Voir la source de Massif central

{{homonymes|Massif central (homonymie)}}
{{Infobox Montagne
| nom=Massif central
| carte=France Massif central.jpg
| légende=Carte de localisation du Massif central.
| altitude=1885
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| point culminant=[[Puy de Sancy]]
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| région=[[Auvergne-Rhône-Alpes]], [[Bourgogne-Franche-Comté]], [[Nouvelle-Aquitaine]], [[Occitanie (région administrative)|Occitanie]]
| lien région=[[Région française|Régions]]
| âge=[[Paléozoïque]] (500 millions d'années)
| roches=Roches [[Roche métamorphique|métamorphiques]], [[Roche sédimentaire|sédimentaires]] et [[Roche volcanique|volcaniques]]
}}

Le '''Massif central''' est un [[Massif de montagnes|massif montagneux]] essentiellement [[Orogenèse varisque|hercynien]] qui occupe approximativement le centre en longitude de la [[Midi de la France|moitié sud de la France métropolitaine]]. D'une surface de {{unité|85000|km|2}}, soit 15 % environ du territoire métropolitain, c'est le massif le plus vaste du pays. Le massif est d'altitude moyenne et ses reliefs sont souvent arrondis par l'[[érosion]]. Il culmine à {{unité|1885|mètres}} au sommet volcanique du [[puy de Sancy]] (sud-ouest du [[Puy-de-Dôme]]). Dans l'ensemble, il s'est formé il y a 500 millions d'années, bien que les [[causse]]s et surtout les reliefs volcaniques soient plus récents, ces derniers étant consécutifs à la formation des [[Alpes]] et des [[Pyrénées]]. Le Massif central abrite en effet l'essentiel des [[volcan]]s français de métropole.

Les trois grandes agglomérations du Massif central, situées dans sa moitié nord, sont [[Clermont-Ferrand]], [[Limoges]] et [[Saint-Étienne]]. Cette dernière est la plus grande [[Unité urbaine en France|unité urbaine]] du massif. Les autres villes importantes du massif sont [[Aurillac]], [[Brive-la-Gaillarde]], [[Cahors]], [[Guéret]], [[Mende]], [[Millau]], [[Montluçon]], [[Moulins (Allier)|Moulins]], [[Le Puy-en-Velay]], [[Roanne]], [[Rodez]], [[Thiers]], [[Tulle]] et [[Vichy]].

== Toponymie ==
Le terme actuel de ''Massif central'' est récent<ref>{{Article |prénom1=Olivier |nom1=Poujol |titre=L'invention du Massif Central |périodique=Revue de Géographie Alpine |volume=82 |numéro=3 |date=1994 |doi=10.3406/rga.1994.3761 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1994_num_82_3_3761 |consulté le=2021-09-11 |pages=49–62 }}.</ref>. La notion apparaît dès [[1841]] sur les cartes géologiques de [[Armand Dufrénoy|Pierre-Armand Dufrénoy]] et [[Léonce Élie de Beaumont|Élie de Beaumont]]<ref>{{Ouvrage|langue=FR|titre=Explication de la carte géologique de la France : publiée par ordre de M. le Ministre des travaux publics. Tome 1 / rédigée sous la direction de M. Brochant de Villiers,... par MM. Dufrénoy et Élie de Beaumont,...|date=1841-1879|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54409235/f128.image.r=massif central#|consulté le=2021-09-11}}.</ref>. C'est le géographe et auteur de cartes murales scolaires [[Paul Vidal de La Blache]] qui baptise en [[1903]] ''Massif central'' ce « groupe de hautes terres »<ref>''Le Massif central, itinéraires de découvertes'', Odile Faure, Éd. Ouest-France, 2005.</ref>.

Cette appellation savante et celle de ''Plateau central'' ne correspondent donc ni à une vieille province comme l’[[Auvergne]], les [[Cévennes]] ou le [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]]<ref name="c"/>, ni à des dénominations réellement populaires. Les géographes du début du {{XXe siècle}}, pétris d’histoire et de « sciences naturelles », ont fini par les imposer, multipliant les images à destination du public (le « château d’eau de la France », sa « tête chauve » fortement déboisée, son « pôle répulsif » éparpillant ses émigrants vers les plaines riches<ref name="c">Olivier Poujol, ''Revue du Gévaudan'', 1988.</ref>). Bernard Debarbieux a rappelé en citant Olivier Poujol que par symbolisme, le Massif central s'est vu investi de l'« origine mythique du destin national », par processus d'attribution métaphorique de la « racine »<ref>Bernard Debarbieux, ''Le lieu, fragment et symbole du territoire'', « Espaces et sociétés » n°82-83, 1995.</ref>.

Même si ce territoire n’offre guère d’unité humaine et demeure tiraillé entre influences diverses, parfois opposées, ces divers vocables ont été repris par des entreprises, des banques, des coopératives agricoles ou des administrations. Parallèlement, dès la fin du {{XIXe siècle}}, des associations ou amicales originaires du massif se sont constituées, d’abord à [[Paris]], puis dans toute la France ; en se réclamant des hautes terres, elles ont renforcé leur identité. Pour autant, le massif n’a jamais constitué un tout politique, d’où les précautions des historiens tardant à lui accorder une attention spécifique, malgré les vieilles tentatives de la confédération arverne et la puissance évocatrice de cette image d’une « forteresse » stratégique au cœur de l’unité nationale. Unité administrative et unité économique lui ont toujours fait défaut. Tout au plus la littérature touristique a tenté de populariser ces moyennes montagnes<ref name="CERAMAC">{{fr}} Laurent Rieutort, collectif CERAMAC, ''Massif central, hautes terres d'initiatives'', Presses universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2006 {{ISBN|2-84516-333-9}}.</ref>.

Cependant, la [[loi montagne]] {{numéro|85}}-30 définit des périmètres de massif, dont le Massif central. Cet espace est doté d'une gouvernance spécifique, un comité de massif, et d'une planification stratégique, le schéma de massif. Au même titre que le [[Massif du Jura|Jura]], les [[Massif des Vosges|Vosges]], les Pyrénées ou les Alpes, le Massif central peut donc rêver d'une plus grande visibilité comme espace de montagne.

== Géographie ==
=== Situation ===
[[File:Massif central.svg|thumb|Carte de localisation départementale du Massif central.]]
[[File:Massif central Relief.png|thumb|Carte du relief du Massif central (avec localisation de la [[zone de massif]]).]]

Géographiquement, le Massif central s'étend sur vingt-deux départements : l'[[Allier (département)|Allier]], l'[[Ardèche (département)|Ardèche]], l'[[Aude (département)|Aude]], l'[[Aveyron (département)|Aveyron]], le [[Cantal (département)|Cantal]], la [[Corrèze (département)|Corrèze]], la [[Creuse (département)|Creuse]], le [[Gard]], l'[[Hérault (département)|Hérault]], la [[Loire (département)|Loire]], la [[Haute-Loire]], le [[Lot (département)|Lot]], la [[Lozère (département)|Lozère]], le [[Puy-de-Dôme]], le [[Rhône (département)|Rhône]], la [[Saône-et-Loire]], le [[Tarn (département)|Tarn]], le [[Tarn-et-Garonne]], l'[[Yonne (département)|Yonne]], la [[Nièvre (département)|Nièvre]], la [[Côte-d'Or]] et enfin la [[Haute-Vienne]]. Dans chacun d'entre eux, l'altitude dépasse au moins une fois les {{unité|500|m}}. Géologiquement, le massif déborde de ces limites sur les départements de la [[Dordogne (département)|Dordogne]], de la [[Charente (département)|Charente]], de la [[Vienne (département)|Vienne]], de l'[[Indre (département)|Indre]], du [[Cher (département)|Cher]], et quelques communes de la [[Haute-Garonne]]<ref>{{Géoportail|longitude=3/E|latitude=45/30/N|zoom=14|couches = Geologie|admin=1|desc=La carte géologique du BRGM et limites départementales}}.</ref>.

Jusqu'à sa fusion en mars 2014 avec le [[commissariat général à l'Égalité des territoires]] (CGET), la [[Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale]] (DATAR), organisme gouvernemental rattaché au [[Premier ministre français|Premier ministre]], comprenait un commissariat à l'Aménagement, au développement et à la protection du Massif central<ref name="a">[http://www.massif-central.eu/ DATAR Massif central].</ref>, lequel était chargé depuis [[Clermont-Ferrand]] de mettre en place les politiques d'aménagement, de dynamisation et de développement du massif.

Désormais, c'est le Conseil national de la montagne (CNM), instance consultative présidée par le Premier ministre et composée notamment de parlementaires, de représentants des régions et départements, ainsi que de représentants des six massifs métropolitains, qui joue à la fois un rôle de veille et de force de proposition pour définir les objectifs de développement, d’aménagement et de protection de la montagne. Son secrétariat est assuré par le commissariat à l'égalité des territoires (CGET).

Onze départements sont situés entièrement dans le massif<ref>Au sens du décret {{numéro|2004-69}}, modifié par le décret {{numéro|2005-1033}}.</ref> : l'[[Aveyron (département)|Aveyron]], la [[Lozère (département)|Lozère]], le [[Cantal (département)|Cantal]], la [[Haute-Loire]], le [[Puy-de-Dôme]], l'[[Allier (département)|Allier]], la [[Loire (département)|Loire]], la [[Creuse (département)|Creuse]], la [[Haute-Vienne]], la [[Corrèze (département)|Corrèze]], le [[Lot (département)|Lot]].

: '''Délimitation de la [[zone de massif|zone Massif central]] comme l'entendait la DATAR'''
{| class="wikitable"
!scope=col|Auvergne-Rhône-Alpes
!scope=col|Bourgogne-Franche-Comté
!scope=col|Nouvelle-Aquitaine
!scope=col|Occitanie
|-
|
* [[Allier (département)|Allier]]
* [[Ardèche (département)|Ardèche]] (portion)
* [[Cantal (département)|Cantal]]
* [[Loire (département)|Loire]]
* [[Haute-Loire]]
* [[Puy-de-Dôme]]
* [[Rhône (département)|Rhône]] (portion)
|
* [[Saône-et-Loire]] (portion)
* [[Nièvre (département)|Nièvre]] (portion)<ref group="Note" name="Morvan">Les départements de la [[Côte-d'Or]], de la [[Nièvre (département)|Nièvre]] et de l'[[Yonne (département)|Yonne]] sont inclus au périmètre administratif du Massif central par le [[Morvan]].</ref>
* [[Yonne (département)|Yonne]] (portion)<ref group="Note" name="Morvan"/>
* [[Côte-d'Or]] (portion)<ref group="Note" name="Morvan"/>
|
* [[Corrèze (département)|Corrèze]]
* [[Creuse (département)|Creuse]]
* [[Haute-Vienne]]
|
* [[Aude (département)|Aude]] (portion)
* [[Aveyron (département)|Aveyron]]
* [[Gard]] (portion)
* [[Hérault (département)|Hérault]] (portion)
* [[Lot (département)|Lot]]
* [[Lozère (département)|Lozère]]
* [[Tarn (département)|Tarn]] (portion)
* [[Tarn-et-Garonne]] (portion)
|}

La zone dite ''[[Morvan]]'', qui regroupe des communes des quatre départements [[bourgogne (ancienne région administrative)|bourguignons]], a été rattachée à la zone Massif central selon un décret de 2004 pris pour application de la [[loi montagne]] de 1985, donnant une entité d'environ 3,8 millions d'habitants et {{formatnum:4072}} communes<ref name="b">[http://www.massif-central.datar.gouv.fr/data/pdf/Portrait_Territoire.pdf Portrait de territoire - Massif central / Morvan].</ref>.

L'[[ADIMAC|association pour le développement industriel et économique du Massif central]] (ADIMAC) s'occupe du développement économique et industriel de la région<ref>[http://www.adimac.com/ ADIMAC].</ref>. Depuis 2009, elle est incluse dans Macéo.

Même si elle exclut encore le [[Charolais (pays)|Charolais]] à l’est et s’élargit sur la bordure [[Aquitaine (ancienne région administrative)|aquitaine]] ([[Quercy]]) qui est extérieure à la stricte limite géologique, cette définition administrative est intéressante car elle englobe les zones de moyenne montagne et également tous les espaces qui leur sont contigus et dont les activités sont fortement interdépendantes. Cette approche politique relève à la fois d’une volonté de prise en charge des problèmes économiques de la montagne française et d’une reconnaissance des spécificités de ces espaces, qui demeuraient jusque-là à la marge des grands projets de développement. Ce texte juridique est également l’émanation d’une volonté des pouvoirs publics, de transférer une partie de leurs compétences et de financement aux responsables locaux<ref name="CERAMAC"/>.

=== Orogenèse ===
{{article connexe|Géologie du Massif central}}
[[Image:Causse Méjean été.JPG|thumb|Le [[causse Méjean]]]]
[[Image:Gorges du Tarn point sublime.jpg|thumb|left|Les [[gorges du Tarn]]]]
[[Image:Montagne limousine.JPG|thumb|Un paysage de moyenne altitude (environ {{unité|600|m}}.) : le bas [[plateau de Millevaches]]]]

Le Massif central est un massif ancien de l'époque [[Orogenèse varisque|hercynienne]] essentiellement composé de [[Granite|roches granitiques]] et [[Roche métamorphique|métamorphiques]]. Cet ensemble a été puissamment soulevé et rajeuni à l'est par la surrection des [[Alpes]] ([[Paléogène]]) et au sud par la surrection des [[Pyrénées]]. Le massif présente donc un profil fortement dissymétrique avec d'une part, de hautes terres au sud et à l'est dominant brutalement la [[Vallée du Rhône (France)|vallée du Rhône]] et les plaines du [[Languedoc]] (hautes terres que l'on peut regrouper pour simplifier sous le vocable de [[Cévennes]]) et, d'autre part, la région du [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]] au nord-ouest, d'altitude beaucoup plus faible car ayant été moins soulevée, les Alpes et les Pyrénées étant plus éloignés. Toutefois, cette approche est assez schématique car le socle peut se retrouver localement à des altitudes élevées par le jeu des failles même en dehors des Cévennes et du [[Monts du Vivarais|Vivarais]]. C'est le cas en [[Margeride]] ({{unité|1551|m}}), au sud de l'[[Aubrac]] ({{unité|1469|m}}) ou dans les [[monts du Forez]] ({{unité|1631|m}}).

En effet, ce soulèvement du socle cristallin ne s'est pas fait sans heurt. De nombreuses cassures se sont produites ainsi que des effondrements le long de failles ([[graben]]). C'est ainsi par exemple qu'est née la plaine de [[Limagne]]. Ces fossés d'effondrement s'opposent aux blocs qui sont restés en hauteur ([[horst]]), par exemple les monts du Forez. Ces cassures ont également engendré de très nombreux phénomènes [[volcan]]iques qui se sont prolongés jusqu'à nos jours (en effet, les volcans de la [[chaîne des Puys]] n'ont que quelques milliers d'années, à commencer par le plus grand d'entre eux, le [[puy de Dôme]]). Tous les types de volcans sont représentés dans le Massif central ([[Éruption hawaïenne|hawaïen]], [[Éruption péléenne|péléen]], [[Éruption strombolienne|strombolien]]). Ils peuvent s'étendre sur de grandes surfaces et être géologiquement complexes ([[stratovolcan]] des [[monts du Cantal]] ou des [[monts Dore]]) ou au contraire former des reliefs isolés (ce sont alors souvent des [[Volcan monogénique|volcans monogéniques]], c'est-à-dire résultant d'une seule éruption), posés sur le socle cristallin (volcans de la chaîne des Puys, du [[Velay]], du [[Massif du Devès|Devès]]).
On peut aussi trouver de grands plateaux basaltiques ([[Aubrac]], [[Cézallier]]), conséquences d'un volcanisme plutôt de type hawaïen (lave fluide s'étendant sur de grandes surfaces). Le volcanisme dans le Massif central peut donc prendre des formes très variées. Une autre singularité du massif tient en la présence au sud de grands plateaux [[calcaire]]s, les [[causse]]s, formés pour l'essentiel au [[Jurassique]] et exondés à l'ère tertiaire par un jeu de failles, entrecoupés de gorges très profondes, qu'on peut qualifier de [[Gorge (géographie)|canyons]] ([[gorges du Tarn]]).

Ainsi, la complexité de l'histoire géologique du Massif central et la grande variété de roches que l'on y trouve expliquent la grande variété des paysages que l'on y rencontre.

=== Topographie ===
Constitué au [[Paléozoïque]], le Massif central est le quatrième massif le plus élevé de France métropolitaine, après les [[Alpes]], les [[Pyrénées]] et la [[Corse]], et devant le [[Massif du Jura|Jura]], les [[Massif des Vosges|Vosges]], le [[Morvan]], le [[Massif ardennais]] et le [[Massif armoricain]].

Le Massif central résume bien à lui seul la plupart des formes topographiques. En effet, ce vaste plateau de moyenne altitude est à la fois incliné du sud-est (plus de {{unité|1500|mètres}}) vers le nord-ouest (300 à {{unité|400|mètres}} dans le Bas-[[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]]), dénivelé par des [[faille]]s, aéré par des bassins d’effondrement, entaillé par des gorges étroites et couvert de [[volcan]]s<ref name="CERAMAC"/>.

[[Image:Pic de Finiels.jpg|upright=1.6|vignette|Mont Lozère : le [[sommet de Finiels]]]]

Les plateaux où dominent les roches du socle, celles de la profondeur de l’édifice [[Orogenèse varisque|hercynien]] ([[granite]]s, [[gneiss]], [[schiste]]s), sont les plus vastes. Ils ont été érodés, donnant des arènes sablonneuses et quelques chaos de blocs ébouleux ([[Sidobre]], [[Margeride]] et [[mont Lozère]]), certains ayant même été englacés au [[Quaternaire]] comme la petite Artense à l’ouest des [[monts Dore]] ou les [[Hautes Chaumes du Forez]]. Alors que dans le Limousin et le Morvan, les plateaux sont peu bousculés avec des hautes terres vallonnées (la « Montagne » ou [[plateau de Millevaches]] vers {{unité|900|mètres}} d'altitude) entourées par des gradins inférieurs ({{unité|500|mètres}}), creusés de vallées et excavés d’alvéoles. Au contraire, dans le sud et vers l’est, ce « socle » se relève sensiblement avec d’admirables paysages ({{unité|1211|mètres}} dans la [[Montagne Noire (France)|montagne Noire]], {{unité|1270|mètres}} dans les [[monts de Lacaune]], {{unité|1699|mètres}} au mont Lozère, {{unité|1565|mètres}} au [[mont Aigoual]], {{unité|1631|mètres}} dans les [[monts du Forez]]). Il domine les bassins et gorges de l’[[Allier (rivière)|Allier]], de la [[Truyère]], de la [[Dore (rivière)|Dore]] ou de la [[Loire]] par des hautes terres (monts du Forez, [[Livradois]], [[Massif du Devès|Devès]], Margeride), tandis qu’il se termine brutalement au-dessus des plaines du [[Languedoc]] et du [[Rhône]] par des puissants talus, ravinés par les torrents méditerranéens dans les « serres » cévenoles. De nombreuses failles fragmentent alors le relief en un puzzle complexe de blocs surélevés (les « [[horst]]s » des morphologues) et de bassins étroits (sillons du [[Thoré]] et du [[Jaur]] au sud ; fossé de [[Saint-Étienne]] et du [[Le Creusot|Creusot]] à l’est). Du Beaujolais aux approches de [[Valence (Drôme)|Valence]], une banquette cristalline vient même ménager, vers {{unité|300|mètres}} d’altitude, une transition entre la montagne et la plaine du Rhône<ref name="CERAMAC"/>.

Plus originaux, les plateaux des [[Grands Causses]] constituent une sorte de « [[golfe]] » au sud du massif, entre [[Rouergue]] et Cévennes, et témoignent des puissantes couches de [[calcaire]]s déposées au [[Mésozoïque]], très perméables et très solubles, qui ont recouvert le socle<ref name="CERAMAC"/>.

Les vastes surfaces pierreuses accidentées de creux (ou « sotchs ») tapissés d’[[argile]] rouge, les rochers ruiniformes, les grottes et les « [[aven]]s » composent un paysage insolite.{{référence nécessaire| Mais comme ailleurs, et plus encore, l’impression « insulaire » du plateau soulevé à plus de {{unité|1000|mètres}} est saisissante}} ; au-dessous des corniches blanchâtres, les [[Gorge (géographie)|canyons]] des rares rivières ([[Jonte]], [[Tarn (rivière)|Tarn]], [[Dourbie]]) sont entaillés sur {{unité|500|mètres}} de profondeur. D’autres placages calcaires bordent les [[monts du Lyonnais]], du Charolais ou du [[Mâconnais]] ([[roche de Solutré]]), tandis que les plateaux karstiques du Quercy à l’ouest ont bien des points communs avec les Grands Causses (surfaces pierreuses [[karst]]iques criblées de dépressions fermées et de gouffres), mais, moins élevés, ils appartiennent déjà à l’Aquitaine<ref name="CERAMAC"/>.

[[Image:Mts Cantal.JPG|left|upright=1.6|thumb|Les [[monts du Cantal]] vus depuis le [[Cézallier]]]]

Les volcans sont liés aux grandes dislocations qui se prolongent jusqu’au Languedoc, et ont été mis en place depuis le milieu de l’[[Paléogène|ère Tertiaire]] et jusqu’au Quaternaire récent. Ils sont de types divers même si la morphologie de plateaux domine. Dans l’alignement méridien des Dômes (avec son célèbre [[puy de Dôme|puy culminant]] à {{unité|1465|mètres}}), les accumulations de projections l’emportent avec des formes simples ([[Cône volcanique|cônes de scories]] terminés par des [[Cratère volcanique|cratères]] simples ou emboîtés, dômes d’extrusion, coulées ou « cheires » rugueuses et incultes) dont l’âge récent et la perméabilité des matériaux expliquent qu’elles aient été à peine remaniées par l’érosion. Un autre type renvoie aux empilements de coulées comme dans l’[[Aubrac]] ({{unité|1469|mètres}} d'altitude au [[signal de Mailhebiau]]), dans le [[Cézallier]] ({{unité|1547|mètres}} au [[signal du Luguet]]) ou le [[massif du Devès]] ({{unité|1421|mètres}} au [[mont Devès]]). Ils donnent des plateaux monotones, démantelés par l’érosion et peu accidentés en dehors des quelques édifices quaternaires du Cézallier, des cônes de scories (les « gardes ») ou des cratères d’explosion du Devès. Au nord, des coulées ont cascadé vers les [[limagne]]s du sud, le long des vallées [[pliocène]]s. Au sud, les coulées de l’[[Escandorgue]] sont plus récentes. Dans le [[Velay]] oriental, les pics du [[mont Mézenc]] ({{unité|1753|mètres}}) et du [[Meygal]] ({{unité|1436|mètres}}) sont aussi armés par des coulées ; mais, plus anciennes, celles-ci ont été démantelées tandis que des venues de [[lave]]s visqueuses, les [[phonolite]]s, ont contribué à de multiples excroissances (les [[Suc (géographie)|sucs]]) restées en saillie, aux flancs tapissés de coulées de blocaille (comme le [[mont Gerbier-de-Jonc]] à {{unité|1551|mètres}}) ; l’ensemble se prolonge en [[Vivarais]] avec les coulées des [[Plateau du Coiron|Coirons]] qui se terminent en belvédère noirâtre au-dessus du Rhône. Enfin, le [[Monts du Cantal|Cantal]] ({{unité|1855|mètres}} au [[Plomb du Cantal]], {{unité|1783|mètres}} au [[puy Mary]]) et les monts Dore correspondent à de très grands organismes ou [[stratovolcan]]s, constitués par des empilements de coulées, des intrusions, des projections, le tout malmené par l’érosion. Par exemple, à son apogée, le volcan du Cantal a dépassé les {{unité|3000|mètres}} d'altitude. Le centre, dominé par des pitons de roches plus résistantes, présente un relief presque alpestre, tandis que le réseau hydrographique rayonnant à partir des hauts sommets, découpe les bandeaux basaltiques en « planèzes », plateaux triangulaires au front abrupt vers l’intérieur et dont la surface s’abaisse vers la périphérie. Il faut dire que, lors des anciennes périodes froides, des [[glacier]]s ont installé leurs calottes sur les plus hauts édifices, burinant des [[Cirque glaciaire|cirques]] vers l’amont et de larges vallées en auge, comme celle du [[Mont-Dore (Puy-de-Dôme)|Mont-Dore]] ou le système divergeant du Cantal ([[Jordanne]], [[Cère (rivière)|Cère]], [[Alagnon]], etc.). Le Cézallier et l’Aubrac ont surtout connu des [[glaciation]]s de plateau dont des langues dévalaient vers les vallées de l’Allier ou du [[Lot (rivière)|Lot]] et de la Truyère. Dans les plaines, le volcanisme a créé des formes mineures, dégagées par le déblaiement des sédiments (buttes isolées, anciennes coulées « inversées » en plateaux tabulaires tel [[plateau de Gergovie|Gergovie]] ou la montagne de la Serre), et celles-ci ont parfois servi de site aux villes comme à [[Clermont-Ferrand]] ou au [[Le Puy-en-Velay|Puy-en-Velay]]<ref name="CERAMAC"/>.

[[Image:RiomDeMontaclier.jpg|thumb|La [[Limagne]] près de [[Riom]]]]

Justement, ces plaines constituent un dernier type de paysage. Souvent étroites (« vallons » et « rougiers » autour des [[causse]]s, petits bassins de périphérie comme à [[Brive-la-Gaillarde]] ou enchâssés à l’intérieur des terres comme à [[Aurillac]], [[Ambert]] ou [[Montluçon]], couloirs dégagés dans les dépôts houillers entre les [[pays de la Loire]] et les pays de la Saône ou du Rhône), elles prennent plus d’ampleur le long de la Loire (bassin du Puy-en-Velay, de l’[[Emblavez]], du [[Forez]], de [[Roanne]]) et de l’Allier (les « limagnes ») avant de se rejoindre dans les bocages de l’Allier, dans cette [[Sologne bourbonnaise]] formée d’épandages argilo-sableux. La Grande Limagne de Clermont est un « bon pays » traditionnel, tantôt argileux et plus humide, tantôt montueux avec les buttes calcaires ou volcaniques, tantôt marneux et couvert d’une terre noire qui lui vaut de riches cultures. Ces plaines, où se concentre une grande partie de la vie urbaine et industrielle, évoquent les autres bassins de l’Europe hercynienne ([[Graben|fossé]] du [[Rhin]] moyen, fossé de l’[[Ohře]] en [[Bohême]]) et ouvrent le massif vers le nord, en direction de la région parisienne<ref name="CERAMAC"/>.

==== Principaux sommets ====
[[Image:Puy de Sancy JPG01.jpg|thumb|Le [[puy de Sancy]]]]
[[Image:Mont Gerbier de Jonc (en venant de St Martial au nord-est).JPG|thumb|Le [[mont Gerbier-de-Jonc]]]]
[[Fichier:Mont Saint-Rigaud proche Chenelette.JPG|thumb|Le [[mont Saint-Rigaud]]]]

* [[Puy de Sancy]] ({{unité|1885|m}}), point culminant de l'[[Auvergne]], du [[Puy-de-Dôme]], du Massif central et des [[monts Dore]] ;
* [[Plomb du Cantal]] ({{unité|1855|m}}), deuxième sommet de l'Auvergne, du Massif central, point culminant du [[Cantal (département)|Cantal]] et des [[monts du Cantal]] ;
* [[Puy Ferrand]] ({{unité|1854|m}}), sommet proche du puy de Sancy, deuxième sommet du Puy-de-Dôme et des monts Dore ;
* [[Puy du Rocher]] ({{unité|1811|m}}), deuxième sommet du Cantal et des monts du Cantal ;
* [[Puy Brunet]] ({{unité|1806|m}}), dans le Cantal ;
* [[Puy de Peyre-Arse]] ({{unité|1806|m}}), dans le Cantal ;
* [[Puy Mary]] ({{unité|1783|m}}), [[pic pyramidal]] ([[Réseau des Grands Sites de France|grand site de France]]) dans le Cantal ;
* [[Mont Mézenc]] ({{unité|1753|m}}), édifice volcanique complexe, point culminant des départements de la [[Haute-Loire]], de l'[[Ardèche (département)|Ardèche]], des [[monts du Vivarais]] et du [[massif du Mézenc]] ;
* [[Sommet de Finiels]] (mont Lozère) ({{unité|1699|m}}), le plus haut sommet non volcanique de l'Auvergne et du Massif central, point culminant de la [[Lozère (département)|Lozère]] et des [[Cévennes]] ;
* [[Bec de l'Aigle (monts du Cantal)|Bec de l'Aigle]] ({{unité|1699|m}}), dans le Cantal ;
* [[Mont d'Alambre]] ({{unité|1691|m}}), volcan de phonolite, secondant le mont Mézenc, au pied duquel se développe le village des [[Les Estables|Estables]], deuxième sommet de la Haute-Loire et du massif du Mézenc ;
* [[Puy Griou]] ({{unité|1690|m}}), dôme de phonolite au centre des monts du Cantal ;
* [[Téton de Vénus]] ({{unité|1669|m}}), dans le Cantal ;
* [[Pierre-sur-Haute]] ({{unité|1631|m}}), point culminant de la [[Loire (département)|Loire]] et des [[monts du Forez]] ;
* [[Suc de Taupernas]] ({{unité|1602|m}}), sur la commune du [[Le Béage|Béage]] dans le Haut-Vivarais en Ardèche ;
* [[Suc de Montfol]] ({{unité|1594|m}}), sur la commune du Béage dans le Haut-Vivarais en Ardèche ;
* [[Suc de la Lauzière]] ({{unité|1582|m}}), sur la commune du Béage dans le Haut-Vivarais, ancien volcan phonolithique siège d'une ancienne carrière de pierre de couvertures : les lauzes (ou laves selon les régions) en Ardèche ;
* [[Mont Aigoual]] ({{unité|1565|m}}), deuxième sommet des Cévennes, à la limite des départements du [[Gard]] et de la Lozère ;
* [[Mont Gerbier-de-Jonc]] ({{unité|1551|m}}), la [[Loire]] y prend sa source en Ardèche ;
* [[Signal de Randon]] ({{unité|1551|m}}), point culminant du massif de la [[Margeride]] dans la Lozère ;
* [[Signal du Luguet]] ({{unité|1547|m}}), point culminant du plateau du [[Cézallier]] dans le Puy-de-Dôme ;
* [[Les Valadous]] ({{unité|1544|m}}), point culminant du [[serre de la Croix de Bauzon]] en Ardèche ;
* [[Le Sépoux]] ({{unité|1530|m}}), sur la commune du Béage dans le Haut-Vivarais, ancien volcan en Ardèche ;
* [[Suc de Sara]] ({{unité|1521|m}}), au cœur du Haut-Vivarais, ancien volcan en forme d'anneau en Ardèche ;
* [[Grand Tanargue]] ({{unité|1511|m}}), point culminant du massif du [[Tanargue]] en Ardèche ;
* [[Suc d'Ourseyre]] ({{unité|1489|m}}), au cœur des [[Monts du Vivarais|monts d'Ardèche]] en Ardèche ;
* [[Signal de Mailhebiau]] ({{unité|1469|m}}), qui domine le plateau de l'[[Aubrac]] à la limite des départements de l'[[Aveyron (département)|Aveyron]] et de la Lozère et point culminant de l'Aveyron ;
* [[Puy de Dôme]] ({{unité|1465|m}}), point culminant de la [[chaîne des Puys]] qui domine [[Clermont-Ferrand]] ([[Réseau des Grands Sites de France|grand site de France]]) dans le Puy-de-Dôme ;
* [[Testavoyre]] ({{unité|1436|m}}), point culminant du massif du [[Meygal]] dans la Haute-Loire ; 
* [[Crêt de la Perdrix]] ({{unité|1432|m}}), sommet double et point culminant du massif du [[Pilat]] qui domine [[Saint-Étienne]] à {{unité|10|km}} à vol d'oiseau ;
* [[Puy de Gudette]] ({{unité|1427|m}}), point culminant de la partie cantalienne de l'Aubrac ;
* [[Mont Devès]] ({{unité|1421|m}}), point culminant du [[massif du Devès]] dans la Haute-Loire ;
* [[Crêt de l'Œillon]] ({{unité|1364|m}}), crêt le plus célèbre du [[Pilat]] dans la Loire ;
* [[Puy de Montoncel]] ({{unité|1287|m}}), point culminant de la [[Montagne bourbonnaise]] à la limite des départements de l'[[Allier (département)|Allier]], de la Loire et du Puy-de-Dôme et point culminant de l'Allier ;
* [[Puech de Rascas]] ({{unité|1270|m}}), au sud de [[Lacaune (Tarn)|Lacaune]] et point culminant du [[Tarn (département)|Tarn]] et des [[monts de Lacaune]] ;
* [[Bois Noirs (Livradois)|Les Bois Noirs]] ({{unité|1215|m}}), point culminant du [[Livradois]] dans le Puy-de-Dôme ;
* [[Pic de Nore]] ({{unité|1211|m}}), point culminant de la [[Montagne Noire (France)|montagne Noire]] à la limite des départements de l'[[Aude (département)|Aude]] et du Tarn ;
* Les [[Pierres du Jour]] ({{unité|1164|m}}), point culminant des [[monts de la Madeleine]] dans l'Allier ;
* Pic du Pal (''[[puech del Pal]]'') ({{unité|1155|m}}), deuxième sommet de l'Aveyron et point culminant de la chaîne des [[Massif des Palanges et crêtes de Vézins|Palanges]] ;
* [[Mont Seigne]] ({{formatnum:1121}} ou {{unité|1128|m}}), point culminant de la chaîne du [[Lévézou]] dans l'Aveyron ;
* [[Sommet de l'Espinouse]] ({{unité|1124|m}}), point culminant de l'[[Hérault (département)|Hérault]] et du massif du [[Caroux-Espinouse]] ;
* [[Merdelou]] ({{unité|1110|m}}), dans l'Aveyron ;
* [[Mont Caroux]] ({{unité|1091|m}}), dans l'Hérault ;
* [[Crête de Blandine]] ({{unité|1019|m}}), point culminant du [[plateau du Coiron]] dans l'Ardèche ;
* [[Mont Saint-Rigaud]] ({{unité|1009|m}}), point culminant du [[Rhône (département)|Rhône]] et du massif du [[Beaujolais]] ;
* [[Mont Boussuivre]] ({{unité|1004|m}}), point culminant des [[monts de Tarare]] dans la Loire ;
* [[Mont Bessou]] ({{unité|977|m}}), point culminant du [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]], de la [[Corrèze (département)|Corrèze]] et du [[plateau de Millevaches]] ;
* [[Crêt Malherbe]] ({{unité|946|m}}), point culminant des [[monts du Lyonnais]] dans la Loire ;
* [[Haut-Folin]] ({{unité|901|m}}), point culminant de la [[Bourgogne (ancienne région administrative)|Bourgogne]], de [[Saône-et-Loire]] et du massif du [[Morvan]].

==== Sous-ensembles topographiques ====
{| class="wikitable"
!style="color.blue"|'''Ouest'''
!style="color.blue"|'''Sud-Ouest'''
!style="color.blue"|'''Plateaux calcaires<br />du Sud et de l'Ouest'''
!style="color.blue"|'''Centre volcanique<br />et granitique'''
!style="color.blue"|'''Nord et Nord-Est'''
!style="color.blue"|'''Est'''
!style="color.blue"|'''Plaines centrales'''
|- style="vertical-align:top;"
|
* [[Monts de la Marche]]
** [[Monts d'Ambazac]]
** [[Monts de Blond]]
** [[Monts de Guéret]]
** [[Monts de Toulx-Sainte-Croix|Monts de Toulx]]
* [[Monts du Limousin]]
** [[Monts de Châlus]]
** [[Monts de Fayat]]
** [[Plateau de Millevaches]]
** [[Massif des Monédières]]
** [[Plateau du Limousin]]
* [[Combrailles]]
* Hauteurs charentaises
** [[Massif de l'Arbre]]
|
* [[Ségala]]
* [[Lévézou]]
** [[Massif des Palanges et crêtes de Vézins|Palanges]]
* [[Monts de Lacaune]]
* [[Sidobre]]
* [[Caroux-Espinouse]]
* [[Montagne Noire (France)|Montagne Noire]]
* [[Escandorgue]]
|
* [[Grands Causses]]
** [[Causse de Blandas]]
** [[Causse Méjean]]
** [[Causse du Larzac]]
** [[Causse Noir]]
** [[Causse Rouge]]
** [[Causse de Sauveterre]]
** Causse de Mende ou [[mont Mimat]]
** [[Causse Comtal]]
** [[Causse de Sévérac]]
* [[Causses du Quercy]]
** [[Causse de Gramat]]
** [[Causse de Martel]]
** [[Causse de Saint-Chels]]
** [[Causse de Limogne]]
** [[Causse de Caylus]]
** [[Limargue]]
|
* [[Chaîne des Puys]]
* [[Monts Dore]]
* [[Cézallier]]
* [[Artense]]
* [[Monts du Cantal]]
** [[Planèze de Saint-Flour]]
** [[Mauriacois]]
* [[Aubrac]]
** [[Viadène]]
* [[Châtaigneraie (Cantal)|Châtaigneraie]]
** [[Ségala lotois]]
* [[Livradois]]
* [[Monts du Forez]]
* [[Margeride]]
* [[Meygal]]
* [[Massif du Mézenc]]
* [[Massif du Devès]]
|
* [[Monts de la Madeleine]]
* [[Montagne bourbonnaise]]
* [[Morvan]]
* [[Charolais (pays)|Monts du Charolais]]
* [[Mâconnais]]
* [[Beaujolais]]
* [[Monts du Lyonnais]]
* [[Monts d'Or]]
|
* [[Monts du Vivarais]]
** [[Pilat]]
** Massif des [[Boutières]]
** [[Plateau du Coiron]]
* [[Cévennes]]
** [[Tanargue]]
** [[Mont Lozère]]
** [[Bougès]]
** [[Mont Aigoual]]
* [[Séranne]]
|
* [[Limagne]]
** Grande limagne
** [[Limagne bourbonnaise]]
** Limagne d'Issoire
** [[Brivadois#La Limagne de Brioude|Limagne de Brioude]]
* [[Forez#La plaine du Forez|Plaine du Forez]]
* [[Livradois#Plaine du Livradois|Plaine du Livradois]]
|}

=== Hydrographie ===
[[Image:France drainage basins.svg|vignette|redresse=1.3|gauche|La France est traversée du nord-est au sud-ouest par la [[ligne de partage des eaux]] qui sépare le versant [[mer Méditerranée]] du versant [[mer du Nord]]-[[Manche (mer)|Manche]]-[[Océan Atlantique|Atlantique]]. Suivie par le [[Sentier de grande randonnée 7|GR 7]], cette ligne relie dans le Massif central les [[Beaujolais|monts du Beaujolais]], [[Monts du Lyonnais|du Lyonnais]], [[Monts du Vivarais|du Vivarais]], les [[Cévennes]], le [[causse du Larzac]], les [[monts de Lacaune]] et la [[Montagne Noire (France)|montagne Noire]].]]

Selon l'[[image d'Épinal]] propagée par les [[Hussard noir|hussards noirs]] de la [[Troisième République (France)|{{IIIe|République}}]], l'Auvergne (et plus largement le Massif central) est sur le plan national le [[château d'eau]] de la France : le linéaire cumulé du [[Réseau de drainage (géomorphologie)|réseau hydrographique]] de l'Auvergne approche les {{Unité|23000 km}} pour les [[cours d'eau]] permanents (de plus d'un km de long) et les {{Unité|38000 km}} si on y additionne les écoulements temporaires (de plus d'un km de long). Les [[Eau stagnante|eaux stagnantes]] couvrent une superficie de {{Unité|118000 ha}}<ref>{{ouvrage|auteur=André Fel, Guy Bouet|titre=Atlas et géographie du Massif central|éditeur=Flammarion|date=1983|passage=210}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|auteur=Marie-Claire Ricard, Caroline Drillon|titre=L'Auvergne Pour les Nuls|éditeur=éditions First-Gründ|date=2012|passage=193}}.</ref>. Mais cette ressource est inégale et vulnérable. Certes, le régime des eaux renvoie à la variété des climats et à l’influence du relief qui se retrouve dans la pente assez forte des rivières, dans la violence paradoxale des crues, dans l’importance des charges solides des rivières. Mais les précipitations globales restent modestes, et ce d’autant plus que les bassins intérieurs, notamment le val d’[[Allier (rivière)|Allier]], sont peu arrosés avec des pluies d’été rapidement évaporées<ref name="CERAMAC"/>.

[[Image:Barrage de l'aigle.jpg|vignette|Le [[barrage de l'Aigle]], sur la Dordogne.]]

L’écoulement se fait surtout vers l’ouest et le nord, avec des régimes de caractère océanique, remarquables par les crues de saison froide et des basses eaux prononcées en été. Cette mauvaise tenue – tout comme les risques d’inondations –, ont fait multiplier les [[barrage]]s qui peuvent soutenir les débits pour l’alimentation des nappes, l’[[irrigation]] des plaines ou la production électrique avant même de se soucier des besoins des touristes. En outre, les réserves profondes sont rares et peu importantes. Les lacs sont nombreux, mais de petite taille, mises à part les retenues artificielles. Certes, il faut également tabler sur l’altitude et les apports de l’enneigement qui assurent une certaine rétention hivernale des eaux de pluie et, à l’opposé, des hautes eaux printanières. Mais ce manteau nival est irrégulier et la fonte des neiges ne joue qu’un rôle occasionnel dans des débits globalement médiocres, les modules spécifiques dépassant rarement 10 l/(s·km{{2}})<ref name="CERAMAC"/>.

Sur l’Allier, le rapport entre la moyenne du mois le moins bien alimenté et la moyenne du mois des hautes eaux est de un à six, contre un à cinq pour la [[Seine]] et un à deux pour le [[Rhône]]. De même, sur la bordure méditerranéenne, les régimes deviennent plus irréguliers encore, signalés par un écoulement modeste mais surtout par des ondes de crues d’automne et de printemps (comme sur les [[Gardon (rivière)|Gardons]], l’[[Ardèche (rivière)|Ardèche]], l’[[Orb]], l’[[Hérault (fleuve)|Hérault]]). Ces dernières sont redoutées par leur violence et la rapidité de leur propagation, pas seulement en milieu méditerranéen. Il arrive que des crues océaniques et méditerranéennes se conjuguent, accompagnées parfois de la fonte des neiges, comme sur le haut [[Tarn (rivière)|Tarn]], le [[Lot (rivière)|Lot]] supérieur, le haut Allier ou la haute [[Loire]], mais des accidents marquent aussi les plateaux [[Limousin (ancienne région administrative)|limousin]]s, y compris en été, à l’occasion de gros orages<ref name="CERAMAC"/>.

[[Image:La Truyère et le viaduc de Garabi.JPG|vignette|La [[Truyère]] et le [[viaduc de Garabit]].]]

Il n’en reste pas moins que l’eau constitue une richesse et un des potentiels du Massif central, intervenant de plus en plus, à la fois comme ressource pour de nombreuses activités et comme milieu à protéger. Il joue un rôle clef pour les filières des [[Eau minérale naturelle|eaux minérales]] (le massif compte environ le tiers des sources et produit la moitié des eaux minérales en France) et [[Thermalisme|thermales]] (une vingtaine de stations auxquelles s’ajoutent les produits et services dérivés comme le « thermoludisme » ou l’industrie des cosmétiques), sans oublier l’agriculture irriguée des plaines, l’industrie, la production d’énergie ([[énergie hydroélectrique|centrales hydroélectriques]] implantées tardivement sur le bassin de la [[Dordogne (fleuve français)|Dordogne]] avec les grosses usines de [[Bort-les-Orgues]], [[Barrage de Marèges|Marèges]], l’[[Barrage de l'Aigle|Aigle]], [[Barrage du Chastang|Chastang]] et [[Argentat-sur-Dordogne|Argentat]], bassin de la [[Truyère]] très productif avec Sarrans ou [[Barrage de Grandval|Grandval]], bassins de la [[Sioule]], du [[Tarn (rivière)|Tarn]] et de l’[[Agout]] avec les sites du [[Lévézou]]), les loisirs (pêche) et le tourisme<ref name="CERAMAC"/>.

L’embouteillage a donné naissance à un secteur en pleine expansion ([[Volvic (eau en bouteille)|Volvic]], [[Eaux de source de Vichy|Vichy]], [[La Salvetat (eau minérale)|La Salvetat]], [[Quézac (eau minérale)|Quézac]]). Des progrès ont été accomplis sur le plan de la gestion comme de la caractérisation quantitative de la ressource (localisation, débits, interrelations entre les rivières, nappes, lacs, retenues ou zones humides, relations entre ressources en eau et forêt) et de la genèse de sa qualité (processus physiques, chimiques, biologiques ou morphologiques). À ces connaissances s’ajoutent celles sur l’impact des activités humaines sur les milieux aquatiques et, peu à peu, s’affirme dans le massif un véritable pôle d’excellence scientifique<ref name="CERAMAC"/>.

=== Climat ===
[[Fichier:Limoges Rue de la Cathédrale sous la neige.jpg|vignette|Neige à [[Limoges]] en janvier.]]
[[Fichier:Observatoire du mont aigoual.JPG|vignette|L'observatoire du [[mont Aigoual]] sous le givre.]]
[[Fichier:Image cevenol 06092005 herault.JPG|vignette|[[Épisode cévenol|Orage cévenol]].]]
[[Fichier:CheminduMéjean.jpg|vignette|Le [[causse Méjean]] en hiver.]]

Les hivers sont longs et rigoureux, les bassins pouvant être encore plus froids que les sommets lors des journées de brouillard et « d’inversion de température ». Il gèle plus de cent jours par an au-dessus de {{unité|600|mètres}} d’altitude dans le [[Morvan]] et en [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]], mais seulement à {{unité|750|mètres}} dans le Velay et au-dessus de {{unité|1000|mètres}} dans les [[Cévennes]]. De novembre à mai, l’enneigement n’est pas négligeable, mais il est rarement persistant du fait des « redoux » liés aux vents d’ouest. Accompagné de vents violents (« l’écir », la « [[Burle (vent)|burle]] »), il est responsable des [[congère]]s qui bloquent la circulation sur les plateaux<ref name="CERAMAC"/>.

En « moyenne montagne », la neige manque pour les [[Sport d'hiver|sports d’hiver]] mais trouble les transports plus vigoureusement que dans les grandes vallées alpestres. Dans l’ensemble, les étés sont frais en altitude et il peut geler en toute saison au-dessus de {{unité|700|mètres}} ; les plaines ont des étés lourds et orageux, tandis que le sud connaît une sécheresse qui reflète aussi bien la latitude que le voisinage de la Méditerranée. Le climat de « moyenne montagne » présente donc bien des nuances<ref name="CERAMAC"/> :

* '''La façade ouest''' (département du Tarn, Rouergue, Lévezou, Aubrac, Limousin, volcans d'Auvergne) est sous influence océanique : [[bocage]]s et hauts pâturages verdoyants à la belle saison grâce aux précipitations régulières, abondantes en altitude avec un pic de novembre à février (record pluviométrique français dans les monts du Cantal : {{unité|226|cm}}/an au [[Le Lioran|Lioran]] et probablement {{unité|250|cm}} près du [[puy Mary]]). Les cumuls moyens sont généralement compris entre 100 et {{unité|150|cm}}/an. L'enneigement, quoique très variable, est généralement tenace de décembre à mars au-dessus de {{formatnum:1000}} à {{unité|1200|mètres}}. Les versants nordiques et orientaux des plus hauts sommets, Cantal et Sancy, sont enneigés environ 6 mois/an et abritent des névés jusqu'en juillet. La lisière haute de la forêt ([[hêtre commun|hêtres]], [[Abies alba|sapins]]) se situe vers {{unité|1500|mètres}}, elle est plus basse que dans les Alpes ou les Pyrénées, signe d'un climat plus rude pour la végétation à altitude égale.
* '''La façade nord-est''' (vallées de l'Allier et de la Loire, monts du Forez, du Livradois, de la Margeride, du Velay, du Nord-Vivarais et du Beaujolais) emprunte déjà quelques traits climatiques continentaux ou plutôt « intramontagnards », comprenant des bassins rendus fertiles par l'[[irrigation]], mais faiblement arrosés (parmi les records d'aridité français : {{unité|53|cm}}/an à [[Meilhaud]] dans le Puy-de-Dôme) et des plateaux et hautes croupes à dominante forestière, modérément mais régulièrement arrosés avec de nombreux orages de mai à septembre (cumuls annuels de {{unité|115|cm}} à Chalmazel dans la Loire, {{unité|110|cm}} aux Estables en Haute-Loire, {{unité|85|cm}} à [[Châteauneuf-de-Randon]] en Lozère). Bien que les hivers soient plus froids que sur la façade ouest, l'enneigement est moins abondant en raison du déficit de précipitations (les perturbations océaniques se déchargent sur les premiers reliefs). Mais la neige tombe souvent plus bas, notamment par flux de nord qui induit aussi un vent glacial en montagne : la burle. Les [[névé]]s s'attardent sur le Haut-Forez et le Mézenc jusqu'en mai/juin. La forêt spontanément peut atteindre les sommets ([[Pin (plante)|pins]]).
* '''La façade sud-est''' (Sud-Vivarais, Cévennes, Larzac, Haut-Languedoc) est méditerranéenne, caractérisée par la sécheresse estivale et des précipitations occasionnellement diluviennes en automne (pic d'octobre) et encore soutenues en hiver et début de printemps. Les cumuls sont globalement aussi importants voire un peu supérieurs à ceux de la façade ouest (Villefort {{unité|184|cm}}/an, mont Aigoual {{unité|228|cm}}), mais l'ensoleillement est bien meilleur : les perturbations sont plus intenses et plus espacées. L'enneigement est fort irrégulier d'une année à l'autre, mais c'est dans cette région qu'ont été pour la moyenne montagne française relevés les cumuls records durant les dernières décennies (hiver 1980-81). La forêt (hêtres, sapins, pins) peut atteindre les plus hauts sommets. Dans les vallées s'installe une végétation typiquement méditerranéenne de [[garrigue]] et [[Maquis (botanique)|maquis]] ([[Chêne vert|chênes verts]], [[castanea|châtaigniers]] et même quelques [[cèdre]]s).

Cette diversité de climat se retrouve dans la végétation et les paysages : des verdoyants volcans d'Auvergne aux causses arides, du maquis cévenol à l'austère Forez, se décline une multitude de variations et micro-climats<ref name="CERAMAC"/>.

Le régime pluviométrique du Massif central est principalement soumis aux influences bordières [[Océan Atlantique|océaniques]] ou [[Mer Méditerranée|méditerranéennes]]. Son inclinaison vers le nord-ouest lui inflige les perturbations venant régulièrement de l’ouest ; les caractères méditerranéens étant limités à une frange méridionale étroite (Cévennes) caractérisée par l'intensité des perturbations, surtout en automne, et leur espacement (longues périodes sèches). Le relief intervient pour modifier ces deux tendances, soit par l’effet de l’altitude (refroidissement, précipitations abondantes), soit par l’orientation des massifs, multipliant les contrastes, soit par l'aridité relative et la pseudo-continentalité des bassins<ref name="CERAMAC"/>.

L’opposition entre les versants ouest et est l’emporte sur les nuances [[adret]]-[[ubac]] bien connues dans les [[Alpes]]. À cet égard, le grand alignement volcanique de la [[chaîne des Puys]] à l’[[Aubrac]], et dans sa continuité, quoique dans une moindre mesure, les plateaux du Rouergue et du Tarn, jouent le rôle de limite climatique : dès que l’on passe cette ligne de crêtes fortement arrosée, vers l’est apparaît un milieu plus sec que l’on peut qualifier d’intramontagnard ([[Velay]], [[Margeride]]), traditionnellement plus favorable aux [[céréale]]s<ref name="CERAMAC"/>, ou méditerranéen dans la partie sud, ce qu'atteste la présence de la vigne et d'autres essences héliophiles dans les vallées languedociennes.

=== Faune et flore ===
==== Végétation ====
{{Article détaillé|Flore du Massif central}}
Sur les versants exposés à l’ouest, l’étagement classique passe par une [[chênaie]] à basse altitude, souvent mêlée de [[castanea|châtaigniers]] à l’ouest et au sud-ouest. Puis, à mi-pente la [[hêtraie]], d’abord mélangée de [[chêne]]s, puis exclusive ou assortie de [[Pinales|résineux]] ([[sapin]]s, [[Picea|épicéas]]) et de [[bouleau]]x, compose le paysage normal de la couverture forestière, largement remaniée par l’homme<ref name="CERAMAC"/>.

Sur les versants est, les sapins et hêtres sont limités aux [[ubac]]s et c’est le [[pin sylvestre]] qui s’impose en [[Margeride]], dans le [[Velay]], sur les [[causse]]s ou dans les bassins intérieurs, tandis que les plantes à affinités méridionales garnissent les secteurs abrités, la « vraie » flore méditerranéenne ([[Chêne vert|chênes verts]], [[olivier]]s) colonisant l’étroit liseré [[Cévennes|cévenol]] dominé par une châtaigneraie bien dégradée. Historiquement, les [[lande]]s à [[genêt]]s, [[filicophyta|fougères]] et [[bruyère]]s étaient étendues, enserrant partout les terroirs cultivés. Elles subsistent, mêlées à des ligneux bas, dans une grande diagonale qui court du [[mont Lozère]] à la Montagne limousine. Mais, depuis la fin du {{XIXe siècle}}, ce sont surtout les boisements spontanés ou l’enrésinement (épicéas, [[mélèze]]s, [[Pseudotsuga|sapins de Douglas]], [[pinus nigra|pins noirs]]) qui l’emportent ([[mont Aigoual]], Margeride, [[Chaîne des Puys|monts Dôme]], [[Livradois]]-[[Monts du Forez|Forez]], [[plateau de Millevaches]])<ref name="CERAMAC"/>.

Couvert de nombreuses forêts, le Massif central est devenu {{Citation|la tête chauve de la France}} avec seulement 10 % d'occupation forestière à la suite de vastes défrichements opérés au fil des siècles et qui ont connu leur paroxysme au {{s-|XIX}}. L'[[exode rural]] a depuis inversé le processus, les forêts du Massif central couvrent 27 % du territoire (ce qui est
proche de la moyenne nationale) et ont tendance à s'étendre, favorisées par la [[déprise agricole]]<ref>{{ouvrage|auteur=André Fel, Guy Bouet|titre=Atlas et géographie du Massif central|éditeur=Flammarion|date=1983|passage=16, 49}}.</ref>.

<gallery mode="packed">
Image:Garrigue herault.jpg|[[Garrigue]] dans l'[[Hérault (département)|Hérault]].
Image:Godivelle-drains.JPG|[[Réserve naturelle nationale des sagnes de La Godivelle|Zones humides et tourbières]].
Image:FR-15-Cheylade Valley.JPG|Forêts de conifères et de feuillus, pâturages, dans le [[Cantal (département)|Cantal]].
Image:FR-43-Vélay1.JPG|Plateau agricole en [[Haute-Loire]].
Image:France Lozère Causse de Sauveterre 2.jpg|Un paysage de [[Causse de Sauveterre|causse]].
Image:Paysage en Creuse.JPG|Paysage [[bocage]]r en [[Creuse (département)|Creuse]].
Image:Castanea sativa2.jpg|[[Castanea|Châtaignier]].
Image:Bruyères à Saint-Merd.jpg|Lande de bruyères en [[Corrèze (département)|Corrèze]].
Image:Paysage forez France.JPG|Lande du [[Forez]].
File:Usson JPG01.jpg|Plaine agricole de la [[Limagne]].
Fichier:Panorama du Segala.jpg|Paysage du [[Ségala]].
Fichier:FRANCE - Auvergne - QUEUILLE - Le méandre de la Sioule.JPG|La [[Sioule]] au méandre de [[Queuille (Puy-de-Dôme)|Queuille]].
</gallery>

==== Faune ====
[[Image:Sus.scrofa.tracks.jpg|thumb|Le sanglier occasionne de nombreux dégâts sur les cultures]]
[[Image:Vulture beak sideview A.jpg|thumb|Le vautour a été réintroduit en plusieurs endroits, notamment dans les [[gorges du Tarn]]]]

Comme la végétation, et probablement davantage qu’elle, la faune du Massif central a été modifiée par l’Homme. Du fait de la diversité des [[biotope]]s, du contact entre milieux océaniques, continentaux et méditerranéens ainsi que des interventions anthropiques, le Massif central est aujourd’hui porteur de [[biodiversité]] et d’une grande quantité d’espèces animales. Certaines ont été décimées, comme la [[loutre]], le [[busard cendré]], l’[[aigle royal]], la [[cistude|cistude d'Europe]] ou le [[râle des genêts]]. D’autres ont été introduites avec succès sur les hauts sommets volcaniques ([[Puy de Sancy|Sancy]], [[Monts du Cantal|Cantal]], [[Mont Mézenc|Mézenc]]) ou cristallins, comme la [[Marmota marmota|marmotte]], le [[Mouflon méditerranéen|mouflon]] ou le [[chamois]]. Le [[Hibou grand-duc|grand-duc]], qui s’était raréfié, a retrouvé un certain dynamisme dans les escarpements rocheux des vallées de montagne, tout comme le [[faucon pèlerin]] ([[Cantal (département)|Cantal]], [[Corrèze (département)|Corrèze]]). Finalement, mieux protégés, les rapaces sont en augmentation, à l’image du [[vautour fauve]] réintroduit, avec le [[Percnoptère|vautour percnoptère]], dans les [[Grands Causses]]. Cette préservation des biotopes a souvent permis une recolonisation naturelle par de nombreuses espèces : [[pic noir]], [[Nyctale de Tengmalm|chouette de Tengmalm]], [[grenouille rieuse]], etc<ref name="CERAMAC"/>.

Alors que peu d’oiseaux restent sédentaires au-delà de {{unité|1200|mètres}} d'altitude, beaucoup migrent à travers les hautes terres vers des contrées plus clémentes ; en réalité, le Massif central constitue bel et bien un corridor écologique entre la [[péninsule Ibérique]] et le reste de l’Europe<ref name="CERAMAC"/>.

[[Image:Loup des Appennins dans le Massif- Central (FRANCE).jpg|thumb|left|La présence de loups est avérée dans le Massif central.]]

Malgré leur mobilité, diverses espèces obéissent à des conditions d’habitat bien connues. Le [[Castor fiber|castor]] est présent dans certaines vallées ([[Allier (rivière)|Allier]], [[Sioule]], [[Lignon]]{{lequel}}), [[Dourbie]], [[Tarn (rivière)|Tarn]] comme la loutre ([[Corrèze (rivière)|Corrèze]], [[Creuse (affluent de la Vienne)|Creuse]], ouest du [[Puy-de-Dôme]] et du [[Cantal (département)|Cantal]]) ou les [[Écrevisse à pattes blanches|écrevisses à pattes blanches]] qui peuplent les rivières non polluées. Le [[saumon atlantique]] se retrouve dans la haute vallée de l’Allier. Des espères rares comme les [[Monticole merle-de-roche|Merles de roche]] ou à [[Merle à plastron|plastron]] nichent dans les éboulis des versants des monts d’Auvergne ou du Forez. Dans les grandes forêts, surtout de conifères, la [[Martes|martre]] est présente dans tout le Massif central<ref name="CERAMAC"/>.

Les petits mammifères abondent jusqu’à créer une gêne pour l’[[agriculture]] : [[Talpidae|taupe]], [[Belette d'Europe|belette]], [[mulot]] ou [[campagnol]]. Les forêts abritent le [[sanglier]] et le [[chevreuil]] dont on redoute également les dégâts sur les cultures et prairies. Des plans de gestion de ces populations sont devenus nécessaires. Le [[Blaireau européen|blaireau]] est présent dans l'Aveyron, le Cantal, dans la Haute-Loire ou dans le Puy-de-Dôme. La belette ou l’[[hermine]] sont mieux représentées dans l'[[Aveyron (département)|Aveyron]] et en [[Lozère (département)|Lozère]] tandis que la [[fouine]] est repérée jusqu’à {{unité|1300|mètres}} d’altitude dans tout le massif<ref name="CERAMAC"/>.

Le retour des prédateurs, et notamment du [[Canis lupus italicus|loup]], dont les indices de présence se multiplient dans les parties orientales et méridionales du Massif central<ref>[http://www.midilibre.fr/2016/05/20/severac-d-aveyron-le-loup-est-dans-la-bergerie,1335706.php#article-comments Sévérac-d’Aveyron : le loup est dans la bergerie], ''[[Midi libre]]''</ref>, ne laisse pas d’inquiéter chasseurs et éleveurs<ref name="CERAMAC"/>.

La connaissance de la faune s’est améliorée avec la définition des [[Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique|zones naturelles d’intérêt faunistique et floristique]] (ZNIEFF) ; des mesures de protection existent d’ores et déjà sur les sites [[Réseau Natura 2000|Natura 2000]] qui sont nombreux dans les vallées (Allier, Loire), la montagne volcanique, le [[Forez]], la [[Margeride]], le [[Velay]], le Mézenc, la Montagne limousine, les [[causse]]s ou les [[Cévennes]]<ref name="CERAMAC"/>.

== Histoire ==
=== Préhistoire ===
{{…}}

=== Antiquité ===
{{…}}

La Confédération arverne, formée par le peuples des [[Arvernes]] (actuelle [[Auvergne]]) et plusieurs peuples voisins, clients ou tributaires correspondait à une grande partie du massif.

La province d'[[Aquitaine première]] de l'[[Empire romain]] réunit la majorité des territoires du massif.

=== Moyen Âge ===
{{…}}

La [[province ecclésiastique de Bourges]], héritière de l'Aquitaine première, réunit tout le Massif central, excepté le [[Vivarais]].

[[Guerin de Provence|Guérin de Vergy]] est le premier à personnifier le Massif central au {{s|IX|e}}{{référence nécessaire}}.

=== Période moderne ===
{{…}}

=== Période contemporaine ===
{{…}}

== Aménagement du territoire ==
=== Ruralité et urbanisme ===
{{Article connexe|Démographie du Massif central}}
[[Fichier:Thiers (Puy-de-Dôme) am Duronne-Hang.jpg|thumb|Le centre-ville de Thiers vu du bas de la ville.]]

Le Massif central est une région désormais plutôt urbaine (60 % de sa population se concentre sur une trentaine d'aires urbaines qui couvrent un quart de son territoire), au sein de laquelle se trouvent quelques grandes villes comme [[Clermont-Ferrand]], [[Saint-Étienne]] et [[Limoges]].

Cette région, de moins en moins isolée grâce notamment à l'A75 « la méridienne », l'A89, l'A71 et comporte de nombreux départements au secteur agricole et agro-alimentaire riches et dynamiques. De nouvelles grandes agglomérations se dessinent, notamment [[Rodez]] ({{Unité|48000|habitants}}), [[Brive-la-Gaillarde]] ({{Unité|75000|habitants}}) ou encore [[Le Puy-en-Velay]] et [[Thiers]].

==== Unités urbaines ====
En 2019, les 15 [[Unité urbaine en France|unités urbaines]] les plus peuplées du Massif central étaient les suivantes, par ordre décroissant :

{| cellspacing=0 cellpadding=0
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 80%; font-weight: bold; width: 998px;">[[Unité urbaine de Saint-Étienne|Saint-Étienne]]<br />({{unité|{{Population Unité urbaine de Saint-Étienne}}|habitants}})</div> 
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 80%; font-weight: bold; width: 731px;">[[Unité urbaine de Clermont-Ferrand|Clermont-Ferrand]]<br />({{unité|{{Population Unité urbaine de Clermont-Ferrand}}|habitants}})</div>
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 80%; font-weight: bold; width: 497px;">[[Unité urbaine de Limoges|Limoges]]<br />({{Unité|{{Population Unité urbaine de Limoges}}|habitants}})</div> 
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 80%; font-weight: bold; width: 213px;">[[Unité urbaine de Roanne|Roanne]]<br />({{Unité|{{Population Unité urbaine de Roanne}}|habitants}})</div> 
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 80%; font-weight: bold; width: 201px;">[[Unité urbaine de Brive-la-Gaillarde|Brive-la-Gaillarde]]<br />({{Unité|{{Population Unité urbaine de Brive-la-Gaillarde}} |habitants}})</div> 
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 80%; font-weight: bold; width: 173px;">[[Unité urbaine de Vichy|Vichy]]<br />({{unité|{{Population Unité urbaine de Vichy}}|habitants}})</div> 
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 80%; font-weight: bold; width: 140px;">[[Unité urbaine de Montluçon|Montluçon]]<br />({{unité|{{Population Unité urbaine de Montluçon}}|habitants}})</div> 
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 80%; font-weight: bold; width: 128px;">[[Unité urbaine de Rodez|Rodez]]<br />({{unité|{{Population Unité urbaine de Rodez}}|habitants}})</div>
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 80%; font-weight: bold; width: 112px;">[[Unité urbaine d'Aubenas|Aubenas]]<br />({{unité|{{Population Unité urbaine d'Aubenas}}|habitants}})</div> 
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 80%; font-weight: bold; width: 103px;">[[Unité urbaine du Puy-en-Velay|Le Puy-en-Velay]]<br />({{unité|{{Population Unité urbaine du Puy-en-Velay}}|habitants}})</div> 
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 70%; font-weight: bold; width: 100px;">[[Unité urbaine de Moulins|Moulins]]<br />({{unité|{{Population Unité urbaine de Moulins}}|habitants}})</div> 
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 70%; font-weight: bold; width: 90px;">[[Unité urbaine de Riom|Riom]]<br />({{unité|{{Population Unité urbaine de Riom}}|habitants}})</div> 
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 70%; font-weight: bold; width: 88px;">[[Unité urbaine d'Aurillac|Aurillac]]<br />({{unité|{{Population Unité urbaine d'Aurillac}}|habitants}})</div> 
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 60%; font-weight: bold; width: 72px;">[[Unité urbaine d'Annonay|Annonay]]<br />({{unité|{{Population Unité urbaine d'Annonay}}|habitants}})</div> 
|-
|<div style="border: 1px solid black; background: #D1D1D0; margin: 3px; text-align: left; font-size: 60%; font-weight: bold; width: 63px;">[[Unité urbaine de Millau|Millau]]<br />({{unité|{{Population Unité urbaine de Millau}}|habitants}})</div> 
|}
[[Fichier:Villes du Massif central.png|thumb|Carte de localisation des communes les plus peuplées du massif.|left]]

=== Transports et communications ===
==== Réseau routier ====
[[Image:A75 Traversée du Larzac.jpg|thumb|left|L'[[Autoroute A75 (France)|A75]] traversant le [[Causse du Larzac|Larzac]].]]

Si le [[chemin de fer]] a permis le désenclavement de la région au cours du {{XIXe siècle}} avec la construction de plus d'un millier de kilomètres de voies, la route a fini par s'imposer.

Dès l’[[entre-deux-guerres]], les autobus ont rendu de grands services dans les campagnes et autour des villes. Aujourd’hui, ces services publics ont largement disparu et il a fallu attendre longtemps avant que les petites routes sinueuses ne soient améliorées, qu’un réseau cohérent apparaisse et que les premières autoroutes voient le jour : de [[Saint-Étienne]] vers [[Lyon]], dès les [[années 1970]], mais surtout, grâce au « plan routier Massif central » ([[1975]]), entre [[Clermont-Ferrand]] et Saint-Étienne au début des [[années 1980]], de Clermont-Ferrand à [[Bourges]] et Paris vers [[1989]], de Clermont à [[Béziers]] ou à [[Périgueux]] tout récemment<ref name="CERAMAC"/>.

Ainsi, deux axes autoroutiers majeurs traversent désormais le Massif central : l'[[Autoroute A75 (France)|A75]] [[Paris]]-[[Clermont-Ferrand]]-[[Béziers]] (qui suit d'ailleurs en grande partie le tracé de la [[ligne de Béziers à Neussargues|ligne des Causses]], en déclin) favorise les échanges entre [[Paris]] et la [[mer Méditerranée]], tandis que l'[[Autoroute A89 (France)|A89]] [[Bordeaux]]-[[Clermont-Ferrand]]-Lyon se pose comme le chaînon manquant de la traversée est-ouest de l'[[Europe]]. D'autres autoroutes, telles l'[[Autoroute A20 (France)|A20]] ou l'[[Autoroute A72 (France)|A72]] contribuent au désenclavement.

Des travaux sont en cours sur la [[route Centre-Europe Atlantique]] (RCEA) et sur la [[Route nationale 88 (France)|RN 88]] Lyon-[[Toulouse]]. Mais il manque une ouverture vers le Nord-Est ''via'' la [[Bourgogne (ancienne région administrative)|Bourgogne]] et les flux restent modestes au cœur du massif, même pour le transit. Il n’empêche que le Massif central profite désormais d’un réseau routier de très bon niveau avec un maillage serré équivalent à celui des autres régions, fait remarquable si on le rapporte au faible peuplement des régions traversées, au profil et à l'altitude. Il n’en reste pas moins que les flux, malgré leur progression, sont bien inférieurs à ceux des grands couloirs de circulation français<ref name="CERAMAC"/>.

==== Réseau ferré ====
[[Image:Garabit.jpg|Le [[viaduc de Garabit]], sur lequel passe la [[ligne de Béziers à Neussargues|ligne des Causses]].|vignette|gauche]]
Hormis sur sa frange occidentale, bénéficiant de la grande ligne [[Paris]]-[[Orléans]]-[[Limoges]]-[[Toulouse]] ([[Ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon|POLT]]), la desserte ferroviaire du Massif central a toujours été médiocre, malgré le [[chemin de fer]] dont l'implantation fut difficile (rampes à forte déclivité, construction de [[tunnel]]s ou [[viaduc]]s fort coûteux comme ceux des [[Viaduc des Fades|Fades]], de [[Viaduc de Garabit|Garabit]] ou du [[Viaduc du Viaur|Viaur]]), alimentant le mythe de « l'enclavement » d’un massif contourné plus que traversé ; la concurrence entre les compagnies ferroviaires désireuses de canaliser le trafic du [[vin]] a certes été bénéfique, mais les tracés ont alors obéi plus aux besoins de la [[compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne|compagnie des Chemins de fer du Midi]] qu'aux nécessités locales<ref name="CERAMAC"/>.

Le réseau est donc incomplet, décevant par les carences, la dégradation de certaines lignes locales et la lenteur des services collectifs offerts. Malgré la mise en service de quelques matériels rajeunis, il tarde à se moderniser à l’exception des périphéries urbaines ([[Lyon]]-[[Saint-Étienne]], [[Clermont-Ferrand]]-[[Issoire]]) ou de quelques liaisons interurbaines ([[Albi]]-[[Rodez]]) ; seuls l'axe de la [[Limagne]] jusqu’au sud de Clermont-Ferrand et les grandes périphéries urbaines procurent au massif un regain de trafic (Ouest lyonnais et stéphanois, étoile [[Toulouse|toulousaine]])<ref name="CERAMAC"/>.

Globalement, depuis [[2002]], le trafic voyageurs croît dans le Massif central en incluant les lignes de banlieue comme celles des hautes terres ; cette progression est due à un contexte favorable au chemin de fer du fait, entre autres, de la hausse du [[Marché pétrolier|prix du pétrole]], des engorgements urbains qui font se reporter de nombreuses personnes vers le rail. Elle est aussi le fruit des politiques régionales pour la plupart de plus en plus favorables au rail. En revanche, le [[Transport de marchandises|fret ferroviaire]] recule avec la désaffectation de certaines lignes et le réseau [[TGV]] tarde à s'implanter à l’exception de Lyon-Saint-Étienne<ref name="CERAMAC"/>.

==== Aéroports ====
[[Image:Aeroport clermont ferrand auvergne va.jpg|thumb|Les aéroports de [[Aéroport de Clermont-Ferrand-Auvergne|Clermont-Ferrand]] ({{formatnum:425896}} passagers en 2013), [[Aéroport de Limoges-Bellegarde|Limoges]] ({{formatnum:299654}}) et [[Aéroport de Rodez-Aveyron|Rodez]] ({{formatnum:143392}}) sont les plus fréquentés.]]

C’est en marge du Massif central que se trouvent les grandes infrastructures aéroportuaires ([[Toulouse]], [[Lyon]], [[Montpellier]]), captant une partie de la population des hautes terres. Ces plates-formes présentent des dynamiques globalement positives, le nombre de lignes tendant à croître. Au centre-nord du massif, l'[[aéroport de Clermont-Ferrand-Auvergne]] est le plus important. Il est caractérisé par un réseau de niveau régional avec des lignes vers les principales métropoles françaises ou de la proche Europe. Mais, il reste fragile en lien avec le transfert d’une partie de son ''[[Plate-forme de correspondance|hub]]'' au profit de [[Aéroport de Lyon-Saint-Exupéry|Lyon-Saint-Exupéry]]. Le nombre de passagers a dégringolé ces dernières années (près de {{formatnum:900000}} passagers en 2000 contre {{formatnum:400000}} en 2009). Les aéroports de [[Aéroport de Limoges-Bellegarde|Limoges-Bellegarde]] (nord-ouest) et [[Aéroport de Rodez-Aveyron|Rodez-Marcillac]] (sud-est) se développent d'année en année et leur offre de destinations — ''[[Compagnie aérienne à bas prix|low cost]]'' ou non — se diversifient ainsi, tout en restant modestes. [[Limoges]] a gagné près de {{formatnum:225000}} passagers en 10 ans. L'[[aéroport de Saint-Étienne-Loire]] s'est développé en accueillant plusieurs compagnies<ref>[http://www.aeroport.fr/view-statistiques/saint-etienne-loire Aéroport de Saint-Etienne-Loire]</ref> ; il accueille {{formatnum:110000}} personnes par an. [[Rodez]] a gagné {{formatnum:70000}} passagers en 10 ans. Les aéroports d'[[Aéroport d'Aurillac|Aurillac]], [[Le Puy-en-Velay|Le Puy-Loudes]], [[Brive-la-Gaillarde|Brive]] possèdent au moins une liaison vers [[Paris]], mais le transit ne dépasse pas les {{formatnum:40000}} passagers par an. Les habitants sont souvent dépendants des décisions des compagnies à bas prix (notamment à destination du [[Royaume-Uni]]) tandis que les liaisons entre les métropoles et surtout avec Paris ont des coûts très élevés et n’offrent pas une clientèle suffisante<ref name="CERAMAC"/>.

==== Réseau fluvial ====
{{...}}

==== Nouvelles technologies ====
Malgré les insuffisances dénoncées par les usagers de base comme par les entrepreneurs, la couverture en nouvelles technologies de communication s’est nettement amendée dans le Massif central. Non seulement, l’irrigation en [[fibre optique|fibres optiques]] progresse le long des axes de transports, mais surtout la [[téléphonie mobile]] et le [[Accès à Internet à haut débit|haut débit]] se diffusent, laissant de moins en moins de vides en dehors de quelques territoires de confins. Il s’agit donc d’un incontestable progrès, réalisé à court terme, avec de réels efforts des [[collectivité territoriale en France|collectivités territoriales]] et le soutien des chambres consulaires dans le cadre du programme « Cybermassif » qui déploie des centres de services destinés aux [[Petite ou moyenne entreprise|PME]] dans une douzaine de bassins d’emplois ([[Montluçon]], [[Moulins (Allier)|Moulins]], [[Vichy]], [[Mende]], [[Le Puy-en-Velay]], etc.)<ref name="CERAMAC"/>.

=== Projets ===

Au total, loin des clichés de l’enclavement, le Massif central est de plus en plus traversé, assurant un trait d’union entre l’[[océan Atlantique|Atlantique]] et l’[[Europe rhénane]], entre le Nord et la [[Mer Méditerranée|Méditerranée]]. Dans le domaine des transports, l’ouverture des grandes transversales Nord-Sud ([[Autoroute A75 (France)|A 75]], [[Autoroute A89 (France)|A 89]] et [[Autoroute A20 (France)|A 20]]) ainsi que l’amélioration de la [[Route Centre-Europe Atlantique]], peut-être doublée dans le futur par le projet de liaison ferroviaire [[transversale Alpes Auvergne Atlantique]] (TAA), contribuent à repositionner le Massif central comme un espace d’échanges de personnes et de marchandises, d’idées et de culture entre l’Europe, y compris orientale, et le Sud. D’ores et déjà, des partenariats se développent avec le Sud-Ouest européen et d’autres régions aux enjeux similaires<ref name="CERAMAC"/>.

Des projets concrets et à court ou moyen terme se font, afin de relier le mieux possible les périphéries comme les confins du Massif au reste du pays et de l'Europe, au travers de l'aménagement de la [[Route Centre-Europe Atlantique|RCEA]] (Nantes/Bordeaux-Limoges-Montluçon-Mâcon-Genève/Strasbourg) de la [[LGV Poitiers - Limoges]] ou du projet [[LGV Paris Orléans Clermont-Ferrand Lyon]].

D'autres projets comme l'installation de téléphériques à [[Thiers]] et à [[Clermont-Ferrand]] ont été proposés.

== Économie ==
{{Article détaillé|Économie du Massif central}}
Sur le plan économique, les hautes terres du Massif central sont toujours un bastion [[Agriculture|agricole]] à l’échelle nationale française, avec des [[Industrie agroalimentaire|produits agroalimentaires]] de qualité et la part des actifs agricoles dans la population active totale y est souvent plus élevée qu’ailleurs. Mais 8 % d’actifs agricoles à l’échelle du massif, cela signifie aussi que la quasi-totalité des emplois restants relève des secteurs [[Secteur secondaire|secondaire]] et [[Secteur tertiaire|tertiaire]], de l’[[industrie]] (21,6 %), du [[Métiers du bâtiment|bâtiment]] et des [[travaux publics]] (6,4 %), du [[commerce]] (12 %) et surtout des [[Service (économie)|services]] (52 %)<ref name="CERAMAC"/>.

La part des actifs relevant du secteur secondaire est supérieure à la moyenne nationale et si le Massif central ne peut être qualifié de « région industrielle », notamment parce que cette branche reste diffuse, concentrée sur quelques espaces privilégiés, on doit relever que l’ensemble s’appuie, selon l’[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]], sur un tissu de pas moins de {{formatnum:23274}} établissements. La majorité est constituée de petites entreprises, mais 966 ont plus de cinquante salariés, dont 178 plus de deux cents ; ces dernières regroupant le tiers de l’emploi industriel montagnard<ref name="CERAMAC"/>.

L'examen de l'évolution en valeur absolue de la population active est aussi riche d'enseignements. Si, dans la majeure partie du Massif central, elle régresse, les cartes montrent que les cantons les plus frappés sont non seulement de rares foyers industriels mais aussi des secteurs souvent agricoles qui n'arrivent pas à maintenir un potentiel secondaire et tertiaire déjà très faible. Seules les agglomérations et leurs auréoles périurbaines se distinguent, avec de rares cantons touristiques et, une fois encore, les bordures orientales du massif ([[Loire (département)|Loire]], [[Rhône (département)|Rhône]], [[Haute-Loire]] principalement)<ref name="CERAMAC"/>.

La situation a beaucoup évolué depuis une génération. L’[[exode rural]] appartient de plus en plus au passé et l’heure est souvent à l’accueil de « nouveaux habitants » ([[Cévennes]], [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]]). Les transports, même s’il reste beaucoup à faire, se sont nettement améliorés, surtout dans le domaine autoroutier et l’on découvre que le Massif central possède de nombreux atouts jusque-là ignorés : les faibles densités et donc les « grands espaces », un patrimoine de savoir-faire et de produits locaux, un environnement préservé sont autant d’aménités que les habitants du massif ont tout loisir de valoriser auprès d’une société et de consommateurs largement demandeurs. Par ailleurs, les acteurs de la vie économique sont devenus très divers : entreprises et entrepreneurs locaux, depuis la micro-entreprise (y compris agricole ou artisanale) jusqu’aux grandes structures, entreprises [[multinationale]]s dont la présence fonctionne comme un signal positif pour d’autres investisseurs, État encore bien représenté parfois en association avec des [[Administration territoriale|collectivités territoriales]]. Le monde des petites entreprises, associées quelquefois en réseaux, participe également à l’émergence de nouveaux systèmes productifs, souvent dynamiques, multipliant les initiatives et stimulant l’inventivité des uns ou des autres. Déconsidérés au temps de la grande entreprise et du [[fordisme]] triomphant, ces [[Système productif local|systèmes productifs locaux]] sont redécouverts et révèlent que le développement peut s’inscrire dans une culture, une histoire, un territoire. Ces nouvelles forces s’observent tant dans l’agriculture que dans l’industrie ou dans d’autres activités tertiaires, par exemple dans le domaine du [[tourisme rural]]<ref name="CERAMAC"/>.

=== Agriculture ===
L’[[agriculture]] pèse toujours un poids considérable mais avec guère plus de {{formatnum:100000}} exploitations agricoles. En fait, les [[Ferme (agriculture)|fermes]] traditionnelles, trop petites et peu spécialisées, ont souvent fermé leurs portes et le mouvement est loin de se ralentir dans le haut-[[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]] ou les massifs de l’est. Le parcellaire est relativement morcelé avec un remembrement moins intense en altitude. Dans les exploitations restantes – une ou deux par hameau - la spécialisation et l'intensification sont parfois vigoureuses. Selon le CERAMAC, c’est là un premier atout dans la compétition actuelle entre les régions<ref name="CERAMAC"/>.

[[Image:Noire du Velay.JPG|vignette|Mouton noir du Velay.]]
[[Image:Saint-Laurent-les-Églises (Haute-Vienne, Fr), paysage matinal.JPG|vignette|Élevage bovin en Limousin.]]
[[Fichier:Chateau chambert vineyard.jpg|vignette|[[Cahors (AOC)|Vignoble de Cahors]] (château de Chambert).]]

L'orientation vers l'[[élevage]] est nette : les deux tiers des agriculteurs en dépendent et neuf hectares sur dix sont consacrés aux [[fourrage]]s (cultures temporaires, prairies permanentes ou naturelles). Dans tous les cas, techniques modernes et races sélectionnées ont fait beaucoup progresser les rendements. L'orientation laitière (à peine 20 % des fermes) s'impose lorsque la taille des exploitations apparaît mesurée, quand un débouché commercial vers l'[[industrie agroalimentaire]] ou des possibilités de [[vente directe]] de produits laitiers transformés existent ([[Fromage fermier|fromages fermiers]], etc.) ; des bassins laitiers cohérents se dessinent sur les hautes terres de l'est ([[Velay]], [[monts du Lyonnais]]), dans la montagne volcanique auvergnate, dans la [[Châtaigneraie (Cantal)|Châtaigneraie]], sur la [[planèze de Saint-Flour]] ou dans les [[Ségala]]s aveyronnais.

L’original « rayon de Roquefort » dans la partie sud-ouest du massif (environ {{unité|100|km}} autour de [[Roquefort-sur-Soulzon]], [[Causse du Larzac|Larzac]]), s’intensifie également mais avec de moins en moins d’éleveurs de [[Mouton|brebis]] laitière. Sur les moyens plateaux, la [[polyculture]] céréalière peut se maintenir tout en étant subordonnée à la production animale (maïs ensilé, par exemple). L'élevage pour la viande (vaches allaitantes, ovins et systèmes mixtes) s'impose avec l'agrandissement des fermes. On discerne de solides bassins de production qu'ils soient anciens (aire charolaise du Bourbonnais ou de la plaine de [[Roanne]], aire limousine, foyer ovin des bocages du nord et de l’ouest ou des moyennes montagnes méridionales) ou plus récents ([[monts du Cantal]] et [[Aubrac]], [[Margeride]], [[Livradois]]-[[Monts du Forez|Forez]]). Enfin, on rappellera que la spécialisation céréalière s'est surtout concentrée dans le bas pays, en particulier sur les bonnes terres de [[Limagne]] ([[blé]], [[maïs]] de semence, [[oléagineux]], [[betterave sucrière]], [[tabac]]). Dans les vallées abritées ou sur les coteaux, parfois envahis par la friche, quelques terroirs viticoles résistent ou renaissent : [[Saint-pourçain (AOC)|Saint-Pourçain]] et coteaux de Limagne, [[Côte-roannaise]], [[Côtes-du-forez]], [[Beaujolais]], pays de [[Brive-la-Gaillarde|Brive]], pays d’[[Entraygues-le-fel|Entraygues-sur-Truyère et du Fel]], bassins de [[Marcillac (AOC)|Marcillac]], de [[Côtes-de-millau|Millau]] ou surtout de [[Cahors (AOC)|Cahors]], bas-[[Vivarais]]<ref name="CERAMAC"/>.

[[Image:Saint Nectaire avant affinage.jpg|vignette|gauche|redresse|Caisse de [[saint-nectaire]] avant l'affinage.]]

Le bilan reste déconcertant de complexité du fait, d'une part de résultats économiques décevants et, d'autre part, d'une absence d'unité. Les résultats sont donc loin des espérances nées des années 1970 : qu'il s'agisse des revenus, des [[coût de production|coûts de production]] ou des [[Rendement agricole|rendements]] ; la part des compensations publiques et européennes dans le budget des exploitations révèle cette impuissance de hautes terres largement assistées. Le tableau remet en cause les choix opérés jusqu'ici (modèle productiviste) et légitime quelques inquiétudes face aux évolutions de la [[Politique agricole commune|PAC]]. Déjà, les [[Quotas laitiers en Europe|quotas laitiers]] ont entraîné une âpre sélection et la voie de l'extensification peut avoir des conséquences fâcheuses sur les sociétés locales et les paysages. Seul, le choix des productions de qualité offre d'excellentes opportunités mais le Massif central tarde à suivre cette direction, surtout si on le compare aux montagnes de l'Est du pays<ref name="CERAMAC"/>.

Le tableau actuel doit pourtant tenir compte de nombreuses [[appellation d'origine contrôlée|AOC]], notamment treize appellations fromagères dont certaines sont très réputées ([[Roquefort (fromage)|roquefort]], [[Cantal (fromage)|cantal]], [[saint-nectaire]], [[fourme d'Ambert]]) sans négliger les productions végétales ([[lentille verte du Puy]], oignon doux des Cévennes, appellations viticoles du Forez, de Cahors ou de Marcillac…) et les marques collectives de produits bénéficiant de la protection d’une IGP ([[Agneau du Quercy]], [[Le Veau d'Aveyron & du Ségala]], [[Bœuf de Charolles]], [[Veau du Limousin]], [[Porc du Limousin]], etc.)<ref name="CERAMAC"/>.

Toujours selon le CERAMAC, malgré une image favorable née d’une certaine préservation de l’[[environnement]], le devenir de l’agriculture du Massif central est plein d’incertitudes et de contrastes, notamment entre des bastions agricoles solides (centre-ouest du Massif central) ou en voie de réorganisation ([[Cantal (département)|Cantal]], Aubrac, plateaux limousins, Combrailles auvergnates, Margeride…), et des espaces à la dérive, en voie de désagrégation et sans orientations agricoles clairement définies (Livradois, Forez, Montagne limousine, Cévennes). C'est là que la crise et le dépeuplement sont les plus avancés sauf quand des activités non agricoles sont engendrées par des influences urbaines venues de l'extérieur, des plaines rhodaniennes ou méditerranéennes. Dans le cadre d’une activité en proie au doute (incertitudes sur la pérennité des financements européens, crainte d’une libéralisation plus franche des échanges internationaux, crises sanitaires successives, etc.), le Massif central retrouve aujourd’hui de réels atouts dans le cadre d’une « agriculture de territoire » et de qualité, génératrice de valeur ajoutée. Tout l’enjeu des prochaines années est de valoriser au mieux ces avantages comparatifs après d’une clientèle de plus en plus réceptive<ref name="CERAMAC"/>.

=== Industrie ===
Sur l'ensemble du Massif central, l'emploi industriel, sauf en quelques foyers, demeure modeste et n'a pas connu de [[Croissance économique|croissance]] significative. La fonction secondaire (bâtiment compris) ne fournit en général qu'une part médiocre de l'emploi : de 1/10 à 1/4 sur l'ensemble des cantons du Massif central, parfois moins. Toutefois, dès lors que l'on comptabilise les entreprises de 1 à 10 salariés, les chiffres atteignent des valeurs plus notables, ce qui témoigne de structures souvent émiettées. Il n'en reste pas moins que ce tissu des [[Petite ou moyenne entreprise|PME]] apparaît encore incertain dans le milieu rural : la moyenne montagne compte peu de ces « districts industriels », souples et innovants, qui assurent - ailleurs - la prospérité des campagnes<ref name="CERAMAC"/>. Ces cas ne sont pas applicables dans les villes de [[Thiers]] et [[Ambert]] qui ont un très haut taux d'emplois industriels.

[[Image:Crassieralès.jpg|gauche|Le [[Terril|crassier]] (ou terril) de Rochebelle, à [[Alès]], témoin de l'industrie minière.|vignette]]
[[Fichier:Verseuse porcelaine de Limoges.jpg|vignette|gauche|[[Porcelaine de Limoges]].]]

Certes, des [[industrie]]s très anciennes existent (travail de la laine dans le haut-pays castrais ou en [[Gévaudan]] annexé par le négoce languedocien, fabrication de la [[dentelle]] en [[Velay]], [[soie]]rie dans le [[Pilat]], l’[[Yssingeaux|Yssingelais]] et l’arrière-pays [[lyon]]nais, cotonnades du [[Roanne|Roannais]], [[Industrie papetière|papeterie]] des régions d’[[Ambert]] et d’[[Annonay]], [[coutellerie]] [[Thiers|thiernoise]] ou encore [[tapisserie]] d’[[Aubusson (Creuse)|Aubusson]]). Mais elles étaient disséminées en petits ateliers, comprenant plus d’artisans travaillant à domicile que d’ouvriers, et elles ont souvent périclité, parfois jusqu’à disparaître, victimes de crises précoces ou de la concurrence des foyers du bas-pays. Impulsées par des initiatives et des capitaux extérieurs, quelques « affaires » se sont surtout développées au {{XIXe siècle}} : petite industrie diffuse ([[textile]], [[mégisserie]], [[métallurgie]] surtout) principalement dans les campagnes de l'est du Massif central ou sur quelques sites isolés ([[Millau]] et [[Saint-Junien]] pour la [[gant]]erie, [[faïencerie]] et [[porcelaine]] à [[Limoges]], [[Secteur agroalimentaire|agroalimentaire]] comme à [[Roquefort-sur-Soulzon|Roquefort]]), mais surtout « pays noirs » périphériques fondés sur les [[Mine (gisement)|mines]] de [[Houille|charbon]] ([[Saint-Étienne]], [[Blanzy]], [[Messeix]] et [[Brassac-les-Mines|Brassac]], [[Saint-Éloy-les-Mines|Saint-Éloy]] et l’[[Aumance]], [[Carmaux]] et [[Decazeville]], [[Alès]]) et la [[sidérurgie]]. Jusqu’à la fin du [[Second Empire]], le Massif central est même le premier fournisseur de charbon et de produits métallurgiques en France. L’association de la mine – très éparpillée - et de l’usine restait toutefois inégale : de véritables bassins s’affirment seulement à Saint-Étienne, foyer le plus puissant avec la métallurgie et l’[[Industrie de l'armement|armement]], comme à Decazeville, Alès, [[Montluçon]]-[[Commentry]] ou [[Thiers]] et sa coutellerie. Spécialisations et générations industrielles marquent également des villes de Limoges ou [[Clermont-Ferrand]]. En revanche, l’implantation des [[Énergie hydroélectrique|centrales hydroélectriques]] n’a guère suscité de créations industrielles et le modèle des [[Alpes du Nord]] n'est pas applicable au Massif central en dehors de quelques usines d’électrométallurgie comme celles de [[Saint-Chély-d'Apcher]], des [[Les Ancizes-Comps|Ancizes]] ou d’[[Issoire]]<ref name="CERAMAC"/>.

[[Image:Michelin siege clermont.jpg|vignette|Siège de [[Michelin]] à Clermont-Ferrand.]]
[[Fichier:Couteau thiers tire-bouchon droite.JPG|vignette|Un couteau [[Le Thiers]] fabriqué entièrement à [[Thiers]].]]
De fait, le tableau actuel de l'industrie rurale est assez facile à résumer avec sa localisation plutôt montagnarde, ses PME, ses branches « classiques » (travail du bois, industrie agroalimentaire, textile, [[cuir]]) ou plus renouvelées (métallurgie, [[pharmacie]], [[Matière plastique|plastique]]). Dans les bas pays ou dans les vallées, l'activité manufacturière se concentre surtout dans les villes. En fait, à la suite d'une histoire commune, certaines cités ou bassins houillers ont bénéficié d'un réel développement mais les crises et les licenciements n’ont pas manqué. Plusieurs ensembles d'importance sont ainsi classés comme pôles de reconversion : bassin de Montluçon, d'Issoire-Brassac, de Saint-Étienne, de [[Figeac]]-Decazeville ou de Roanne. La plupart des foyers s’est pourtant maintenue : Val d'Allier - qui court depuis Issoire et [[Brioude]] jusqu'à [[Vichy]] et reste dominé par l'agglomération clermontoise, bassins de Saint-Étienne et de Roanne, Yssingelais, sillon du Thoré, sites de [[Thiers]], vallée de la [[Dore (rivière)|Dore]], Montluçon-Commentry, Limoges, [[Rodez]], [[Tulle]]-[[Brive-la-Gaillarde|Brive]]. En dehors des régions orientales, la répartition inégale de l'industrialisation répond assez bien à celle de l'[[urbanisation]], mais les structures n'offrent guère d'unité et la géographie reste contrastée<ref name="CERAMAC"/>.

À l’échelle du massif, quatre grands secteurs d’activité regroupent la moitié des effectifs salariés. Il s’agit des [[Industrie agroalimentaire|industries agroalimentaires]] (IAA), avec une dynamique positive dans la période récente, de la métallurgie et de la transformation des métaux grâce à de nombreuses petites unités dispersées et à quelques grosses unités déterminantes pour le massif, tant par le volume d’emplois proposés que par la valeur ajoutée créée. S’ajoute le secteur de la [[chimie]], du [[Caoutchouc (matériau)|caoutchouc]] et du plastique symbolisé par la firme [[Michelin]], qui procure environ 18 % de l’emploi industriel total du massif. Le textile, cuir, [[Vêtement|habillement]], représente, sur le papier, le quatrième secteur du massif par l’emploi proposé, mais avec une très forte déperdition de main-d’œuvre. Le Massif central offre aujourd’hui un éventail de productions diversifié et finalement assez compétitif comme en témoigne la multiplication des pôles de compétitivité labellisés par l’État<ref name="CERAMAC"/>.

=== Tourisme ===
[[Image:Lac de Vassivière planche à voile.jpg|thumb|Planche à voile sur le [[lac de Vassivière]].]]
[[Image:Super lioran.jpg|thumb|upright|Tourisme hivernal à [[Le Lioran|Super Lioran]].]]
[[Image:Centredômes.jpg|thumb|Centre thermal de [[Vichy]].]]
[[Image:Bambouseraie prafrance.jpg|thumb|[[Bambouseraie en Cévennes|Bambouseraie d'Anduze]].]]

La fonction touristique suscite de nombreux espoirs chez certains acteurs qui espèrent dans ce massif de moyenne montagne un espace à l'image des [[Alpes]] ou des [[Pyrénées]]. Mais son impact en termes d'emplois est limité, en dehors de quelques espaces spécialisés. La carte du taux de fonction touristique montre ces inégalités : des cantons sont peu concernés ([[bocage]]s de l'[[Allier (département)|Allier]], [[Limagne]], [[Combrailles]] et plateaux [[Limousin (ancienne région administrative)|limousin]]s, ouest [[Aveyron (département)|aveyronnais]] et nord [[Lozère (département)|lozérien]]) alors que de rares foyers s'imposent, parfois méconnus (montagne volcanique en [[Auvergne]], [[lac de Vassivière]] en Limousin, haut Allier et [[Haute-vallée de l'Ardèche|haute-Ardèche]], vallées du [[Lot (rivière)|Lot]] et [[gorges du Tarn]], [[Cévennes]] et [[Grands Causses]]). Il faut y ajouter des espaces de loisirs et de [[Résidence secondaire|résidences secondaires]], en particulier à l'est ([[Monts du Lyonnais|Lyonnais]], [[Forez]], [[Velay]] et [[Vivarais]]) profitant du voisinage lyonnais. Enfin, les traditions thermales sont incontestables : l'ancienne région Auvergne détenait le cinquième rang national bien que les stations ([[Vichy]], [[Le Mont-Dore (station de sports d'hiver)|Le Mont-Dore]], [[La Bourboule]], [[Châtel-Guyon]], [[Royat]]) s'adaptent très inégalement à la nouvelle donne médicale et ludique. Globalement, la moyenne montagne en tant qu'espace de tourisme souffre d'une faible clientèle potentielle (accès, éloignement) et surtout du manque de moyens ou d'initiatives des ruraux, indifférents ou réticents face à cette activité. Il en résulte encore globalement de faibles capacités d'accueil et des équipements ou hébergements marchands trop peu rénovés en dehors des rares [[Liste des stations de sports d'hiver du Massif central|stations de sports d'hiver]], la pratique du [[ski de fond]] restant moindre que dans le [[Massif du Jura|Jura]]. La fréquentation est donc diffuse et marquée par la dispersion des lieux, des acteurs et des équipements<ref name="CERAMAC"/>.

La clientèle extérieure au massif est modeste : quelques Parisiens, des vacanciers de l'[[Grand Ouest français|Ouest]] ou du [[Midi de la France|Midi]], et beaucoup d'« originaires » émigrés revenant au « pays » à la belle saison ; l'aspect ponctuel se retrouve dans la multiplication des résidences secondaires, en particulier autour des grandes agglomérations, dans les « suds » ou dans les secteurs où l'exode a libéré des habitats de caractère<ref name="CERAMAC"/>.

Les évolutions sont pourtant évidentes, probablement moins du fait des politiques touristiques en elles-mêmes que d'un ensemble d'éléments dynamiques « extérieurs ». Parmi ceux-ci, le désenclavement du massif stimule ainsi l'activité touristique tout en proposant des équipements et ouvrages d'art qui constituent en eux-mêmes de véritables attractions (phénomène du [[viaduc de Millau]]). Il s'agit aussi de nouvelles pratiques et de nouveaux besoins liées à l'arrivée de nouvelles populations. De même, la présence de parcs à thèmes et d'espaces de scénovision concourt aujourd'hui à offrir une vision plus moderne du territoire. Le Massif central a également une carte à jouer sur le court séjour ou les loisirs, car la région suscite une découverte active ou contemplative d'un patrimoine, de savoir-faire et de paysages devenus rares. Le tourisme dans le Massif central revêt des visages et des caractères très variés, dépassant largement le stade des clichés habituels du [[tourisme rural]]. Territoires de l'arrière-pays méditerranéen, territoires convoités par les étrangers, territoires de grands sites culturels, territoires qui s'ouvrent et dont les moyens de transports – anciens comme nouveaux – constituent en eux-mêmes des facteurs d'attrait touristique, bien loin de la simple image des volcans auvergnats et de la « France profonde »<ref name="CERAMAC"/>.

=== Autres activités tertiaires ===
Partout ou presque, les statistiques soulignent que les actifs relevant du [[commerce]] et des [[Service (économie)|services]] sont les plus nombreux, les valeurs les plus faibles s’observant dans les vieilles terres agricoles du cœur du massif (monts d’Auvergne, [[Margeride]]) ou dans le bastion industriel de l’Yssingelais<ref name="CERAMAC"/>.

Les [[secteur tertiaire|emplois tertiaires]] sont majoritairement urbains, mais les campagnes se sont également « tertiarisées », notamment par le biais du développement des services, avec au passage une part non négligeable d’emplois relevant du secteur touristique. Autre constat statistique : l’[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] nous apprend qu’en 1999, si {{formatnum:109550}} emplois relèvent de l’[[agriculture]] dans l’entité Massif central, {{formatnum:102147}} sont fournis par l’[[éducation]], {{formatnum:122225}} par l’[[administration publique]] et {{formatnum:186804}} par le secteur de la santé et de l’[[action sociale]]. Le [[secteur financier]], avec quelques solides héritages, joue également un rôle, tandis que le commerce mobilise un nombre important d’[[Population active|actifs]] malgré de profondes restructurations liées à l’installation de la [[grande distribution]] dont certaines origines sont parfois locales ([[groupe Casino]] de [[Saint-Étienne]])<ref name="CERAMAC"/>.

La nébuleuse tertiaire est donc relativement complexe, avec des limites difficiles à tracer, mais dont les chiffres montrent qu’elle occupe plus de la moitié de la population active. La palette des emplois d'anciennes villes industrielles, quasi mono-fonctionnelles, a donc été profondément modifiée par cette montée du tertiaire. Certes, la fonction commerciale héritée des petites villes-marchés reste partout fondamentale : c'est un trait commun pour les organismes urbains sans grande envergure de la moyenne montagne<ref name="CERAMAC"/>.

Mais les services jouent désormais un rôle majeur : administrations et équipements scolaires caractérisent bon nombre de villes moyennes, chefs-lieux départementaux en particulier. Enfin, au niveau supérieur de la hiérarchie, à [[Clermont-Ferrand]] comme à [[Limoges]] ou à Saint-Étienne, l'essor des activités tertiaires a été spectaculaire, s’accompagnant souvent d’importantes opérations d’urbanisme. Direction d'administration, commerces, [[banque]]s, [[assurance]]s, services sanitaires et hospitaliers, services éducatifs et de recherche (université, grandes écoles) renforcent aujourd’hui les « métropoles régionales ». Dans les campagnes, les évolutions sont contrastées : l’effacement du commerce traditionnel côtoie l'ouverture de [[supermarché]]s. De la même façon, les services enregistrent des évolutions variables : beaucoup se maintiennent, parfois grâce à la mise en place de « maisons des services » soutenues par les collectivités, sans oublier l'essor des services médicaux et paramédicaux : le vieillissement de la population associé à un meilleur encadrement médical que par le passé en sont à l'origine. Il s'agit là d'un des principaux gisements d'emplois<ref name="CERAMAC"/>.

== Culture ==
=== Politique culturelle ===
La culture, dans cette zone rurale, est bien moins développée que dans la large ceinture plus urbaine qui entoure le massif. Alors que les produits culturels multimédia sont largement accessibles via internet, le [[spectacle vivant]] et les arts picturaux le sont beaucoup moins ; il y a trop peu de structures de diffusion (la distance étant un autre frein). Les artistes sont, à l'image des habitants du massif, globalement peu nombreux.

Toutefois, on observe la présence forte de certaines formes, comme la musique rock soutenue en [[Auvergne]]. Certains « pôles » se sont dessinés dans les trois dernières décennies, à l'image d'[[Aurillac]]. Abritant le Festival International des Arts de la Rue<ref>[http://www.aurillac.net Festival International des Arts de la Rue d'Aurillac].</ref> et son lieu de production, la ville (géographiquement au cœur du Massif central) voit l'apparition d'un pole regroupant l'ensemble des secteurs de la [[danse]] (formation, création, diffusion, pratique amateur, scène conventionnée, enseignement supérieur et secondaire, centre de recherche et ressources, 7 compagnies implantées, 2 festivals, etc.) autour du Centre de Danse, du Mouvement et de l'Image<ref>[http://www.la-manufacture.com Centre de Danse, du Mouvement et de l'Image].</ref> et le développement des [[cultures urbaines]].

Le festival Volcadiva a lieu chaque année du {{1er}} au {{date-|8 juillet}} au théâtre du casino de [[Royat]] à [[Chamalières]].

=== Traditions ===
{{...}}
Le Massif central est marqué par des traditions musicales fortes et pour certaines encore vivaces, comme celle du [[Violon du Massif central|violon en Auvergne et Limousin]], de la [[vielle à roue]] en Bourbonnais ou de la [[cabrette]]. Les musiques [[musique auvergnate|auvergnate]] et [[musique limousine|limousine]] disposent d'un répertoire de chants, airs et danse varié, collecté tout au long du {{s-|XX}}.

=== Langues régionales ===
Les espaces et régions couvertes par le Massif central sont partagées entre les trois grands ensembles linguistiques de France : la [[langue d'oïl]] ([[français]]), l'[[occitan]] et l'[[Francoprovençal|arpitan]]<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Atlas sonore des langues régionales de France |url=https://atlas.limsi.fr/?tab=Hexagone |site=atlas.limsi.fr ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France |lieu=Paris |éditeur=[[CNRS]] |date=2020}}.</ref>.

Parmi les dialectes de langue occitane se retrouve le [[nord-occitan]]<ref>{{Lien web|langue=français|titre=L'occitan, une histoire|url=https://www.univ-montp3.fr/uoh/occitan/une_histoire/co/module_occitan_histoire_7.html|site=univ-montp3.fr ; site officiel de l'[[université Paul-Valéry]] de Montpellier|date=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=occitan |auteur1=Domergue Sumien |titre=Classificacion dei dialèctes occitans |périodique=Linguistica occitana - VII |date=2009 |lire en ligne=http://revistadoc.com/wp-content/uploads/2013/07/Linguistica-occitana-7-Sumien.pdf |pages= }}.</ref> qui couvre une partie importante du Massif central, du [[Périgord]] jusqu'aux [[monts du Vivarais]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr oc|auteur1=Gérard Ligozat|titre=A nostre biais|sous-titre=Apprendre l'Occitan Vivaro-alpin|éditeur=Yoran Embanner|année=2020|isbn=978-2-36747-071-9|isbn2=2-36747-071-5|ean=978-2367470719}}.</ref>. Dans le sud du Massif central, d'[[Aurillac]] à la [[Montagne Noire (France)|montagne Noire]], le dialecte occitan utilisé est le [[languedocien]] (lui-même appartenant à l'[[occitan méridional]]) avec ses parlers constitutifs comme l'[[Aurillacois (dialecte)|aurillacois]] ou le [[rouergat]].

La langue d'oïl, et plus particulièrement le [[Bourbonnais (dialectes)|bourbonnais]], est aussi présente à l'extrême nord de la zone en question, dès le nord de la [[Montagne bourbonnaise]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Simone Escoffier]]|titre=La rencontre de la langue d'oïl, de la langue d'oc et du francoprovençal entre Loire et Allier|sous-titre=limites phonétiques et morphologiques|lieu=Lyon|éditeur=Thèse de doctorat Lettres Lyon|année=1956|pages totales=269}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Frantz Brunet]]|titre=Dictionnaire du parler bourbonnais et des régions voisines|lieu=Clermont-Ferrand|éditeur=[[De Borée]]|année=2002|pages totales=258|isbn=2-84494-131-1}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Simone Escoffier]]|titre=Le Forez linguistique|lieu=Saint-Étienne|éditeur=Centre d'études foréziennes|année=1973|pages totales=205|isbn=2-85145-012-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=XLagTQ2anGwC&printsec=frontcover}}.</ref>. Le [[Morvan]] parle également un parler d'oïl avec le [[bourguignon-morvandiau]]<ref>''Le patrimoine linguistique morvandiau-bourguignon au cœur des langues romanes d'Europe. Actes du colloque de Saulieu'' (3 novembre 2001), Éditions Glacem / « Vents du Morvan », 2005.</ref>{{,}}<ref>Claude Régnier, ''Les parlers du Morvan'', « Académie du Morvan », [[Château-Chinon (Ville)|Château-Chinon]], 1979.</ref>.

Entre les deux ensembles que sont l'occitan et le français se situe le Croissant, zone de transition linguistique entre ces deux langues<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Maximilien Guérin |titre=Transmission et dynamique des parlers du Croissant |périodique=Cahiers du Groupe d'études sur le plurilinguisme européen |numéro=12 |lieu=[[Strasbourg]] |éditeur=[[Université de Strasbourg|Presses universitaires de Strasbourg]] |date=2020 |issn=2105-0368 |lire en ligne=http://www.cahiersdugepe.fr/index.php?id=3582 |pages= }}.</ref>. Cette zone s'étend de l'Est de la [[Charente (département)|Charente]] jusqu'à l'[[Allier (département)|Allier]] en passant au nord du [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]]<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Maximilien Guérin |titre=Les parlers du Croissant : des parlers minorisés et marginalisés |périodique=Promotion ou relégation : la transmission des langues minorisées d’hier à aujourd’hui |éditeur=[[Université de Poitiers]] |date=Avril 2018 |lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01762216/document}}.</ref>.

Le versant oriental, autour du département de la [[Loiret (département)|Loire]] et les [[monts du Lyonnais]], est quant à lui du domaine du francoprovençal.

=== Gastronomie ===
{{Article connexe|Cuisine ardéchoise|Cuisine auvergnate|Cuisine limousine|Cuisine rouergate}}
{{...}}

=== Mythologies et légendes régionales ===
{{...}}
* [[Bête du Gévaudan]]

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe="Note"}}
=== Références ===
{{Références|taille=30}}

== Compléments ==
{{Autres projets|commons=Category:Massif Central}}
=== Bibliographie ===
* François Graveline, ''L'Invention du Massif central'', Clermont-Ferrand, 2014 ({{1re|édition}} : 1997), page centrale, 340 p.

=== Articles connexes ===
* [[Démographie du Massif central]]
* [[Flore du Massif central]]
* [[Géologie du Massif central]]
* [[Volcans d'Auvergne]]

=== Liens externes ===
{{Liens}}
* [http://www.parcs-massif-central.com Parcs naturels du Massif central]
* [http://www.ski-massif-central.fr Stations du Massif central]
* [http://www.trame-ecologique-massif-central.com Projet d'identification et de cartographie de la Trame verte et bleue du Massif central]
* [http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=6012 Atlas du Massif central sur le site de l'Insee]

{{Palette|Massifs montagneux de France|Listes du Massif central}}
{{Portail|Massif central|montagne}}

[[Catégorie:Massif central| ]]