Voir la source de Rôle des Allemands dans la révolution américaine

[[Fichier:Major General Friedrich Wilhelm Augustus Baron von Steuben by Ralph Earl.jpeg|250px|right|thumb|[[Friedrich Wilhelm von Steuben]] était un officier de l'[[armée prussienne]] qui a été inspecteur général de la [[Continental Army]] pendant la [[guerre d'indépendance des États-Unis]].]]

Des '''[[Allemagne|Allemands]] ont servi des deux côtés de la [[guerre d'indépendance des États-Unis]]'''. Beaucoup, notamment des [[troupes auxiliaires]] louées par des États germaniques comme le [[Landgraviat de Hesse-Cassel]] et le [[duché de Brunswick-Lunebourg]], [[Mercenaires allemands au Canada|basés au Canada]], ont soutenu la cause [[Loyalistes (révolution américaine)|loyaliste]] comme alliés de la [[Grande-Bretagne (royaume)|Grande-Bretagne]] dont le roi [[George III (roi du Royaume-Uni)|George III]] est également [[Prince-électeur|électeur]] [[Électorat de Brunswick-Lunebourg|de Hanovre]].

Les [[Patriot (révolution américaine)|Patriot]]s américains ont présenté ces troupes comme des [[mercenaire]]s pour alimenter la [[propagande]] contre la [[Empire britannique|Couronne britannique]], ne faisant pas de distinction entre auxiliaires et mercenaires.

D'autres Allemands ont soutenu la cause des rebelles américains mais la plupart de ceux qui l'ont fait étaient déjà des colons installés. Ils forment un [[Bataillon allemand (guerre d'indépendance des États-Unis)|bataillon allemand]]. Un régiment allemand, le [[Régiment Royal-Deux-Ponts|Royal-Deux-Ponts]], sert aussi dans le [[Corps expéditionnaire français en Amérique (1780)|corps expéditionnaire français]].

== Alliés de la Grande-Bretagne ==
[[File:German Soldiers in the American Revolution.png|thumb|upright=1.1|Le sort des auxiliaires allemands qui ont combattu dans la [[Guerre d'Indépendance américaine]]]]
[[File:2018 - Hessian Prison Camp Memorial - Allentown PA.jpg|thumb|upright=1.1|Ce mémorial érigé aux rues Jordan et Gordon à [[Allentown (Pennsylvanie)|Allentown]], [[Pennsylvanie]] marque l'endroit où les prisonniers de guerre [[Landgraviat de Hesse-Cassel|hessiens]] ont été détenus par [[George Washington|Général George Washington]] et l'[[Armée continentale]] pendant la [[guerre d'Indépendance américaine]]]].
En Europe, les Allemands vivaient dans de nombreux États distincts. Certains de ces États avaient conclu une alliance avec la [[Grande-Bretagne]] pendant la [[guerre de Sept Ans]] et étaient désireux d'aider la Grande-Bretagne. La Grande-Bretagne avait utilisé des forces auxiliaires dans chacune de ses guerres du XVIII{{e}} siècle, et leur utilisation pour réprimer une rébellion semblait conforme à la politique antérieure{{sfnp|Baer|2015|p=115}}. Leur utilisation contre des sujets britanniques était toutefois controversée. Malgré l'opposition des [[Parti whig (Royaume-Uni)|Whig]]s britanniques à l'utilisation de soldats allemands pour soumettre les "fils d'Anglais", le Parlement approuve massivement la mesure afin de lever rapidement les forces nécessaires à la répression de la rébellion<ref>{{lien web|url=https://allthingsliberty.com/2015/09/hessians-mercenaries-rebels-and-the-war-for-british-north-america/ |titre=Review. Hessians: Mercenaries, Rebels, and the War for British North America |prénom=J. Brett |nom=Bennett |date=29 Sep 2015 |consulté le=29 Aug 2019 |éditeur=Journal of the American Revolution}}</ref>.

La [[Soldatenhandel|location de soldats à une puissance étrangère]] est également controversée par certains Européens{{sfnp|Lowell|1884|p=22}}, mais les habitants de ces États continentaux sont généralement très fiers du service de leurs soldats pendant la guerre{{sfnp|Eelking|1893|p=263}}. La [[Prusse]] rejette notamment la demande d'envoi de soldats. Les Allemands vivant en Amérique ne s'enrôlent pas dans les unités auxiliaires, mais certains s'enrôlent dans des unités britanniques<ref name=DaD45>{{lien web|url=https://allthingsliberty.com/2016/04/deserter-a-day-4-of-5/ |date=14 April 2016 |titre=Deserter a Day 4 (of 5)|éditeur=Journal of the American Revolution |consulté le=29 Aug 2019}}</ref>, comme le 60{{e}} régiment (royal américain) (60th (Royal American) Regiment){{sfnp|Krebs|2013|p=43}}.

La demande soudaine de location de milliers d'auxiliaires fait peser une lourde charge sur les recruteurs. Les normes de base doivent être respectées, notamment la taille minimale et le nombre de dents nécessaires pour manier un [[mousquet]] à [[Platine à silex|silex]]{{sfnp|Krebs|2013|p=39}}. Les recruteurs peuvent être contraints de payer les pertes dues à la désertion ou à la perte d'équipement{{sfnp|Krebs|2013|p=31, 43}}. 40 000 auxiliaires allemands sont envoyés en [[Amérique du Nord]], à [[Gibraltar]], à [[Invasion de Minorque (1781)|Minorque]] et à [[Siège de Gondelour|Mysore]], ainsi qu'en [[Afrique du Sud]]. En Amérique du Nord, les unités allemandes représentent plus d'un tiers des forces britanniques{{sfnp|Baer|2015|pp=111-112}}.

Les Américains s'alarment de l'arrivée de combattants allemands engagés. Plusieurs représentants américains au sein des organes continentaux déclarent qu'ils seraient prêts à déclarer l'indépendance si le roi George utilisait de tels soldats contre eux{{sfnp|Ferling|2007|p=114}}. Les troupes allemandes engagées sont qualifiées de [[mercenaire]]s par les patriotes<ref>[[#Taylor2016|Taylor, 2016]], p. 359</ref>. L'indignation des patriotes se reflète également dans la [[Déclaration d'indépendance des États-Unis|Déclaration d'indépendance]] :

::''Il transporte en ce moment de grandes armées de [[mercenaire]]s étrangers pour achever les travaux de mort, de désolation et de tyrannie, déjà commencés avec des circonstances de cruauté et de perfidie à peine comparables à celles des âges les plus barbares, et totalement indignes du chef d'une nation civilisée.''
::- Déclaration d'indépendance des États-Unis

Les juristes de l'époque coloniale ont établi une distinction entre les auxiliaires et les mercenaires, les auxiliaires servant leur prince lorsqu'ils sont envoyés au secours d'un autre prince, et les mercenaires servant un prince étranger en tant qu'individus<ref name="atwood">{{ouvrage|nom1= Atwood |prénom1= Rodney |titre= The Hessians: Mercenaries from Hessen-Kassel in the American Revolution |date=1980 |éditeur= Cambridge University Press |lieu= Cambridge, England}}, page 1.</ref>; selon cette distinction, les troupes qui ont servi dans la révolution américaine n'étaient pas des mercenaires, mais des auxiliaires. Les premiers historiens républicains ont cependant défendu le terme de "mercenaires" pour distinguer les armées étrangères professionnelles du soldat citoyen idéalisé qui se battait avec altruisme pour l'indépendance{{sfnp|Krebs|2013|pp=33-35}}. [[Mercy Otis Warren]] a défendu l'idée que les auxiliaires allemands étaient des barbares, mais aussi des victimes de la tyrannie{{sfnp|Krebs|2013|p=35}}.

Tout au long de la guerre, les États-Unis tentent d'inciter les engagés à cesser le combat. En avril 1778, le Congrès publie une lettre "Aux officiers et soldats au service du roi de Grande-Bretagne, non sujets dudit roi" qui offre des terres et du bétail aux unités allemandes qui font défection, en plus d'une augmentation de grade<ref>{{ouvrage|nom=Wait |prénom=Thomas |titre=Journaux secrets des actes et procédures du Congrès : Depuis la première réunion du Congrès jusqu'à la dissolution de la Confédération par l'adoption de la Constitution des États-Unis, publiés sous la direction du président des États-Unis, conformément à la résolution du Congrès du 27 mars 1818 et du 21 avril 1820. |éditeur=Johnson Reprint Corporation |lieu=New York |volume=1 |pages=70–72}}</ref>. À la fin de la guerre, le Congrès offre des incitations - en particulier des terres agricoles gratuites - à ces Allemands ethniques pour qu'ils restent aux États-Unis<ref name=E259>Eelking, 259</ref>. La Grande-Bretagne offre également des terres et des incitations fiscales à ses soldats [[Loyalistes (révolution américaine)|loyalistes]] désireux de s'installer en [[Nouvelle-Écosse]]<ref name=E259 />.

=== Hesse-Kassel ===
{{Article principal|Hessois (soldat)}}
[[File:Wilhelm von Knyphausen.jpg|left|thumb |{{center|Le général [[Wilhelm von Knyphausen]]}}]]

La base financière de certains petits États continentaux était la location régulière de leurs régiments pour combattre pour diverses nations plus importantes au cours du XVIII{{e}} siècle<ref>''The Hessian Mercenary State: Ideas, Institutions, and Reform under Frederick II, 1760-1785'', Ingrao, Charles W. (2003)</ref>. Le [[Landgraviat de Hesse-Cassel|landgraviat de Hesse-Kassel]], en particulier, était économiquement déprimé<ref name=Ingrao>{{article|nom=Ingrao |prénom=Charles |titre='Barbarous Strangers': Hessian State and Society during the American Revolution |journal=The American Historical Review |volume=87 |numéro=4 |année=1982 |url=https://www.jstor.org/stable/1857901 |consulté le=13 octobre 2020 |pages=960, 962|doi=10.2307/1857901 |jstor=1857901 }}</ref> et avait "loué" des armées professionnelles depuis le XVII{{e}} siècle<ref name=MHN>{{lien web|url=https://militaryhistorynow.com/2013/06/15/hired-guns-ten-amazing-facts-about-the-hessians |éditeur=Military History Now |titre=Hessians for Hire – Meet the 18th Century's Busiest 'Mercenaries' |date=15 June 2013 |consulté le=22 Aug 2019}}</ref>, avec le soutien général des classes supérieures et inférieures<ref name=Ingrao />. Cela permet au landgraviat de Hesse-Kassel de maintenir une armée permanente plus importante, ce qui lui donne la possibilité de jouer un rôle plus important dans la politique européenne{{sfnp|Krebs|2013|p=23}}. Le landgraviat de Hesse-Kassel pousse les hommes éligibles à s'engager pour une période pouvant aller jusqu'à 20 ans et, au milieu du XVIII{{e}} siècle, environ 7 % de la population est sous les drapeaux<ref name=MHN/>. L'armée hessoise est très bien entraînée et équipée ; ses troupes se battent bien pour celui qui paye leur prince{{sfnp|Eelking|1893|p=256}}.

Le Landgraviat de Hesse-Kassel est dirigé par [[Frédéric II de Hesse-Hombourg|Frédéric II]], un catholique romain et un oncle du roi [[George III]]. Il fournit initialement plus de 12 000 soldats pour combattre en Amérique{{sfnp|Eelking|1893|p=23}}. Comme leurs alliés britanniques, les Hessois ont quelques difficultés à s'acclimater à l'[[Amérique du Nord]]; les premières troupes à arriver souffrent de maladies généralisées, ce qui oblige à retarder l'[[Bataille de Long Island|attaque sur Long Island]]{{sfnp|Ferling|2007|p=566}}. À partir de 1776, les soldats hessois sont incorporés dans l'armée britannique servant en Amérique du Nord et participent à la plupart des grandes batailles, notamment celles de la [[campagne de New York et du New Jersey]], la [[bataille de Germantown]], le [[siège de Charleston]] et le [[siège de Yorktown|siège final de Yorktown]], où environ 1 300 Allemands sont faits prisonniers{{sfnp|Ferling|2007|p=538}}, bien que divers rapports indiquent que les Allemands étaient de meilleure humeur que leurs homologues britanniques{{sfnp|Ferling|2007|p=536}}.

La majorité des troupes germanophones étant originaires de Hesse, les Américains modernes désignent parfois toutes ces troupes de cette guerre par le terme générique de "Hessois"<ref>{{lien web|titre=Hessians. German Soldiers in the American Revolution |website=American Battlefield Trust |url=https://www.battlefields.org/learn/articles/hessians |consulté le=15 août 2022 }}</ref> On estime que le landgraviat de Hesse-Kassel a fourni plus de 16 000 soldats au cours de la guerre d'Indépendance, dont 6 500 ne sont pas rentrés au pays<ref name=E257>Eelking, 257</ref>. L'officier hessois (futur général) [[Adam Ludwig Ochs]] estime que 1 800 soldats hessois ont été tués, mais de nombreux membres de l'armée hessoise avaient l'intention de rester en Amérique et y sont restés après la guerre<ref name="Eelking, 258">Eelking, 258</ref>. Le capitaine [[Frederick Augustus de Zeng]], par exemple, a terminé son service dans les armées de Hesse-Kassel et est resté aux États-Unis, devenant même un associé de [[Philip Schuyler]]<ref>{{Appletons'|wstitle=De Zeng, Frederick Augustus, Baron|year=1900}}</ref>.

Le landgraviat de Hesse-Kassel signa un traité d'alliance avec la Grande-Bretagne pour fournir quinze régiments, quatre bataillons de grenadiers, deux compagnies de jägers et trois compagnies d'artillerie<ref name="Eelking, 16">Eelking, 16</ref>. Les jägers en particulier étaient soigneusement recrutés et bien payés, bien habillés et libérés du travail manuel{{sfnp|Eelking|1893|p=100–101}}<ref group=Note>Les Jägers recevaient une prime à la signature d'une pièce de [[Louis (monnaie)|Louis d'or]], qui passait à quatre Louis d'or lorsque la Hesse essayait de remplir ses compagnies avec des fusiliers et des bûcherons experts.</ref>. Ces jägers se révélèrent essentiels dans la guerre " à l'indienne " en Amérique, et la Grande-Bretagne signa un nouveau traité en décembre 1777 dans lequel le landgraviat de Hesse-Kassel acceptait d'augmenter leur nombre de 260 à 1 066{{sfnp|Burgoyne|1997|p=v}}.

Les armées germanophones ne pouvant remplacer rapidement les hommes perdus de l'autre côté de l'Atlantique, les Hessois recrutent des soldats afro-américains, connus sous le nom de Hessois noirs. On compte 115 soldats noirs dans les unités hessoises, la plupart d'entre eux étant des batteurs de tambours ou des joueurs de [[fifre]]s<ref name="The Revolution's Black Soldiers">{{lien web|url=http://www.americanrevolution.org/blk.html |titre=The Revolution's Black Soldiers |prénom=Robert A. Ph.D. |nom=Selig |consulté le=10 juillet 2010}}</ref>. On estime que 20 % des personnes servant dans les unités hessoises n'étaient pas hessoises{{sfnp|Baer|2015|p=113}}.

L'officier le plus connu de Hesse-Kassel est sans doute le général [[Wilhelm von Knyphausen]], qui a commandé ses troupes lors de plusieurs batailles importantes. D'autres officiers notables sont le colonel [[Carl von Donop]] (mortellement blessé à la [[bataille de Red Bank]] en 1777) et le colonel [[Johann Rall]], mortellement blessé à la [[bataille de Trenton]] en 1776. Le régiment de Rall est capturé et de nombreux soldats sont envoyés en [[Pennsylvanie]] pour travailler dans des fermes<ref>{{lien web|url=http://www.ushistory.org/washingtoncrossing/history/crossagain.htm |titre=After the First Battle of Trenton: Washington Crosses the Delaware, Again |éditeur=Washington Crossing Historic Park |consulté le=27 avril 2011 |archive-url=https://web.archive.org/web/20110807222019/http://www.ushistory.org/washingtoncrossing/history/crossagain.htm |archive-date=7 August 2011 }}</ref>.

La guerre s'avère plus longue et plus difficile que la Grande-Bretagne et le landgraviat de Hesse-Kassel ne l'avaient prévu, et les pertes croissantes ainsi que l'extension des lignes de ravitaillement ont un impact politique et économique. Après la Révolution américaine, la Hesse-Kassel met fin à la pratique consistant à lever et à louer des armées<ref>{{lien web|url=https://allthingsliberty.com/2014/08/8-fast-facts-about-hessians/ |titre=8 Fast Facts about Hessians |nom=Collins |prénom=Bethany |date= 19 August 2014 |consulté le=29 août 2019 |éditeur=Journal of the American Revolution}}</ref>
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=== Hesse-Hanau ===
{{Article principal|Troupes de Hesse-Hanau dans la guerre d'Indépendance américaine}}
Le [[Hesse-Hanau]] était un appendice semi-indépendant du landgraviat de Hesse-Kassel, gouverné par le [[Landgrave]] héréditaire protestant [[Guillaume IX de Hesse|Guillaume]], fils aîné du catholique [[Frédéric II de Hesse-Cassel|Frédéric II]] de Hesse-Kassel. Lorsque Guillaume apprend la nouvelle de la [[bataille de Bunker Hill]] en 1775, il offre inconditionnellement un régiment au roi [[George III]]{{sfnp|Lowell|1884|p=7}}. Au cours de la guerre, [[Hanau]] fournit 2 422 soldats; seuls 1 441 reviennent en 1783<ref name=E257/>. Un nombre important de soldats hessois sont des volontaires de Hanau, qui se sont enrôlés avec l'intention de rester aux Amériques à la fin de la guerre<ref name="Eelking, 258" />.

Le colonel Wilhelm von Gall est un officier bien connu de Hesse-Hanau<ref>Manfred von Gall: ''Journaux et lettres de Hanau de la guerre d'indépendance américaine 1776-1783 des officiers Wilhelm Rudolph von Gall, Friedrich Wilhelm von Geismar, ses garçons (anonymes), Jakob Heerwagen, Georg Paeusch ainsi que d'autres participants'' Hanauer Geschichtsblätter, Band 41, Hanauer Geschichtsverein, Hanau 2005, {{ISBN|3-935395-04-3}}.</ref>; il a commandé un régiment de Hanau sous les ordres du général [[John Burgoyne]]{{sfnp|Ketchum|1997|p=93}}. Parmi les unités envoyées en Amérique du Nord figurent un bataillon d'infanterie, un bataillon de [[jäger (militaire)|jäger]]s, un bataillon d'infanterie irrégulière connu sous le nom de [[Freikorps|Frei-Corps]] et une compagnie d'artillerie.

=== Brunswick-Wolfenbüttel ===
{{Article principal|Troupes de Brunswick dans la guerre d'Indépendance américaine}}
[[File:Carl Wilhelm Ferdinand von Braunschweig.jpg|thumb |right |Le [[Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel|prince Carl]] de [[Duché de Brunswick-Lunebourg|Brunswick-Wolfenbüttel]] était le beau-frère du roi [[George III]] de Grande-Bretagne.]]

[[Duché de Brunswick-Lunebourg|Brunswick-Lüneburg]] était un duché qui avait été divisé en plusieurs territoires, dont l'un était gouverné par George III en tant qu'Electorat de Brunswick-Lüneburg (Hanovre). Le duché voisin de [[Brunswick-Wolfenbüttel]] (Brunswick) est gouverné par le [[Charles Ier de Brunswick-Wolfenbüttel|duc Charles Ier]] de [[Brunswick-Bevern]], dont le fils et héritier, [[Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel|Charles-Guillaume Ferdinand]], est marié à la [[Augusta-Charlotte de Hanovre|princesse Augusta de Grande-Bretagne]], sœur de Georges III{{sfnp|Lowell|1884|p=8}}.

En 1775, Charles-Guillaume Ferdinand (" prince Carl ") dit au roi George III que Brunswick dispose de soldats qui pourraient être utilisés pour aider à mettre fin à la rébellion aux Amériques{{sfnp|Ketchum|1997|p=95}}. En décembre 1775, le général [[Friedrich Adolf Riedesel]] commence à recruter en prévision de la conclusion du traité{{sfnp|Krebs|2013|p=42}}. Brunswick est le premier État germanophone à signer un traité de soutien à la [[Grande-Bretagne]], le 9 janvier 1776. Il accepte d'envoyer 4 000 soldats: quatre régiments d'infanterie, un bataillon de grenadiers, un régiment de dragons et un bataillon d'infanterie légère<ref name="Eelking, 16"/>. Le traité de Brunswick prévoit que toutes les troupes seront payées en [[thaler]]s impériaux, y compris deux mois d'avance, mais exige que toutes les troupes prêtent serment de servir le roi George III{{sfnp|Eelking|1893|p=17}}. Une clause controversée de l'accord stipule que le duc Charles Ier recevra 7 [[livre sterling|livres sterling]] (£) et 4 [[Shilling|shillings]] pour remplacer chaque soldat de Brunswick tué au combat - trois hommes blessés équivalant à un homme mort ; Charles, cependant, paiera pour remplacer tout déserteur ou tout soldat qui tombera malade autrement que par une "maladie contagieuse peu commune"{{sfnp|Stephenson|2007|p=49}}.

[[File:Generalriedesel.png|left|thumb|{{center|Le général [[Friedrich Adolf Riedesel]]}}]]

Le [[Charles Ier de Brunswick-Wolfenbüttel|duc Charles Ier]] fournit à la Grande-Bretagne 4 000 fantassins et 350 dragons lourds (à pied)<ref group=Note>Les dragons lourds de Brunswick n'avaient pas de chevaux et se comportaient comme des fantassins. On s'attendait à ce qu'ils acquièrent des chevaux pendant la campagne, ce qui conduisit à la [[bataille de Bennington]].</ref> sous les ordres du [[lieutenant-colonel]] [[Friedrich Baum]], tous commandés par le général [[Friedrich Adolf Riedesel]].

Le général Riedesel réorganise les régiments existants de Braunschweig en corps d'armée afin d'accueillir les recrues supplémentaires requises par le nouveau traité. Les soldats expérimentés sont répartis dans les nouvelles compagnies des régiments von Riedesel, von Rhetz, Prinz Friedrich et von Specht, ainsi que dans le bataillon von Barner et les dragons{{sfnp|Krebs|2013|p=41}}. Braunschweig-Luneburg, avec Waldeck et Anhalt-Zerbst, est l'un des trois auxiliaires britanniques qui échappent à l'enrôlement forcé{{sfnp|Krebs|2013|p=41}}, et Karl Ier a juré de ne pas envoyer de "Landeskinder" (fils de la terre) en Amérique du Nord, de sorte que les propriétaires terriens sont autorisés à être transférés dans des unités qui resteront à Braunschweig. Les officiers et sous-officiers parcourent le Saint Empire romain germanique pour recruter des soldats et leur offrir des incitations financières, des voyages en Amérique du Nord avec le potentiel d'opportunités économiques dans le Nouveau Monde, des réductions de peine et de l'aventure{{sfnp|Krebs|2013|pp=41-44}}.

Ces soldats constituaient la majorité des troupes régulières germanophones sous les ordres du général [[John Burgoyne]] lors de la [[campagne de Saratoga]] en 1777, et étaient généralement appelés " Brunswickers "{{sfnp|Ketchum|1997|p=93}}. Les forces combinées de Brunswick et de Hesse-Hanau représentaient près de la moitié de l'armée de Burgoyne{{sfnp|Ketchum|1997|p=137}}, et les Brunswickers étaient réputés pour être particulièrement bien entraînés{{sfnp|Ketchum|1997|p=131}}. L'un des navires utilisés pour traverser le [[lac Champlain]] arborait un drapeau de Braunschweig en reconnaissance de leur importance pour l'armée<ref>{{article|nom=Gadue |prénom=Michael |titre=The Braunschweig: A German-flagged Ship on Lake Champlain, 1777  |année=2019 |url=https://allthingsliberty.com/2019/07/the-braunschweig-a-german-flagged-ship-on-lake-champlain-1777/ |consulté le=16 juillet 2019 |journal=Journal of the American Revolution}}</ref>. Les troupes de Riedesel firent une entrée remarquée dans la [[bataille de Hubbardton]], chantant un hymne luthérien tout en chargeant à la [[Baïonnette (arme)|baïonnette]] le flanc droit américain, ce qui aurait pu sauver la ligne britannique qui s'effondrait{{sfnp|Stephenson|2007|p=294}}. L'épouse de Riedesel, [[Frederika Charlotte Riedesel|Friederike]], voyagea avec son mari et tint un journal qui reste un compte-rendu important de la campagne de Saratoga. Après la reddition de Burgoyne, 2 431 Brunswickois sont retenus dans l'armée de la Convention jusqu'à la fin de la guerre{{sfnp|Smith|1973|p=2}}.

Brunswick a envoyé 5 723 soldats en Amérique du Nord, dont 3 015 ne sont pas rentrés chez eux à l'automne 1783<ref name=E257/>{{sfnp|Smith|1973|p=1}}. Certaines pertes sont dues à la mort ou à la désertion, mais de nombreux Brunswickois se sont familiarisés avec l'Amérique pendant leur séjour dans l'armée de la Convention et, à la fin de la guerre, le Congrès et leurs officiers leur ont accordé la permission de rester<ref name="Eelking, 258"/>. Beaucoup avaient saisi l'occasion de déserter lorsque l'armée de la Convention avait traversé à deux reprises les colonies allemandes de Pennsylvanie ([[Pennsylvania Dutch]]) dans l'est du pays{{sfnp|Smith|1973|p=3}}. Comme le duc de Brunswick recevait une compensation des Britanniques pour chacun de ses soldats tués en Amérique, il avait tout intérêt à déclarer les déserteurs comme morts, dans la mesure du possible{{sfnp|Smith|1973|p=1}}. Le duc offrit même six mois de solde aux soldats qui restaient ou retournaient en Amérique{{sfnp|Eelking|1893|p=267}}.

=== Ansbach-Bayreuth ===
Le double [[Margrave|margraviat]] de [[Margraviat de Brandebourg-Ansbach|Brandebourg-Ansbach]] et de [[margraviat de Brandebourg-Bayreuth|Brandebourg-Bayreuth]], sous la direction du [[Charles-Alexandre de Brandebourg-Ansbach-Bayreuth|margrave Charles Alexander]], fournit initialement 1 644 hommes aux Britanniques dans deux bataillons d'infanterie, une compagnie de jägers et une d'artillerie, dont 461 ne rentrent pas chez eux<ref name=E257/>. 2 353 soldats au total sont envoyés d'Ansbach-Bayreuth{{sfnp|Lowell|1884|p=11}}, dont un régiment entier de [[jäger (militaire)|jäger]]s{{sfnp|Burgoyne|1997|p=v, ix}}. Ils sont décrits comme " les régiments les plus grands et les plus beaux de tous ceux qui sont ici " et " meilleurs même que les Hessois "{{sfnp|Christhilf|2018|p=3}}. Ces troupes sont incorporées dans l'armée de Howe à New York et participent à la [[campagne de Philadelphie]]{{sfnp|Eelking|1893|p=105}}. Les troupes d'Ansbach-Bayreuth sont également aux côtés du général Cornwallis lors du [[siège de Yorktown]]{{sfnp|Eelking|1893|pp=203, 209, 214}}, avec une force de près de 1 100 soldats{{sfnp|Lowell|1884|p=277}}.

Après la mobilisation initiale des troupes, Ansbach-Beyreuth envoie plusieurs autres transports avec de nouvelles recrues. À la fin de la guerre, 2 361 soldats avaient été déployés aux Amériques, mais moins de la moitié, 1 041, étaient revenus à la fin de 1783{{sfnp|Christhilf|2018|p=3}}. Le margrave d'Ansbach-Bayreuth était très endetté lorsque la guerre éclata, et reçut plus de 100 000 [[livre sterling|livres sterling]] pour l'utilisation de ses soldats{{sfnp|Lowell|1884|p=11}}. En 1791, il vendit Ansbach et Bayreuth à la [[Prusse]] et vécut le reste de sa vie en Angleterre avec une pension prussienne{{sfnp|Lowell|1884|p=12}}.

=== [[Principauté de Waldeck-Pyrmont|Waldeck]] ===
Le 20 avril 1776, le prince [[Frédéric-Charles-Auguste de Waldeck-Pyrmont|Friedrich Karl August de Waldeck]] conclut un traité de location de troupes à la Grande-Bretagne<ref>Haarmann, Albert W. “THE 3rd WALDECK REGIMENT IN BRITISH SERVICE, 1776-1783.” ''Journal of the Society for Army Historical Research,'' vol. 48, no. 195, 1970, pp. 182–185. [https://www.jstor.org/stable/44229253 online]</ref> et maintient trois régiments prêts à servir à l'étranger. Le premier de ces régiments, composé de 684 officiers et hommes, quitte [[Portsmouth]] en juillet 1776 et participe à la [[Campagne de New York et du New Jersey|campagne de New York]]{{sfnp|Eelking|1893|p=47}}. Au cours de cette campagne, le régiment de Waldeck capture du [[vin]] et des [[spiritueux]] appartenant au [[Charles Lee (général)|général américain Lee]] et se montre aigri à l'égard du général britannique Howe qui leur fait vider les bouteilles sur le bord de la route{{sfnp|Eelking|1893|p=50}}.

Les troupes de Waldeck sont intégrées aux auxiliaires allemands sous les ordres du général hessois [[Wilhelm von Knyphausen]].

En 1778, le 3{{e}} régiment de Waldeck est envoyé pour défendre [[Pensacola]] au sein de la force britannique du général [[John Campbell de Strachur|John Campbell]]{{sfnp|Krebs|2013|pp=218–219}}. Le régiment est dispersé dans l'ouest de la [[Floride]], y compris à [[Fort Bute]], [[Mobile (Alabama)|Mobile]] et Baton Rouge. Le commandant du régiment, le colonel Johann Ludwig Wilhelm von Hanxleden, se plaint que ses soldats sont malades et même morts à cause du climat. Les sites isolés ne reçoivent que peu de navires de ravitaillement et la solde des soldats est insuffisante pour acheter des produits locaux. Le prince August informe Lord Germain que Waldeck ne peut pas recruter de nouveaux soldats assez rapidement pour remplacer ceux qui meurent en Floride occidentale{{sfnp|Krebs|2013|p=220}}. Outre la lenteur du ravitaillement, les forces britanniques et de Waldeck ne reçoivent pas de nouvelles en temps voulu. Elles ignorent que l'[[Espagne]] a [[Espagne dans la guerre d'indépendance des États-Unis|déclaré la guerre à la Grande-Bretagne]] jusqu'à ce qu'elles soient attaquées par les forces du gouverneur espagnol [[Bernardo de Gálvez]]. À la fin de cette campagne, lors du [[siège de Pensacola]], l'Espagne recrute un grand nombre des soldats de Waldeck, mal nourris et mal approvisionnés{{sfnp|Krebs|2013|p=222}}. Les prisonniers de guerre britanniques sont ensuite échangés, mais les prisonniers de guerre de Waldeck sont gardés par les Espagnols à la [[Nouvelle-Orléans]], à [[Veracruz]] et pendant plus d'un an à [[La Havane]] avant d'être finalement échangés en 1782{{sfnp|Krebs|2013|p=219}}.

Le Waldeck a fourni 1 225 hommes à la guerre et en a perdu 720 comme victimes ou déserteurs<ref name=E257/>. Au cours de la guerre, 358 soldats du Waldeck sont morts de maladie et 37 sont morts au combat{{sfnp|Krebs|2013|p=219}}.

=== Hanovre ===
Cinq bataillons de troupes de l'[[Électorat de Brunswick-Lunebourg|Électorat de Brunswick-Lüneburg]] (électorat de Hanovre), dont l'Électeur n'est autre que le roi britannique George III, sont envoyés à [[Gibraltar]] et [[Minorque]] dès 1775{{sfnp|Krebs|2013|p=20}} pour soulager les soldats britanniques qui y sont stationnés et qui peuvent ensuite être envoyés combattre en Amérique<ref name="Eelking, 16"/>. L'électorat de Hanovre étant gouverné en [[union personnelle]] et disposant de son propre gouvernement, les troupes hanovriennes sont déployées en vertu d'un traité britannico-hanovrien par lequel la Grande-Bretagne s'engage à payer les dépenses des Hanovriens et à défendre l'électorat de Hanovre contre les invasions pendant l'absence des troupes{{sfnp|Rosengarten|1886|p=62–63}}. Ces soldats hanovriens sont les défenseurs du [[Siège de Gibraltar (1779-1783)|grand siège de Gibraltar]], la bataille la plus importante et la plus longue de la guerre, et de la [[Bataille de Minorque (1781)|défense de Minorque]]. Vers la fin de la guerre, deux régiments hanovriens furent envoyés en [[Inde britannique]], où ils servirent sous commandement britannique lors du [[siège de Cuddalore]] contre une défense combinée française et [[Royaume de Mysore|mysorienne]].

=== Anhalt-Zerbst ===
Le prince d'[[Principauté d'Anhalt-Zerbst|Anhalt-Zerbst]], [[Frédéric-Auguste d'Anhalt-Zerbst|Frederick Augustus]], a signé un traité pour fournir à la Grande-Bretagne 1 160 hommes en 1777. Le régiment, composé de deux bataillons, est levé en cinq mois et comprend 900 nouvelles recrues{{sfnp|Eelking|1893|p=238}}. Un bataillon de 600 à 700 hommes arrive au [[Canada]] en mai 1778 pour garder la ville de [[Québec (ville)|Québec]]<ref>{{lien web|titre=Chapter 2: The Revolt of Pontiac and the American Invasion. The German Presence. |volume=2 (1755-1871) |url=http://www.cmhg.gc.ca/cmh/page-310-eng.asp |éditeur=Canadian Military Heritage |consulté le=9 juillet 2010 |archive-date=3 March 2012 |archive-url=https://web.archive.org/web/20120303041858/http://www.cmhg.gc.ca/cmh/page-310-eng.asp }}</ref>. L'autre, composé de quelque 500 "Pandours" (soldats irréguliers recrutés dans les terres [[slaves]] de l'[[Monarchie de Habsbourg|Empire autrichien]]), est envoyé en 1780 pour tenir garnison dans la ville de [[New York]] occupée par les Britanniques. La question de savoir si ces troupes pouvaient fonctionner en tant qu'infanterie légère irrégulière a été largement débattue, bien qu'elles aient été décrites dans les récits contemporains comme des "[[Pandoure|pandours]]".

== Soutien du Congrès ==
{{voir aussi|Hollandais de Pennsylvanie|Germano-Américains{{!}}Américains d'origine allemande}}

=== Américains d'origine allemande ===
[[File:Frederick Muhlenberg.jpg|thumb|right|[[Frederick Muhlenberg]], pasteur luthérien et leader allemand en Pennsylvanie. En 1789, il est devenu le premier [[président de la Chambre des représentants des États-Unis]].]]

L'[[Germano-Américains|immigration allemande dans les colonies britanniques]] a commencé à la fin du XVII{{e}} siècle. Au milieu du XVIII{{e}} siècle, environ 10% de la population coloniale américaine parlait allemand{{sfnp|Bobrick|1997|p=41}}. Les Allemands constituaient facilement la plus importante minorité européenne non britannique en Amérique du Nord britannique, mais leur assimilation et leur anglicisation variaient considérablement{{sfnp|Wolf|1993|p=263}}.

Pendant la [[Guerre de la Conquête|guerre française et indienne]] de 1756, la Grande-Bretagne les utilise en formant le [[Royal American Regiment]], dont les hommes enrôlés sont principalement des colons allemands{{sfnp|Rosengarten|1886|p=11}}. D'autres Allemands immigrent alors, dont [[Frederick, baron de Weissenfels]], qui s'installe à [[New York]] en tant qu'officier britannique. Au début de la guerre d'Indépendance, Weissenfels déserte les forces britanniques et sert dans les rangs des Patriotes à partir de 1775, jusqu'au grade de [[lieutenant-colonel]]<ref>{{lien web|url=http://hdl.loc.gov/loc.rbc/rbpe.20901100|titre=Un bref mémoire de feu le colonel Frederick Baron de Weissenfels|éditeur=[[Library of Congress]]}}</ref>.

Les colons germanophones sont divisés entre les neutres et les partisans des causes patriotes et loyalistes. Les loyalistes allemands combattent dans leurs milices locales et certains retournent en exil dans les États allemands après la guerre{{sfnp|Bobrick|1997|p=482}}. Plusieurs nouveaux États forment des régiments allemands ou remplissent les rangs des milices locales avec des Américains d'origine allemande. Les colons allemands de [[Charleston (Caroline du Sud)|Charleston]], en [[Caroline du Sud]], forment une compagnie de [[fusilier]]s en 1775, et certains Allemands de [[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]] s'enrôlent sous les ordres du général [[Anthony Wayne]]{{sfnp|Rosengarten|1906|p=18}}.

Les patriotes allemands sont les plus nombreux là où ils contrastent avec l'importante population pacifiste des [[quaker]]s{{sfnp|Rosengarten|1886|p=11}}. Les frères [[Peter Muhlenberg|Peter]] et [[Frederick Muhlenberg]], par exemple, sont élus au [[Congrès des États-Unis|Congrès]], et Peter fait partie de l'état-major de Washington<ref>{{ouvrage|nom=Wilson |prénom=Jonathan M |titre=God on Three Sides. German Pietists at War in Eighteenth-Century America (Dieu aux trois côtés. Les piétistes allemands en guerre dans l'Amérique du XVIIIe siècle)|éditeur=Pickwick Publications |année=2019 |isbn=978-1532663192 |page=219}}</ref>.

==== Le corps de prévôté des Hollandais de Pennsylvanie ====
Les [[Pennsylvania Dutch|Hollandais de Pennsylvanie]] ont été recrutés pour le corps de [[prévôté]] américain sous les ordres du capitaine Bartholomew von Heer<ref name=Valuska>{{lien web|langue=en |nom=Valuska |prénom=David L., Ph.D. |titre=Von Heer's Provost Corps Marechausee: The Army's Military Police. An All Pennsylvania German Unit |année=2007 |éditeur=The Continental Line, Inc. |url=http://www.continentalline.org/articles/article.php?date=0702&article=070201}}</ref>{{,}}<ref group=Note>"It is interesting to note that nearly all men recruited into the Provost Corps were Pennsylvania German." -[http://www.continentalline.org/articles/article.php?date=0702&article=070201   David L. Valuska]</ref>, un Prussien qui avait servi dans une unité similaire en Europe<ref name=Ruppert>{{lien web|langue=en |url=https://allthingsliberty.com/2014/10/bartholomew-von-heer-and-marechaussee-corps/ |date=1 October 2014 |titre=Bartholomew von Heer and the Marechausse Corps |nom=Ruppert |prénom=Bob |éditeur=Journal of the American Revolution |consulté le=29 Aug 2019}}</ref> avant d'immigrer à [[Reading (Pennsylvanie)|Reading]], en [[Pennsylvanie]], avant la guerre{{sfnp|Ferling|2007|p=340}}. Pendant la guerre d'Indépendance, le Corps  de la ''[[Gendarmerie|Maréchaussée]]'' a été utilisé de diverses manières, notamment pour la collecte de renseignements, la sécurité des itinéraires, les opérations de prisonniers de guerre ennemis et même le combat pendant la [[bataille de Springfield (1780)|bataille de Springfield]]<ref name=MPRA>{{Lien archive |langue=en |url=http://www.mpraonline.org/wp-content/uploads/2015/06/mpra_0215lr1.pdf |site=MPRA Online |titre=Order of the Marechaussee |éditeur=MPRA - The Dragoon |lieu=Fort Leonard Wood |date=Été 2015 |périodique=The Official Magazine of the Military Police Regimental Association |page=8 |volume=26 |numéro=2 |horodatage archive=20151208161557}}</ref>. La Maréchaussée a également assuré la sécurité du quartier général de George Washington pendant la [[bataille de Yorktown]] et a été l'une des dernières unités à être désactivées après la guerre d'Indépendance<ref name=Valuska/>. Le corps de la Maréchaussée a souvent été mal accueilli par l'[[armée continentale]], en partie à cause de ses tâches définies, mais aussi parce que certains de ses membres parlaient peu ou pas du tout l'anglais<ref name=Ruppert />. Six des prévôts avaient même été des prisonniers de guerre hessois avant leur recrutement<ref name=Ruppert />. Comme le corps de la prévôté remplissait un grand nombre des mêmes fonctions que l'actuel corps de police militaire des États-Unis, il est considéré comme un prédécesseur de l'actuel régiment de police militaire des États-Unis (United States Military Police Regiment)<ref name=MPRA/>.

==== Le régiment allemand ====
Le 25 mai 1776{{sfnp|Stephenson|2007|p=30}}, le [[Second Congrès continental|deuxième Congrès continental]] autorise le [[bataillon allemand|8{{e}} régiment du Maryland]] (8th Maryland) (alias le "bataillon allemand" (German Battalion) ou le "régiment allemand" (German Regiment)) à être formé d'Allemands de souche coloniale dans le cadre de l'armée continentale. Contrairement à la plupart des unités de la ligne continentale, le régiment provenait de plusieurs États{{sfnp|Stephenson|2007|p=30}} et comprenait initialement huit compagnies : quatre du [[Maryland]] et quatre (plus tard cinq) de Pennsylvanie. [[Nicholas Haussegger]], major du général [[Anthony Wayne]], est nommé colonel. Le régiment participe à la [[bataille de Trenton]] et à la [[bataille de Princeton]], et prend part à des [[Expédition Sullivan|campagnes contre les Indiens d'Amérique]]. Le régiment est dissous le 1{{er}} janvier 1781{{sfnp|Rosengarten|1886|p=103}}.

=== Les partisans européens ===
George Washington a accueilli des officiers européens dans son armée. [[Johann de Kalb]], un Bavarois, a servi dans les armées françaises avant d'être nommé général dans l'armée continentale. D'autres Allemands sont venus aux États-Unis pour mettre à profit leur formation militaire. [[Frederick William, baron de Woedtke]], par exemple, était un officier prussien qui obtint une commission du Congrès au début de la guerre ; il mourut à New York en 1776{{sfnp|Lossing|1860|p=123}}. [[Gustave Rosenthal]] était un Allemand de souche originaire d'[[Estonie]] qui devint officier dans l'armée continentale. Il retourne en Estonie après la guerre, mais d'autres soldats allemands, comme [[David Ziegler]], choisissent de rester et de devenir citoyens de la nation qu'ils ont contribué à fonder.

En outre, la France compte huit régiments germanophones comptant plus de 2 500 soldats{{sfnp|Rosengarten|1886|p=110–111}}. La célèbre [[Légion de Lauzun]] comprend des soldats français et allemands et est commandée en allemand{{sfnp|Marston|2003|p=20}}. Il y a également des soldats et des officiers allemands dans le [[Régiment Royal-Deux-Ponts|Régiment royal français Deux-Ponts]] (Royal Deux-Ponts Regiment)<ref name="The Revolution's Black Soldiers"/>.

[[File:Friedrich der Große (1781 or 1786) - Google Art Project.jpg|thumb|Le roi Frédéric le Grand de Prusse (1781)]]

L'Allemand le plus célèbre à soutenir la cause des Patriotes est [[Friedrich Wilhelm von Steuben]], originaire de Prusse, qui est arrivé en Amérique de manière indépendante, en passant par la France, et a servi comme inspecteur général de Washington. On attribue au général von Steuben l'entraînement de l'armée continentale à [[Valley Forge]], et il rédigea plus tard le premier manuel d'exercices pour l'armée américaine. En juin 1780, il se voit confier le commandement de l'avant-garde lors de la défense de [[Morristown (New Jersey)|Morristown]] ([[New Jersey]]) contre le général Knyphausen - une bataille brièvement menée par deux généraux allemands opposés{{sfnp|Lockhart|2008|p=225–227}}. Von Steuben obtient la citoyenneté américaine et reste aux États-Unis jusqu'à sa mort en 1794.

La Prusse, pays natal de Von Steuben, rejoint la [[Ligue de neutralité armée]] (League of Armed Neutrality){{sfn|Commager|Morris|1958|p=994}}, et [[Frédéric II (roi de Prusse)|Frédéric II de Prusse]] est très apprécié aux États-Unis pour son soutien au début de la guerre. Frédéric II garde une dent contre George III, le monarque britannique ayant retiré ses subventions militaires pendant la [[guerre de Sept Ans]]<ref>{{article|prénom=Bob |nom=Ruppert |année=2022 |titre=King Frederick the Great and the American Colonies: The Preliminaries |journal=Journal of the American Revolution |url=https://allthingsliberty.com/2022/06/king-frederick-the-great-and-the-american-colonies-the-preliminaries/ |passage=He and Bute also decided to discontinue the annual subsidy. |consulté le=7 juin 2022}}</ref>. Il exprime son intérêt pour l'ouverture du commerce avec les États-Unis et le contournement des ports anglais, et autorise un agent américain à acheter des armes en Prusse{{sfnp|Rosengarten|1906|p=5}}. Frédéric prédit le succès américain{{sfnp|Rosengarten|1906|p=13}} et promet de reconnaître les États-Unis et les diplomates américains une fois que la France en fera autant{{sfnp|Rosengarten|1906|p=14}}. [La Prusse a également interféré dans les efforts de recrutement de la Russie et des États allemands voisins lorsqu'ils ont levé des armées pour les envoyer aux Amériques, et Frédéric II a interdit l'enrôlement pour la guerre américaine en Prusse{{sfnp|Rosengarten|1886|p=22}}. Toutes les routes prussiennes ont été interdites aux troupes d'Anhalt-Zerbst{{sfnp|Lowell|1884|p=50}}, ce qui a retardé les renforts que Howe avait espéré recevoir au cours de l'hiver 1777-1778{{sfnp|Rosengarten|1906|p=17}}.

Cependant, lorsque la [[guerre de succession de Bavière]] éclate, Frédéric II devient beaucoup plus prudent dans les relations entre la Prusse et la Grande-Bretagne. Les navires américains se voient refuser l'accès aux ports prussiens et Frédéric refuse de reconnaître officiellement les États-Unis tant qu'ils n'ont pas signé le [[traité de Paris (1783)|traité de Paris]]. Même après la guerre, Frédéric II prédit que les États-Unis sont trop grands pour fonctionner comme une [[république]] et qu'ils rejoindront bientôt l'Empire britannique avec des représentants au Parlement{{sfnp|Rosengarten|1906|p=19}}.

== Notes et références ==
;Notes 
{{Références|group=Note}}

;Références 
{{Références|taille=24}}

== Source ==
{{Traduction/référence|en|Germans in the American Revolution|906529432}}

== Voir aussi ==
* [[Mercenaires allemands au Canada]]

== Bibliographie ==
{{Div col|colwidth=30em}}

* {{Ouvrage |langue=en |nom1=Atwood |prénom1=Rodney |titre=The Hessians: Mercenaries from Hessen-Kassel in the American Revolution |éditeur=Cambridge University Press |date=1980}}.
* Baer, Friederike. ''Hessians: German Soldiers in the American Revolutionary War'' (Oxford University Press, 2022). [https://global.oup.com/academic/product/hessians-9780190249632?cc=us&lang=en&/ Website]
* {{article |langue=en |nom=Baer |prénom=Friederike |titre=The Decision to Hire German Troops in the War of American Independence: Reactions in Britain and North America, 1774–1776. |périodique=Early American Studies |volume=13 |numéro=1 |date=2015 |pages=111–150 |doi=10.1353/eam.2015.0003 |jstor=24474906 |s2cid=143134975 |url=http://www.jstor.org/stable/24474906 |consulté le=22 avril 2022}}
* {{ouvrage |langue=en |nom=Bobrick |prénom=Benson |titre=Angel in the Whirlwind. The Triumph of the American Revolution |année=1997 |éditeur=Simon & Schuster |lieu=New York |isbn=0-684-81060-3 |url=https://archive.org/details/angelinwhirlwind00bobr }}
* {{ouvrage |langue=en |nom=Commager |prénom=Henry Steele|lien auteur=Henry Steel Commager|prénom2=Richard B. |nom2=Morris|titre=The Spirit of Seventy-Six. The story of the American Revolution as told by its participants|éditeur=Castle Books; HarperCollins Publishers|date=1958|isbn=0-7858-1463-9|lccn=67011325}}
* {{ouvrage |langue=en |nom=Christhilf |prénom=Nicholas Dorsey |année=2018 |titre=An Early Philadelphia Musician |lieu=Annapolis |url=https://www.academia.edu/30681938/An_Early_Philadelphia_Musician_The_18th_century_story_of_one_of_the_United_States_earliest_professional_musicians_and_progenitor_of_an_American_family}}
* Crytzer, Brady J. ''Hessians: Mercenaries, Rebels, and the War for British North America''  (Westholme Publishing, 2015).
* {{ouvrage |langue=en |nom=Doehla |prénom=Johann Conrad |date=1990 |titre=A Hessian Diary of the American Revolution |lieu=Norman and London |éditeur=[[University of Oklahoma Press]] |champ libre=Translated, Edited, and with an Introduction by Bruce E. Burgoyne from the 1913 Bayreuth edition by W. Baron von Waldenfels |isbn=0-80612254-4 |oclc=722636758 |accès url=inscription |url=https://archive.org/details/hessiandiaryofam00dohl }}
* {{ouvrage |langue=en |nom=Eelking |prénom=Max von|titre=The German Allied Troops in the North American War of Independence, 1776–1783|url=https://archive.org/details/germanalliedtro01rosegoog|champ libre=Translated from German by [[Joseph George Rosengarten|J. G. Rosengarten]]|année=1893|éditeur=Joel Munsell's Sons, Albany, NY.|lccn=72081186}}
* {{ouvrage|nom=Ferling|prénom=John|titre=Almost a Miracle. The American Victory in the War of Independence|année=2007|éditeur=Oxford University Press, New York|isbn=978-0-19-518121-0|url=https://archive.org/details/almostmiracleam00ferl}}
* Fetter, Frank Whitson. “Who Were the Foreign Mercenaries of the Declaration of Independence?” ''Pennsylvania Magazine of History and Biography'', vol. 104, no. 4, 1980, pp.&nbsp;508–513. [https://www.jstor.org/stable/20091517 online]
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* Jarck, Horst-Rüdiger (ed.)(2000). ''Brücken in eine neue Welt.'' Wiesbaden: Harrassowitz.
* {{ouvrage |langue=en |nom=Krebs |prénom=Daniel |titre=A Generous and Merciful Enemy. Life for German Prisoners of War during the American Revolution. |année=2013 |éditeur=University of Oklahoma Press |lieu=Norman |isbn=978-0-8061-4356-9}}
* {{ouvrage |langue=en |nom=Lockhart|prénom=Paul|titre=The Drillmaster of Valley Forge. The Baron De Steuben and the Making of the American Army|année=2008|éditeur=[[HarperCollins]] Publishers|lieu=New York|isbn=978-0-06-145163-8|url=https://archive.org/details/isbn_9780061451638}}
* {{ouvrage |langue=en |nom=Lossing|prénom=Benson J|titre=The Pictorial Field-Book of the Revolution|année=1860|éditeur=Harper & Brothers|lieu=New York|volume=II|url=https://books.google.com/books?id=34WBAAAAIAAJ}}
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* Neimeyer, Charles Patrick. ''America Goes to War: A Social History of the Continental Army'' (1995) [https://www.jstor.org/stable/j.ctt9qg7q2.8 complete text online] 
* Nolt, Steven, ''Foreigners in Their Own Land: Pennsylvania Germans in the Early American Republic'', Penn State U. Press, 2002 {{ISBN|0-271-02199-3}}
* Percy, Sarah. ''Mercenaries: The history of a norm in international relations'' (Oxford University Press, 2007).
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* Roeber, A. G. ''Palatines, Liberty, and Property: German Lutherans in Colonial British America'' (1998)
* {{ouvrage |langue=en |nom=Rosengarten |prénom=Joseph George|lien auteur=Joseph George Rosengarten|titre=The German Soldier in the Wars of the United States|url=https://archive.org/details/cu31924032756474|date=1886|éditeur=J.B. Lippencott Company, Philadelphia|isbn=1-4286-5432-1 }}
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* Scales, Jodie K. (2001). ''Of Kindred Germanic Origins.'' Writers Club Press.
* {{ouvrage |langue=en |nom=Smith|prénom=Clifford Neal|titre=Brunswick Deserter-Immigrants of the American Revolution|année=1973|éditeur=Heritage House, Thomson, Illinois}}
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* {{ouvrage |langue=en |nom1=Stone|prénom1=William L.|nom2=Hund |prénom2=August|titre=Letters of Brunswick and Hessian Officers during the American Revolution|année=1891|éditeur=Joel Munsell's Sons |lieu=Albany |lccn=02003420|isbn=0-945726-84-8|url=http://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=mdp.39015009337505}}
* Tappert, Theodore G. "Henry Melchior Muhlenberg and the American Revolution." ''Church History'' 11.4 (1942): 284-301. [https://www.jstor.org/stable/3160373 online]
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* Tolzmann, Don Heinrich, ed.; ''German Americans in the Revolution: Henry Melchoir Muhlenberg Richards' History'' (2013, based on 1908 history), emphasis on Pennsylvania
* Underwood, Matthew. "Jealousies of a standing army: the use of mercenaries in the American revolution and its implications for Congress's role in regulating private military firms." ''Northwestern University Law Review''106 (2012): 317+. [https://scholarlycommons.law.northwestern.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1140&context=nulr online]
* {{ouvrage |langue=en |nom1=Von Feilitzsch |prénom1=Heinrich Carl Philipp |nom2=Bartholomai |prénom2=Christian Friedrich |titre=Diaries of Two Ansbach Jaegers |translator-last=Burgoyne |translator-first=Bruce E. |éditeur=Heritage Books |année=1997 |lieu=Bowie, Maryland |isbn=0-7884-0655-8 |id=Burgoyne1997}}
* {{ouvrage |langue=en |nom=Wolf|prénom=Stephanie Grauman|titre=As Various As Their Land: The Everyday Lives of Eighteenth-Century Americans|année=1993|éditeur=Harper Collins|lieu=New York|isbn=0-06-016799-8|url=https://archive.org/details/asvariousastheir00wolf}}
{{Div col end}}

== Liens externes ==
* [http://www.exulanten.com/delta.html The Ansbach-Bayreuth Army in America]
* [http://www.history.army.mil/reference/revbib/germp.htm Bibliography of the German Participation in the American Revolution] compilé par le [[United States Army Center of Military History]]
* [http://quod.lib.umich.edu/g/germanaux/ German Auxiliaries Muster Rolls, 1776-1786] Soixante-dix rôles d'appel et 15 lettres et documents supplémentaires des régiments allemands employés par les Britanniques pour combattre pendant la guerre d'Indépendance américaine, numérisés par l'Institut de recherche sur la guerre d'Indépendance. [[William L. Clements Library]]
* [https://www.nps.gov/york/learn/historyculture/german-auxiliary-units-at-yorktown.htm German Auxiliary Units at Yorktown] at the [[National Park Service|U.S. National Park Service]]
* [https://web.archive.org/web/20120728112103/http://haldimand-collection.ca/ Haldimand Collection] – Numerous documents and letters concerning the participation of Hessians soldiers to the American Revolutionary War
* [https://web.archive.org/web/20080827234325/http://www.vonheers.org/ The Marechausee: von Heer’s Provost Corps], corps history
* [http://www.vonriedesel.org/ Recreated Regiment Von Riedesel] with Regiment history
* [https://friederikebaer.com/ "Hessians:" German Soldiers in the American Revolutionary War.] Academic blog with original German sources, English translations, and commentary.

=== Les traités ===
* {{lien web|titre=Treaty with the Duke of Brunswick, signed January 9, 1776 |url=https://digital.lib.niu.edu/islandora/object/niu-amarch%3A103060 |website=University of Illinois |date=9 January 1776 |consulté le=19 avril 2022}}
* {{lien web|titre=Treaty with the Landgrave of Hesse Cassel, signed January 15, 1776 |url=https://digital.lib.niu.edu/islandora/object/niu-amarch%3A90714 |website=University of Illinois |date=15 January 1776 |consulté le=19 avril 2022}}
* {{lien web|titre=Treaty with the Hereditary Prince of Hesse Cassel, signed February 5, 1776 |url=https://digital.lib.niu.edu/islandora/object/niu-amarch%3A87499 |website=University of Illinois |date=5 February 1776 |consulté le=19 avril 2022}}
* {{lien web|titre=Treaty with the Prince of Waldeck |url=https://digital.lib.niu.edu/islandora/object/niu-amarch%3A80939 |website=University of Illinois |date=2 May 1776 |consulté le=19 avril 2022}}

{{Portail|Saint-Empire romain germanique|Allemagne|Révolution américaine|militaire}}

[[Catégorie:Personnalité allemande de la guerre d'indépendance des États-Unis]]
[[Catégorie:Relations entre l'Allemagne et les États-Unis]]
[[Catégorie:Guerre d'indépendance des États-Unis]]