L'Île logique
L'Île logique est une compagnie de théâtre burlesque et clown, formellement une association loi de 1901 créée en 2006 par Cédric Aubouy, dont le but est de rendre les mathématiques plus accessibles et ludiques et d'éveiller l'esprit critique. Pour cela l'association crée et diffuse des spectacles de vulgarisation des sciences et plus particulièrement des mathématiques. La compagnie, basée en Bretagne, a développé au fil des années une pédagogie liant la pratique du clown au service des mathématiques. Aujourd'hui la compagnie utilise cette pédagogie[1] à travers une dizaine de spectacles, mais aussi des ateliers de pratique de théâtre et mathématiques[2], des conférences, une chaîne Youtube, etc.[3]
Clown et mathématiques : liens et intérêts
[modifier | modifier le code]Les mathématiques et le clown existent tous deux dans l'imaginaire. Le mathématicien a besoin de problèmes, le clown en a toujours. Si l'on peut trouver de nombreux liens entre les deux (intuition, créativité, cohérence, naïveté, sortie du cadre, absurde au sens mathématique du terme), le rapport constructif à l'échec et à l'erreur, motrice en mathématiques, est sans doute l'apport le plus pertinent que le clown peut fournir à celui qui cherche ou enseigne les mathématiques[4],[5].
Projet
[modifier | modifier le code]Le projet de la compagnie consiste, par différentes actions, à rendre les mathématiques plus accessibles, à sortir des stéréotypes liés aux mathématiques et à développer l'esprit critique. Par exemple, lutter contre l'idée qu'il faudrait un don pour réussir en mathématiques, s'y intéresser ou progresser en mathématiques : c'est faux ; certes, des facilités peuvent se manifester, mais la réussite en mathématiques provient surtout de la curiosité, du travail, de l'errance, de l'intérêt et l'acceptation de l'erreur. Elles sont ludiques et demandent d'accepter de procéder par essais-erreurs. Ce qui est un frein majeur à l'accès aux mathématiques : refuser de tâtonner. Les mathématiques ne sont pas froides et rationnelles, elles font appel à l'imaginaire, à l'intuition et à la poésie[6].
Soutiens
[modifier | modifier le code]La compagnie est soutenue par la fondation Blaise Pascal depuis les débuts de celle-ci et a reçu un « coup de cœur » du jury du prix d'Alembert, attribué par la Société mathématique de France, en 2012.
La compagnie est soutenue chaque année par le conseil départemental du Morbihan à travers les actions des livrets pédagogiques[7].
La compagnie a été admise en 2022 au programme Pass Culture dans le volet Éducation nationale (Adage)[8].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Cédric Aubouy (préf. Cédric Villani (mathématicien) et Bertil Sylvander (clown), ill. Olivier Graveleau), À l'endroit de l'inversion : Petit essai en clownologie mathématique, L'Île logique, (présentation en ligne) : l'auteur décrit sa pratique et son expérience mêlant les mathématiques et l'art du clown[9]. Il explique pourquoi et comment relier les mathématiques à l'univers du clown. Ce livre donne des clés pour intégrer cette pratique dans une approche pédagogique, quel que soit le niveau.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel de la compagnie L'Île logique
- Chaîne youtube ! sthaM, les sciences abstraites par l'imaginaire
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Martine Brilleaud et Alice Ernoult, « Coup de théâtre », Tangente, l'aventure mathématique, , p. 38 (lire en ligne)
- « M6 Reportage au Collège Vauban de Maubeuge » (consulté le )
- « Maths, rationalité, Raoult... Cet entretien avec Thierry Lhermitte va vous surprendre », sur LExpress.fr, (consulté le )
- Hervé Lehning, « L'île logique la question du clown », Tangente,
- « Clowneries mathématiques : découvrir la logique par l'absurde et le rire », sur Sciences et Avenir, (consulté le )
- Arnaud Gonzague, « Mon prof de mathématiques est (vraiment) un clown », sur L'Obs, (consulté le )
- « Les dispositifs pédagogiques départementaux », sur Maison de la mer (consulté le )
- « Site du pass culture - espace enseignants »
- « Le Club de La Tête au Carré », sur France Inter, (consulté le )