Ostreopsis siamensis

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Ostreopsis siamensis est une espèce de dinophycées du genre Ostreopsis de la famille des Gonyaulacaceae présente dans l'environnement maritime. Sa prolifération à proximité des plages est connue pour causer des problèmes de toxicité en santé humaine.

Taxonomie[modifier | modifier le code]

L'espèce Ostreopsis siamensis a été décrite pour la première fois en 1901 par Johs. Schmidt[2],[3]. Elle est devenue l'espèce type du genre Ostreopsis[4].

Toxicité[modifier | modifier le code]

L'espèce Ostreopsis siamensis est capable de produire une dizaine d'analogues de la Palytoxine dont les ostreocin-A et ostreocin-E1[5].

Distribution[modifier | modifier le code]

C'est une espèce qui a été retrouvée un peu partout dans le monde : sur le pourtour méditerranéen (Grèce, Italie, Espagne, Liban) et sur les côtes de l'Atlantique (France); en Amérique du Nord, au niveau de la Floride, du Mexique; en Asie au niveau de la Thaïlande, de la Chine et de la Russie; en Océanie au niveau de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande (AlgaeBase).

Les observations des deux espèces O. ovata et O. siamensis en Grèce au nord de la Mer Égée ont montré une saisonnalité de la prolifération avec des maximum entre la mi-été et la fin de l'automne[6].

Proliférations remarquables[modifier | modifier le code]

Durant l'été 2021, une prolifération de cette espèce a entraîné, le la fermeture des plages de quatre communes du littoral basque en France (Biarritz, Bidart, Guéthary et Saint-Jean-de-Luz)[7]. En dehors de l'odeur nauséabonde qu'elle dégageait, elle a surtout entraîné des vomissements et des gênes respiratoires (rhinites, éternuements, irritations de la gorge) chez des baigneurs, des surfeurs et des maîtres-nageurs sauveteurs[8]. Initialement attribuée à Ostreopsis ovata, cette contamination a finalement été confirmée comme causée par Ostreopsis siamensis[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Guiry, M.D. & Guiry, G.M. AlgaeBase. World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway. https://www.algaebase.org, consulté le 16 mars 2021
  2. Johs. Schmidt, « Flora of Koh Chang. Contributions to the knowledge of the vegetation in the Gulf of Siam. Peridiniales », Botanisk Tidsskrift, vol. 24,‎ , p. 212-221
  3. Stefano Accoroni, « The Toxic Benthic Dinoflagellates of the Genus Ostreopsis in Temperate Areas: A Review », Advances in Oceanography and Limnology, vol. 7, no 1,‎ (DOI 10.4081/aiol.2016.5591 Accès libre, lire en ligne)
  4. M.D. Guiry et G.M. Guiry, « Ostreopsis siamensis Johs.Schmidt 1901 », AlgaeBase. World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway, (consulté le )
  5. Takehito Terajima, Hideaki Uchida, Naoki Abe et Takeshi YasumotoBiosci, « Structure elucidation of ostreocin-A and ostreocin-E1, novel palytoxin analogs produced by the dinoflagellate Ostreopsis siamensis, using LC/Q-TOF MS », Biotechnol Biochem, vol. 83, no 3,‎ , p. 381-390 (PMID 30475097, DOI 10.1080/09168451.2018.1550356)
  6. K. Aligizaki et G. Nikolaidis, « The presence of the potentially toxic genera Ostreopsis and Coolia (Dinophyceae) in the North Aegean Sea, Greece. », Harmful Algae, vol. 5,‎ , p. 717-730
  7. a et b Martine Valo, « Les plages du Pays basque sous haute surveillance après l’apparition d’une nouvelle algue toxique », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Ostreopsis ovata : qu'est-ce que cette algue toxique ayant entrainé la fermeture de plages au Pays basque », sur LCI,

Références taxonomiques[modifier | modifier le code]

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