Sigma Ursae Majoris

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La désignation de Bayer Sigma Ursae Majoris (σ UMa / σ Ursae Majoris) est partagée par deux étoiles de la constellation de la Grande Ourse :

Elles sont séparées de 0,33° dans le ciel.

Les deux étoiles, Sigma1 et Sigma2, forment une double optique. Elles ne forment pas une vraie étoile binaire car elles ne sont pas liées gravitationnellement, σ1 étant beaucoup plus éloignée que σ2.

Nomenclature, histoire et mythologie[modifier | modifier le code]

Al Thiba est un nom récent pour σ1σ2 UMa. C’est l’arabe الظباء al-Ẓibā’, « les Gazelles », nom qui est donné qui, dans le ciel arabe traditionnel[1],[2]. Il est porté en particulier, selon ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī, par « les étoiles qui sont sur le sourcil et les yeux, sur l’oreille et sur le museau », identifiées au groupe aπφρσ1σ2d UMa[3],[4], mais appartenant en fait à une vaste scène céleste qui comprend les étoiles qui se trouvaient à son époque à l’est et au sud de la Grande Ourse et débordent sur les constellations modernes du Lynx et du Petit Lion.

La grande scène de الظباء, « les Gazelles », dans le ciel arabe traditionnel, tel que le décrit ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī, 964.

Dans son édition du traité d'al-Qazwīnī (XIIIe s.), Christian Ludwig Ideler (1806) transcrit ce nom ’E’l-Dhibâ’[5], ce qu’en citant cet auteur, Richard Allen (1899) rend par ‘Al Ṭhibā’’[6]. De la transcription, on passe au nom lui-même avec Jack W. Rhoads (1971) qui donne Al Thiba I à VII pour le groupe aπφρσ1σ2d UMa[7], et limite ce nom au couple σ1σ2 UMa[8],[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (de) Paul Kunitzsch, Untersuchungen zur Sternnomenklatur der Araber, Wiesbaden : O. Harr0assowitz, 1961, p. 20.
  2. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 112-113.
  3. (ar) ᶜAbd al-Raḥmān Abū l-Ḥusayn b. ᶜUmar al-Ṣūfī, «  Kitāb Ṣuwar al-kawākib al-ṯābita, 960, ms. arabe 5036 : Copie anonyme et non datée réalisée pour Zāhir al-Dīn Ulūġ Beg Kūrakan, petit-fils de Tamerlan, probablement à Samarquand, ca., 1430-1449, fol. 27r. »
  4. (ar/fr) Hans Karl Frederik Christian Schjellerup, Description des étoiles fixes composée au milieu du Xe siècle de notre ère par l'astronome persan Abd-al-Rahman Al-Sûfi. Traduction littérale de deux manuscrits arabes de la Bibliothèque royale de Copenhague et de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg…, Saint-Pétersbourg : Eggers et Cie, 1874, repr. Fuat Sezgin, Islamic mathematics and Astronomy, vol. XXVI, Frankfurt am Main : Institut für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität, 1997, p. 59 (fr.), p. 60 (ar.).
  5. (ar/de) Ludwig Ideler, Historische Untersuchungen über die astronomischen Beobachtungen der Alten, Berlin : C. Quien, 1806, p. 31.
  6. (en) Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 444.
  7. (en) Jack W. Rhoads, « A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, Pasedana : Jet Propultion Laboratory, California Institute of Technology, November 15, 1971, p. 19. »
  8. Julius D. W. Staal, The New Patterns in the Sky, Blackburg (Va.) : McDonald & Woodward Publishing Company, 1988, p .122
  9. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 149.