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Phallus (champignon)

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Phallus est un genre de champignons basidiomycètes de la famille des Phallaceae (ordre des Phallales), qui regroupe une vingtaine d'espèces d'aspect phallique, souvent malodorantes, d'où le nom commun de l'espèce type : le Satyre puant (Phallus impudicus).

Historique du genre

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Dans sa "Dissertation sur le genre Phallus" du 21 nivose de l'an 5 (publiée en ), Ventenat[1], complète la définition du genre à la lumière d'espèces nouvelles apportées d'Amérique. Il rappelle l'ancienne classification du botaniste français Tournefort et de l'Italien Micheli, du genre Boletus[2] (sensu Tournefort: absence de pédicule et semences "enfermées à l'intérieur" ), divisé en quatre genres par Micheli : clathrus, phallus, phallo-boletus et boletus. « Les Phallus ont un[3] volva épais, formé de deux membranes, entre lesquelles se trouve une liqueur mucilagineuse; un pédicule spongieux, fistuleux, inséré dans un godet membraneux situé au centre du volva; chapeau celluleux, recouvert d'un croûte calleuse, qui se résout, dans la maturité du champignon, en une liqueur fétide, et surmonté d'un ombilic clos ou perforé. »

Bien que la famille des Phallaceae recèle les espèces de champignons Macromycètes les plus spectaculaires sur tous les continents, on connait très peu de monographies sur cette famille, ni même le genre le plus répandu, Phallus sensu lato (Ventenat 1798, Fischer 1888- 1905, Lloyd 1909, Fischer 1933). Une foule d'informations est disséminée dans les flores et articles à travers le monde[4].

Classification "morphologique"

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Réceptacle cylindracé, phallique. Gleba formée sur la partie externe. Tête fertile posée sur le sommet du pied comme un dé à coudre[5].

Synonymes ou sous-genres : = Dictyophora, Satyrus, Hymenophallus, Dictyopeplos,  Sophronia, Dictyophallus, Kirschbaumia, Omphallophallus, Ityphallus...

Longtemps rattachés aux Lycoperdons, leur constitution est cependant beaucoup plus élaborée. Les Phallus par exemple naissent dans un péridium en forme d'œuf de poule, de consistance gélatineuse. En se développant, la partie blanche et dure se détend en un corps caverneux portant au sommet le capuchon verdâtre (l'hyménium) déjà visible dans l’œuf.

D'abord lisse, il se décompose rapidement en répandant une horrible odeur de cadavre attirant de loin les mouches qui se gorgent de cet hyménium déliquescent nommé gléba. C'est sous les tropiques qu'on trouve le plus d'espèces et les plus extraordinaires. Parasite les racines des arbres, même les vignes et les roseraies.

La présence d'une indusie juponnante remarquable a motivé la création de plusieurs genres, dont Dictyophora Desvaux (Hymenophallus, Sophronia, Retigerus, Clautriavia) tout au plus un sous-genre ou une section pour Henri Romagnesi selon qui - viva voce, tous les Phallus ont une indusie, mais elle ne dépasse pas le bord du chapeau de plus de 2-3 mm[4]. Kreisel en 1996, ne reconnait plus que 31 espèces, 5 sous-genres et 5 sections.


Classification phylogénique

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La définition moderne, qui n'a cessé de progresser avec les découvertes des espèces tropicales, et les nombreuses interprétations dues à des formes accidentelles, fréquentes dans le genre, jusqu'à l'avènement des analyses moléculaires invalidant le groupement « Gastéromycètes » comme polyphylétique.

Liste d'espèces

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Il y a près de 200 noms d'espèces publiées à ce jour, dont la plupart sont des synonymes, tant ce champignon inspire ou intrigue l'observateur.

Selon Catalogue of Life (1 novembre 2013)[6] :


Selon Index Fungorum (1 novembre 2013)[7] :

Selon NCBI (1 novembre 2013)[8] :

Notes et références

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  1. Ventenat, E.P. 1798. Dissertation sur le genre Phallus. Mém. Inst. Nat. Sci. Arts Mat. Phys.. 1:503-523
  2. Ventenat loc. cit. explique : " Le nom de boletus avait été jusqu'alors employé pour désigner la morille [...[ Gleditch fut le premier qui, sans égard pour l'acception admise, le transporta aux espèces que Micheli avait désigné par le nom de suillus[...] et fut imité par Linné."
  3. Au IXXe siècle, le mot "volva" était parfois employé au masculin, et au sens large de voile général, d'exoperidium, et non pas au sens restreint de volve (reste de V.G. basal) comme chez les Agaricales.
  4. a et b Hanns Kreisel - A preliminary survey of the genus Phallus sensu lato, Czech Mycol. 48 (4), 1996 p. 273-281.
  5. Courtecuisse et Duhem 1745-1746
  6. Catalogue of Life Checklist, consulté le 1 novembre 2013
  7. Index Fungorum, consulté le 1 novembre 2013
  8. NCBI, consulté le 1 novembre 2013

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Liens externes

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