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Louis Henri de Gueydon

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Louis Henri de Gueydon, né le à Granville et décédé le , est un militaire français. Il fut le premier gouverneur de l'Algérie sous la IIIe République.

Biographie

Issu d’une noble famille d’origine italienne, le comte de Gueydon entra à l’école navale d’Angoulême en 1823 avec le numéro 3, en sortit avec le numéro 1, et obtint le grade d’enseigne de vaisseau le 31 décembre 1830, à bord du brick le Faucon, sur la côte du Brésil.

Gouverneur de la Martinique en 1853, préfet maritime de Lorient en 1858 et de Brest en 1859, il est nommé en 1861 vice-amiral et prend le commandement en chef de l’escadre d’évolutions en remplacement du vice-amiral Bouet-Willaumez.

En 1863, il est vice-président du comité consultatif des colonies, puis membre et président du conseil d’amirauté. Après la révolution du 4 septembre, l'amiral Martin Fourichon, devenu ministre de la marine, partage la flotte de la mer du Nord en deux escadres et nomme l'amiral de Gueydon commandant en chef de l’une d’elles.

Il est nommé le 29 mars 1871 gouverneur civil de l’Algérie, où depuis quelques mois avait éclaté une grave insurrection. Il met en état de siège la plus grande partie des communes de la colonie, travaille énergiquement à la répression de la révolte. Assimilant les Kabyles aux insurgés de la Commune, il donne comme consigne: « Agir comme à Paris; on juge et on désarme ».

Un arrêté du 14 septembre supprime en partie les « bureaux arabes », reconstitue l’administration de la Grande-Kabylie, et crée des circonscriptions cantonales qui ont donné ensuite naissance aux communes mixtes.

Louis de Gueydon travailla sur la future constitution de l’Algérie, et regagna son poste au moment de la réunion des conseils généraux (15 octobre 1871). Il créa une vingtaine de centres de population, pour répondre à la loi du 21 juin 1871 (revisée par décrets des 15 juillet 1874 et 30 septembre 1878) attribuant 100 000 hectares de terres en Algérie aux immigrants d’Alsace-Lorraine.

Sur la proposition de l’amiral de Gueydon, le président de la république décréta le 16 octobre 1871 un nouveau mode d’attribution des terres. Le titre Il dispose qu’on devient propriétaire en Algérie en prenant l’engagement de résider pendant neuf ans sur la terre concédée.

En janvier 1872 il résume la situation: « Il ne faut pas se le dissimuler : ce que veulent les politiciens, et avec eux la grande majorité des colons, c'est la souveraineté des élus de la population française et l'écrasement, j'ose dire le servage, de la population indigène ».

Il est élu député de la Manche aux élections de novembre 1885 (royaliste).

Le vice-amiral Louis de Gueydon a eu un fils, Paul de Gueydon, lui-aussi vice-amiral. Il est le beau-père du contre-amiral Auguste de Penfentenyo et le grand-père du vice-amiral d'escadre Hervé de Penfentenyo, lui aussi Grand-Croix de la légion d'Honneur.

Distinctions

Grand-croix de la Légion d'honneur (1871), médaille militaire, officier de l'Instruction publique


Ouvrages

  • La vérité sur la Marine, 1849
  • Organisation du personnel à bord, 1852
  • Tactique navale, 1867
  • L'équité politique, 1871


Quelques lieux et appellations mémoriaux

Sources

  • (fr) Le livre d'Or de l'Algérie, Narcisse Faucon, Challamel et Cie Éditeurs Librairie Algérienne et Coloniale, 1889.
  • Histoire de la France coloniale, Agora, Armand Colin.
  • Fafo Bejaia