Dioclétien]] ; elle ne serait pas morte et il aurait fallu la transpercer avec un glaive. Elle est la sainte patronne de Syracuse, célébrée le 13 décembre<ref name="leveque" />.

=== Moyen Âge ===
Au {{s-|VI}}, Syracuse reste la principale cité de Sicile sous l'empire byzantin. Elle est le siège d'un diocèse dont l'évêque était représentant du patriarche de Rome sans être métropole.<br>
Elle est ensuite le siège du [[métropolite]] de Sicile ainsi que celui d'un [[tourme]].<br>
Probablement encore fortifiée sur l'île d'Ortigia, la ville s'étend avec des faubourgs où sont érigés oratoires et monastères<ref>{{Chapitre|langue=fr|prénom1=André|nom1=Guillou|titre chapitre=Géographie administrative et géographie humaine de la Sicile byzantine (vie-ixe s.)|titre ouvrage=Philadelphie et autres études|éditeur=Éditions de la Sorbonne|collection=Byzantina Sorbonensia|date=2016-12-15|isbn=978-2-85944-839-4|lire en ligne=http://books.openedition.org/psorbonne/2153|consulté le=2020-03-14|passage=133–139}}.</ref>.

==== Les Sarrasins ====
Devant le risque de voir les [[Sarrasins]] envahir la Sicile, l'[[Empire byzantin|empereur byzantin]] [[Constant II]] prend en 663 la décision historique de transférer sa capitale à Syracuse. Il meurt assassiné en 668 dans sa retraite occidentale et après un échec à [[Bénévent]] devant les [[Lombards]] du roi [[Grimoald Ier de Bénévent|Grimoald {{Ier}} de Bénévent]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Éditions |nom=Larousse |titre=Constant II Héraclius - LAROUSSE |url=https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Constant_II_H%C3%A9raclius/114476 |site=www.larousse.fr |consulté le=2024-05-27}}</ref>.

En 669, les Sarrasins pillent la ville. Ils reviennent l'assiéger en 740<ref name="Hure">Jean Huré, ''Histoire de la Sicile'', [[Que sais-je ?]], [[Presses universitaires de France]], 1975.</ref>.

Au {{s-|IX}}, Syracuse s'oppose au pouvoir byzantin au début du règne de [[Michel II (empereur byzantin)|Michel II]] (820 à 829)<ref name="prigent2" />. Revenue sous domination byzantine, elle est prise par l'officier rebelle [[Euphèmios]] qui doit fuir et demander un soutien arabe en [[Ifriqiya]]<ref name="prigent2">V. Prigent, « La carrière du tourmarque Euphèmios, basileus des Romains », ''Histoire et culture dans l’Italie byzantine. Acquis et nouvelles recherches'', éd. A. Jacob, Rome, 2006 (CEFR, 363), p. 279-317</ref>.<br>
Les Sarrasins, débarqués en 827 à [[Mazara del Vallo|Mazarra]], attaquent en vain la ville en 828 puis la [[Siège de Syracuse (877-878)|conquièrent]] en 878. Les dynasties des [[Aghlabides]] et Kalbites règnent sur la Sicile jusque dans la seconde moitié du {{s-|XI}}<ref>{{Lien web |langue=fr-fr |titre=La Sicile musulmane (IXe-XIe siècle) |url=https://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/2845-la-sicile-musulmane.html |site=www.histoire-pour-tous.fr |date=2024-01-24 |consulté le=2024-05-27}}</ref>.

==== Les Normands ====
[[Fichier:SiracusaCathedral-pjt1.jpg|vignette|redresse|La [[cathédrale de Syracuse]].]]
En 1086, la ville est prise par les [[Normands]] de [[Roger Ier de Sicile|Roger de Hauteville]] et de son fils [[Jourdain de Hauteville|Jourdain]]. En 1194, le nouveau roi de Sicile, [[Henri VI du Saint-Empire|Henri le Cruel]], occupe Syracuse. Sous le roi [[Frédéric II du Saint-Empire|Frédéric de Hohenstaufen]] la ville ainsi que l'ensemble de l'île retrouvent leur prospérité<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Éditions |nom=Larousse |titre=Frédéric II - LAROUSSE |url=https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_II/120272 |site=www.larousse.fr |consulté le=2024-05-27}}</ref>.

Au {{s-|XIII}}, les Syracusains reçoivent des privilèges de la part des princes aragonais en récompense de leur soutien contre les Angevins{{refnec}}.

=== De la fin du Moyen Âge à nos jours ===
La ville fut détruite par les tremblements de terre de 1542 puis de 1693. L'épidémie de 1729 n'épargna pas les Syracusains{{refnec}}.

Après le désastreux tremblement de terre de 1693 (qui toucha aussi la ville de [[Noto (Italie)|Noto]]), la ville a connu une renaissance de son architecture. Les nouveaux bâtiments et les églises ont été construits pour rendre à la ville son ancienne splendeur. Les familles nobles ont pris en charge l'architecture avec une série de bâtiments, tels que le {{Lien|langue=it|trad=Palazzo Impellizzeri|fr=Palazzo Impellizzeri}}, le [[Palais Beneventano del Bosco]], et plusieurs églises, comme les églises {{Lien|langue=it|trad=Chiesa di Santa Lucia alla Badia|fr=Église Santa Lucia alla Badia}}, [[Chiesa di San Filippo apostolo alla Giudecca]], ou [[Chiesa di San Filippo Neri]]{{refnec}}.

==== Le royaume d'Italie ====
Après l'unité italienne, Syracuse a connu une émigration de masse vers le Nord. Cette émigration se dirigea également vers les Amériques, le nord de l'Europe et l’Australie{{refnec}}.

Par sa position géographique, sur la route entre l'Italie et l'Afrique, Syracuse joua un rôle important sous le régime fasciste. [[Benito Mussolini]] y viendra en visite deux fois et le roi [[Victor-Emmanuel III]] s'y rendra jusqu'en 1942{{refnec}}.

Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], Syracuse est une ville de grande importance pour le débarquement des [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|Alliés]] : [[opération Husky]] et [[opération Ladbroke]]. La ville est occupée par les Alliés le 9 juillet 1943.<br>
Dans un premier temps, l'[[Allied Military Government of Occupied Territories|AMGOT]], le gouvernement d'occupation des Alliés, s'installera à Syracuse avant d'être déplacé à Palerme après la libération de la ville.<br>
Le 3 septembre 1943, l'[[Armistice de Cassibile|Armistice entre l’Italie et les Alliés]] (États-Unis, Royaume-Uni et France) fut signé à [[Cassibile]], un village à proximité de Syracuse<ref>{{Lien web |titre=Musée de la résistance en ligne |url=https://museedelaresistanceenligne.org/media3532-Armistice-italien-du-3-septembre-1943 |site=museedelaresistanceenligne.org |consulté le=2024-05-28}}</ref>.

==== La République ====
Après la guerre, Syracuse connait une période de reconstruction. Pendant les années 1960, l'industrie pétrochimique apporte une prospérité économique mais avec des impacts écologiques, notamment dans les villes de Priolo, Melilli et Augusta{{refnec}}.

== Géographie ==
[[Fichier:Alba alla "Pillirina".jpg|vignette|Lever de Soleil sur la cote de l'{{Lien|lang=it|Area marina protetta Plemmirio}} à Syracuse. Janvier 2022.]]
=== Localisation ===
Syracuse est située dans le sud-est de la [[Sicile]], au bord de la [[mer Ionienne]].

==== Communes limitrophes ====
Les communes limitrophes de la ville de Syracuse sont [[Avola]], [[Canicattini Bagni]], [[Floridia]], [[Melilli]], [[Noto (Italie)|Noto]], [[Palazzolo Acréide]], [[Priolo Gargallo]] et [[Solarino]]<ref>{{it}} [https://www.tuttitalia.it/sicilia/78-siracusa/55-comuni-limitrofi/ Comuni limitrofi a Siracusa] ''tuttitalia.it''</ref>.

=== Relief et géologie ===
La ville occupe l'[[île d'Ortygie]] et le plateau calcaire des [[Épipoles]]<ref>[https://www.histoire-de-guerre.net/article/item/1738-epipoles ÉPIPOLES - Histoire de guerre], sur ''histoire-de-guerre.net''</ref>.

=== Hydrographie ===
L'[[Anapo]], le [[Cassibile (fleuve)|Cassibile]] et la [[Ciane]] se jettent ensemble dans cette rade, après avoir irrigué l'arrière-pays fertile<ref name="leveque" />.

=== Climat ===
{{Relevé météo
|titre=Relevé météorologique de Syracuse (période : 1981-2010)
|source=Servizio Meteorologico<ref>{{lien web |titre=CONFEDILIZIA : |url=https://archive.wikiwix.com/cache/20220713173538/http://www.confedilizia.it/clima-SICILIA.htm |site=confedilizia.it via [[Wikiwix]] |consulté le=04-11-2023}}.</ref>
|tmax-jan=18.0      |tmoy-jan=       |tmin-jan=10.7
|tmax-fev=18.8      |tmoy-fev=       |tmin-fev=11.4
|tmax-mar=20.7      |tmoy-mar=       |tmin-mar=13.3
|tmax-avr=22.9      |tmoy-avr=       |tmin-avr=14.8
|tmax-mai=24.3      |tmoy-mai=       |tmin-mai=15.4
|tmax-jui=28.7      |tmoy-jui=       |tmin-jui=20.3
|tmax-jul=31.3      |tmoy-jul=       |tmin-jul=20.9
|tmax-aou=31.7      |tmoy-aou=       |tmin-aou=21.6
|tmax-sep=29.4      |tmoy-sep=       |tmin-sep=19.2
|tmax-oct=26.3      |tmoy-oct=       |tmin-oct=17.4
|tmax-nov=21.3      |tmoy-nov=       |tmin-nov=13.2
|tmax-dec=18.2      |tmoy-dec=       |tmin-dec=11.1
|tmax-ann=24.3
|tmoy-ann=
|tmin-ann=15.2
}}

== Urbanisme ==
[[Fichier:Crupi, Giovanni (1861-1925) - n. 0121 - Siracusa - Panorama.jpg|vignette|Vue panoramique de la ville<br>Photo de [[Giovanni Crupi]].]]
[[Fichier:Ortigia.png|vignette|Vue aérienne de l'[[île d'Ortygie]].]]

=== Morphologie urbaine ===
{{...}}

==== Les hameaux ====
Les ''[[Frazione|frazioni]]'' de la ville de Syracuse sont Belvedere, Cassibile Fontane Bianche, [[Isola (Syracuse)|Isola]], Santa Teresa Longanimi Scalo et Targia<ref>{{it}} [http://italia.indettaglio.it/ita/sicilia/siracusa_siracusa_isola.html La Frazione di Isola nel comune di Siracusa] ''italia.indettaglio.it''</ref>.

=== Logement ===
{{...}}

=== Voies de communication et transports ===
==== Route ====
{{...}}

==== Mers ====
Le petit port de Laccios se situe au nord-est (entre l'île et le plateau) et un grand port prend place au sud-ouest, dans la rade protégée par le cap Plemmyrion et Ortygie<ref name="leveque">[[Pierre Lévêque (helléniste)|Pierre Lévêque]], ''Syracuse : le destin d'une cité'', La Sicile, Presses Universitaires de France, ''Nous partons pour'', 1989, p. 195-218. {{lire en ligne|lien=https://www.cairn.info/nous-partons-pour-la-sicile--9782130421191-page-195.htm}}.</ref>.

==== Rail ====
La ville est desservie par la [[Gare de Syracuse (Italie)|gare de Syracuse]], située au km 312 + 176 de la [[Ligne de Messine à Syracuse|ligne Messine-Syracuse]]<ref>{{cita|Fascicolo circolazione|UTPA}} p. 115</ref> et la ligne Caltanissetta Xirbi-Gela-Syracuse.

== Toponymie ==
Les Phéniciens auraient nommé le site ''Sour-ha-Koussim,'' « Pierre aux mouettes » d'où proviendrait le nom de ''Syracuse''<ref>[[Victor Bérard]], ''Les phéniciens et l'Odyssée'', Paris: Armand Colin, tome 2, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5774174h/f529.item p.515]</ref>.

== Politique et administration ==
=== Liste des maires ===
{{ÉluDébut|Titre=Les maires successifs|Charte=commune}}
{{ÉluDonnées}}
{{Élu|Début=14 juin 2004|Fin=16 juin 2008|Identité=Giambattista Bufardeci|Parti=[[Forza Italia (1994)|FI]]|Qualité=}}
{{Élu|Début=16 juin 2008|Fin=24 juin 2013|Identité=Roberto Visentin|Parti=[[Le Peuple de la liberté|PDL]]|Qualité=}}
{{Élu|Début=16 juin 2008|Fin=24 juin 2013|Identité=Roberto Visentin|Parti=[[Le Peuple de la liberté|PDL]]|Qualité=}}
{{Élu|Début=24 juin 2013|Fin=27 juin 2018|Identité=Giancarlo Garozzo |Parti=[[Parti démocrate (Italie)|PD]]|Qualité=}}
{{Élu actuel|Début=27 juin 2018|Identité=Francesco Italia|Parti=Indépendant / Centre gauche|Qualité=}}
{{ÉluFin}}

=== Rattachements administratifs et électoraux ===
{{...}}

=== Politique environnementale ===
{{...}}

=== Jumelages ===
{{...}}

== Population et société ==
=== Démographie ===
{{Démographie commune d'Italie/Syracuse}}

=== Enseignement ===
{{...}}

=== Santé ===
{{...}}

=== Manifestations culturelles et festivités ===
{{...}}

=== Sports ===
{{...}}

== Économie ==
{{...}}

== Culture locale et patrimoine ==
=== Lieux et monuments ===
{{Infobox Patrimoine mondial
 | nom              = Syracuse et la nécropole rocheuse de Pantalica
 | image            = 
 | légende          = 
 | latitude         = N37 3 33.984
 | longitude        = E15 17 35.016
 | échelle          = 
 | pays             = {{Italie}}
 | type             = Culturel
 | critères         = (ii) (iii) (iv) (vi)
 | superficie       = 898,46 ha
 | zone tampon      = 5 519,4 ha
 | subdivision      = [[Province de Syracuse]]
 | ID               = 1200
 | région           = Europe et Amérique du Nord
 | année            = 2005
 | retrait          = 
 | extension        = 
 | extension2       = 
 | domaine          = 
 | danger           = 
 | danger fin       = 
 | danger2          = 
 | danger2 fin      = 
 | autre protection = 
 | carte            = 
 | note             = 
 | géolocalisation  = non
}}
Depuis 2005, l’ancienne Syracuse, incluant l'[[île d'Ortygie]] et la [[Parc archéologique de Néapolis|zone archéologique de Néapolis]], est inscrite au [[Liste du patrimoine mondial en Italie|patrimoine mondial]] par l'[[UNESCO]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Syracuse et la nécropole rocheuse de Pantalica |url=http://whc.unesco.org/fr/list/1200/ |site=UNESCO Centre du patrimoine mondial |consulté le=2022-04-02}}</ref>.

==== Fouilles archéologiques ====
Depuis les années 1950, nombre de fouilles sous-marines ont aussi été conduites en Sicile et notamment dans la région de Syracuse. Des fouilles dans le port de Syracuse ont révélé des vestiges de l’ancien petit port, ou ''lakkios'', un môle, ainsi que des murs du port. Dans l’isthme, beaucoup d’objets de l’époque classique ont été trouvés. Des caniveaux en marbre grec de l’époque classique, et des colonnes en marbre ont aussi été trouvés. [[Thucydide]] mentionne le port dans ses ''Histoires'' <ref>{{ThuHis}}, Livre 14 (42).</ref>. Ce port a été connu sous le nom de « port en marbre » dans certains écrits. L’historien romain [[Florus]] nous le décrit dans son livre (Livre II, ch. 6, section 34) et [[Cicéron]] dans son cinquième discours contre [[Caius Licinus Verres|Verrès]] (ch. 37, section 95)) nous décrit le port.

==== Monuments grecs ====
{{article connexe|Temples grecs de Syracuse|Théâtre grec de Syracuse|Parc archéologique de Néapolis}}
* Temple d'Apollon (construit vers 565 {{av JC}}). C'est le temple [[Ordre dorique|dorique]] le plus ancien de Sicile. Aujourd'hui, il n'en reste que des ruines.
* [[Théâtre grec de Syracuse|Théâtre grec]] : {{nombre|15000|spectateurs}}. C'est le plus vaste de l'île ; il est plus grand que le [[Sanctuaire d'Asclépios et théâtre d'Épidaure|théâtre d'Épidaure]] en [[Grèce]]. Son plan est attribué à Democopos au {{-s-|V}} Diamètre : {{unité|138|mètres}}. [[Platon]], [[Pindare]] et [[Euripide]] le fréquentèrent.
* Temple d'Athéna (construit par Gélon en 480 {{av JC}}). Ses colonnades sont aujourd'hui intégrées dans les murs de la cathédrale.
* Grand autel de Hiéron II (construit vers 230 {{Av JC}}) où l'on sacrifiait des bœufs. Il fait environ {{unité|200|mètres}} de longueur.
* Citadelle de Denys le Jeune
* Fontaine mythologique d'[[Aréthuse (nymphe)|Aréthuse]] : la légende raconte qu'[[Alphée (mythologie)|Alphée]], [[dieu fleuve]], poursuivit la [[nymphe]] Aréthuse (qui s'était baignée dans ses eaux) sous l'apparence d'un chasseur. Effrayée, elle s'enfuit jusqu'en [[Sicile]], où elle se réfugia sur l'[[île d'Ortygie]], près de Syracuse. [[Artémis]] la changea en source. Mais Alphée, déterminé, répandit ses eaux sous la mer jusqu'en Sicile, et émergea à Ortygie afin de fusionner avec Aréthuse.

==== Monuments romains ====
{{article détaillé|Amphithéâtre de Syracuse}}
* Le « Gymnase » romain, dans le quartier de l'Achradine, est en réalité un ensemble formé de quatre portiques formant une cour avec un autel, un temple et un petit théâtre semi-circulaire du {{-s|I}}<ref name=leveque2/>.
* [[Amphithéâtre de Syracuse]] taillé dans le roc ({{sp-|I|-|III}}) : capacité de {{nombre|20000|spectateurs}} ; ellipse de {{unité|140|mètres}} * {{unité|119|mètres}}. Combats de fauves et de gladiateurs.
* [[Catacombes]] de Vigna Cassia, [[Catacombe de Santa Lucia|de sainte Lucie]] et de San Giovanni ({{sp-|IV|-|VI}}), longues galeries aux niches (loculi) taillées dans le calcaire<ref name=leveque2/>.

==== Autres monuments ====
* {{Lien|langue=it|trad=Chiesa di San Nicolò ai Cordari|fr=Église San Nicolò dei Cordari}} ({{s-|XI}}) : elle se trouve un peu avant l'entrée du parc archéologique. Construite au {{s-|XI}} sur une piscine romaine qui servait de réservoir d'eau à l'amphithéâtre tout proche, elle est divisée en trois nefs de 14 piliers et a gardé de sa structure originale le portail latéral et l'abside avec trois étroites fenêtres à meurtrières.
: Son nom est dû aux cordiers de chanvre qui non loin, dans la grotte des cordiers, selon une vieille tradition et ce jusqu'au milieu du siècle dernier, nouaient les cordes de chanvre que l'humidité faisait se tortiller et se nouer immédiatement.
* [[Château Maniace]], citadelle du {{s-|XIII}}.
* [[Musée du Palais Bellomo|Palais Bellomo]] ({{sp-|XIII|-|XV}}) : il abrite aujourd'hui la Galerie Régionale.
* [[Palais Montalto]] ({{s-|XIV}})
* Palais Lanza ({{s-|XV}})
* {{Lien|langue=it|trad=Chiesa di Santa Lucia al Sepolcro|fr=Église Sainte-Lucie au sépulcre}} : Église byzantine construite, selon la tradition, sur le lieu même du martyre de Sainte Lucie en 303. L'aspect actuel de l'édifice date des {{s2-|XV|XVI}}. Les parties les plus anciennes encore préservées comprennent le portail, les trois absides semi-circulaires et les deux premiers ordres du beffroi. Sous l'église sont les catacombes de Sainte-Lucie.
: Pour cette église [[Le Caravage]] peindra [[L'Enterrement de sainte Lucie]], désormais installé dans l'église Santa Lucia alla Badia.
* [[Palais Vermexio]] ({{s-|XVII}}) : il est le siège de l'hôtel de ville. Il naît au début du {{s-|XVII}} comme siège du Sénat et c'est l'architecte d'origine espagnole G.Vermexio qui le réalisa. Sous les fondations se trouvent les vestiges d'un temple ionique. À l'intérieur, une voiture du Sénat datant du {{s-|XVII}} qui aujourd'hui encore, tirée par six chevaux, précède l'idole de la sainte patronne Sainte Lucie lors de sa procession, le 13 décembre.
* [[Cathédrale de Syracuse|Cathédrale]] (''Duomo'') : construite sur les ruines de plusieurs lieux de culte, selon les plans d'Andrea Palma, à partir de 1693.
* {{Lien|langue=it|trad=Chiesa di Santa Lucia alla Badia|fr=Église Sainte-Lucie de Syracuse|texte=Église Sainte-Lucie}}
* [[Palais Beneventano del Bosco]] ({{s-|XVIII}})
* [[Basilique-sanctuaire Madonna delle Lacrime (Syracuse)|Basilique-sanctuaire Madonna delle Lacrime]]: consacrée en 1994.

<gallery mode="packed">
J5.Syracuse.panoThéâtrebas.JPG|[[Théâtre grec de Syracuse]] (avril 2004).
Theatre Panoramic.jpg|Théâtre grec de Syracuse.
Syrakus BW 2012-10-06 16-44-19.jpg|[[Amphithéâtre de Syracuse|Amphithéâtre romain de Syracuse.]]
Syrakus BW 2012-10-06 14-44-19 fr.JPG|Place de la cathédrale. Au milieu à gauche, on voit la façade principale du [[palais Beneventano del Bosco]].
Sicilia Siracusa1 tango7174.jpg|Place de la cathédrale vue vers le sud.
Syracuse 13 pano.jpg|Place de la cathédrale.
</gallery>

=== Patrimoine culturel ===
==== Gastronomie ====
La gastronomie syracusaine fait partie de la cuisine méditerranéenne basée donc principalement sur les céréales, poisson, viandes, légumes frais et secs et agrumes{{refnec}}.

Syracuse est connue pour sa pâtisserie<ref name="Que manger à Syracuse : des plats typiques à déguster en Sicile">{{Lien web |langue=fr |titre=Que manger à Syracuse : des plats typiques à déguster en Sicile |url=https://www.agriturismo.it/fr/extra/que-manger-a-syracuse-:-des-produits-typiques-a-deguster-en-sicile-1201 |site=www.agriturismo.it |consulté le=2024-05-28}}</ref>.

Les plats les plus connus : les ravioli de ricotta en sauce (une typique sauce de tomate, morceaux de porc et saucisses), les spaghetti à la syracusaine (anchois et chapelure torréfiée), les spaghetti à la [[poutargue]] de thon, pâtes à l’espadon, le lapin à la stemperata (avec câpres, olives, tomates, céleri branche), les saucisses aux grains de fenouil, vin blanc et poivre ou piment, le thon a la ghiotta (avec pommes de terre, tomates, poivrons et oignons), la soupe de poisson, caponata (aubergines, tomates, oignons, olives, céleri branche en aigre-douce), aubergines et poivrons grillés<ref name="Que manger à Syracuse : des plats typiques à déguster en Sicile" />.

== Dans la culture populaire ==
* Le chanteur français [[Henri Salvador]] a célébré la ville dans la chanson ''[[Syracuse (chanson)|Syracuse]]'' à la musique composée au piano par lui-même et aux paroles écrites par [[Bernard Dimey]].

== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons = Category:Syracuse|commons titre = Syracuse}}

=== Bibliographie ===
* [[Victor Bérard]], ''La colonisation grecque de l'Italie méridionale et de la Sicile dans l'Antiquité. L'histoire et la légende'', Paris, Presses Universitaires de France, 1957.
* John Boardman, ''Les Grecs outre-mer. Colonisation et commerce'', traduit en français par Michel Bats, Études II, Naples, Centre Jean Bérard, 1995.
* {{en}} Robert Leighton, ''{{lang|en|texte=Sicily before History. An archeological survey from the Paleolithic to the Iron Age}}'', London, Duckworth, 1999.

=== Articles connexes ===
* [[Liste des villes italiennes de plus de 25 000 habitants]]
* [[Conjecture de Syracuse]]

=== Liens externes ===
{{Liens}}
* {{en}} [http://gmsbc.blogspot.com ''Greek Merchant Ships BC''] (blogue sur les navires marchands de la Grèce antique)

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}

=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=30}}

{{Palette|Archéologie de la Grande-Grèce|Sites archéologiques en Sicile|Patrimoine mondial en Italie|Province de Syracuse|Villes d'Italie}}
{{Portail|archéologie|Grèce antique|Phéniciens et monde punique|patrimoine mondial|Sicile}}

[[Catégorie:Chef-lieu de province en Italie]]
[[Catégorie:Cité de Grande-Grèce]]
[[Catégorie:Guerres puniques]]
[[Catégorie:Histoire de la Sicile grecque]]
[[Catégorie:Patrimoine mondial en Sicile]]
[[Catégorie:Patrimoine mondial inscrit en 2005]]
[[Catégorie:Site antique en Sicile]]
[[Catégorie:Syracuse|*]]
[[Catégorie:Ville portuaire en Italie]]