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Le Jaïnisme est fondé sur des enseignements venus de la nuit des temps, et provenant de divers Tirthankara (« passeurs de gué ») dont le dernier pour notre ère, Mahavira (599-527 av J-C), est souvent considéré comme le plus grand des professeurs de sa foi. Mahavira est mentionné dans les écrits bouddhiques et hindouistes, mais jamais comme fondateur d'un mouvement shramanique, et le Jaïnisme n'est pas mentionné comme une religion nouvelle. La Tradition Jaïna précise que Mahavira n'est que le dernier des 24 Tirthankara, le premier étant Rsabhanath, considéré comme le précurseur de la civilisation humaine. De nombreuses preuves historiques permettent d'affirmer l'existence du 23ème guide spirituel, Parshvanath (877-777 av J-C). De même, les historiens attestent celle du 22ème, Neminath, que la tradition considère comme le cousin de Krishna, huitième incarnation ou avatar de Vishnou.

L'emblème du jaïnisme est la paume d'une main symbolisant le réconfort moral et la compassion, dans laquelle est inscrit Ahimsa c'est-à-dire la non-violence, selon les critères particulièrement précis et détaillé du Jaïnisme. La phrase en sanskrit, parasparopagraho jivanam sous la main veut dire : « Toutes les vies sont interdépendantes et donc se doivent un mutuel respect, une mutuelle assistance ». Les cinq principes fondamentaux de la philosophie jaïna sont :

• La personnalité de l'homme est matérielle et spirituelle,
• L'homme n'est pas parfait,
• L'homme est capable de vaincre sa nature matérielle,
• L'homme est seul responsable de son avenir.
• Le karma, résultat des pensées, paroles et actes, est une base fondamentale du jaïnisme (voir la théorie du karma dans le Jaïnisme).

La Foi Juste, la Connaissance juste et la Conduite juste sont les trois Joyaux permettant d'arriver, par leur pratique conjuguée, au salut. La philosophie est contenue dans les onze livres appelés Anga, textes sacrés du Jaïnisme: on les considère comme créé par l'homme, - et seulement par l'homme, et non envoyé par un Dieu, ou par son prophète ou son incarnation. Les cinq Vœux principaux sont exposés à travers un dialogue entre Mahavira et l'un de ses disciples:

1. Ne pas exercer de violence sur les êtres vivants, ou agir toujours avec compassion.
2. Ne pas mentir, ou dire toujours la vérité.
3. Ne pas voler, ou être honnête.
4. Ne pas commettre d'impuretés sexuelles, ou être chaste.
5. Ne pas posséder de biens matériels, ou pratiquer le détachement.

Les ascètes doivent les observer scrupuleusement (les vœux sont ainsi appelés « grands vœux ») ; les laïcs peuvent les appliquer avec plus de souplesse (les vœux sont alors appelés « petits vœux »), car ils doivent entretenir, du moins en les alimentant, les ascètes qui travaillent uniquement à leur libération.