Sujet sur Discussion utilisateur:Adonia60

Applejuice (discutercontributions)

Bonjour Adonia60, j'aimerais d'utiliser des informations d'un article de Figaro afin d'améliorer l'article sur Léonard de Vinci. En effet, la question des origines du maître arrive très souvent à propos de sa « nationalité » ou de son origine. Chose qui, même si les biographes savent qu'il est né en Toscane, il est très difficile de déterminer à cause du décalage de cette notion de nation dans le temps. Aussi, je pense que l'article de Serge Bramly qui se trouve sur [cette page] pourrait m'aider à rédiger une petite rubrique concernant cette question. Te serait-il possible de me donner accès à cette page ou de m'en envoyer une copie (si possible par courriel) ? Bonne année 2024. -- Applejuice (話す) 8 janvier 2024 à 12:53 (CET)

Applejuice (discutercontributions)

Bonjour, merci infiniment de ton aide. Voici un e-mail sur lequel tu peux me l'envoyer : deca@applejuice.be

Cordialement, Applejuice (話す) 8 janvier 2024 à 14:33 (CET).

Applejuice (discutercontributions)

Re-Bonjour, Merci, j'ai bien reçu ce que je te demandais. Mais, étant peu familiarisé avec cette interface de discussion, je n'avais pas vu le texte en question (je n'arrive pas non plus à te répondre au bon endroit). Encore merci. Cordialement, Applejuice (話す) 8 janvier 2024 à 15:24 (CET).

Adonia60 (discutercontributions)

Bonjour, voici l'intégralité du texte. Si vous vouleez un courriel, merci de me transmettre votre adrese mail. Cordialement

INTERVIEW - L'écrivain s'oppose à toute récupération nationaliste du génie humaniste.

Sa biographie de Léonard de Vinci éditée chez Lattès a reçu le prix Vasari il y a trente ans. Depuis, en raison de son succès, elle est constamment republiée en livre de poche.

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LE FIGARO. - Peut-on affirmer que Vinci a été italien et qu'il est seulement mort en France?

Serge BRAMLY. - Cette polémique est assez vaine, pour la simple raison qu'il n'existait pas de nation italienne à l'époque. C'est une création du XIXe siècle. À l'époque qui nous intéresse, c'est-à-dire à la fin du XVe siècle et au début du XVIe, la péninsule est composée de petits duchés, voire de villes-États toujours en frictions, en rivalité. Né dans un village de Toscane, Léonard était d'abord toscan. C'est comme ça que le définissent ses contemporains. Pas comme italien, ce qui ne voulait encore à peu près rien dire.

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« C'est aux hommes qu'il s'attachait, non à une nation »

On sait qu'il maîtrisait très mal le latin et le grec. Il n'a écrit qu'en toscan populaire, même lorsqu'il s'adressait à des interlocuteurs étrangers…

Il n'avait par ailleurs aucun scrupule, de même que ses confrères, à travailler pour d'autres cités ou gouvernements que Florence. C'est à Milan, en Lombardie, que s'épanouit sa carrière. Et quand les rois de France, qui avaient des prétentions héréditaires sur Naples et son royaume de Sicile, sont descendus dans la péninsule, il s'est mis à leur service et à ceux de ses généraux sans que cela lui pose un cas de conscience. Il y a eu Charles VIII puis Louis XII qui a occupé le Milanais et emprisonné Ludovic le More, duc de Milan, son protecteur de longue date. Enfin, après Marignan, François Ier l'a convaincu de le suivre sur les bords de la Loire, dans le royaume de France.

Il aurait pu migrer ailleurs?

Les propositions d'emploi ne lui manquaient pas. On le réclamait à Mantoue, à Venise. Le sultanat de Constantinople l'a intéressé un moment. Puis il a été ingénieur militaire de César Borgia, fils du pape Alexandre. Il est revenu à Florence devenue une République, et il s'est installé enfin à Rome où il crut trouver le protecteur idéal en la personne de Julien de Médicis, avant d'accepter au final l'invitation de François Ier. C'est aux hommes qu'il s'attachait, non à une nation…

François Ier lui avait octroyé une lettre de naturalité qui est, en droit sous l'Ancien Régime, une lettre patente par laquelle un étranger est admis au nombre des sujets du roi. Cela en fait un Français à la fin de sa vie, non?

Certes mais pour lui les frontières ne signifiaient pas grand-chose. Elles étaient alors bien changeantes. Des alliances ne cessaient de se faire et se défaire, attisant au passage la convoitise de l'Espagne, puis de l'Autriche.

À lire aussiL'éventuel strabisme de Vinci aurait-il une influence sur son sens de la perspective?

Alors mercenaire?

En général les artistes ne le sont-ils pas toujours un peu? Disons que je vois Léonard comme un homme de bien dans une époque instable où l'on prenait sans trop se poser de question, pour son avantage propre, ce qui se présentait.

Qualifieriez-vous plus volontiers Vinci d'humaniste universel?

Cela me parle davantage. Les priorités locales lui semblaient mesquines et le bien général des hommes lui paraissait préférable à celui de tel ou tel gouvernement. Pour toutes ces raisons, Léonard ne se sentait pas plus italien que français. Il se voyait en homme de progrès, plus ancré dans la postérité que dans un pays.

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