Reichenowellidae

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Les Reichenowellidae sont une famille de Ciliés de la classe des Heterotrichea et de l’ordre des Heterotrichida.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom de la famille vient du genre type Reichenowella, donné par Kahl en hommage au protistologiste Eduard Reichenow (en).

Description[modifier | modifier le code]

La famille[modifier | modifier le code]

Les espèces des deux genres de cette famille diffèrent de tous les autres Heterotriches en ce qu'elles n'ont pas de pharynx et pas de bouche reconnaissable de l'extérieur. Cette apparence, qui rappelle celle de certains pleurostomes, dont la bouche est une fente extrêmement fine, souvent visible uniquement quand l’organisme mange, est très inhabituelle chez un hétérotriche.

D'ailleurs, quand il décrivit l'espèce Balantidiopsis muscicola (première espèce à avoir été décrite dans cette famille), le protistologue français E. Penard écrivit « il ne m'a pas été possible d'arriver à une compréhension définitive de l'appareil buccal. »[1].

La zone apicale est typique : elle commence sur une pente ventrale antérieure et s'étend ventralement chez Balantidioides, tandis que chez Reichenowella elle est se limite à un simple contrefort[2].

L'espèce Reichenowella nigricans[modifier | modifier le code]

L'espèce type Reichenowella nigricans a une taille de Modèle:Unité`, est mince comme un cilé de la famille des Spathidiidae. La partie antérieure de la cellule présente 7 à 8 membranelles, 3 à 4 membranelles légèrement courbées se dressant dans cette zone. La bouche n’est pas visible même en exerçant une forte pression sur l’organisme (que l'infusoire tolère bien) ; c’est probablement une fente près de la apicale. Des stries moyennement larges (environ 12 rangs) sont observées de chaque côté de la cellule ; elles sont densément ciliées et de longueur moyenne. Striation du péristome se compose de 6 à 8 rangées perlées Entoplasme est noirâtre du fait de l'existence de réserve graisseuse ovale brillante (paraglycogène ?), hyaline uniquement dans le péristome. Le macronoyau est long, tortueux. On note 2 à 3 micronoyaux et une vacuole contractile terminale, avec canaux latéraux.

L'organisme nage en rotation légèrement tordue, semblable au genre Spathidium[2].

Habitat[modifier | modifier le code]

Kahl a récolté Reichenowella nigricans dans des sédiments sapropels près de Hambourg, et dans un fossé de sédiments sapropels légèrement salés près de Oldesloe (land de Schleswig-Holstein[2].

Liste des genres[modifier | modifier le code]

Selon GBIF (4 février 2023)[3] :

Systématique[modifier | modifier le code]

Le nom valide de ce taxon est Reichenowellidae Kahl, 1932[3].

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

  1. E. Penard. Études sur les infusoires d'eau douce. — Georg & Cie, Geneve, 1922https://ia600704.us.archive.org/33/items/etudessurlesinfu00pena/etudessurlesinfu00pena.pdf lire en ligne]
  2. a b et c (de) Alfred Kahl. Urtiere oder Protozoa I: Wimpertiere oder Ciliata -- Volume III Spirotricha, 1932, page 435 : lire en ligne [PDF].
  3. a et b GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 4 février 2023