Oreasteridae

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Les Oreasteridae sont une famille d'étoiles de mer tropicales massives, de l'ordre des Valvatida.

Description et caractéristiques

Cette famille est divisée en 20 genres, mais seulement 74 espèces, de nombreux genres étant monospécifiques : les deux tiers (50) des espèces sont regroupés dans les seuls genres Anthenea, Goniodiscaster et Pentaceraster (les deux premiers essentiellement limités à l'Australie).

Elle regroupe des espèces d'étoiles de mer régulières et robustes pourvues d'un disque central massif, rigide et bombé, entouré de 5 bras courts (parfois presque imperceptibles) et épais, et souvent vivement colorées. Les aires porifères (respiratoires) sont généralement larges, et souvent visibles. La face orale est plate, et marquée par 5 sillons ambulacraires bien visibles, d'où sortent des podia charnus. La plupart des espèces peuvent atteindre une taille importante, et sont souvent équipées d'épais tubercules prenant plus ou moins la forme de piquants coniques (notamment sur les 5 premières plaques radiales). Le squelette aboral est constitué d'un réseau de plaques primaires et secondaires laissant de larges zones porifères. Les plaques marginales sont bien développées mais pas toujours bien visibles en vue aborale, et souvent complètement dissimulées dans l'épais épiderme (chez les Choriaster cet épiderme est lisse et homogène sur tout le corps). L'épiderme est épais et doux ou granuleux au toucher[2].

Au niveau squelettique, les plaques adambulacraires sont hautes, avec des surfaces articulaires proéminentes, garnies d'ossicules solides et fermement soudées formant un profil en diamant. Les épais podia sont équipés de spicules[3].

Parmi les genres, on remarque notamment :

  • La seule espèce de Choriaster est très boudinée, avec cinq bras en saucisse à bout rond presque aplati, et une surface lisse en apparence (hormis les papules respiratoires) mais granuleuse au toucher.
  • Les trois espèces de Culcita sont aisément reconnaissables, à leur forme de gros coussin rebondi et grossièrement pentagonal (parfois presque rond), presque sans bras délimités.
  • La seule espèce d'Halityle ressemble beaucoup aux Culcita, mais avec des bras légèrement plus marqués, un motif géométrique sur la face aborale, et des plaques quadrangulaires sur la face orale réparties de manière très régulière, avec notamment 5x4 plaques bleues autour de la bouche[4].
  • Les nombreuses espèces du genre Pentaceraster sont en forme d'étoile régulière avec des bras grossièrement pointus. Leur épiderme est densément couvert de gros tubercules coniques sur la face aborale et sur la marge périphérique (contrairement aux Protoreaster)[5].
  • Les deux Pentaster sont très boudinées (un peu comme Choriaster granulatus), avec une surface dépourvue de piquants ou de gros tubercules, mais constellée de tout petits tubercules, et des bras légèrement pointus plutôt qu'aplatis[5].
  • La seule espèce de Poraster a de longs bras effilés décorés chacun d'une ligne de tubercules clairs très visibles, se rejoignant au centre, alors qu'une autre rangée de tubercules délimite la périphérie de tout l'animal[5].
  • Les trois espèces de Protoreaster sont en forme d'étoile régulière avec des bras relativement courts et subconiques, proches des Pentaceraster. Leur épiderme et couvert de gros tubercules coniques clairsemés sur la face aborale (notamment au centre du disque central), mais il n'y en a pas sur la marge périphérique entre les bras de l'animal, contrairement à leurs cousines[5].

La distinction entre espèces proches demeure cependant difficile dans certaines régions tropicales très riche en biodiversité (Indonésie, Philippines...), mais il existe souvent des clefs d'identification efficace dépendant du site[6].

La plupart de ces espèces très visibles vivent en eaux tropicales peu profondes, souvent à proximité des lieux de baignade : elles sont donc fréquemment croisées par les baigneurs et plongeurs, et sont devenues un des symboles des plages tropicales de l'Indo-Pacifique. Mais ce succès leur coûte : elles sont souvent récoltées et séchée pour des raisons décoratives ou commerciales, ce qui a entraîné localement un effondrement de leurs populations ces dernières années[7].

Liste des genres

Selon World Register of Marine Species (11 févr. 2011)[1] : ...

Selon ITIS (11 févr. 2011)[9] :


Références taxinomiques

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Bibliographie

Notes et références

  1. a et b World Register of Marine Species, consulté le 11 févr. 2011
  2. (en) A.M. Clark et F.W.E. Rowe, Monograph of Shallow-water Indo-West Pacific Echinoderms, Londres, Trustees of the British Museum (Natural History), , 238 p. (lire en ligne).
  3. (en) Christopher L. Mah, « Astrosarkus idipi, a new Indo-Pacific genus and species of Oreasteridae (Valvatida; Asteroidea) displaying extreme skeletal reduction », Bulletin of Marine Science, vol. 73, no 3,‎ , p. 685-698 (lire en ligne).
  4. (en) Christopher Mah, « A simple guide to Tropical "cushion stars" : Halityle vs. Culcita spp. », sur Echinoblog, .
  5. a b c et d (en) Christopher Mah, « How to tell apart the "knobby stars" Protoreaster from Pentaceraster », sur Echinoblog, .
  6. (en) « Big sea stars : how to tell them apart ? », sur wildsingapore.com.
  7. (en) Christopher Mah, « Tropical Starfish Conservation: A partial guide to other fished species », sur Echinoblog, .
  8. En cours de fusion avec Choriaster : Bothriaster primigenius en est en fait le stade juvénile.
  9. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 11 févr. 2011