Voir la source de Opération Démocratie aux Comores

{{Titre mis en forme|Opération ''Démocratie aux Comores''}}{{Infobox Conflit militaire
 | conflit         = Opération Démocratie aux Comores
 | image           = Anjouan invasion-map-fr.svg
 | légende         = Plan du débarquement à [[Anjouan]] en 2008.
 | date            = [[25 mars]] - {{date|26|mars|2008}}
 | lieu            = [[Anjouan]] ([[Comores (pays)|Comores]])
 | issue           = Victoire comorienne et de l'[[Union africaine]] ;  le gouvernement autonome anjouanais est replacé
 | combattants1    = {{Comores}}<br />{{Union africaine}} :<br />• {{Soudan}}<br />• {{Tanzanie}}<br />• {{Sénégal}}<br />• [[Fichier:Flag of Libya (1977).svg|border|21px]] [[Libye]] (soutien logistique)<br />{{France}} (soutien logistique)
 | combattants2    = [[Fichier:Flag of Anjouan (1997-2012).svg|20px]] [[Anjouan]]
 | commandant1     = {{drapeau|Comores}} [[Ahmed Abdallah Mohamed Sambi]]
 | commandant2     = {{drapeau|Anjouan}} [[Mohamed Bacar]]
 | forces1         = {{nombre|2000|soldats}}<ref name="irinnews_77290">{{en}} [http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=77290 « COMOROS: Military action irreversible »], IRIN, mis en ligne le {{date|14|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>
 | forces2         = 500 miliciens<ref name="irinnews_77290" />
 | pertes1         = aucune perte<br />(de source officielle)<ref name="Reuters2"> {{en}} [http://www.canada.com/nationalpost/story.html?id=d155e5ab-0a70-4f18-85a6-d97ac9054605&k=63576 « Comoros says its troops have taken Anjouan capital »], Reuters, mis en ligne le {{date|25|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>
 | pertes2         = 3 tués<ref name="Reuters2" /><br />10 blessés<ref name="Reuters2" /><br />100 prisonniers<ref name="Reuters2" />
 | notes           = 11 civils anjouanais blessés durant l'invasion<ref>{{en}} [http://www.france24.com/en/20080326-comorian-rebel-leader-bacar-flees-mayotte-comoros-france-24-exclusive&navi=MONDE « Bacar has asked for asylum in France »], France 24, mis en ligne le 27 mars 2008. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.
}}
L'<nowiki/>'''opération ''Démocratie aux Comores'''''<ref>[https://www.lemonde.fr/afrique/infographie/2008/03/25/l-operation-democratie-aux-comores_1026971_3212.html « L'opération "Démocratie aux Comores" »], ''Le Monde'', mis en ligne le 25 mars 2008. Consulté le 27 décembre 2010</ref>, est un assaut amphibie militaire qui a lieu le {{date|25|mars|2008}} sur l'île d'[[Anjouan]]. L'assaut est mené par les [[Comores (pays)|Comores]] avec le soutien de l'[[Union africaine]], du [[Soudan]], de la [[Tanzanie]] et du [[Sénégal]], ainsi que l'appui logistique de la [[Libye]] et de la [[France]]<ref name="BBC"> {{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7289318.stm « AU troops arrive in the Comoros »], BBC News, mis en ligne le {{date|11|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>{{,}}<ref name="reliefweb"> {{en}} [http://reliefweb.int/rw/rwb.nsf/db900sid/MMAH-7D39UC?OpenDocument « African forces invade rebel Comoros island »], AFP, mis en ligne le {{date|25|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.

L'objectif du débarquement est de renverser le colonel [[Mohamed Bacar]] à cause de son refus de démissionner après une élection perdue en 2007, au mépris du gouvernement fédéral et de l'Union africaine<ref name="allafrica"> [http://fr.allafrica.com/stories/200803190884.html « Crise à Anjouan - Histoire d'une guerre des îles »], allAfrica.com, mis en ligne le {{date|19|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. Le débarquement a lieu principalement dans la matinée du {{date|25|mars|2008}} ; les principaux villages sont rapidement saisis et l'île est déclarée sous contrôle le jour même par les forces d'invasion<ref name="BBC3"> {{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7312031.stm « Battles on Comoros rebel island »], BBC News, mis en ligne le {{date|25|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. Bacar réussit à s'enfuir sur [[Mayotte]] le {{date-|26 mars}} et demande l'asile politique à la France<ref name="BBC4"> {{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7315744.stm « Comoran rebel seeks French asylum »], BBC News, mis en ligne le {{date|27|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.

== Contexte ==
{{Article détaillé|Histoire des Comores (pays){{!}}Histoire des Comores|Histoire de l'archipel des Comores}}
[[Fichier:Comoros 506px.jpg|vignette|Carte de l'archipel des Comores]]

=== Rivalités politiques ===

Les [[Comores (pays)|Comores]] sont, depuis leur indépendance en 1975, frappées par d'instabilité politique chronique s'étant traduite par de multiples [[Coup d'État|coups d'État]] et interventions à partir de l'étranger. L'[[archipel des Comores]] a une histoire complexe depuis son indépendance vis-à-vis de la [[France]], ayant subi au total plus d'une vingtaine de coups ou tentatives de coups d'État<ref name="BBC News">{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7316177.stm « ''Anti-French protests in Comoros'' »], BBC News, mis en ligne le {{date|27|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://english.aljazeera.net/news/africa/2008/03/2008525134332716917.html « ''Troops head for Comoros island'' »], Al Jazeera, mis en ligne le {{date|24|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010.</ref>. L'île d'Anjouan est l'une des trois îles dirigées par l'état comorien, qui ne peut accepter que la deuxième île la plus peuplée échappe à son autorité, alors même que le président de l'Union est lui-même originaire d'Anjouan. L'île constitue l'un des foyers d'instabilité du pays, connaissant une crise sécessionniste en 1997 lorsque certains habitants ont violemment réclamé l'indépendance de l'île, voire son rattachement à la [[France]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/international/2008/03/26/01003-20080326ARTFIG00284-les-troupes-africaines-chassent-le-chef-rebelle-d-anjouan-.php « Les troupes africaines chassent le chef rebelle d'Anjouan »], ''Le Figaro'', mis en ligne le {{date|26|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010.</ref>.

À l'issue de cette crise sécessionniste est signé à Fomboni, en {{date-|février 2001}}, un accord dit « [[Accords de Fomboni|Accord cadre pour la réconciliation au Comores]]<ref> [http://www.beit-salam.km/article.php3?id_article=937 Mémorandum sur la réforme constitutionnelle aux Comores], Union des Comores, mis en ligne le {{date|5|mars|2009}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref> », jetant les bases d'une nouvelle constitution, octroyant un statut d'autonomie aux différentes îles du pays, officiellement adoptée par référendum le {{date|23|décembre|2001}}. À la suite de l'organisation d'élections locales le {{date|31|mars|2002}}, [[Mohamed Bacar]], officier de l'armée des Comores ''de facto'' aux commandes d'Anjouan à la suite d'un coup d'État le {{date|9|août|2001}}<ref name="comores-online"> [http://www.comores-online.com/Comores-infosweb/Sommaire/Lettrewebb.htm « Aux Comores, une double crise, séparatiste et institutionnelle »], Comores-Online, mis en ligne le {{date|22|décembre|2003}}. Consulté le 27 décembre 2010.</ref>, devient alors le président de l'île, la dirigeant d'une main de fer<ref name="comores-online"/>.

La campagne électorale visant à le reconduire au poste de président a été selon l'union des Comores et l'[[Union africaine]] entachée d'irrégularités ; elles ont donc décidé de ne pas reconnaître la légalité du scrutin ayant eu lieu le {{date|10|juin|2007}} lequel s'est traduit par une victoire de Bacar avec 90 % des votes<ref name="allafrica" />. Bacar a par ailleurs été accusé de se livrer tout au long de sa présence à la tête d'Anjouan à de nombreuses exactions contre la population civile qui auraient causé la fuite de nombreux [[Anjouanais]] vers [[Mayotte]], île de l'archipel situé en territoire français<ref> [http://www.france24.com/fr/20080311-comores-bacar-mayotte-victimes-operation-militaire-anjouan « Les victimes du colonel Bacar à Anjouan »], France24, mis en ligne le {{date|14|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010.</ref>.

=== Accroissement des tensions ===

En 1997, les îles d'[[Anjouan]] et de [[Mohéli]] déclarent leur indépendance vis-à-vis de l'[[Comores (pays)|Union des Comores]]<ref name="EchoGeo"> [http://echogeo.revues.org/7223 « L'île d'Anjouan figure de la balkanisation de l'archipel des Comores »], EchoGeo, mis en ligne le {{date|2|septembre|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010.</ref>. Toutefois, les deux entités sécessionnistes y sont réintégrées en 2002 et une nouvelle constitution mandataire est votée, obligeant l'élection d'un président d'Anjouan, dépendant du président fédéral. [[Mohamed Bacar]], qui avait dirigé le gouvernement séparatiste depuis 2001, est élu pour un mandat de 5 ans en tant que président d'Anjouan. Son mandat expire le {{date|14|avril|2007}}, et le président de l'Assemblée, Houmadi Caambi, devient président par intérim du [[15 avril]] au {{date|10|mai|2007}}<ref> [http://www.comores-online.com/al-watwan/Archives/N830/Page3.htm « Installation de l'assemblée d'Anjouan : rentrée parlementaire »], Comores-Online, mis en ligne le {{date|21|mai|2004}}. Consulté le 27 décembre 2010.</ref>.

Les [[Armée nationale de développement|troupes fédérales comoriennes]] tentent alors en vain de prendre le contrôle d'Anjouan et d'installer un président de transition tel que mandaté par un tribunal constitutionnel comorien en {{date-|mai 2007}}. L'opération est un échec, et plusieurs soldats sont tués dans ces affrontements<ref>[http://www.interet-general.info/article.php3?id_article=8960 « Comores : Deux soldats gouvernementaux tués à Anjouan »] {{Lien archive|url=http://www.interet-general.info/article.php3?id_article=8960 |horodatage archive=20190219074301 |titre=Copie archivée }}, Reuters, mis en ligne le {{date|4|mai|2007}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. Le gouvernement fédéral décide alors de retarder la tenue d'une élection aux Comores en raison de ces événements. Néanmoins, Bacar entreprend des élections en {{date-|juin 2007}}, revendiquant une victoire écrasante de 90 %<ref name="irinnews"> {{en}} [http://www.irinnews.org/report.aspx?ReportId=76514 « ''COMOROS: Military invasion of Anjouan imminent, government warns'' »], IRIN, mis en ligne le {{date|31|janvier|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010.</ref>.

En {{date||octobre|2007}}, l'Union africaine impose des sanctions à Bacar et aux autres responsables du gouvernement anjouanais, gelant également leurs avoirs à l'étranger tout en appelant à de nouvelles élections. En outre, un blocus maritime de l'île est mis en œuvre<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/1070770.stm « ''Timeline: Comoros - A chronology of key events'' »], BBC News. Consulté le 27 décembre 2010.</ref>. En {{date||février|2008}}, les Comores rejettent les sanctions renforcées de l'[[Union africaine]] contre Anjouan, optant plutôt pour une solution militaire. Le gouvernement fédéral déclare ainsi que les sanctions de l'Union africaine visant à écarter Bacar du pouvoir n'ont pas réussi à atteindre leur objectif<ref> [https://www.afrik.com/intervention-militaire-imminente-sur-l-ile-d-anjouan « Intervention militaire imminente sur l'île d'Anjouan »], Afrik.com, mis en ligne le {{date|2|février|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010.</ref>.

=== Renforcement de l'armée comorienne ===

En {{date||mars|2008}}, le gouvernement fédéral rassemble des centaines d'hommes et du matériel sur l'île de [[Mohéli]], qui est toute proche d'Anjouan. Le [[Soudan]] et le [[Sénégal]] fournissent également 750 soldats tandis que la [[Libye]] offre un soutien logistique pour l'opération. En outre, 500 soldats [[Tanzanie|tanzaniens]] doivent arriver peu de temps après<ref name="BBC" />{{,}}<ref name="Reuters">{{en}} [http://www.polity.org.za/article/comoros-troops-capture-fighters-on-rebel-island-2008-03-12 « Comoros troops capture fighters on rebel island »], Reuters, mis en ligne le {{date|12|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. La [[France]], l'ancienne puissance coloniale des Comores, offre quant à elle aux troupes de l'UA un transport aérien<ref name="reliefweb" />.

Jose Francesco Madeira, un envoyé de l'UA, déclare à propos de [[Mohamed Bacar|Bacar]] que s'il essaie de résister, {{citation|Il sera accablé... Je suis désolé de dire cela s'il essaie de le faire, ce sera sa fin physiquement, si nécessaire<ref name=BBC />.}} Dans une interview accordée à l'[[IRIN]], Mohamed Bacar rejette la menace de forces de l'[[Union africaine]] et des Comores : {{citation|[Le président national [[Ahmed Abdallah Mohamed Sambi]]] ne connaît rien à propos de ce qui concerne l'armée, mais si je devais lui donner des conseils, je dirais que ce n'est pas la solution. La première fois que l'armée est venue [en 1997], nous les avons expulsés. La deuxième fois que l'armée est venue [en mai 2007], nous les avons expulsés. Cela signifie que si elle tente d'intervenir une troisième fois, nous les mettrons dehors<ref name="irinnews" />.}}

Certains analystes suggèrent que l'Union africaine espère gagner facilement contre Anjouan afin de rehausser son prestige international après les échecs de ses missions de [[maintien de la paix]] au [[Soudan]] et en [[Somalie]]<ref name="France 24_2"> {{en}} [http://www.france24.com/en/20080324-leaflets-dropped-anjouan-warn-attack-comoros-bacar « Leaflets dropped on Anjouan to warn of attack »], France24, mis en ligne le {{date|24|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.

Le gouvernement anjouanais promet cependant d'organiser de nouvelles élections en {{date||mai|2008}}, le président de l'[[Afrique du Sud]], [[Thabo Mbeki]], voyant dans ce futur suffrage une possibilité de résoudre la crise. Il envoie même une requête à l'UA, appelant à éviter de procéder à une invasion, mais cette dernière la rejette<ref name="BBC2">{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7302002.stm « Deadly clashes' in the Comoros »], BBC News, mis en ligne le {{date|18|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.

=== Incidents avant le débarquement ===

Le {{date|3|mars|2008}}, un navire de carburant alimentant l'[[Armée nationale de développement|armée comorienne]] prend feu dans le port de la capitale des Comores, [[Moroni (Comores)|Moroni]]. La cause de l'incendie est inconnue<ref>{{en}} [http://www.polity.org.za/article/comoros-military-tanker-ship-destroyed-by-fire-2008-03-03 « Comoros military tanker ship destroyed by fire »], Reuters, mis en ligne le {{date|3|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. Le [[11 mars]], une incursion armée se produit sur l'archipel où trois membres de la milice fidèle au président d'Anjouan, [[Mohamed Bacar]], sont capturés et emmenés pour interrogatoire à [[Mohéli]]<ref name="Reuters"/>. Les pourparlers diplomatiques reprennent avec l'intervention du président sud-africain [[Thabo Mbeki]], qui tente de retarder l'invasion de l'UA prévue au grand dam distinct du gouvernement comorien<ref name="BBC News"/>. Il est ainsi avancé que Mbeki aurait appelé le président de l'UA, le tanzanien [[Jakaya Kikwete]], afin de renoncer à l'invasion visant à renverser Bacar<ref>{{en}} [http://www.iol.co.za/news/africa/mbeki-intervenes-to-halt-au-invasion-1.393203 « Mbeki intervenes to halt AU invasion »], IOL News, mis en ligne le {{date|16|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.

Malgré cette intervention, un bateau de pêche transportant des soldats part de [[Mohéli]] pour atteindre Anjouan le {{date-|14 mars}}. Il y eut des déclarations contradictoires des deux côtés, avec des sources comoriennes et militaires de l'UA citant qu'un bateau de pêche transportant environ cinquante soldats de l'[[Armée nationale de développement]] (AND, armée comorienne) a débarqué dans le sud d'[[Anjouan]] et a tenté de capturer un poste de police. Dans une déclaration publiée plus tard, le chef d'état-major comorien Salim Mohamed révise l'information et indique qu'une équipe de reconnaissance d'environ 10 soldats avait débarqué le [[14 mars]] dans le sud d'Anjouan et avait atteint la ville méridionale de [[Domoni (Anjouan)|Domoni]]. Deux soldats auraient été blessés selon une source gouvernementale, déclarant également que {{citation|l'objectif de l'opération était le poste de police de Domoni afin de libérer des prisonniers politiques<ref name="BBC2" />{{,}}<ref>{{en}} [http://www.france24.com/en/20080315-comoran-forces-anjouan-followers-clash-comoros-france-24-exclusive&navi=MONDE « Comoran forces and Anjouan followers clash »], France24, mis en ligne le {{date|16|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>}}.

Les troupes fédérales par la suite battent en retraite vers [[Mohéli]] avant de retourner sur Anjouan le [[16 mars]] dans le but de secourir les deux soldats blessés. L'un aurait été blessé au bras tandis que l'autre aurait été blessé à la jambe<ref>{{en}} [http://afp.google.com/article/ALeqM5g8jQOYzG0IlUqDELwm1GWN7yH94w « Clashes erupt between Comoran forces and Anjouan fighters »] {{Lien archive|url=http://afp.google.com/article/ALeqM5g8jQOYzG0IlUqDELwm1GWN7yH94w |horodatage archive=20080516055231 |titre=Copie archivée }}, AFP, mis en ligne le {{date|15|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. Ces faits sont contestés par les autorités anjouanaises qui affirment que l'un des deux soldats a été tué et que le poste de police n'a pas été capturé, déclarant également que les forces comoriennes et de l'UA ont été prises en embuscade par les troupes anjouanaises durant les premiers stades de leur incursion à Domoni et ont été forcées de se retirer dans une situation désespérée :

{{Citation bloc|Contrairement à sa mission républicaine, l'[[Armée nationale de développement]] se consacre à la prise en otage des citoyens innocents dont le seul tort est d'être anjouanais et non pas sambiste. En plus des pêcheurs enlevés à Marahare et Mromhouli, une seconde agression des forces dissidentes de l'Armée nationale de développement soutenue par un chalutier fourni par les Iraniens a échoué. Les éléments de la gendarmerie [anjouanaise] ont riposté en état de légitime défense, blessant deux des assaillants dont un mortellement.|porte-parole du gouvernement d'Anjouan<ref>{{en}} {{lien brisé|url=http://www.apanews.net/apa.php?page=show_article_eng&id_article=58105 |titre=« Comoros-Anjouan-intervention » }}, African Press Agency, mis en ligne le {{date|17|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.}}

Le rôle de la [[France]] dans la crise est remis en cause le [[19 mars]] lorsqu'un hélicoptère français qui avait décollé à partir de l'île de [[Mayotte]] se pose d'urgence au large la ville de [[Sima (Anjouan)|Sima]] à Anjouan. Les rapports des officiels aux Comores déclarent que personne n'a été blessé dans l'accident. L'hélicoptère appartenait à la police des frontières de Mayotte<ref> [http://www.malango-actualite.fr/article/atterrissage_force_d%E2%80%99un_helicoptere_francais_a_anjouan-3538.htm « Atterrissage forcé d'un hélicoptère français à Anjouan »], Malango Actualité, mis en ligne le {{date|20|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. Certains Comoriens soutiennent de ce fait que l'hélicoptère est impliqué dans une tentative d'exiler Bacar sur le territoire français et qu'il est seulement retenu si longtemps parce qu'il est protégé par l'armée française<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7306986.stm « Comoros anger over chopper crash »], BBC News, mis en ligne le {{date|20|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref> :

{{Citation bloc|Nous ne savons pas ce qu'il faisait. Vous pouvez imaginer les rumeurs. Le gouvernement des Comores ne leur permettait pas de venir. Ils n'étaient pas autorisés... Les Français ont dit qu'ils avaient envoyé des moyens aériens et navals pour ramasser l'équipage.|Salimou Mohamed, porte-parole du gouvernement des Comores<ref>{{en}} [http://ns.bdnews24.com/details.php?id=97205&cid=1 « Comoros says French helicopter crashes on Anjouan ]», Reuters, mis en ligne le {{date|19|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.}}

L'[[Forces armées françaises|armée française]] a ainsi déjà transporté quelque 300 soldats tanzaniens et 30 tonnes de fret à la [[Grande Comore]] entre le {{date-|14 mars}} et le {{date-|16 mars}}. Selon les rapports d'un diplomate français, la France est prête à transporter des troupes sénégalaises également, mais ne l'a pas encore fait. La source diplomatique a déclaré que la France reste « favorable » au dialogue, mais à condition que [[Mohamed Bacar|Bacar]] accepte la présence de troupes africaines dans le port et l'aéroport d'Anjouan<ref>{{en}} [http://www.highbeam.com/doc/1A1-D8VG3Q805.html « Army chief: Comoros islands troops in clash with loyalists of renegade Anjouan ruler »], AP Worldstream, mis en ligne le {{date|18|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.

== Débarquement de l'île ==

=== Le 24 mars ===
Dans la matinée du {{date|24|mars|2008}}, cinq bateaux transportant environ {{nombre|1500|soldats}} de l'[[Union africaine]] quittent le port de [[Fomboni]], capitale de l'île de Mohéli<ref name="EchoGeo" />. Bacar et ses troupes jurent alors de se battre jusqu'au dernier homme, un lieutenant anjouanais déclarant également : {{citation|Nous allons nous battre jusqu'à la mort<ref name="reliefweb2"> {{en}} [http://www.reliefweb.int/rw/RWB.NSF/db900SID/YSAR-7D3M92?OpenDocument « Bacar's troops in Anjouan not to give up until last man standing »], AFP, mis en ligne le {{date|25|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>}}. Simultanément, des hélicoptères larguent des tracts pro-gouvernementaux à [[Mutsamudu]] à Anjouan, appelant la population à rester chez elle du fait qu'un assaut militaire est imminent<ref name="France 24_2" />.

Il a été signalé que la piste de l'aéroport de [[Ouani]] à proximité de Mutsamudu est bloquée par des chariots à bagages et que l'atmosphère est tendue sur l'île en raison de l'invasion imminente. Avant que les lignes téléphoniques ne soient coupées, un porte-parole du gouvernement anjouanais a été cité comme déclarant : « Ils ont décidé de tuer, mais nous n'avons pas peur. Nous sommes bien préparés. Nos forces sont prêtes et cela va marcher<ref>{{en}} [http://www.canada.com/topics/news/world/story.html?id=d7e2ea34-a532-4fe3-aaf7-9d903b3903e6&k=55985 « Comoros warns rebel island of attack »] {{Lien archive|url=http://www.canada.com/topics/news/world/story.html?id=d7e2ea34-a532-4fe3-aaf7-9d903b3903e6&k=55985 |horodatage archive=20190219074319 |titre=Copie archivée }}, Reuters, mis en ligne le {{date|24|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref> ! »

=== Le 25 mars ===
Environ 450 soldats débarquent sur la côte nord de la baie d'[[Anjouan]] à l'aube le {{date-|25 mars}}. Les premiers coups de feu sont entendus vers 5 heures (GMT+3) sur l'île, dans la ville d'[[Ouani]], près de l'aéroport et de la résidence présidentielle<ref name="France24"> {{en}} [http://www.france24.com/en/20080325-comoros-anjouan-battle-bacar-african-union-first-day&navi=MONDE « African Union forces seek rebel leader »], France24, mis en ligne le {{date|26|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. Les forces combinées de l'[[Union africaine|UA]] et des [[Comores (pays)|Comores]] avancent rapidement sur la ville de Ouani afin de sécuriser l'aérodrome. La BBC rapporte que la prise de la capitale de l'île ([[Mutsamudu]]), de l'aéroport, du port et de Ouani ont provoqué chez la population locale des scènes de liesse, les soldats étant accueillis en libérateurs<ref name="BBC3" />. À la mi-journée, le palais présidentiel est vidé de ses occupants<ref name="France24" />. Toutefois, certains journalistes soulignent que les {{citation|envahisseurs ont eu du mal à progresser sous le feu automatique des forces d'Anjouan<ref name="reliefweb2" />}}, et que dans l'après-midi, {{citation|des affrontements à l'artillerie lourde continuent de secouer la ville de Ouani<ref name="reliefweb2" />}}. L'armée comorienne aurait été à la recherche de la cachette de [[Mohamed Bacar]]<ref>{{en}} [http://www.gmanews.tv/story/86191/comoros-says-rebel-capital-captured « Comoros says rebel capital captured »], AP, mis en ligne le {{date|25|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref> :

{{Citation bloc|Le colonel Mohamed Bacar a été repéré dans le village de Sadanpoini où il se dirige sans aucun doute vers un lieu afin de s'exiler à bord d'un [[Kwassa kwassa (Comores)|kwassa]] (petite pirogue) en direction de l'île Mayotte, il semble, selon diverses sources, qu'il soit habillé comme une femme.|Abdourahim Said Bacar, porte-parole du gouvernement des Comores<ref name="Reuters3"> {{en}} [https://www.reuters.com/article/idUSL2564675120080325 « Anjouan leader flees "dressed as woman": gov't »], Reuters, mis en ligne le {{date|25|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.}}

Après que l'aéroport est sécurisé, les troupes d'invasion sont divisées en deux groupes : l'un a pour mission de prendre le contrôle du sud-ouest de l'île et de nettoyer les poches de résistance tandis que l'autre groupe a pour mission de prendre le contrôle du sud-est de l'île, en capturant le port de [[Mbambao Mtsanga]] et la ville de [[Domoni (Anjouan)|Domoni]] sans véritable résistance de la part des forces anjouanaises<ref name="BBC3" />.

Les premiers rapports indiquent que le gouvernement de [[Mohamed Bacar|Bacar]] a fui à l'intérieur de l'île, où il se cache. Mais, plus tard, des rapports non confirmés par le [[Comores (pays)|gouvernement comorien]] le {{date-|25 mars}} indiquent qu'il a fui l'île incognito, cherchant à s'exiler à [[Mayotte]]<ref name="Reuters3" />. Il n'y a pas de commentaire de la part du gouvernement anjouanais mais le porte-parole du gouvernement comorien déclare que les troupes d'invasion sont activement à sa recherche et effectuent des perquisitions domiciliaires<ref name="Reuters3" />.

=== Le 26 mars ===
Les forces d'invasion continuent d'affronter des poches de résistance dans toute l'île la journée suivante, le {{date|26|mars|2008}}. De nombreuses ambulances évacuent les militaires anjouanais blessés au combat à l'hôpital de l'île et des tirs sporadiques sont encore entendus. Les officiels de l'[[Armée nationale de développement|armée comorienne]] déclarent que trois rebelles ont été tués et que dix autres ont été blessés dans les affrontements. En outre, les troupes comoriennes et de l'UA capturent plus de cent prisonniers, la plupart d'entre eux étant des membres de la gendarmerie d'Anjouan ou des proches de Bacar appartenant au gouvernement anjouanais<ref>{{en}} [http://www.mg.co.za/article/2008-03-27-comoros-rebel-leader-flees-to-frenchrun-island « Comoros rebel leader flees to French-run island »], Reuters, mis en ligne le {{date|27|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.

== Conséquences et bilan ==
[[Fichier:Anjouan in Comoros.png|thumb|Situation de l'île d'[[Anjouan]] au sein de l'[[Comores (pays)|Union des Comores]].]]

[[Mohamed Bacar]] réussit à s'échapper à [[Mayotte]] en bateau et des rapports confirment sa présence sur l'île le [[26 mars]], alors qu'il a demandé l'asile politique en [[France]]<ref name="BBC4" />. L'''[[Associated Press]]'' rapporte de [[Paris]] que la France est en train d'examiner sa demande d'asile politique<ref>{{en}} [http://www1.whdh.com/news/articles/world/BO76180/ « France considering granting asylum to deposed Comoros rebel leader Col. Mohamed Bacar »], ''Associated Press'', mis en ligne le {{date|27|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref> mais les dirigeants comoriens exigent que Bacar soit renvoyé aux Comores<ref>{{en}} [http://edition.presstv.ir/detail/49156.html « Comoros wants return of ousted leader »], PressTV, mis en ligne le {{date|27|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>, des manifestations anti-françaises ayant même lieu<ref name="BBC News"/>.

Le {{date|27|mars|2008}}, Bacar est transféré à l'île française de [[La Réunion]], où il est inculpé pour « entrée illégale sur le territoire français », tout en transportant des armes, avec 23 de ses partisans<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7317896.stm « France flies rebel out of Comoros »], BBC News, mis en ligne le {{date|28|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. L'affaire est rejetée pour des raisons de procédure, mais Bacar et ses partisans restent en garde à vue<ref>{{en}} [http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=78239 « COMOROS: Rebel leader in limbo »], IRIN, mis en ligne le {{date|15|mai|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. À la fin du mois de mars, plusieurs proches de Bacar sont capturés, y compris Caabi El-Yachroutu, un ancien vice-président, le Premier ministre et président par intérim des [[Comores (pays)|Comores]]. Trois autres sont découverts dans des cachettes près de [[Domoni (Anjouan)|Domoni]], y compris Mohamed Abdou Mmadi (un ancien ministre des Transports et porte-parole de Bacar), [[Ibrahim Halidi]] (un ancien Premier ministre et conseiller de [[Mohamed Bacar|Bacar]]), et Ahmed Abdallah Sourette (un ancien président de la Cour constitutionnelle)<ref>{{en}} [http://apanews.net/apa.php?page=show_article_eng&id_article=59230 « Former VP, other Bacar's allies arrested in Anjouan »], African Press Agency, mis en ligne le {{date|30|mars|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.

Le {{date|5|avril|2008}}, Bacar est placé en détention provisoire<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7331766.stm « Comoran rebel remanded in custody »], BBC News, mis en ligne le {{date|5|avril|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. Le président comorien, [[Ahmed Abdallah Mohamed Sambi]], visite l'île début avril marquant sa première visite à [[Anjouan]] depuis {{date-|mai 2007}}. Il déclare qu'il espère que le séparatisme à Anjouan cessera avec le renversement de Bacar du pouvoir, félicitant aussi les dirigeants africains qui lui ont fourni une assistance militaire pour l'invasion de l'île<ref>{{en}} {{lien brisé|url=http://apanews.net/apa.php?page=show_article_eng&id_article=59784 |titre=« Comoran president gets a hero's welcome in Anjouan » }}, African Press Agency, mis en ligne le {{date|5|avril|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. Contrairement aux précédents rapports qui montraient que la France était contre l'invasion, la France a donné son approbation et a contribué alors au transport aérien de troupes de l'[[Union africaine]] sur l'île<ref name="reliefweb" />.

Le {{date|18|avril|2008}}, Bacar et 21 membres de sa garde rapprochée voient leur détention suspendue et sont placés en résidence surveillée à la base aérienne militaire de [[La Réunion]]<ref> [http://www.malango-actualite.fr/article/mohamed_bacar_remis_en_liberte-3648.htm « Mohamed Bacar remis en liberté »], Malango Actualité, mis en ligne le {{date|18|avril|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. Le {{date-|23 avril}}, il est annoncé que l'[[Office français de protection des réfugiés et apatrides]] (OFPRA) a accordé l'asile à deux des hommes de Bacar et a refusé l'asile pour six d'entre eux ; ceux dont les demandes ont été rejetées devraient être envoyés vers un pays tiers et ne pas être restituées aux [[Comores (pays)|Comores]], par crainte de persécutions. Elle ne s'est toutefois pas prononcée sur le cas de Bacar et de ses autres hommes<ref> [http://afp.google.com/article/ALeqM5hc1W1y6aUg3cwVsQlvds05AlQC_A « Comores: asile politique en France pour deux hommes du colonel Bacar »], AFP, mis en ligne le {{date|23|avril|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.

La demande d'asile de Bacar est finalement rejetée le {{date|15|mai|2008}}<ref name="BBC5"> {{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7402921.stm « Comoran rebel asylum plea refused »], BBC News, mis en ligne le {{date|15|mai|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref> et il est condamné à 3 mois de prison avec sursis pour « importation illégale d'armes » le {{date|5|juin|2008}}<ref> [https://www.afrik.com/comores-a-quoi-joue-la-france-avec-mohamed-bacar « Comores : à quoi joue la France avec Mohamed Bacar ? »], Afrik.com, mis en ligne le {{date|5|juin|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. Le {{date|19|juillet|2008}}, l'[[Reconduite à la frontière (France)|arrêté de reconduite à la frontière]] est mis en exécution. Il se retrouve alors expulsé avec ses compagnons d'exil en direction du [[Bénin]]<ref>{{en}} [http://afp.google.com/article/ALeqM5hZUvb60OTSZYLq2xV1-7S8fv_N8w « Reunion expels rebel Comoros leader »] {{Lien archive|url=http://afp.google.com/article/ALeqM5hZUvb60OTSZYLq2xV1-7S8fv_N8w |horodatage archive=20110520151454 |titre=Copie archivée }}, AFP, mis en ligne le {{date|19|juillet|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. La [[Cour nationale du droit d'asile]] n'examine son recours que le {{date|3|décembre|2008}}, rejetant celui-ci en affirmant notamment que les Forces armées anjouanaises (FGA) se sont rendues coupables d'exactions et de violations des [[droits de l'homme]] et « qu'il existe des raisons sérieuses de penser que le requérant, en raison de ses fonctions de chef d'État et de chef des FGA, s'est rendu coupable, (...) en les couvrant de son autorité, d'agissements contraires aux buts et aux principes des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] » (art. {{1er}} F de la [[Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés|Convention de Genève]])<ref> {{lien brisé|url=http://www.lacimade.org/assets/0000/1717/Recueil_annuel_2008.pdf |titre=« Recueil annuel de la jurisprudence 2008 de la CNDA » }}, sur le site de la Cimade, p. 4 et jugement p. 93 sq. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.

De nouvelles élections présidentielles ont alors lieu à [[Anjouan]] le {{date|15|juin|2008}} et le {{date|29|juin|2008}}<ref>{{en}} [http://afp.google.com/article/ALeqM5hVxNTELG2eg4HIIeEWRciLnzhDLQ « Anjouan to elect new leader after rebel ousted »], AFP, mis en ligne le {{date|13|juin|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>. Elles voient la victoire de [[Moussa Toybou]] (52,42 % des voix) face à Mohamed Djaanfari (47,58 % des voix) au second tour de l'élection<ref>{{en}} [http://www.afriquejet.com/news/africa-news/moussa-toybou-declared-anjouan-president-200807038173.html « Moussa Toybou declared Anjouan president »], AfriqueJet, mis en ligne le {{date|3|juillet|2008}}. Consulté le 27 décembre 2010</ref>.

== Annexes ==
=== Notes et références ===
{{Traduction/Référence|en|2008 invasion of Anjouan|393936407}}
{{Références|colonnes=2}}

=== Liens externes ===
*{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/in_pictures/7311270.stm Photographies des exercices de l'armée comorienne avant l'invasion], sur le site de [[BBC News]].
*{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/in_pictures/7312126.stm Photographies de l'invasion de l'île], sur le site de [[BBC News]].
*{{en}} [http://www.thefreelibrary.com/The+strangest+invasion+in+history%3F+was+the+assault+on+Anjouan+island...-a0179112825 ''The strangest invasion in history ?'', par Tom Nevin], sur le site de TheFreeLibrary.

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