Maeglin

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Maeglin est un personnage du légendaire de l'écrivain britannique J. R. R. Tolkien, apparaissant notamment dans son roman posthume Le Silmarillion.

Histoire[modifier | modifier le code]

Maeglin, né en 320[1] et mort en 510 P. A.[2], est le fils unique d'Eöl l'Elfe Noir et d'Aredhel, une Noldo.

Aredhel, sœur de Turgon, avait quitté Gondolin contre l'avis de son frère ; égarée dans la forêt de Nan Elmoth, elle fut capturée par Eöl l'Elfe Noir et l'épousa. Ils eurent un fils, qu'Aredhel nomma Lómion, « enfant du crépuscule » en quenya. Eöl ne lui donna un nom que lorsqu'il eut douze ans : il l'appela Maeglin.

« À mesure que Maeglin grandissait, il ressemblait de visage et d'allure à ses ancêtres les Noldor, alors qu'il restait le fils de son père par le cœur et par l'esprit. Il parlait peu, sauf sur ce qui le touchait de près, et alors sa voix savait émouvoir ceux qui l'écoutaient comme elle pouvait déconcerter ceux qui s'opposaient à lui[3]. »

— J. R. R. Tolkien, Le Silmarillion

Lasse d'Eöl et désireuse de revoir Gondolin, Aredhel quitta Nan Elmoth avec son fils un jour qu'Eöl était en voyage. Ce dernier apprit la chose et les poursuivit, parvenant à s'introduire dans Gondolin. Turgon lui offrit de vivre dans la ville avec son fils ou de mourir. Eöl proclama qu'il préférait mourir avec son fils et tenta de le tuer d'un coup de javelot, mais Aredhel s'interposa et mourut peu après. Pour ce crime, Eöl fut jeté dans un précipice du haut des murs de la ville.

Turgon fit honneur à Maeglin, qui ne tarda pas à devenir un personnage éminent de Gondolin, aimé de tous sauf de sa cousine Idril, la fille du roi, dont il était pourtant éperdument amoureux d'un amour cependant interdit, tous deux étant cousins germains. Elle épousa finalement l'humain Tuor, venu apporter l'avertissement d'Ulmo à Turgon.

Quelques années plus tard, Maeglin se perdit dans les montagnes de l'Echoriath, qui encerclaient Gondolin, et fut capturé par des Orques qui l'amenèrent devant Morgoth. Torturé, il finit par avouer l'emplacement de Gondolin, que Morgoth recherchait depuis des années ; celui-ci promit à Maeglin le trône de la ville et la main d'Idril, ce qui l'aida à perpétrer « la plus infâme de toutes [les trahisons] qu'on trouve dans les récits de l'Ancien Temps » (Le Silmarillion).

En l'an 510 du Premier Âge, Morgoth envoya ses armées détruire Gondolin. Maeglin ne reçut pas la récompense qu'il escomptait : au moment où il se préparait à défenestrer le petit Eärendil, fils d'Idril et de Tuor, ce dernier accourut et lutta contre Maeglin, qui fut précipité dans le vide, tout comme son père l'avait été.

Noms[modifier | modifier le code]

Sa mère le nomme « Lómion », qui signifie « fils du crépuscule » en quenya, tandis que son père l'appelle « Maeglin », « regard vif » en sindarin.

Généalogie[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
Finwë
 
Indis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Anairë
 
Fingolfin
 
Finarfin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Fingon
 
Turgon
 
Elenwë
 
Aredhel
 
Eöl
 
Argon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Idril
 
Tuor
 
Maeglin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Eärendil
 

Conception et évolution[modifier | modifier le code]

Le personnage de Maeglin apparaît dans le Lai de la chute de Gondolin, poème inachevé rédigé vers 1923, sous la forme « Meglin »[4].

Critique et analyse[modifier | modifier le code]

Adaptations[modifier | modifier le code]

Les récits dans lesquels Maeglin apparaît n'ont pas été adaptés à la télévision, au cinéma ou à la radio.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]