Portail:Iran et monde iranien/Poème persan du mois
Apparence
- Le vin nocturne
- (Hafez)
- Les boucles en désordre, tout en sueur, la lèvre riante et ivre,
- La robe déchirée, chantant un poème et le verre à la main,
- L’œil querelleur, la bouche enchanteresse,
- A minuit, hier, Il est venu s'asseoir à mon chevet.
- Il a penché la tête vers mon oreille pour, d'un accent triste,
- Me dire : "Ô mon ancien amoureux, tu dors donc ?
- L'amant à qui l'on verse un tel vin à la pointe du jour
- Devient hérétique en amour s'il ne se fait adorateur du vin".
- Allons, dévot, ne blâme point ceux qui boivent le coupe jusqu'à la lie,
- Car aucun autre présent nous a été offert le jour ou le Seigneur a dit "Ne suis-je pas ton maître ?"
- Le rire de la coupe de vie et des boucles emmêlées d'une jolie créature,
- Ah combien de repentir n'ont-ils brisés, comme ont brisé celui d'Hafez.