Ján Kuciak

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Ján Kuciak
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Université Constantin-le-Philosophe de Nitra (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Ringier Slovakia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Prix Axel-Springer (en) ()
Prix Kramerius (d) ()
Ordre de Ľudovít Štúr de 1e classe (d) ()
State Award of Alexander Dubček (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Ján Kuciak, né le à Štiavnik (région de Žilina en Slovaquie) mort le (à 27 ans) à Veľká Mača dans la région de Trnava, est un journaliste d'investigation slovaque. Il a été assassiné avec sa fiancée l'archéologue Martina Kušnírová (sk) par des meurtriers non identifiés pour des mobiles liés vraisemblablement à ses enquêtes. Sa mort a provoqué indirectement un changement de gouvernement en Slovaquie, obligeant Robert Fico à présenter sa démission au président de la République Andrej Kiska.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ján Kuciak est né le à Štiavnik, village situé dans le district de Bytča. Il fait des études de journalisme à la faculté des lettres de l'Université Constantin-le-Philosophe de Nitra (sk), où il poursuit ses études de troisième cycle dans le domaine de la communication des médias en étant également chargé de cours au département de journalisme.

Il travaille comme pigiste pour divers organes de presse notamment le quotidien Hospodárske noviny (en) ou le portail Aktuality.sk (it) et se spécialise dans les enquêtes sur les scandales économiques, la corruption, les détournement de fonds structurels européens et la fraude fiscale impliquant des personnalités proches du pouvoir et leurs amis. Il avait eu en ligne de mire Ladislav Bašternák, le propriétaire d’un complexe immobilier dans lequel résidait Robert Fico, alors chef du gouvernement slovaque, Marián Kočner, un autre homme d'affaires qui avait également acquis un appartement dans cette résidence, avant de le revendre[1]. Il avait également enquêté sur Miroslav Bödör, un autre oligarque proche du pouvoir, et sur Robert Kaliňák, alors ministre de l'Intérieur[1].

Au moment de sa disparition, il est sur une enquête relative à des « hommes d'affaires » italiens (Carmine Cinnante, Vadala Antonino...) ayant investi dans l'Est de la Slovaquie (Trebišov, Michalovce, etc.) en tant que représentants de quatre familles (Cinnante, Vadala et Rodà, Caprotta) liés à l'organisation criminelle « 'Ndrangheta » branche calabraise de la mafia.

Circonstances de sa mort[modifier | modifier le code]

Les meurtres ont lieu le [2]. Ils provoquent les plus grandes manifestations en Slovaquie depuis la Révolution de Velours, qui entraînent la démission du gouvernement de Robert Fico[3].

L'homme d'affaires Marián Kočner est inculpé en pour avoir commandité le meurtre du journaliste, mais il nie catégoriquement[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Slovaquie : la police enquête sur le meurtre d’un journaliste d’investigation », sur lemonde.fr, (consulté le )
  2. La police et les médias avaient d'abord indiqué « entre le 22 et le 25 février »
  3. Camille Le Pomellec, « Slovaquie, les fiançés assassinés », production Forbidden Films (Laurent Richard et Sandrine Rigaud), diffusé sur France 5.
  4. « Slovaquie : un homme d'affaires inculpé du meurtre d'un journaliste d'investigation », sur Le Figaro, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]