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Stéphane Pighetti de Rivasso

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Adolphe Antoine Gaston Marie Stéphane Théobald Pighetti de Rivasso, né le 7 juillet 1904 à Boghar (Algérie) et décédé le 10 mai 1978 - Saint-Cloud, 92064, Hauts de Seine, Ile-de-France, France, à l'âge de 73 ans. Fils de Raoul Pighetti de Rivasso

Marié le 19 mai 1928 avec Gisèle Deroche de Longchamp à Lyon d’où trois enfants.

Camelot du roi (17ème section) et membre de l’Action française. Le 17 octobre 1921, il est arrêté pour avoir lancé dans la salle du Palais Royal des tracts injurieux à l’encontre de Aristide Briand, alors président du Conseil.

Il quitte l’Action française en 1924 pour adhérer aux Jeunesses patriotes. Il est jusqu’en 1928 l’un des trois membres dirigeants des Phalanges universitaires, aux côtés de Jean Capiello et de Roger de Saivre. Les divergences entre l’Action Française et les Phalanges et plus spécifiquement entre Charles Maurras et Pierre Taittinger poussent Pighetti de Rivasso à la démission[1],[2], Pighetti critiquant l’insufisance de son anti-parlementarisme[3],[4].

Il se bat en duel à l’épée le 28 juillet 1925 avec l’amiral prince Troubetzkoy[5].

Capitaine de réserve, il est incorporé lors de la déclaration de guerre de 1939 et se bat vaillamment ce qui lui vaut d’être cité à l’ordre de l’armée le 21 janvier 1940 pour une action de reconnaissance lors de la première bataille de Normandie (J.O 6 Mars 1940, p. 1674)[6].

La famille Pighetti, propriétaire d’un chalet à Chamonix, joua un rôle important dans le développement de la station. Elle est membre fondateur de l’association des amis du vieux Chamonix mais surtout Stéphane Pighetti de Rivasso est nommé président de la CFFM (Compagnie Française des Chemins de Fer de Montagne) de Chamonix pendant la période des travaux du téléphérique du Pic du Midi[7].

En effet, dès 1945, il apparait que le matériel du téléphérique des Glaciers se fait vieux mais surtout que son départ est assez loin du centre de Chamonix. C’est ce qui a décidé Stéphane Pighetti de Rivasso, alors qu’il n’est encore que directeur du téléphérique, de créer un nouvel accès à la gare des Glaciers partant de Chamonix via le Plan de l’Aiguille (2 310m), tout en poursuivant les travaux entre la gare des Glaciers et le Col du Midi. L’accès au Col du Midi est cependant considéré comme trop dangereux. D’où un nouveau projet qu’approuve Stéphane Pighetti de Rivasso d’une liaison directe « Plan de l’Aiguille - Aiguille du Midi, confié à l’entrepreneur italien Dino Lora Totino.

Références

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  • Kevin Passmore, The Right in France from the Third Republic to Vichy, OUP Oxford, 2013, ISBN:9780199658206, p. 271.
  • Jean Philippet, Le temps des ligues :Pierre Taittinger et les Jeunesses patriotes, 1919-1944 , Volume 5, Presses universitaires du Septentrion, 2001
  1. J.-F Sirinelli, Génération intellectuelle, Khâgneux et Normaliens dans l'entre-deux-guerres, Paris, Fayard,
  2. Emmanuel Naquet, Un mouvement typique de la France de l’Entre deux guerre : la L.A.U.R.S », Mémoire de maitrise d’histoire contemporaine, Paris X Nanterre, 1987, p. 37 et suiv.
  3. Proceedings of the ... Annual Meeting of the Western Society for French History, 1977, États-Unis: New Mexico State University Press.
  4. Philippe Rudaux, Les Croix de Feu et le P.S.F, FeniXX rééd. Numérique, 1967
  5. L’Avenir, 28 juillet 1925
  6. René Gustave Nobécourt, Les Soldats de 40 dans la première bataille de Normandie : De la Bresle au Cotentin (5-19 juin 1940), FeniXX rééd. 1985, p. 207 et 213
  7. Laurent Berne, L’aventure du premier téléphérique de France, Paris, Editions du Rocher, (ISBN 978-2-7466-4155-6, lire en ligne), p. 81 et suiv.