Mehmet Tanrısever

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Mehmet Tanrısever
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Biographie
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KonyaVoir et modifier les données sur Wikidata
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Mehmet Tanrısever, né en 1953 à Konya, est un homme d'affaires, réalisateur, producteur et scénariste turc, fondateur de la compagnie Feza Film, qui a produit ses films Minyeli Abdullah (1989), Sürgün (1992) et Hür Adam (2011).

Biographie[modifier | modifier le code]

Mehmet Tanrısever est d'abord un industriel qui se lance dans la production de films en 1989 en fondant la compagnie Feza Film. Devant le succès de sa première production Abdullah de Minye (1989)[1], il se met à la réalisation : Sürgün (1992)[2], son premier film comme réalisateur, lui vaut le prix de 'Second meilleur film' au 45e Festival international du cinéma de Salerne (it), ainsi que le Silver Phoenix et le prix du 'Meilleur réalisateur débutant' au 11e Festival international de cinéma de Tashkent. Il fait alors partie d'un courant du cinéma turc que d'aucuns appellent « de sensiblité islamique »[1], avec Mesut Uçakan, İsmail Güneş (tr) ou Salih Diriklik. Dans Le Monde diplomatique, ce type de cinéma est appelé « cinéma blanc »[3].

Après cela, il fait une pause dans le cinéma, revient à ses affaires industrielles, mais devant le manque à son goût de films conservateurs, y revient comme co-scénariste, producteur et réalisateur de Hür Adam (2011).

Vie familiale[modifier | modifier le code]

Il est marié et a trois enfants.

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • 1989 : Minyeli Abdullah (scénariste)
  • 1992 : Sürgün (réalisateur, scénariste et producteur)
  • 2011 : Hür Adam (réalisateur, co-scénariste et producteur)
  • 2019 : Bozkır Kuşlara Bak Kuşlara (réalisateur, scénariste et producteur)
  • 2019 : Hür Köle (réalisateur, scénariste et producteur)
  • 2020 : Mahser: Bir Varmis Bir Yokmus (réalisateur, scénariste et producteur)
  • 2020 : Keman Ağıtları (réalisateur, scénariste et producteur)
  • 2022 : Ay Yüzü Parçalanmış Kalpler (réalisateur, scénariste et producteur)
  • 2022 : Çiragin Arayisi (réalisateur, scénariste et producteur)
  • 2022 : Iz Sürücü (réalisateur, scénariste et producteur)
  • 2022 : Hiç Bir Yere Çıkmayan Yol (réalisateur, scénariste et producteur)
  • 2023 : Sessiz Ciglik (réalisateur, scénariste et producteur)
  • 2023 : Engelli Ask (réalisateur, scénariste et producteur)
  • 2023 : Iki Iyi Iki Kotu Bes Adam (réalisateur, scénariste et producteur)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Oguz Makal, « Le cinéma et la politique : le jeu s'appelle 'vivre avec la censure' », dans Le Cinéma turc, Paris, Centre Pompidou, (lire en ligne), p. 144 :

    « Abdullah de Minye (1989), l'histoire d’un musulman respectueux des coutumes et de la religion, qui se retrouve dans les prisons du roi Farouk d'Egypte. Le film est un succès commercial (...) Salih Diriklik, l’un des cinéastes de cette obédience, avance qu’il serait plus opportun d’appeler les films réalisés après Abdullah de Minye, des 'films de sensibilité islamique'. L'expression 'cinéma islamique' lui semble beaucoup trop prétentieuse, car elle 'recèle de sérieuses prétentions et elle est censée refléter la maturité islamique et la conformité à la religion dans tous ses composants, du scénario à la régie, des acteurs aux lieux de tournage'. Ce cinéaste voit dans ses films une alternative au cinéma de Yesilçam, qu'il estime détenu par des réalisateurs tournant le dos aux réalités du peuple avec l’appui du ministère de la Culture — qu'il accuse d’exagérer — et qui ont fait du cinéma une projection de leur propre vie, flanquée d’une dimension érotique. »

  2. Le Cinéma Turc, Paris, Centre Pompidou, (lire en ligne), p. 274
  3. Max Tessier, « Virages du cinéma turc : levée des tabous et inspiration fondamentaliste au festival d'Istanbul », Le Monde Diplomatique, vol. 50, no 15005,‎ , p. 12 (lire en ligne) :

    « Une dizaine de films de cette tendance, surnommée 'cinéma blanc', ont été tournés à ce jour, dont L'Exil (Surgun), premier film réalisé par le producteur Mehmet Tanrisever, qui impressionne les étrangers présents, malgré son manichéisme et sa mise en scène digne du cinéma soviétique des années 50. »

Liens externes[modifier | modifier le code]