Voir la source de Républicains espagnols

{{Voir homonymes|Républicain}}
{{Infobox Faction armée
| nom =Camp républicain
| alias = ([[Espagnol|es]]) ''bando republicano''
| image = Flag of Spain 1931 1939.svg
| conflit = [[Guerre civile espagnole]]
| idéologie =[[Républicanisme en Espagne|Républicanisme]]<br>[[Socialisme]]<br>[[Communisme]]<br>[[Anarchisme]]<br> [[Catalanisme|Nationalisme catalan]]<br>[[Nationalisme basque]]
| objectifs = Défense de la [[Seconde République (Espagne)|Seconde République espagnole]].
| date_formation=1936
| date_de_fin=1939
| fondé par = 
| pays_origine = [[Seconde République (Espagne)|Espagne]]
| zone_operation = [[Espagne]]
| période d'activité = 1936–1939
| chefs = [[Manuel Azaña]]<br />[[José Giral]]<br />[[Francisco Largo Caballero]]<br />[[Juan Negrín]]<br />[[Lluís Companys]]<br />[[Belarmino Tomás]]<br />[[Buenaventura Durruti]]<br />[[Vicente Rojo Lluch]]<br />[[José Miaja]]<br />[[Juan Modesto]]<br />[[Juan Hernández Saravia]]<br />[[José Antonio Aguirre]]
| nombre = Environ 500 000 hommes.
| soutenu par = {{URSS 1923-1955}}<br />{{Mexique (1934-1968)}}
}}

Le terme « '''républicains espagnols''' » désigne les membres du « camp républicain » (''{{langue|es|bando republicano}}'' en espagnol), nom que se donnaient eux-mêmes les partisans et défenseurs de la [[Seconde République espagnole|République]], qui lui sont restés fidèles à la suite du [[Soulèvement nationaliste des 17 et 18 juillet 1936 en Espagne|soulèvement du 18 juillet 1936]], durant la [[guerre civile espagnole]] de 1936 à 1939. Cette dénomination s'opposait à celle de « [[Nationalistes espagnols|camp nationaliste]] » qui désigne les forces rebelles au gouvernement de la république.

Les républicains furent également désignés d'autres noms, en particulier par leurs adversaires. Ceux-ci usèrent des termes de « rouges », « communistes », « anarchistes ».

== Idéologie politique ==
[[Fichier:ESP028.JPG|thumb|upright=0.7|Image d'une pièce de monnaie de 5 centimes de 1937 frappée par les Républicains.]]

Les républicains soutenaient la [[Seconde République espagnole]] ; ils s'opposaient donc aux rebelles. Les rebelles souhaitaient un nouveau régime à caractère [[nationaliste]] [[totalitaire]] qui postérieurement s'est transformé en [[franquisme]], alors que les républicains poursuivaient des buts différents selon leur faction, depuis le maintien de la démocratie parlementaire multipartiste pour les modérés (comme les socialistes), l'établissement d'un [[Socialisme d'État|État socialiste]] sur le modèle de l'[[URSS]] pour les communistes — divisés en diverses tendances, y compris des groupes [[Trotskisme|trotskistes]] et [[stalinisme|staliniens]] — ou une [[Révolution sociale espagnole de 1936|révolution sociale]] ''[[libertaire]]'' pour les [[Anarchisme|anarchistes]].

== Composition du camp républicain ==
=== Un camp extrêmement divisé ===
Les appuis des républicains, dans la société espagnole étaient divisés entre les [[démocratie|démocrates]] constitutionnels (y compris les [[fonctionnaires]] loyaux à la République), les [[progressiste]]s, les [[Nationalisme périphérique|nationalistes périphériques]], [[Socialisme|socialiste]]s, [[communistes]] et les [[révolution sociale espagnole de 1936|révolutionnaires]] [[anarchiste]]s. Il s'agissait d'un appui fondamentalement urbain et séculier, mais aussi rural dans des régions comme la [[Catalogne]], le [[Pays valencien]], le [[Pays basque]], les [[Asturies]] et l'[[Andalousie]] ; au point qu'au [[Pays basque]] et en [[Communauté forale de Navarre|Navarre]] des membres du clergé, nationalistes dans d'autres régions, sont restés fidèles à la République, pour l'autonomie qu'elle avait accordée à ces zones.

=== Groupes politiques et syndicats ===
==== Anarchistes ====
{{Article détaillé|Confédération nationale du travail (Espagne)||Fédération anarchiste ibérique|Fédération ibérique des jeunesses libertaires|Mujeres Libres|Amis de Durruti}}

==== Communistes ====
{{Article détaillé|Parti communiste d'Espagne|Parti ouvrier d'unification marxiste|Union générale des travailleurs (Espagne)|Parti socialiste unifié de Catalogne}}

==== Socialistes, républicains modérés et nationalistes ====
{{Article détaillé|Parti socialiste ouvrier espagnol|Parti socialiste unifié de Catalogne|Gauche républicaine de Catalogne|Euzko Gudarostea}}
[[Image:Flag of the Basque Country by Sabino Arana.svg|right|200px|thumb|''[[Ikurriña]]'', drapeau utilisé par les ''gudaris'' comme signe de ralliement.]]
[[Image:Flag of Catalonia.svg|right|200px|thumb|''[[Drapeau de la Catalogne|Senyera]]'', drapeau officiel de la Catalogne.]]

{{lang|eu|Euzko Gudarostea}}, qui signifie « armée basque » en ''{{lang|eu|[[Basque|euskara]]}}'', fut la dénomination utilisée par l'armée du [[gouvernement basque]]. L'armée était dirigée par le gouvernement de la [[Communauté autonome basque]] (dirigé par le [[lehendakari]] Aguirre) et donc sous l'autorité politique des députés du [[Parti nationaliste basque]].

Ses membres étaient appelés les ''gudaris''. C'est dans la caserne de [[Bidart]], dirigée par l'écrivain Esteban Urkiaga, surnommé ''Lauaxeta'', que furent formés des milliers de ''gudaris''. Les troupes étaient formées d'hommes aux sensibilités différentes : nationalistes basques, communistes, socialistes et républicains. C'est le {{date-|25 septembre}} que l'{{lang|eu|Euzko Gudarostea}} fut officiellement constitué, sous le commandement de Ramón Azkue, en coordination avec l'[[Armée populaire de la République espagnole|armée de la République]].

L'{{lang|eu|Eusko Gudarostea}} était composé de 79 [[bataillon]]s. L'armée comptait également une force navale, la [[Marine de guerre auxiliaire d'Euzkadi]] (''Marina de Guerra Auxiliar de Euzkadi'' en espagnol ou ''Euzko itsas Gudarostea'' en euskera), qui regroupait principalement des petits bateaux et des barques de pêche armés, souvent désignés sous le nom de ''bous'', ou transformés en [[Dragueur de mines|dragueurs de mines]]. La flotte fut engagée dans plusieurs combats, en particulier la bataille du [[Cap Matxitxako|cap Machichaco]]. La force aérienne était particulièrement réduite.

L'armée basque avait pour objectif de maintenir l'ordre public. Elle prit également part aux combats contre les troupes de [[Francisco Franco|Franco]] sur le front du Nord. En [[1937]], à la suite de la [[campagne du Guipúzcoa|conquête de la Biscaye]], les troupes basques du PNV et de l'ELA se rendirent au [[Corpo Truppe Voluntarie|corps expéditionnaire italien]] à [[Santoña]] en [[Cantabrie]], sans l'autorisation du gouvernement de la République. La reddition de Santoña fut donc ressentie par leurs anciens alliés comme une véritable traitrise qu'ils désignèrent sous le nom de « trahison de Santoña ».

=== Forces militaires ===
==== Milices confédérales ====
{{Article détaillé|Milices confédérales}}
[[Image:Bandera CNT-AIT.svg|200px|thumb|right|Drapeau des milices confédérales de la CNT-FAI.]]

Les milices confédérales regroupaient les milices anarchistes de la [[Confederación Nacional del Trabajo|CNT]] et de la [[Fédération anarchiste ibérique|FAI]].

Elles jouèrent un grand rôle dans la défense de la république durant les premiers mois de la guerre civile, à la suite du coup d'État militaire des 17 et {{date-|18 juillet 1936}} contre le gouvernement républicain. Elles prirent également part à la [[Révolution sociale espagnole de 1936]].

Elles furent progressivement intégrées, à partir d'{{date-|octobre 1936}}, dans la nouvelle [[Armée populaire de la République espagnole]], à l'intérieur des brigades mixtes.

==== Armée populaire de la République espagnole ====
{{Article détaillé|Armée populaire de la République espagnole}}

L’Armée Populaire de la République (''Ejército Popular de la República'' en espagnol, ou EPR) est le nom qui fut adopté pour désigner les forces terrestres de la République, après la réorganisation des forces armées républicaines en {{date-|octobre 1936}}. Celle-ci avait été rendue nécessaire par la rébellion d'une grande partie de l'armée de la république et de ses cadres lors du coup d'État des 17 et {{date-|18 juillet 1936}}, qui formaient le [[bando nacional|camp « nationaliste »]].

Les autorités de la république s'appuyèrent sur les cadres subsistants de l'ancienne armée, auxquels ils adjoignirent les hommes des milices apparues dans les premiers mois de la [[guerre d'Espagne]].

== Soutien étranger ==
{{Article détaillé|Aide militaire étrangère pendant la guerre d'Espagne}}

Les aides étrangères à la République espagnole furent assez variées dans leur nature, dans leur constance et de leur efficacité. Elles furent la plupart du temps symboliques, comme le [[Mexique]], qui fournit « aux républicains vingt mille fusils Mauser, vingt millions de cartouches et de la nourriture »<ref>[[Antony Beevor]], ''La Guerre d’Espagne'', édition Le Livre de poche 2008, {{p.|261}}.</ref>.

=== France et Royaume-Uni ===
{{Article détaillé|Non-intervention (guerre d'Espagne)}}

En France, [[Léon Blum]], de tout cœur avec les républicains reçoit une demande d'assistance le {{Date|20|juillet|1936}} à laquelle il répond positivement, mais il doit faire marche arrière devant l'opposition de la droite, des radicaux ([[Édouard Herriot]]), du président modéré [[Albert Lebrun]]. Côté britannique, le gouvernement de [[Arthur Neville Chamberlain|Neville Chamberlain]] et les élites britanniques voient l'Espagne comme un pays en pleine révolution « communiste » (les Anglais refusent de se battre pour des « communistes espagnols »).

C'est dans ce contexte que Léon Blum propose le [[non-intervention (guerre d'Espagne)|pacte de non-intervention]], seul capable d'associer les Britanniques au règlement du conflit. Il est signé par la quasi-totalité des pays européens. Un comité est créé à Londres pour en définir les modalités. Chaque pays se voit chargé d'empêcher la livraison d'armes en Espagne : les Britanniques doivent assurer le respect d'un embargo sur les armes dans l'Atlantique, la France dans les Pyrénées, et l'Italie sur la côte méditerranéenne.

La France et le Royaume-Uni (envoi d'armes illégalisé le {{date-|31 juillet}}<ref>[http://gernika.free.fr/melanges.html Envoi d'armes].</ref>) envoient cependant des armes aux républicains, mais secrètement.

=== URSS ===
[[Image:SovietSpainCivilWarPoster.jpg|250px|thumb|Affiche d'une exposition des placards de « l'Espagne révolutionnaire » au [[Musée de l'Ermitage]] ([[Leningrad]], [[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]]), 1936.]]

L'[[URSS]] intervient timidement en faveur des républicains, notamment par l'intermédiaire du [[Internationale communiste|Komintern]], au nom de la lutte contre le fascisme. Plusieurs généraux républicains, membres du [[Parti communiste d'Espagne|PCE]], comme [[Juan Modesto]] ou [[Enrique Líster]], ne sont pas sortis du rang, mais avaient été formés en [[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] où ils avaient trouvé refuge au début des années 1930.

[[Joseph Staline|Staline]] livre de nombreuses armes modernes (chars et avions) mais exige en contrepartie que les réserves d'or de l'Espagne détenues par la République « soient mise en sécurité » en URSS où elles resteront après la fin de la guerre et ne seront jamais rendues, provoquant la crise de {{Citation|l'[[Or de Moscou]]}}, c'est-à-dire les 510 tonnes d'[[or]]. L'URSS envoie peu d'hommes (seulement {{formatnum:2000}}, pour la plupart des conseillers) et de plus les livraisons d'armes sont irrégulières et l'acheminement difficile vers certaines régions.

Les Soviétiques encouragent et soutiennent également les [[Brigades internationales]] et cherchent à éliminer les [[Marxisme|marxistes non staliniens]] (principalement en [[Catalogne]]) et les [[anarchisme|anarchistes]].

{|class="wikitable"
!Type de matériel!!Nombre ou quantité
|-
|Avions de combat
|669 (sur 806)<ref>137 appareils ne sont jamais arrivés en Espagne car ils ont été retenus à leur passage en France.</ref>
|-
|Chars
|362
|-
|Véhicules blindés
|120
|-
|Canons
|{{formatnum:1533}}
|-
|Mortiers
|{{formatnum:3340}}
|-
|Mitrailleuses
|{{formatnum:15113}}
|-
|Fusils
|{{formatnum:500000}}
|-
|Bombes pour l'aviation
|{{formatnum:110000}}
|-
|Projectiles d'artillerie
|{{formatnum:3400000}}
|-
|Grenades à main
|{{formatnum:500000}}
|-
|Cartouches
|{{formatnum:862000000}}
|-
|Poudre
|{{nombre|1500|tonnes}}
|}

=== Brigades internationales ===
[[Image:Flag of the International Brigades.svg|vignette|170px|left|Drapeau des [[Brigades internationales]].]]
[[Fichier:Dabrowszczacy przysiegaja wiernosc sprawie Republiki.jpg|250px|thumb|Volontaires [[Pologne|polonais]] des [[Brigades internationales]] jurant loyauté et fidélité à la République.]]
{{Article détaillé|Brigades internationales}}

Des volontaires venus du monde entier, souvent des communistes, des marxistes, des socialistes ou des anarchistes, mais aussi des [[Antifascisme|anti-fascistes]] plus modérés, se sont engagés dans des groupes qui ont pris le nom de Brigades internationales. Pour exemple, jusqu'à {{unité|5000|[[États-Unis|Américains]]}}, réunis dans la [[Brigade Abraham Lincoln]], participent aux brigades internationales<ref>[[André Kaspi]], ''Franklin Roosevelt'', Paris, Fayard, 1988, {{ISBN|978-2-213-02203-1}}, {{p.|376}}.</ref>. Ils furent dissous le {{date-|21 septembre 1938}} et retirés du combat à partir des semaines suivantes.

Avant même la constitution des Brigades internationales, des étrangers participèrent à la [[colonne Durruti]] ; [[Simone Weil]] en est un exemple.

== Les Républicains après la défaite ==
=== « Maquis » espagnol et guérilla anti-franquiste en Espagne ===
[[Fichier:GraffitiMaquis.jpg|250px|thumb|Un « maquisard » attend les gardes civiles, graffiti à [[Sallent (Catalogne)|Sallent]], 2005).]]
{{Article détaillé|Guérilla anti-franquiste}}

=== Réfugiés et exilés républicains ===
[[File:Spanish War Children001.jpg|vignette|Des enfants se préparant à l'exil d'Espagne entre 1936 et 1939 levant le poing en signe d'attachement aux républicains.]]
{{Article détaillé|Retirada|Réfugiés et exilés de la guerre d'Espagne|Guérillero espagnol}}

La guerre conduit des Espagnols à quitter leur pays, souvent de manière provisoire, parfois de manière définitive. Les premiers mois, voire les premiers jours de la guerre voient le début de l'exode : depuis le [[Pays basque]], des républicains quittent le pays pour la [[France]] ; en [[Catalogne]], ce sont des personnes méfiantes voire hostiles envers les républicains qui partent, par bateau, vers [[Marseille]] ou l'[[Algérie française|Algérie]].

Par la suite, de nombreuses personnes, républicaines pour la plupart, ont quitté l'Espagne. Les destinations ont été variées, mais c'est la France qui a été la plus choisie, avant le [[Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord|Royaume-Uni]], le [[Mexique]] et l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]]. En France, ce sont les départements du sud, à proximité de l'Espagne, qui ont accueilli le plus de réfugiés, en particulier les villes de [[Bordeaux]] et de [[Toulouse]]. Les autres départements de la côte Atlantique ([[Loire-Atlantique|Loire-Inférieure]] notamment) ont également été concernés, ainsi que le [[Massif central]], les [[Bouches-du-Rhône]] et la région parisienne. L'accueil des arrivants a été très différent d'un endroit à l'autre : tantôt ils étaient bien reçus et faisaient même l'objet d'actions de solidarité, tantôt ils étaient regardés avec méfiance voire hostilité.

[[Image:190607 Le-Barcares Denkmal-01.jpg|thumb|250px|Mémorial érigé pour les républicains exilés, internés dans le [[Le Barcarès|camp du Barcarès]] en [[1939]].]]

Cette émigration vers la France a connu un mouvement d'accélération important après les échecs républicains de 1938, puis la [[Offensive de Catalogne|chute de la Catalogne]] : c'est la ''[[retirada]]'' (« retraite » en français). En {{date-|mars 1939}}, le nombre de réfugiés espagnols en France est estimé à {{unité|440000|personnes}}. Les autorités françaises se sont trouvées débordées, et certains de ces réfugiés sont regroupés dans des « [[Camp d'internement français|camps de concentration]] ».

En [[1939]]-[[1940]], beaucoup de républicains demandent à s'engager dans les bataillons étrangers de l'armée française, malgré la méfiance des officiers français envers ces « Rouges ». Par la suite, ils sont nombreux à rejoindre la résistance française, les [[Maquis (résistance)|maquis]] et les [[Forces françaises libres]]. Lors de la [[libération de Paris]], le premier détachement de l'armée [[Philippe Leclerc de Hauteclocque|Leclerc]] à entrer dans Paris est une section espagnole, « ''[[la Nueve]]'' ».

=== Postérité de l'exil républicain ===
Le départ d'Espagne de toutes ces personnes n'a pas toujours été définitif. Certains même, pendant la guerre, n'ont fait que passer par la France pour quitter le Pays basque, occupé par les nationalistes, et rentrer par la Catalogne, encore tenue par les Républicains. Toutefois, la plupart de ceux qui ont quitté le pays n'y sont pas revenus avant la fin de la guerre civile. Certains réfugiés sont retournés dans l'[[Espagne franquiste]]. Mais pour de nombreux républicains, l'installation à l'étranger est devenue définitive. La plupart des responsables de l'État républicain finirent cependant leur vie à l'étranger, tels que [[Manuel Azaña]], mort à [[Montauban]] en 1940. Parmi les figures de l'émigration républicaine, [[Jorge Semprún]].

La « [[Loi sur la mémoire historique]] » (''{{lang|es|Ley de Memoria Histórica}}''), adoptée par les députés du [[Congrès des députés|Congrès]] le {{date|31 octobre 2007}}<ref>Carlos E. Cué, [http://www.elpais.com/articulo/espana/ley/memoria/aprueba/aplausos/invitados/antifranquistas/elpepuesp/20071101elpepinac_18/Tes La ley de memoria se aprueba entre aplausos de invitados antifranquistas], ''[[El País]]'', {{1er}} novembre 2007.</ref> et initiée par le gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero, vise à reconnaître toutes les victimes de guerre civile espagnole ([[1936]]-[[1939]]), l'ouverture des fosses communes (dans lesquelles se trouvent les restes des victimes) réalisées jusque-là, dans l'attente de subventions de l'État, par des associations privées<ref>[http://www.elmundo.es/elmundo/2006/08/23/espana/1156317787.html Se procede en Galicia a la primera exhumación de víctimas asesinadas durante el franquismo], ''[[El Mundo (Espagne)|El Mundo]]'', 23 août 2006 : ouverture de la première des fosses communes de victimes du franquisme en [[Galice]].</ref> ou publiques locales (comme les [[Communautés autonomes]]), ou encore le retrait des symboles franquistes dans les espaces publics.

En France, de nombreux mémoriaux et noms de rues rendent hommage aux Républicains espagnols, particulièrement dans le sud de la France et à Paris.

=== Hommages aux républicains espagnols à Paris ===
* [[Jardin des Combattants-de-la-Nueve|Jardin des Combattants de la Nueve]] ({{4e}}) ;
* [[Jardin Federica-Montseny]]<ref>{{Lien web|titre=Le Monde Libertaire|url=https://www.monde-libertaire.fr/?article=24_aout|site=www.monde-libertaire.fr|consulté le=2020-02-22}}.</ref> ({{13e}}) ;
* [[Allée Neus-Català]] ({{11e}}) ;
* [[Jardin Federico-García-Lorca]] ({{4e}}) ;
* [[Fichier:Plaque Max Aub, 3 cité de Trévise, Paris 9.jpg|gauche|vignette|Plaque en mémoire de [[Max Aub]], à [[Paris]].]][[Rue Jorge-Semprún]] ({{12e}}) ;
* Fresques et de nombreuses plaques commémoratives dans toute la capitale, comme la plaque en hommage à [[Max Aub]], dans le [[9e arrondissement de Paris|{{9e}} arrondissement]], à [[Manuel Pinto Queiroz Ruiz]], dit Manuel Lozano, dans le {{19e}} arrondissement ou celle en hommage à [[Antonio Soriano]], dans le [[6e arrondissement de Paris|{{6e}} arrondissement]]. 
* Les [[Guérillero espagnol|guérilleros]] tombés à Paris ont également des plaques, comme le résistant communiste [[Conrad Miret i Musté]], [[mort pour la France]] en 1942, ou encore [[José Barón Carreño]] (fusillée sur le [[boulevard Saint-Germain]] en 1944 dans le [[7e arrondissement de Paris|{{7e}} arrondissement]]), [[Manuel Bergés i Arderiu]] (arrêté dans le [[10e arrondissement de Paris|{{10e}} arrondissement]]) et [[Domingo Tejero Pérez]], dans le [[parc des Buttes-Chaumont]].
* Au 33 de la [[rue des Vignoles]] ({{20e}}), siège de la [[Confédération nationale du travail (Espagne)|CNT]], se situe le Centre mémoriel de la Mémoire républicaine<ref>{{Lien web|titre=Commémoration de La Retirada au 33, rue des Vignoles|url=https://www.flamencoenfrance.fr/evenements/commemoration-de-la-retirada-au-33-rue-des-vignoles-2019-01-24|site=flamencoenfrance.fr|consulté le=2020-02-22}}.</ref>.
* Chaque {{date-|24 août}}, la Ville de Paris organise les cérémonies officielles à l'occasion de la [[Libération de Paris]].

=== Mémoriaux, hommages et musées hors de Paris ===

* [[Musée mémorial de l'exil|Musée de l'exil]], à [[La Jonquera]]<ref>{{Lien web |titre=Museu Memorial de l'Exili |url=https://www.museuexili.cat/fr/ |site=www.museuexili.cat |consulté le=2023-04-11}}.</ref>;
* Monument national aux [[Guérillero espagnol|Guérilléros]], à [[Prayols]], en Ariège, œuvre de [[Manolo Valiente]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Prayols. Guérilleros : un bel hommage rendu |url=https://www.ladepeche.fr/2022/06/05/guerilleros-un-bel-hommage-rendu-10339200.php |site=ladepeche.fr |consulté le=2023-04-11}}.</ref>;
* [[Camp de Rivesaltes|Mémorial de Rivesaltes]];
* Mémorial du [[camp de concentration d'Argelès-sur-Mer]];
* Mémorial du [[camp d'Agde]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=AMCA – Association pour la Mémoire du Camp d'Agde |url=https://memoirecampagde.fr/ |consulté le=2023-04-11}}.</ref>;
* Mémorial du [[Camp de concentration de Los Almendros|camp de concentration de los Almendros]];
* Place en hommage à la résistante [[Conchita Ramos]], à [[Toulouse]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Baptême de la place Conchita Grangé-Ramos |url=https://www.youtube.com/watch?v=mk0KVWxhXMg}}.</ref>;
* Sépulture de [[Manuel Azaña]], à [[Montauban]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=En honorant Manuel Azaña, Macron célèbre l'histoire républicaine franco-espagnole |url=https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/sommet-franco-espagnol-en-honorant-manuel-azana-macron-celebre-l-histoire-republicaine-franco-espagnole_178464.html |site=Le HuffPost |date=2021-03-15}}.</ref>;
* Stèle en mémoire des républicains déportés, à [[Angoulême]].

=== Mémoriaux à Barcelone ===

* [[Fossar de la Pedrera]], à [[Montjuïc]]<ref>{{Lien web |langue=en-us |prénom=Nick |nom=Lloyd |titre=Commemorating the Past: Fossar de la Pedrera |url=https://www.barcelona-metropolitan.com/articles/fossar-de-la-pedrera-barcelona/ |site=(barcelona-metropolitan.com) |date=2022-07-09}}.</ref>;
* [[Prison pour femmes de Les Corts]]<ref>{{Lien web |titre=Barcelona inaugura un nou Espai Memorial al Camp de la Bota en record i homenatge a totes les persones executades pel franquisme : Servei de Premsa |url=https://ajuntament.barcelona.cat/premsa/2019/02/24/barcelona-inaugura-un-nou-espai-memorial-al-camp-de-la-bota-en-record-i-homenatge-a-totes-les-persones-executades-pel-franquisme/ |site=ajuntament.barcelona.cat}}</ref>; 
* [[Camp de la Bota]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par Karim |nom=Joutet |titre=Le Mémorial du Camp de la Bota inauguré à Barcelone: un difficile travail de mémoire |url=https://www.equinoxmagazine.fr/2019/03/08/le-memorial-du-camp-de-la-bota-barcelone/ |date=2019-03-08}}.</ref>.

== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|es|Bando republicano|48625962}}
{{Références}}

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* [[Guerre d'Espagne]]
* [[Révolution sociale espagnole de 1936]]
* [[Nationalistes espagnols]]

{{Portail|Espagne|entre-deux-guerres|histoire militaire|République|communisme}}

{{DEFAULTSORT:Republicains espagnols}}
[[Catégorie:Guerre d'Espagne]]
[[Catégorie:Histoire contemporaine de l'Espagne]]
[[Catégorie:Seconde République (Espagne)]]