Pierre Gruyn

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Pierre Gruyn ou Pierre II Gruyn (mort le ), fut un financier français et grand collectionneur[1]. Conseiller d'État, il fut surtout connu comme garde du trésor royal (1694)[2].

Il était fils de Pierre I Gruyn (mort le , lui-même Conseiller du Roi et Receveur Général des Finances de Lyon et de Anne Doublet. Pierre II épousa Catherine-Nicole Benoise (v. 1679 - [3]).

Trésorier général des réparations, fortifications, munitions et ravitaillement des places fortes de France de 1677 à 1685[4] il est ensuite nommé receveur général des finances à Caen jusqu'en 1694. Il fut effectivement enregistré en tant que garde du trésor royal pour les années 1695, 1697 et 1701. Entre 1703 et 1718, il partage cette charge avec Jean de Turményes de Nointel, selon Boislisle.

Gruyn aurait acquis en 1697 le château de Livry à Louis Sanguin.

Pierre I eut trois enfants dont Roland-Pierre Gruyn, seigneur de la Celle Saint-Cyr qui succéda à son père comme garde du trésor et fut également Maître de la Chambre aux deniers. Il avait épousé en secondes noces Mathée de Vitry-la-Ville, laquelle se remaria à Pierre Doublet de Crouy (1667-1739)[5]. Sa fille Genevière Gruyn, vicomtesse de Cobeil et de Tigery, veuve de Martin Fraguier, épousa le Charles-Joseph-Louis de la Vieuville, marquis de Saint-Chamond, comte de Confolens[6].

Iconographie[modifier | modifier le code]

Le portrait du garde du trésor royal a été peint par Hyacinthe Rigaud en 1707 contre 150 livres, ce qui correspondait à un buste[7]. La même année, Montmorency, spécialiste des reproductions en dessins, fut chargé de retranscrire la toile sur un feuille moyennant 4 livres (« Un dessein de Mr Groüin » par Montmorency pour 4 livres).

Notes[modifier | modifier le code]

  1. A. Schnapper, Curieux du grand Siècle, Paris, 1994, p. 414-416.
  2. La Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la Noblesse, Paris, 1774, t. VII, p. 495.
  3. Fille de Charles-Auguste, Conseiller en la Grand-Chambre
  4. Ainsi nommé lors de l'inventaire après décès de son père, fait par Thibert et Raymond le clôturé le (Archives Nationales, Registre de clôtures d'inventaires après décès fait au châtelet de Paris de 1679 à 1689, AN Y5309 [1]). Voir aussi Correspondance des contrôleurs généraux des finances avec les intendants des provinces, publiée par ordre du ministre des finances d'après les documents conservés aux Archives nationales, vol. I, p. 595.
  5. Autre modèle peint par Rigaud en 1692
  6. fils de Charles-Emmanuel de la Vieuville (né en 1656) et de Marie-Anne Mitte de Chevrières, elle-même fille aînée du marquis de Saint-Chamond et de Montpezat, comte de Myolans, premier baron du Lyonnais
  7. J. Roman, le livre de raison du peintre Hyacinthe Rigaud, Paris, 1919, p. 132, 136

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