On ne joue pas pour s'amuser

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On ne joue pas pour s'amuser
Auteur Sacha Guitry
Genre comédie
Nb. d'actes cinq
Version originale
Langue originale français
Pays d'origine France
Lieu de création Théâtre Édouard-VII
Rôle principal Yvonne Printemps
Date de création en français 25 mars 1925

On ne joue pas pour s'amuser est une pièce de théâtre de Sacha Guitry, une comédie en cinq actes créée au théâtre Édouard VII le [1],[2].

Intrigue[modifier | modifier le code]

Le premier acte montre une jeune femme entretenue, Jasmine, qui s'ennuie et décide de devenir comédienne[3]. L'acte II est une pièce intérieure en vers, un pastiche de drame historique[4]. C'est une parodie du Ruy Blas de Victor Hugo, dans laquelle Jasmine se montre incapable à force de trac[3].

Les actes suivants se passent dans un théâtre, soit dans la loge de la comédienne (actes III et V) soit dans les coulisses (acte IV)[4]. Dans l'acte III, Jasmine se désole dans sa loge avec deux comédiens, Armand Raymond, un jeune homme qui deviendra son amant et Beauvallet, un vieux comédien qui l'aidera à progresser. Dans l'acte IV, elle triomphe sur scène puis elle devient une grande comédienne, possible concurrente de son amant[3].

Création[modifier | modifier le code]

Lucien Guitry en 1913
Yvonne Printemps

Distribution[modifier | modifier le code]

Représentation[modifier | modifier le code]

Sacha Guitry écrit cette pièce pour qu'elle soit jouée par son père, le comédien Lucien Guitry, qui y incarne le personnage de Beauvallet, le vieux comédien[5],[6], Sacha Guitry jouant Armand Raymond, le jeune comédien[3]. Lors de cette première, Luicen Guitry annonce : « L'auteur tient absolument à ce que je vous dise que la pièce est de Sacha Guitry ! »[7].

Au lendemain de la première, le journal Paris-Midi évoque « un vif succès »[3]. Le Journal a plus tard une formule proche, « un beau succès » et qualifie la pièce de « charmante comédie »[8]

Cette pièce est la dernière jouée par Lucien Guitry[9]. Le , il tombe malade. La pièce, momentanément interrompue, reprend le sans lui et il meurt le pendant que la pièce est à l'affiche[4],[7].

Édition[modifier | modifier le code]

Sacha Guitry, On ne joue pas pour s'amuser, Paris, Place des éditeurs Théâtre Omnibus, (ISBN 9782258145665, lire en ligne).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Courrier théâtral », Paris-Soir,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  2. « On ne joue pas pour s’amuser (Sacha GUITRY) | théâtre-documentation.com », sur www.xn--thtre-documentation-cvb0m.com (consulté le ).
  3. a b c d e f g h et i « Hier au théâtre Edouard VII », Paris-Midi,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  4. a b et c Tadeusz Kowsan, « Sacha Guitry au-delà du Boulevard », Cahiers de l'AIEF, vol. 43, no 1,‎ , p. 229–246 (DOI 10.3406/caief.1991.1764, lire en ligne, consulté le ).
  5. Paul Bourget, « Lucien Guitry », Revue des Deux Mondes, vol. 27, no 4,‎ , p. 925–929 (ISSN 0035-1962, lire en ligne, consulté le ).
  6. Albert Dubeux, « Visages d'hier et d'aujourd'hui : le centenaire de Lucien Guitry », Revue des Deux Mondes,‎ , p. 655–666 (ISSN 0035-1962, lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b Jean-Pierre Danel, Le destin fabuleux de Sacha Guitry, Asnières-sur-Seine, éditions du Marque-pages, coll. « Document », , 269 p. (ISBN 978-2-915397-14-7, lire en ligne), p. 117-118.
  8. « L'année théâtrale », Le Journal,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  9. Agnès Dureau, « Sacha Guitry », The French Review, vol. 7, no 5,‎ , p. 379–394 (ISSN 0016-111X, lire en ligne, consulté le ).