Aller au contenu

Hysterocinetidae

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Hysterocinetidae
Description de cette image, également commentée ci-après
Hysterocineta eiseniae Beers, 1938 (d'après Hall 1953).
Classification GBIF
Règne Chromista
Embranchement Ciliophora
Classe Oligohymenophorea
Ordre Scuticociliatida

Famille

Hysterocinetidae
Diesing, 1866

Synonymes

  • Ladidae
  • Protoptychostomatinae
  • Ptychostom[at]idea
  • Raabellocinetinae [1]

Les Hysterocinetidae sont une famille de ciliés de l'ordre des Scuticociliatida (classe des Oligohymenophorea).

Étymologie

[modifier | modifier le code]

Le nom de la famille vient du genre type Hysterocineta, composé du préfixe hyster-, « qui est derrière », et du suffixe -cineta, « cinétie (rangée de cils ayant une fonction motrice) », peut-être en référence à la membrane ondulante située à l'arrière de ce cilié[2].

Description

[modifier | modifier le code]

Les Hysterocinetidae ont une taille moyenne (80-200 µm) à grande (>200 µm). Leur forme est ovoïde allongée, quelque peu aplatie latéralement. Ils vivent en nage libre, mais plus généralement attachés à un hôte. Leur ciliation somatique est holotriche (c'est-à-dire uniforme), dense. Ils possèdent des ventouses thigmotactiques proéminentes, essentiellement à l'extrémité apicale de la surface latérale gauche, composée de segments de cinétides[note 1] antérieures entourés d'une bande ou d'un champ non cilié, souvent en forme de fer à cheval et généralement renforcée par des fibres ou d'autres structures squelettiques. Leur région buccale se situe au pôle postérieur, avec des polycinétides[note 2] paroraux et trois polycinétides oraux, souvent de taille réduite, le polycinétide oral 2 étant large de deux cinétosomes[note 3] et composé de deux segments : un segment péristomial autour du pôle postérieur et un segment infundibulaire dans la cavité buccale proprement dite. Leur macronoyau est globulaire ou en forme de ruban. Micronoyau et vacuole contractile peuvent être multiples. Leur cytoprocte n'a pas été observé.

Leur reproduction s'effectue selon deux modes : le bourgeonnement postérieur ou, chez certaines espèces, la caténulation.

Ils sont détritivores et peut-être bactérivores[1].

Les Hysterocinetidae vivent dans des habitats d'eau douce et terrestres comme commensaux dans les intestins des annélides oligochètes ; quelques espèces des deux genres Hysterocineta et Ptychostomum vivent dans l'intestin de certains mollusques gastéropodes d'eau douce[1].

Liste des genres

[modifier | modifier le code]

Selon GBIF (3 juin 2024)[3] :

Selon Lynn (2010)[1] :

Systématique

[modifier | modifier le code]

Le nom valide de ce taxon est Hysterocinetidae Diesing, 1866[4].

Certains auteurs ont inclus cette famille et la famille des Paraptychostomidae Ngassam et al. in de Puytorac, 1994, dans la sous-classe des Hysterocinetia. Des études génétiques sont nécessaires pour déterminer si les Hysterocinetidae et les Paraptychostomidae doivent être séparés à ce niveau taxonomique élevé ou rester en tant que familles au sein de l'ordre des Thigmotrichida[1].

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) Tomáš Obert, Tengyue Zhang et Peter Vďačný, « The search finds an end: the morphologically chimeric hysterocinetids belong to the subclass Hymenostomatia (Ciliophora: Oligohymenophorea) », Zoological Journal of the Linnean Society, vol. 199, no 1,‎ (ISSN 1096-3642, DOI 10.1093/zoolinnean/zlad023, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Cinétide : appareil assurant la motricité des cellules à flagelles ou à cils vibratiles.
  2. Polycinétide : plusieurs cinétides.
  3. Cinétosome : granule ou organite intracellulaire d'où est issu un cil ou un flagelle chez certains organismes unicellulaires.

Références

[modifier | modifier le code]