Voir la source de Hydro-Québec

{{En-tête label|AdQ|année=2010}}
{{Infobox Société
 | nom                       = Hydro-Québec
 | logo                      = Hydro-Québec logo.svg
 | taille logo               = 230
 | légende                   = 
 | couleur boîte             = 0F427C
 | date de création          = {{date|14|avril|1944|au Québec}}
 | date de disparition       = 
 | fondateur                 = [[Adélard Godbout]]
 | personnages-clés          = [[René Lévesque]] <br /> [[Robert Bourassa]] <br /> [[Robert A. Boyd]]
 | dates-clés                = [[1963 au Québec|1963]] : nationalisation de 11 compagnies d'électricité ; <br /> [[1979 au Québec|1979]] : inauguration de la <br /> [[Aménagement Robert-Bourassa|centrale LG-2]]
 | forme juridique           = [[société de la Couronne|Société d'État]]
 | action                    = 
 | slogan                    = Une énergie propre à nous
 | siège (ville)             = [[Montréal]]<br>{{Québec}}
 | siège (pays)              = 
 | drapeau                   = non
 | direction actuelle        = [[Michael Sabia]]
 | secteurs d'activités      = [[Production d'électricité]] <br /> [[Réseau électrique|Transport d'électricité]] <br /> [[Réseau de distribution électrique|Distribution d'électricité]]
 | produits                  = [[Électricité]]
 | société sœur              = 
 | filiales                  = [[Société d'énergie de la Baie James]], [[Le Circuit électrique]]
 | effectif                  = {{formatnum:22806}} <small>(2023)</small><ref group="RA" name="p65">{{harvsp|Hydro-Québec|2024a|p=65}}.</ref>
 | site web                  = [http://www.hydroquebec.com/ www.hydroquebec.com]
 | actionnaire               = [[Gouvernement du Québec]]
 | capitalisation boursière  = 
 | fonds propres             = {{Unité|27527|M}} [[Dollar canadien|CAD]] <small>(2023)</small><ref group="RA" name="p63">{{harvsp|Hydro-Québec|2024a|p=63}}.</ref>
 | dette                     = {{Unité|55155|M}} [[Dollar canadien|CAD]] <small>(2023)</small><ref group="RA" name="p63"/>
 | chiffre d'affaires        = {{Unité|16086|M}} [[Dollar canadien|CAD]] <small>(2023)</small><ref group="RA" name="p63"/>
 | résultat net              = {{Unité|3288|M}} [[Dollar canadien|CAD]] <small>(2023)</small><ref group="RA" name="p63"/>
 | évolution du CA           = {{diminution}} 2,9 %<small> (2023)</small>
 | évolution du résultat net = {{diminution}} 27,8 %<small> (2023)</small>
 | titre blanc               = oui
 | nom et logo               = 
}}

'''Hydro-Québec''' est une [[société de la Couronne|société d'État]] [[Québec|québécoise]] responsable de la [[production d'électricité|production]], du [[Réseau électrique|transport]] et de la [[Réseau de distribution électrique|distribution]] de l'[[électricité]] au [[Québec]]. Fondée en [[1944 au Québec|1944]], son unique actionnaire est le [[gouvernement du Québec]]. La société a son [[Édifice Jean-Lesage|siège social]] à [[Montréal]].

Avec ses 62 [[centrale électrique#Centrale hydroélectrique|centrales hydroélectriques]], Hydro-Québec constitue le principal producteur d'[[électricité au Canada]] et l'un des plus grands producteurs mondiaux d'[[Énergie hydroélectrique|hydroélectricité]]<ref>{{article|titre=Using Russian hydro to power China|périodique=Financial Times |lien périodique=Financial Times|auteur=Ed Crooks|jour=6|mois=juillet|année=2009|url=http://blogs.ft.com/energy-source/2009/07/06/using-russian-hydro-to-power-china/|langue=en}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|prénom=Robin |nom=Paxton |titre=Russia appoints Sechin ally to manage hydro giant |périodique=Reuters |jour=23 |mois=novembre |année=2009 |url=http://uk.reuters.com/article/2009/11/23/rushydro-dod-idUKGEE5AM0RW20091123?sp=true |consulté le=1 juin 2014|langue=en}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=N.S., N.L. wary as Quebec exerts new power in region |périodique=Canwest News Service |auteur=Richard Foot|jour=29|mois=octobre|année=2009|url=http://www.aims.ca/en/home/library/details.aspx/2736 |langue=en |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>. La puissance installée de ses installations s'établit à {{Unité|37439|[[Ordre de grandeur (puissance)#Mégawatt (106 watts)|mégawatts]]}} (MW) et elle comptait {{unité|4.55|millions}} de clients en 2023<ref group="RA" name="p65"/>.

Les grands développements hydroélectriques menés sans interruption pendant un demi-siècle — les [[Centrale Bersimis-1|centrales de Bersimis]], l'extension de la [[centrale de Beauharnois]], [[centrale de Carillon|Carillon]], [[projet Manic-Outardes|Manic-Outardes]], [[centrale de Churchill Falls|Churchill Falls]] et le gigantesque [[projet de la Baie-James]] — ont permis au Québec de réduire sa dépendance à l'égard des [[combustible fossile|combustibles fossiles]]. En 2017, l'électricité représentait 40,9 % de la demande finale d'[[énergie primaire]] au Québec<ref name="StatCan57003">{{Ouvrage|auteur1=Canada|titre=Bulletin sur la disponibilité et écoulement d’énergie au Canada|sous-titre=Préliminaire 2017|lieu=Ottawa|éditeur=Statistique Canada|année=2019|isbn=|issn=1708-1599|lire en ligne=https://www150.statcan.gc.ca/n1/fr/pub/57-003-x/57-003-x2019002-fra.pdf?st=XM3D8d7q|consulté le=25 février 2020}}.</ref>. Cependant, la construction et l'exploitation de ces aménagements ont eu des conséquences sur l'[[environnement]] nordique. Elles ont aussi eu un impact sur les [[Autochtones du Québec|populations autochtones]] vivant dans le [[Nord-du-Québec]], qui ont vigoureusement contesté les développements hydroélectriques de l'[[Politique du Québec|État québécois]].

Depuis sa fondation, Hydro-Québec joue un rôle déterminant dans le [[Économie du Québec|développement économique du Québec]], par la taille et la fréquence de ses [[investissement]]s, par le développement d'une expertise reconnue, notamment dans le domaine du [[génie (technique)|génie-conseil]], de la [[gestion de projet|gérance de grands projets]] d'[[infrastructure]]s<ref>{{harvsp|Langford|Debresson|1992|p=76-77}}.</ref> et du transport de l'électricité, ainsi que par sa capacité à produire une grande quantité d'électricité à bas prix.

L'augmentation des coûts de l'énergie au cours des années 2000, les bas taux d'intérêt<ref>{{article|auteur=La Presse canadienne |titre=Hydro-Québec : bond des profits |périodique=LesAffaires.com |url=http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/ressources-naturelles/hydro-quebec--bond-des-profits/534180 |jour=26 |mois=août |année=2011 |consulté le=1 juin 2014}}.</ref> et l'émergence d'un consensus international sur la question des [[changement climatique|changements climatiques]]{{sfn|GIEC|2007}} ont eu un impact positif sur les [[résultat financier|résultats financiers]] d'Hydro-Québec. Entre 2019 et 2023, l'entreprise a versé des [[dividende]]s de {{unité|12.5|milliards}} de [[dollar canadien|dollars canadiens]] au gouvernement du Québec<ref group="RA" name="p64">{{harvsp|Hydro-Québec|2024a|p=64}}.</ref> tout en garantissant aux Québécois des tarifs d'électricité qui figurent parmi les plus bas en [[Amérique du Nord]]{{sfn|Hydro-Québec|2023|id=HQComp}}.

== Historique ==
[[Fichier:MLH & P - monteurs de ligne.jpg|thumb|upright=0.6|right|Monteurs de ligne de la ''Montreal Light, Heat and Power''.]]
{{article détaillé|Histoire de l'électricité au Québec}}

À la suite de la [[Grande Dépression]] des années 1930, des voix s'élèvent au [[Québec]] en faveur d'une intervention du [[Gouvernement du Québec|gouvernement]] dans le secteur de l'[[électricité]]. Les reproches se multiplient à l'endroit du {{citation|[[Cartel (économie)|trust]] de l'électricité}} : leurs tarifs sont considérés abusifs et leurs profits excessifs. Inspirés par la [[nationalisation]] de la production et la municipalisation de la distribution menée en [[Ontario]] par [[Adam Beck|Sir Adam Beck]] au début du {{s|XX|e}}, des personnalités, comme [[Philippe Hamel]] et [[Télesphore-Damien Bouchard]], proposent d'imiter la province voisine{{sfn|Gallichan|1995|p=65-66}}. Porté au pouvoir en [[1939 au Québec|1939]], [[Adélard Godbout]] est favorable aux idées des partisans de la nationalisation. Il dénonce l'inefficacité du système, dominé par des intérêts [[Canadiens anglais|anglophones]], ainsi que la collusion entre les deux principaux acteurs, la ''[[Montreal Light, Heat and Power]]'' (MLH&P) et la [[Shawinigan Water and Power Company|''Shawinigan Water and Power'']], qu'il qualifie de {{citation|dictature économique crapuleuse et vicieuse}}{{sfn|Gallichan|1995|p=67-68}}.

=== Les deux nationalisations ===
{{Article détaillé|Nationalisation de l'électricité au Québec}}
[[Fichier:Hydro-Québec logo (1944).gif|thumb|upright=0.5|left|Premier logo (1944-1964) d'Hydro-Québec.]]
{{Infobox Hydro-Québec (historique)
 |année=1959
 |revenus=91.38
 |bénéfice=24.58
 |puissance=2906
 |ventes=13.7
 |clients=475
 |employés=3439
 |centrales= [[Centrale de Beauharnois|Beauharnois]]<br />(phase 2)<br />[[Centrale Bersimis-1|Bersimis 1]]<br />[[Centrale Bersimis-2|Bersimis-2]]
}}
==== Premières années ====
À l'automne 1943, le [[Gouvernement Adélard Godbout (2)|gouvernement Godbout]] annonce qu'il déposera un projet de loi afin de prendre le contrôle de la MLH&P, qui exerce un monopole dans la grande région de [[Montréal]]{{sfn|Gallichan|1995|p=67-68}}. Le {{date|14|avril|1944|au Québec}}, l'[[Assemblée nationale (Québec)|Assemblée législative du Québec]] adopte une [[loi]] créant une entreprise commerciale de propriété publique, la Commission hydroélectrique de Québec, abrégée en Hydro-Québec<ref>{{harvsp|texte=Loi établissant la Commission hydroélectrique de Québec, S.Q. 1944, 8 Geo VI, c. 22 |id=SQ19448GeoVIc22}}.</ref>. L'article 22 de la loi confie à la nouvelle société le mandat de {{citation|fournir l'énergie [...] aux taux les plus bas compatibles avec une saine administration financière}}{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=126}}, de restaurer le [[réseau électrique]], vétuste, et de développer l'électrification des régions rurales, non desservies par les entreprises existantes{{sfn|Gallichan|1995|p=70}}.

La prise de contrôle de la [[Montreal Light, Heat and Power|MLH&P]] survient dès le lendemain, le {{date|15|avril|1944|au Québec}} et la défaite du [[Parti libéral du Québec|parti libéral]] de Godbout, battu par l'[[Union nationale (Québec)|Union nationale]] de [[Maurice Duplessis]] [[élection générale québécoise de 1944|quelques mois plus tard]], ne remet pas en cause cette décision{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=133}} à l'exception du mandat d'électrification rurale confié à l'[[Office de l'électrification rurale]] (OER){{sfn|Fleury|2004|p=90}}. Le ministre [[Daniel Johnson (père)|Daniel Johnson]], qui deviendra premier ministre entre 1966 et 1968, sera de ceux qui encourageront le développement d'Hydro-Québec.

La nouvelle direction doit accroître rapidement la production de l'entreprise si elle veut subvenir à l'augmentation rapide de la demande. Dès [[1948 au Québec|1948]], Hydro-Québec met en chantier la deuxième phase de la centrale de Beauharnois, qui sera complétée en 1953{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=133}}. Une fois ce projet terminé, la société entreprend la construction de deux centrales sur la [[rivière Betsiamites]] sur la [[Côte-Nord]], à {{Unité|700|km}} de Montréal. Les [[centrale Bersimis-1|centrales Bersimis-1]] et [[Centrale Bersimis-2|Bersimis-2]] sont construites entre [[1953 au Québec|1953]] et [[1959 au Québec|1959]]. Elles constituent un banc d'essai technique et offrent un avant-goût du développement des prochaines décennies dans le Nord du Québec{{sfn|Boyd|1995|p=98}}{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.histoiresoubliees.ca/article/labrieville-le-grand-defi/les-barrages-de-la-riviere-bersimis |titre=Les barrages de la rivière Bersimis |auteur=Productions Vic Pelletier |consulté le=15 mars 2009}}.</ref>.

==== Révolution tranquille ====
[[Fichier:HQ - Centrale de la Trenche 2.jpg|thumb|La [[centrale de la Trenche]] a été acquise de la [[Shawinigan Water and Power Company]]. D'une puissance de {{unité|302|mégawatts}}, sa construction a été terminée en [[1950 au Québec|1950]].]]
[[Fichier:Rene Levesque.jpg|thumb|left|upright=0.8|Buste de [[René Lévesque]] devant le siège social d'Hydro-Québec, à [[Montréal]].]]
La [[Révolution tranquille]] n'interrompt pas l'aménagement de nouveaux barrages. Au contraire, elle lui apporte une impulsion nouvelle sous la gouverne de [[René Lévesque]], qui hérite du poste de ministre responsable d'Hydro-Québec après l'[[Élection générale québécoise de 1960|élection]] de {{citation|l'équipe du tonnerre}} de [[Jean Lesage]]. Le ministre approuve la poursuite des projets en cours à Beauharnois, Carillon et sur la Cote-Nord et se prépare à nationaliser les 11 compagnies privées qui dominent la production et la distribution dans la plupart des régions du Québec.

Le {{date-|12 février 1962}}, Lévesque donne le coup d'envoi à sa campagne pour la nationalisation. Dans un discours prononcé devant les représentants de l'industrie, il dénonce la situation actuelle, « un tel fouillis, invraisemblable et coûteux ». Il ajoute que la réforme contribuera à « un aménagement rationnel de notre économie »{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=156}}. Le ministre fait ensuite le tour du Québec pour rassurer le public et réfuter les arguments de la Shawinigan Water & Power, le principal opposant au projet{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=166}}. Les 4 et {{date-|5 septembre 1962}}, il parvient à convaincre ses collègues du [[Gouvernement Jean Lesage|gouvernement libéral]] d'appuyer la nationalisation pendant une réunion secrète du conseil des ministres, au camp de pêche du [[Lac-à-l'épaule|lac à l'Épaule]]. La question sera l'enjeu d'une élection générale anticipée. Le thème choisi est {{citation|Maîtres chez nous}}{{sfn|Bélanger|1995|p=89-95}}.

Le gouvernement Lesage est [[Élection générale québécoise de 1962|réélu]] en {{date-|novembre 1962}} et René Lévesque va de l'avant : Hydro-Québec lance une [[offre publique d'achat]] et achète toutes les [[action (finance)|actions]] des 11 compagnies privées pour la somme de {{Unité|604|millions}} de dollars. Presque toutes les [[coopérative]]s électriques et une partie des réseaux municipaux acceptent aussi l'offre d'achat et sont fusionnés. Hydro-Québec devient ainsi le plus grand fournisseur d'électricité québécois le {{date-|1|mai|1963|au Québec}}{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=178-181}}.

Pour financer les acquisitions, Hydro-Québec émet des obligations d'une valeur totale de {{nombre|300|millions}} de dollars sur les marchés américains et ne reçoit aucun apport de capital du gouvernement. Compte tenu du montant de la transaction, qui constituait à l'époque la plus grosse opération financière réalisée par des étrangers sur la place de New York, l'emprunt est effectué en 15 émissions de {{nombre|20|millions}} de dollars chacune. Les emprunts ont été complètement remboursés à leur terme, en 1984<ref>{{article|nom=Couture |prénom=Pierre |titre=Un emprunt record pour l'époque |lien périodique=Le Soleil (Québec) |périodique=Le Soleil |lieu=Québec |jour=3 |mois=mai |année=2003 |page=B2 }}.</ref>.{{Clr}}

=== Les années 1960 et 1970 ===
Au lendemain de la nationalisation de [[1963 au Québec|1963]], Hydro-Québec mène trois grands dossiers de front. En doublant de taille du jour au lendemain, elle doit d'abord se réorganiser afin d'intégrer les nouvelles filiales aux structures existantes, tout en imposant le français comme langue de travail au sein de l'entreprise{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=181-182}}. En même temps, elle doit standardiser des réseaux hétéroclites, ce qui nécessite la conversion de milliers de clients de l'[[Abitibi]] de {{unité|25|[[hertz]]}} à la fréquence standard de {{unité|60|[[hertz]]}}. Tout cela en poursuivant la construction d'un autre grand complexe hydroélectrique sur la [[Côte-Nord]], rendu nécessaire en raison du rythme de croissance de la consommation, qui double entre 1964 et 1973{{sfn|Boyd|1995|p=99}}.

==== Manic-Outardes ====
{{article détaillé|Projet Manic-Outardes}}
[[Fichier:Jean-LesageGeneratingStation01.jpg|thumb|left|La [[centrale Jean-Lesage]], anciennement Manic-2, construite entre 1961 et 1965.]]
[[Fichier:Hélicoptère de Hydro Québec.jpg|thumb|right|Hélicoptère de surveillance des lignes à haute tension (Hiver 1978).]]
Depuis [[1959 au Québec|1959]], la construction du [[projet Manic-Outardes]] bat son plein dans l'[[arrière-pays]] de [[Baie-Comeau]]. Des milliers d'ouvriers sont à l'œuvre afin de construire les sept centrales du complexe, dont le colossal [[Centrale Manic-5|barrage Daniel-Johnson]] est l'emblème. Large de {{Unité|1314|mètres}}, l'ouvrage en voûte et contreforts est le plus imposant au monde. Le barrage a été nommé en l'honneur du premier ministre, qui est mort sur les lieux le {{date|26|septembre|1968|au Québec}}, quelques heures avant la cérémonie de parachèvement du barrage{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=205}}.

Le projet Manic-Outardes consiste en quatre centrales, d'une puissance de {{unité|3675|MW}}, sur la [[Manicouagan (rivière)|rivière Manicouagan]]{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=201}} et de trois centrales ({{unité|1842|MW}}) sur la [[rivière aux Outardes]]{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=205}}. La construction du complexe se terminera en 1976 sur la rivière Manicouagan avec l'installation des derniers groupes à la [[centrale René-Lévesque]] et en [[1978 au Québec|1978]] sur la rivière aux Outardes, lors de la mise en service de la [[centrale aux Outardes-2|centrale Outardes-2]]{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=201}}.

Les coûts des infrastructures de transport de l'électricité produite par ces nouveaux barrages, situés à des centaines de kilomètres des grands centres urbains, posent un problème qui divise les ingénieurs d'Hydro-Québec. L'ingénieur [[Jean-Jacques Archambault]] propose de construire des lignes à {{Unité|735|[[volt|kilovolts]] (kV)}}, une tension beaucoup plus élevée que celles qui sont généralement utilisées à cette époque. Archambault persiste et convainc ses collègues. Son projet inédit monopolise les efforts d'Hydro-Québec et de quelques-uns des plus grands fournisseurs internationaux de matériel à haute tension et la première ligne du réseau à {{Unité|735|kV}} a été mise en service le {{date-|29|novembre|1965|au Québec}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Vijay K. |nom1=Sood |titre=IEEE Milestone : 40th Anniversary of 735 kV Transmission System |périodique =IEEE Canadian Review |mois=Printemps |année=2006 |pages= 6-7 |url=http://www.ieee.ca/canrev/cr52/CR52_735kv.pdf |format=pdf |consulté le=14 mars 2009}}.</ref>{{,}}<ref name="Chantier3">Trinôme Inc. ''Chantiers : La route des pylônes''. Documentaire diffusé sur la chaîne Historia. 2006.</ref>.

À cette époque, plusieurs considèrent qu'Hydro-Québec constitue un « État dans l'État », la société représentant à elle seule 6 % du PIB et 20 % de tous les investissements sur l'ensemble du Québec{{sfn|Lanoue|Hafsi|2010|p=61}}.

==== Chutes Churchill ====
{{article détaillé|centrale de Churchill Falls}}
{{Infobox Hydro-Québec (historique)
 |année=1969
 |revenus=398
 |bénéfice=78
 |puissance=9809
 |ventes=46.8
 |clients=1567
 |employés=11890
 |centrales=[[Centrale de Beauharnois|Beauharnois]] (phase 3), [[Centrale de Carillon|Carillon]], [[Centrale Manic-1|Manic-1]], [[Centrale Jean-Lesage|Manic-2]], [[Centrale aux Outardes-3|Outardes-3]], [[Centrale aux Outardes-4|Outardes-4]]
}}
En faisant l'acquisition de la [[Shawinigan Water and Power Company|Shawinigan Water & Power]] et de certaines de ses filiales en [[1963 au Québec|1963]], Hydro-Québec obtient une participation de 20 % au capital d'une société qui planifie la construction d'une centrale hydroélectrique aux [[chutes Churchill|chutes Hamilton]], au [[Labrador]]<ref group="note">Les chutes ont été renommées ''chutes Churchill'' en l'honneur de l'ancien premier ministre britannique, sir [[Winston Churchill]], peu après son décès en 1965.</ref>, avec la ''{{lien|British Newfoundland Development Corporation|langue=en}}'' (BRINCO), un consortium de financiers britanniques dirigés par Edmund de Rothschild, de [[NM Rothschild & Sons]]{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=227}}. Après des années de négociations, les parties concluent une entente définitive le {{date|12|mai|1969|au Québec}}.

En vertu de l'entente<ref name="CFContract">{{lien web|format=pdf|langue=en|url=https://archive.org/download/PowerContractBetweenTheQuebecHydro-electricCorporationAndChurchill/1969_ChurchillFallsContract.pdf|titre=Power Contract Between the Quebec Hydroelectric Commission and the Churchill Falls (Labrador) Corporation |site=[[Internet Archive|archive.org]] |lieu=Montréal |date= 1969|consulté le=2 décembre 2009}}.</ref>, Hydro-Québec achète la quasi-totalité de l'électricité produite pendant {{nombre|65|ans}} à un quart de [[cent (monnaie)|cent]] le [[kilowatt-heure|kilowattheure]] (kWh) — le taux exact a été fixé à {{Unité|0.25425|cent}} le kilowattheure jusqu'en 2016 et {{Unité|0.20|cent}} pour les dernières {{nombre|25|années}} du contrat{{sfn|Nalcor|2009|p=48}}. En échange, elle partage les risques d'intérêts et rachète une partie de la dette du projet pour une participation accrue à 34,2 % dans le capital de la société propriétaire de l'ouvrage, la [[Churchill Falls (Labrador) Corporation Limited]]<ref group="RA" name="p45">{{harvsp|Hydro-Québec|2021a|p=45}}.</ref> [CF(L)Co]. La [[centrale de Churchill Falls]], d'une puissance installée de {{Unité|5428|mégawatts}}, effectue ses premières livraisons à Hydro-Québec le 6 décembre 1971<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://www.ieee.ca/millennium/churchill/cf_history.html |titre=The History of Churchill Falls |auteur=Peter Green |éditeur=IEEE Canada |consulté le=16 mars 2009}}.</ref> et la mise en service des 11 turbines sera complétée en [[1974 au Québec|1974]].

À [[Terre-Neuve]], le gouvernement change en 1972 et le libéral [[Joey Smallwood]] est remplacé par le conservateur [[Frank Moores]]. Le nouveau gouvernement est scandalisé par les prix prévus au contrat, d'autant plus que les prix de l'énergie montent en flèche durant cette période, marquée par le [[premier choc pétrolier]]. Sous la menace d'une loi d'expropriation de Brinco, le gouvernement de Terre-Neuve rachète la participation du promoteur dans CF(L)Co. en {{date-|juin 1974}}, pour la somme de {{unité|160|millions}} de dollars. Ce faisant, la province récupérait la concession hydraulique du cours inférieur du fleuve Churchill{{sfn|Smith|1975|p=372}}.

Le nouvel actionnaire majoritaire insiste ensuite pour renégocier le contrat de vente d'électricité avec Hydro-Québec. S'amorce alors une bataille judiciaire qui se terminera à deux reprises devant la [[Cour suprême du Canada]]. La cour tranche en faveur d'Hydro-Québec les deux fois, en [[1984 au Québec|1984]] et en [[1988 au Québec|1988]]<ref>{{jugement |langue= |tribunal=[[Cour suprême du Canada]] |titre=[[Renvoi relatif à Upper Churchill Water Rights Reversion Act]]|référence=[1984] 1 R.C.S. 297 |jour=3 |mois=mai |année=1984 |lire en ligne=http://scc-csc.lexum.com/scc-csc/scc-csc/fr/item/2417/index.do |consulté le=1 juin 2014|id=CSC1}}.</ref>{{,}}<ref>{{jugement |langue= |tribunal=[[Cour suprême du Canada]] |titre=Hydro-Québec c. Churchill Falls (Labrador) Corp. |référence=[1988] 1 R.C.S. 1087 |jour=9 |mois=juin |année=1988 |lire en ligne=http://scc-csc.lexum.com/scc-csc/scc-csc/fr/item/341/index.do |consulté le=1 juin 2014|id=CSC2}}.</ref>. En 2014, la [[Cour supérieure du Québec]] a débouté un autre recours intenté par CF(L)Co., qui demandait de revoir le prix de l'énergie vendue en vertu du contrat. Le jugement affirme qu'Hydro-Québec n'a aucune obligation de rouvrir le contrat puisque le bas prix payé pour l'électricité est le principal avantage obtenu par Hydro-Québec en échange des risques que l'entreprise a accepté de prendre en finançant une part importante du projet. Le gouvernement terre-neuvien a annoncé son intention de porter la cause en appel<ref>{{article|prénom=Marie |nom=Vastel |titre=Hydro-Québec remporte une manche en Cour supérieure |périodique=Le Devoir |lien périodique=Le Devoir |jour=26 |mois=juillet |année=2014 |url=https://www.ledevoir.com/politique/quebec/414457/churchill-falls-hydro-quebec-remporte-une-manche-en-cour-superieure |consulté le=27 juillet 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{jugement |langue=en |tribunal=[[Cour supérieure du Québec]] |titre=Churchill Falls (Labrador) Corporation Ltd. c. Hydro-Québec |référence=2014 QCCS 3590 |jour=24 |mois=juillet |année=2014 |lire en ligne=https://www.canlii.org/en/qc/qccs/doc/2014/2014qccs3590/2014qccs3590.html |consulté le=7 août 2014}}.</ref>.

==== La Baie James ====
{{article détaillé|Projet de la Baie-James}}
{{Infobox Hydro-Québec (historique)
 |année=1979
 |revenus=1978
 |bénéfice=746
 |puissance=14475
 |ventes=97.0
 |clients=2108
 |employés=17880
 |centrales=
}}
[[Fichier:Évacuateur de crues R-B.jpg|thumb|left|upright=1|L'évacuateur de crues de la [[centrale Robert-Bourassa]] est capable d'absorber un débit deux fois supérieur à celui du fleuve Saint-Laurent{{sfn|Turgeon|1992|p=}}. La centrale, d'une puissance installée de {{Unité|5616|mégawatts}}, a été inaugurée en [[1979 au Québec|1979]]. Elle est au cœur du réseau de huit [[Énergie hydroélectrique|centrales hydroélectriques]] connu sous le nom de [[projet de la Baie-James]].]]
Un an après son [[élection générale québécoise de 1970|élection en 1970]], le nouveau premier ministre [[Robert Bourassa]] lance « le projet du siècle » afin de tenter de réaliser sa promesse de {{formatnum:100000}} nouveaux emplois. Le {{date-|30|avril|1971|au Québec}}, il annonce, devant des membres du [[Parti libéral du Québec]], qu'Hydro-Québec construira un complexe hydroélectrique de {{unité|10000|mégawatts}} dans la [[Jamésie]], région de la [[baie James]]. Après avoir évalué les options disponibles, le gouvernement et Hydro-Québec optent l'année suivante pour la construction de trois centrales sur [[la Grande Rivière]] : [[Centrale Robert-Bourassa|LG-2]], [[Centrale La Grande-3|LG-3]] et [[Centrale La Grande-4|LG-4]].

En plus des difficultés techniques et logistiques que posent un projet de cette envergure dans une région pratiquement vierge et éloignée, le président de la [[Société d'énergie de la Baie James]], [[Robert A. Boyd]], doit faire face à l'opposition des {{Unité|5000|résidents}} [[cris]] du territoire, qui craignent les conséquences qu'aura le projet sur leur mode de vie traditionnel. En {{date-|novembre 1973}}, les [[Cris]] obtiennent une injonction qui arrête temporairement les travaux. L'opposition des autochtones forcera le gouvernement Bourassa à négocier un compromis avec les résidents<ref name="Godin">{{Article |prénom1=Pierre |nom1=Godin |titre=Robert Bourassa : les mégaprojets. À mille kilomètres de Montréal, arracher des milliards de kilowatts à une région nordique fabuleuse et hostile… |périodique=[[Le Devoir]] |jour=12 |mois=mars |année=1994 |pages=E7 |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>.

Le recours judiciaire du [[Grand Conseil des Cris]] force le gouvernement du Québec à négocier une solution. Le {{date-|11|novembre|1975|au Québec}}, les parties signent la [[Convention de la Baie-James et du Nord québécois]]. La convention accorde aux Cris et aux [[Inuit]] une compensation financière, un territoire défini, la gestion des services de santé et d'éducation en échange d'une reconnaissance territoriale réciproque et de l'arrêt des poursuites{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=278}}.

À la pointe des travaux, entre 1977 et 1981, entre {{Unité|14000|travailleurs}} et {{Unité|18000|travailleurs}} œuvrent sur les chantiers de la baie James<ref>{{harvsp|Société d'énergie de la Baie James|1987|p=416|id=SEBJ1987a}}.</ref>. Inaugurée le {{date-|27|octobre|1979}}, la centrale souterraine LG-2, d'une puissance initiale de {{Unité|5328|mégawatts}}, est la plus puissante de son genre au monde. La centrale, le barrage et le réservoir seront renommés en l'honneur de Robert Bourassa quelques jours après sa mort, en [[1996 au Québec|1996]]<ref>{{Lien web
|url=http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=328460 |titre=Centrale Robert-Bourassa |auteur=Québec |site=Commission de toponymie du Québec |date=14 février 2013|consulté le=28 mars 2013}}.</ref>. La construction de la première phase du projet est complétée par la mise en service de [[Centrale La Grande-3|LG-3]] en {{date-|juin 1982}} et de [[Centrale La Grande-4|LG-4]] en {{date-|mai 1984}}<ref>{{harvsp|Société d'énergie de la Baie James|1987|id=SEBJ1987a|p=469}}.</ref>. Une seconde phase du projet, comprenant l'aménagement de cinq centrales supplémentaires — les centrales [[Centrale La Grande-1|LG-1]] ({{unité|1436|mégawatts}}), [[Centrale Robert-Bourassa|LG-2A]] ({{unité|2106|mégawatts}}), [[Centrale Laforge-1|Laforge-1]] ({{unité|878|mégawatts}}), [[Centrale Laforge-2|Laforge-2]] ({{unité|319|mégawatts}}) et [[Centrale Brisay|Brisay]] ({{unité|469|mégawatts}}) —, sera réalisée entre 1987 et 1996<ref>{{harvsp|Société d'énergie de la Baie James|1996|id=SEBJ1996|p=13-19}}.</ref>.

=== Les années 1980 et 1990 ===
==== Traversée sous-fluviale ====
{{article détaillé|Réseau multiterminal à courant continu}}
[[Fichier:Pylônes près de Chapais04.JPG|left|upright=0.8|thumb|Un pylône haubané en V, caractéristique des lignes à {{unité|735|kV}} du réseau de la Baie James.]]
Après deux décennies de croissance soutenue, les années 1980 et 1990 seront difficiles pour Hydro-Québec, qui doit faire face à plusieurs controverses environnementales et à une certaine méfiance du public, en raison des controverses et des hausses de tarifs. Les répercussions du deuxième choc pétrolier et la sévère récession qui a suivi forcent aussi l'entreprise à modifier ses stratégies de développement pour recentrer ses priorités vers les besoins des consommateurs{{sfn|Bolduc|Hogue|Larouche|1989|p=255}}. Ainsi, un nouveau projet d'aménagement hydroélectrique et la construction d'une ligne à haute tension destinée à l'exportation vers la [[Nouvelle-Angleterre]] se heurtent à l'opposition de groupes [[Amérindiens au Canada|autochtones]] et [[Écologisme|environnementaux]] canadiens et [[États-Unis|américains]], alors que les éléments provoquent deux pannes générales en moins d'un an.

Afin d'exporter l'électricité de la [[Projet de la Baie-James|Baie-James]] vers la Nouvelle-Angleterre, Hydro-Québec se propose de construire une ligne de transport d'électricité à [[courant continu]] de {{Unité|450|kV}}, le [[Réseau multiterminal à courant continu]]. La ligne, d'une capacité de {{Unité|2000|mégawatts}} et longue de {{Unité|1480|km}}<ref name="ABB">{{lien web|langue=en |auteur=ABB|titre=Québec - New England. The first large scale multiterminal HVDC transmission in the world to be upgraded |url=http://new.abb.com/systems/hvdc/references/quebec-new-england |site=ABB|consulté le=1 juin 2014}}.</ref>, doit relier les centrales de la Baie-James, à la région de Boston au [[Massachusetts]]. La construction de la ligne se déroule généralement sans incident, sauf à l'endroit où les câbles à haute tension doivent traverser le fleuve Saint-Laurent, entre [[Deschambault-Grondines|Grondines]] et [[Lotbinière (Québec)|Lotbinière]]{{sfn|Fleury|1999|p=380-394}}.

En raison de l'opposition organisée des citoyens des deux rives, dont la [[haute lice|tisserande]] réputée [[Micheline Beauchemin]], Hydro-Québec doit construire un tunnel de {{Unité|4|km}} sous le fleuve, au coût de {{Unité|144|millions}} de dollars<ref>{{Article |prénom1=Pierre |nom1=Gingras |titre=Sans être spectaculaire, la ligne de Grondines n'en est pas moins unique au monde |lien périodique =La Presse (Montréal)|périodique=La Presse |jour=01 |mois=décembre |année=1990 |pages=G2 |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>. Cette ligne sous-fluviale a nécessité deux ans et demi de travail. Elle a été mise en service le {{date-|1 novembre 1992}}<ref>{{Article |nom1=Presse canadienne |lien auteur1=Presse canadienne |titre=Grondines : la ligne électrique sous-fluviale est terminée |lien périodique=La Presse (Montréal)|périodique=La Presse |jour=17 |mois=octobre |année=1992 |pages=H1 |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>{{,}}{{sfn|Fleury|1999|p=392}}.{{Clr}}

==== Grande-Baleine ====
{{article détaillé|Projet de la Baie-James#Le projet Grande-Baleine{{!}}Projet Grande-Baleine}}
{{Infobox Hydro-Québec (historique)
 |année=1989
 |revenus=5559
 |bénéfice=565
 |puissance=25126
 |ventes=137.6
 |clients=2802
 |employés=19437
}}
[[Fichier:Cris-Chisasibi.jpg|left|upright=0.8|thumb|Les Cris du Nord du Québec se sont farouchement opposés au projet Grande-Baleine.]]
Hydro-Québec et gouvernement Bourassa auront toutefois beaucoup plus de difficultés dans le Nord du Québec. Annoncé en [[1986 au Québec|1986]], le [[Projet de la Baie-James#Le projet Grande-Baleine|projet Grande-Baleine]] prévoit la construction de trois centrales hydroélectriques sur la [[Grande rivière de la Baleine]]. Ce projet de {{Unité|12.6|milliards}} de dollars aurait eu une puissance installée de {{Unité|3160|mégawatts}} et devait produire {{Unité|16.3|térawattheures}} d’énergie annuellement à sa mise en service, en 1998-1999{{sfn|Bernard|Genest-Laplante|Laplante|1992|p=153-167}}.

Le projet suscite immédiatement la controverse. Comme en 1973, les [[Cris]] du Nord du Québec s'opposent au projet. Ils intentent des recours judiciaires contre Hydro-Québec, au Québec, au Canada et dans plusieurs États américains, afin d'arrêter la construction ou de stopper les exportations d'électricité québécoise vers les États-Unis<ref>{{Article |prénom1=Rollande |nom1=Parent |titre=Ventes d'électricité : la contestation des Cris tourne court |lien périodique =La Presse (Montréal)|périodique=La Presse |jour=22 |mois=février |année=1990 |pages=D9 |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Frédéric |nom1=Tremblay |titre=Les Cris perdent la bataille du Vermont |lien périodique =Le Devoir |périodique=Le Devoir |jour=03 |mois=octobre |année=1992 |pages=A5 |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>. Les Cris obtiennent du [[politique du Canada|gouvernement fédéral]] qu'il mène des processus d'évaluation environnementaux distincts, afin d'étudier la construction du complexe. Les dirigeants cris s'allient aussi à des groupes écologistes américains et lancent une campagne de [[relations publiques]] attaquant le projet Grande-Baleine, Hydro-Québec et le Québec en général. La campagne menée tambour battant aux [[États-Unis]] et en [[Europe]] quelques mois après l'échec de l'[[Accord du lac Meech]] et la [[crise d'Oka]], exaspère les groupes écologistes québécois qui se sont dissociés de la campagne des cris<ref>{{Article|prénom1=Martin |nom1=Pelchat |titre=Hydro et des écologistes québécois dénoncent une organisation américaine |lien périodique =La Presse (Montréal)|périodique=La Presse |jour=08 |mois=août |année=1992 |pages=A5 |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Louis-Gilles |nom1=Francoeur |lien auteur1=Louis-Gilles Francoeur |titre=Écologistes québécois et américains ajustent leur tir sur Grande-Baleine |lien périodique =Le Devoir |périodique=Le Devoir |jour=09 |mois=octobre |année=1992 |pages=A3 |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>.

La campagne connaît cependant du succès dans l'[[État de New York]] et force la ''New York Power Authority'' à annuler un contrat de {{unité|5|milliards}} de [[dollar américain|dollars américains]], signé avec Hydro-Québec en [[1990 au Québec|1990]]<ref>{{Article|nom1=Presse canadienne |titre=NYPA annule un contrat important |lien périodique =Le Soleil (Québec)|périodique=Le Soleil |jour=30 |mois=mars |année=1994 |pages=B8 |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>. Deux mois après [[élection générale québécoise de 1994|son élection]], en [[1994 au Québec|1994]], le nouveau premier ministre [[Jacques Parizeau]] annonce la suspension du projet de Grande-Baleine, affirmant qu'il n'était pas nécessaire pour répondre aux besoins énergétiques du Québec<ref>{{Article |prénom1=Louis-Gilles |nom1=Francoeur |lien auteur1=Louis-Gilles Francoeur |titre=Parizeau gèle le projet Grande-Baleine |périodique =Le Devoir |lien périodique =Le Devoir |jour=19 |mois=novembre |année=1994 |pages=A1 |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>.

==== La nature s'acharne ====
{{article détaillé|Éruption solaire de 1989}}
[[Fichier:Mass eject.png|thumb|upright=0.8|Une éruption solaire est à l'origine d'une panne générale, le 13 mars 1989.]]
Hydro-Québec doit aussi lutter sur un autre front. La nature s'acharne contre le réseau de transport de la société, qui subit trois grandes pannes en dix ans. Ces incidents mettent en relief le [[talon d'Achille]] du réseau électrique québécois : les grandes distances séparant ses installations de production des principaux centres de consommation{{sfn|Munich Re|2003|p=6-7}}.

Le {{date-|18|avril|1988|au Québec}} à {{heure|2|5}}, tout le Québec, une partie de la [[Nouvelle-Angleterre]] et du [[Nouveau-Brunswick]], sont plongés dans le noir en raison d'un bris d'équipement dans un poste de transport sur la [[Côte-Nord]], point de passage obligé de l'électricité qui transite des chutes Churchill, et Manicouagan<ref>{{Article |prénom1=Bruno |nom1=Bisson |titre=Panne d'électricité majeure : le Québec dans le noir |périodique=La Presse |lien périodique=La Presse (Montréal) |jour=19 |mois=avril |année=1988 |pages=A1 |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>. La panne, qui a duré jusqu'à huit heures par endroits, a été causée par une accumulation de [[glace]] sur les équipements du poste Arnaud<ref>{{Article |prénom1=Georges |nom1=Lamon |titre=Hydro-Québec : retour à la normale après la panne d'électricité qui aura duré jusqu'à huit heures |lien périodique=La Presse (Montréal)|périodique=La Presse |jour=20 |mois=avril |année=1988 |pages=A1 |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>.

Moins d'un an plus tard, le {{date-|13|mars|1989|au Québec}} à {{heure|2|44}}, une importante [[éruption solaire]] entraîne de brusques variations du [[champ magnétique]] terrestre, [[Induction électromagnétique|induisant des courants]] erratiques dans certaines lignes de transport d'électricité qui sont alors déconnectées par leurs mécanismes de protection; la production du complexe de la Baie-James est ainsi interrompue, ce qui déclenche une panne d'électricité générale<ref>{{Lien web |url=http://archives.radio-canada.ca/environnement/catastrophes_naturelles/clips/14150/ |titre=Le Québec dans le noir |date=13 mars 1989|auteur=Michel Morin, Gilles Sirois et [[Bernard Derome]] |éditeur=[[Télévision de Radio-Canada]] |consulté le=21 mars 2009}}.</ref> qui dure plus de neuf heures<ref>{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/comprendre/notions-de-base/tempete-mars-1989.html |titre=Le Québec a subi en mars 1989 une panne générale d'électricité causée par une tempête solaire |auteur=Hydro-Québec |consulté le=7 janvier 2010}}.</ref>. Cette panne a forcé Hydro-Québec à prendre des mesures pour réduire les risques que posent les éruptions solaires<ref>{{Article |prénom1=Jean-Pierre |nom1=Bonhomme |titre=La tempête géomagnétique n'a pas perturbé le réseau d'Hydro-Québec |périodique =La Presse |lien périodique =La Presse (Montréal) |jour=13 |mois=juin |année=1991 |pages=A18 |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>.

==== Crise du verglas ====
{{article détaillé|Verglas massif de janvier 1998 dans le Nord-Est de l'Amérique du Nord}}
{{Infobox Hydro-Québec (historique)
 |année=1999
 |revenus=9608
 |bénéfice=906
 |puissance=31505
 |ventes=171.7
 |clients=3206
 |employés=17277
 |centrales=
}}
[[Fichier:Tree branch after ice storm.JPG|left|upright=0.8|thumb|Le [[Verglas massif de janvier 1998 dans le Nord-Est de l'Amérique du Nord|verglas massif de janvier 1998]] a affecté plus de {{unité|1.4|million}} d'abonnés d'Hydro-Québec. Certains clients de la [[Montérégie]] ont été privés d'électricité pendant cinq semaines.]]

En {{date-|janvier 1998|au Québec}}, cinq jours consécutifs de [[pluie verglaçante]] dans le sud du Québec provoquent la plus grave [[panne de courant]] de l'histoire d'Hydro-Québec. Le poids de la glace accumulé sur les lignes de transport et de distribution cause l'écroulement de {{Unité|600|km}} de lignes de transport et de {{Unité|3000|km}} de lignes de distribution dans le sud du Québec et plonge {{Unité|1.4|million}} d'abonnés dans le noir pour des périodes variant de quelques heures à près de quatre semaines{{sfn|Hydro-Québec|1999|p=5}}.

Une partie de la [[Montérégie]], surnommée le {{citation|triangle noir}} par les médias et la population, est particulièrement affectée par la [[Verglas massif de janvier 1998 dans le Nord-Est de l'Amérique du Nord|crise du verglas]], en raison d'accumulations de glace dépassant les {{Unité|100|mm}}<ref name="EC">{{Lien web |url=http://www.ec.gc.ca/meteo-weather/default.asp?lang=Fr&n=3DED7A35-1 |titre=Les dix principaux événements météorologiques canadiens de 1998 |auteur=[[Environnement Canada]] |date=23 décembre 2009|consulté le=7 janvier 2010}}.</ref>. Les abonnés de l'[[île de Montréal]] et de l'[[Outaouais (Québec)|Outaouais]] souffrent aussi de l'interruption de service qui prend une importance particulière puisque la majorité des ménages québécois se chauffent à l'électricité. Immédiatement, Hydro-Québec mobilise plus de {{Unité|10000|travailleurs}} pour rebâtir le réseau<ref name="Autopsie">{{Article |prénom1=Kathleen |nom1=Lévesque |titre=Autopsie d'un cauchemar de glace |périodique=[[Le Devoir]] |jour=05 |mois=janvier |année=2008 |url=https://www.ledevoir.com/politique/quebec/170810/autopsie-d-un-cauchemar-de-glace |consulté le=7 janvier 2010}}.</ref>. Au plus fort de la crise, le {{date-|9|janvier|1998|au Québec}}, l'[[île de Montréal]] n'est plus alimentée que par une seule ligne à haute tension. Le gouvernement prend la décision de couper temporairement l'électricité au centre-ville de Montréal afin de maintenir l'approvisionnement en [[eau potable]] de la métropole<ref name="Autopsie"/>.

Le service sera finalement rétabli pour l'ensemble des clients le {{date-|7|février|1998|au Québec}}, ce qui inspirera cette comparaison au rédacteur en chef du [[magazine]] ''[[L'actualité]]'', [[Jean Paré (journaliste)|Jean Paré]], dans son éditorial du {{date-|1 mars 1998}} : {{citation|Tout un pays gelé par la grande [[Zamboni]] céleste, paralysé comme un ordinateur [[Bug (informatique)|bogué]], des millions de gens transformés pendant plus de deux semaines en spectateurs obligés<ref>{{article |volume=23 |numéro=3 |page=14 |nom=Paré |prénom=Jean |titre=Deux ou trois choses que nous avons apprises |périodique= L'actualité |lien périodique= L'actualité |lieu=Montréal |année=1998 |mois=mars |jour=1 }}.</ref>.}}

La tempête a entraîné des coûts directs de {{Unité|725|millions}} de dollars pour Hydro-Québec au cours de l'année 1998{{sfn|Hydro-Québec|1999|p=}} et plus d'un milliard de dollars ont été investis au cours des {{nombre|10|années}} suivantes afin de renforcer le réseau contre des événements similaires<ref name="ApresCrise">{{Article |prénom1=Claude |nom1=Turcotte |titre=L'après-crise aura coûté deux milliards |périodique=[[Le Devoir]] |jour=05 |mois=janvier |année=2008 |url=https://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/170771/l-apres-crise-aura-coute-deux-milliards |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>. Toutefois, une partie des travaux de l'opération de « bouclage » du réseau à {{unité|735|kV}} dans la région métropolitaine de Montréal, autorisée sans évaluation environnementale préalable pendant la crise, s'est rapidement heurtée à l'opposition des citoyens du [[Le Val-Saint-François|Val-Saint-François]], en [[Estrie]], qui obtiennent l'annulation des décrets autorisant la construction{{sfn|Bureau d'audiences publiques sur l'environnement|2000|p=}}. Après l'adoption d'une loi<ref>{{harvsp|texte=L.Q. 1999, c. 27|id=LQ1999c27}}.</ref> et la tenue d'audiences publiques sur le projet{{sfn|Bureau d'audiences publiques sur l'environnement|2000|p=}}, la construction de la ligne Hertel-Des Cantons sera finalement autorisée en {{date-|juillet 2002}} et mise en service l'année suivante<ref name="SRC_archives_Hertel">{{Lien web |url=http://archives.radio-canada.ca/environnement/catastrophes_naturelles/clips/1333/ |titre=Non à la ligne Hertel Des Cantons |série=Archives de Radio-Canada |auteur=Radio-Canada |lien auteur=Société Radio-Canada |année=1998 |mois=mai |site=23|date=6 décembre 2007|consulté le=23 mars 2009}}.</ref>.

=== Le {{s-|XXI|e}} ===
À la fin des années 1990, Hydro-Québec se porte bien sur le plan financier. Le rôle plus actif qu'elle joue dans les [[marché de l'électricité|marchés de l'électricité]] de la [[Nouvelle-Angleterre]] et de l'[[New York (état)|état de New York]] permet à Hydro-Québec de franchir le cap du nouveau millénaire avec son premier bénéfice annuel d'un milliard $ en 2000. La même année, l'Assemblée nationale ratifie la séparation fonctionnelle entre les activités de production, de transport et de distribution de l'électricité et établit un système d'appel d'offres pour les approvisionnements supplémentaires qui seront éventuellement requis, auquel Hydro-Québec Production pourra être mise en concurrence avec des producteurs privés.

Entre-temps, une succession d'années plus sèches qu'à la normale dans les bassins versants du nord du Québec suscite l'appréhension, d'autant plus qu'aucune nouvelle centrale n'a été mise en service depuis l'ouverture de [[Centrale Laforge-2|Laforge-2]] en 1996. Prévue pour une mise en service au cours de l'année 2001, la [[centrale de la Sainte-Marguerite-3|centrale SM-3]] sur la Côte-Nord connaît des retards en raison de problèmes avec ses deux groupes turbine-alternateurs<ref>{{article|auteur= |titre=Démarrage sans tambour ni trompette de la deuxième turbine de SM-3 |périodique=Radio-Canada Nouvelles |date=10 janvier 2004|url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/145051/sm3-miseenroute |consulté le=11 mai 2019}}.</ref>. Le déficit d'hydraulicité atteint {{unité|23|TWh}} en 2003, ce qui oblige Hydro-Québec à utiliser la [[centrale de Tracy|centrale thermique de Tracy]] pendant {{nombre|11|mois}} sur 12 pour une production thermique de {{unité|1.75|TWh}} cette année-là<ref>{{article|nom=Baril |prénom=Hélène|titre=La centrale de Tracy a battu des records de production en 2003 |périodique=La Presse |lieu=Montréal |lien périodique=La Presse (Montréal)|jour=24 |mois=mars |année=2004 |page=Affaires 1}}.</ref>.

En {{date-|septembre 2001}}, Hydro-Québec annonce qu'elle veut construire à [[Beauharnois (ville)|Beauharnois]] le [[projet du Suroît]], une [[centrale thermique]] au [[gaz naturel]] à [[cycle combiné]]. Hydro-Québec fait valoir que cette nouvelle centrale est essentielle à la sécurité des approvisionnements québécois en raison des aléas de l'hydraulicité de ses réservoirs<ref>{{lien web|format=pdf|url=http://www.regie-energie.qc.ca/audiences/3526-04/RepHQ_DemRensRegie/HQP-3-Doc-1_3526_RepHQP-DemRens-1Regie_19mars04.pdf|titre=Réponses d'Hydro-Québec Production à la demande de renseignements N° 1 de la Régie au Producteur en date du 5 mars 2004 (HQP-3, document 1) |série=Demande d'avis sur la sécurité énergétique des Québécois à l'égard des approvisionnements électriques et la contribution du projet du Suroît (R-3526-2004) |auteur=Hydro-Québec Production |date=19 mars 2004|site=Régie de l'énergie du Québec |page=51 |consulté le=29 mars 2009}}.</ref>, qu'elle est rentable et qu'elle peut être construite en deux ans{{sfn|Boutin|2004|p=554-557}}. Cependant, le projet arrive au moment où s'engage le débat sur la ratification par le Canada du [[protocole de Kyōto]]. Avec des émissions prévues de {{Unité|2.25|millions}} de [[tonne (unité)|tonnes]] de [[dioxyde de carbone]] par année, la centrale du Suroît aurait augmenté les émissions totales du Québec de près de 3 %{{sfn|Boutin|2004|p=554-557}}. En {{date-|juin 2004|au Québec}}, la [[Régie de l'énergie du Québec|Régie de l'énergie]] publie un avis dans lequel elle ne croit pas que ce projet est «indispensable à la sécurité des approvisionnements», mais néanmoins «souhaitable» et «dans l’intérêt du public»<ref>{{lien web |format=pdf |auteur=Régie de l'énergie du Québec |titre=Avis de la Régie de l'énergie sur la sécurité énergétique des Québécois à l’égard des approvisionnements électriques et la contribution du projet du Suroît (A-2004-01) |url=http://www.regie-energie.qc.ca/audiences/3526-04/AvisRegie_3526_Juin2004.pdf |site=Régie de l'énergie du Québec |date=30 juin 2004 |consulté le=11 mai 2019 |page=8}}.</ref>. Face à l'impopularité du projet — un sondage mené en {{date-|janvier 2004}} indique que 67 % des personnes interrogées s'y opposent{{sfn|Boutin|2004|p=554-557}} —, le [[gouvernement Jean Charest|gouvernement de Jean Charest]] abandonne le Suroît en {{date-|novembre 2004}}<ref>{{article
|url=https://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/68775/le-suroit-abandonne-quebec-lance-un-debat-sur-l-energie |prénom1=Louis-Gilles |nom1=Francoeur |lien auteur1=Louis-Gilles Francoeur |titre=Le Suroît abandonné, Québec lance un débat sur l'énergie |périodique=Le Devoir |lien périodique=Le Devoir |lieu=Montréal |jour=18 |mois=novembre |année=2004 |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

==== Parachèvement du parc hydroélectrique ====
{{article détaillé|Aménagement de l'Eastmain-1|Complexe de la Romaine}}
Hydro-Québec profite des deux premières décennies du {{s|XXI|e}} pour parachever l'aménagement des ressources hydroélectriques du territoire. Entre 2003 et 2017, Hydro-Québec aura mis en service 13 nouvelles centrales hydroélectriques d'une puissance installée totale de {{unité|4919|MW}}<ref>{{lien web|site=Hydro-Québec Production|auteur=Hydro-Québec Production|titre=Centrales|date=1 janvier 2021|consulté le=1 janvier 2022|url=https://www.hydroquebec.com/production/centrales.html}}.</ref>. Cette nouvelle phase d'expansion de l'entreprise prend véritablement son envol avec un changement de cap significatif dans la relation entre le autorités publiques québécoises et la nation Crie de la Baie-James.

Le {{date-|7|février|2002|au Québec}}, le premier ministre du Québec, [[Bernard Landry]], et le chef du [[Grand Conseil des Cris]], [[Ted Moses]], signent à [[Waskaganish (municipalité de village cri)|Waskaganish]] une entente «de nation à nation»<ref>{{lien web|titre=La Paix des braves - 7 février 2002 |auteur=Gouvernement régional de Eeyou Istchee Baie-James |url=https://greibj.ca/fr/gouvernement-regional/historique/27-la-paix-des-braves }}.</ref> qui permet la construction de nouveaux aménagements hydroélectriques dans le Nord-ouest québécois. La « [[Paix des Braves (Québec)|Paix des Braves]] »<ref>{{lien web|format=pdf|titre=Entente concernant une nouvelle relation entre le gouvernement du Québec et les Cris du Québec |url=http://www.autochtones.gouv.qc.ca/relations_autochtones/ententes/cris/entente_cris_20020207.pdf |auteur=Gouvernement du Québec |site=Secrétariat aux affaires autochtones |date=7 février 2002|consulté le=31 décembre 2009}}.</ref> précise les dispositions de la [[Convention de la Baie-James et du Nord québécois]] et accorde une plus grande autonomie aux autorités cries dans l'administration du territoire, prévoit le versement d'une compensation de {{Unité|4.5|milliards}} de dollars sur {{nombre|50|ans}} à la nation crie, des régimes particuliers en matière de gestion de la [[faune (biologie)|faune]] et de la [[forêt]], en plus de garantir que les entreprises et travailleurs cris pourront obtenir une partie des retombées économiques des projets à venir<ref>{{Lien web |url=http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/nouvelles/200202/07/003-cris-entente-rb.asp |titre=La paix des braves est signée |auteur=[[Société Radio-Canada|Radio-Canada]] |date=7 février 2002|consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

[[Fichier:Riviere Eastmain carte.png|thumb|La dérivation de la rivière Rupert détourne une partie du débit des eaux (en orange sur la carte) vers le réservoir Robert-Bourassa.]]
Le règlement global du contentieux entre la Nation crie et le Québec entraîne la signature des [[Convention Nadoshtin|conventions Nadoshtin]] et [[Convention Boumhounan|Boumhounan]] par Hydro-Québec et sa filiale [[Société d'énergie de la Baie-James]]. L'accord des Cris permet le début rapide d'une troisième phase de travaux dans le cadre du [[projet de la Baie-James]]. Le chantier de la [[Aménagement de l'Eastmain-1|centrale Eastmain-1]] — autorisée par le gouvernement dès {{date-|mars 1993}}<ref>{{Lien web |url=https://web.archive.org/web/20100213071831/http://www.hydroquebec.com/eastmain1/fr/batir/echeancier.html |titre=Aménagement hydroélectrique de l'Eastmain-1 - Voir l'échéancier |auteur=Hydro-Québec|date=|consulté le=13 février 2010}}.</ref> — débute dès le printemps [[2002 au Québec|2002]] avec l'aménagement d'une route de {{Unité|80|km}} reliant le chantier au poste de la [[Nemiscau]]. En plus de la centrale, construite sur la rive gauche de la rivière, le projet a nécessité l'érection d'un barrage de {{Unité|890|m}} de longueur sur {{Unité|70|m}} de hauteur, de 33 [[digue]]s et d'un [[déversoir|évacuateur de crues]]. Les trois [[turbine hydraulique|groupes turbines-alternateurs]] de centrale Eastmain-1 ont été mis en service au printemps 2007. La centrale de {{Unité|480|mégawatts}} produit annuellement {{Unité|2.7|térawattheures}}<ref>{{Lien web |url=https://web.archive.org/web/20100213072006/http://www.hydroquebec.com/eastmain1/fr/batir/resume.html |titre=Aménagement hydroélectrique de l'Eastmain-1. Résumé |auteur=Hydro-Québec|date=|consulté le=13 février 2010}}.</ref>. Cette mise en service a été immédiatement suivie de la construction de la [[Aménagement de l'Eastmain-1|centrale Eastmain-1-A]] ({{Unité|768|mégawatts}}), située immédiatement à côté de l'autre<ref>{{Lien web |url=https://web.archive.org/web/20131212080433/http://www.hydroquebec.com/rupert/fr/projet_en_bref.html |titre=Projet de l'Eastmain-1-A-Sarcelle-Rupert. Projet en bref |auteur=Hydro-Québec |consulté le=12 décembre 2013}}.</ref>, la [[Projet de la Baie-James#Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert|dérivation partielle de la rivière Rupert]] vers le [[Centrale Robert-Bourassa|réservoir Robert-Bourassa]], et la [[centrale de la Sarcelle]] ({{Unité|150|mégawatts}})<ref>{{Lien archive|auteur=Hydro-Québec |titre=Comprendre les travaux et suivre leur évolution: Centrale de la Sarcelle |site=Hydro-Québec |horodatage archive=20131224113014 |url=http://www.hydroquebec.com/rupert/fr/batir/fiche-centrale-sarcelle.html|consulté le=24 décembre 2013}}.</ref>. Ce projet, dont les mises en service se sont étalées entre 2011 et 2013{{sfn|Hydro-Québec|2012|p=10}}{{,}}{{sfn|Hydro-Québec|2014a|p=6}} a mobilisé {{unité|3700|travailleurs}} et réalisé pour un coût total de {{nombre|4.7|milliards}} de dollars, soit moins que le budget prévu de {{nombre|5.0|milliards}}{{sfn|Hydro-Québec|2014a|p=6}}.

Durant la même période, Hydro-Québec poursuit la construction d'autres projets de plus petite envergure aux quatre coins du Québec: [[Centrale du Rocher-de-Grand-Mère|Rocher-de-Grand-Mère]] en 2004 ({{unité|230|mégawatts}}), [[Centrale de la Toulnustouc|Toulnustouc]] en 2005 ({{Unité|526|mégawatts}}) ; [[Centrale de la Péribonka|Péribonka]] ({{Unité|385|mégawatts}})<ref>{{Lien web |url=https://web.archive.org/web/20110605114600/http://www.hydroquebec.com/peribonka/projet_travaux/en_bref.html |titre=Aménagement hydroélectrique de la Péribonka. En bref |auteur=Hydro-Québec |consulté le=5 juin 2011}}.</ref> et [[Centrale Mercier|Mercier]] en 2008 ({{Unité|50.5|mégawatts}}) ; [[Centrale des Rapides-des-Cœurs|Rapides-des-Cœurs]] ({{Unité|76|mégawatts}}) et [[Centrale de la Chute-Allard|Chute-Allard]] ({{Unité|62|mégawatts}}) en 2009<ref>{{Lien web |url=https://web.archive.org/web/20100305234500/http://www.hydroquebec.com/cardc/projet/index.html |titre=Aménagements hydroélectriques de la Chute-Allard et des Rapides-des-Cœurs. En bref |auteur=Hydro-Québec |consulté le=5 mars 2010}}.</ref>.

[[File:Romaine-1 Évacuateur de crue et barrage.jpg|vignette|droite|L'évacuateur de crue et le barrage de la Romaine-1. Cet aménagement, mis en service en 2015, dispose d'une puissance installée de 270 MW.]]
En 2009, la société d'État entreprend le harnachement de la rivière Romaine, qui coule sur la [[Côte-Nord]], des confins du [[Labrador]] vers le [[golfe du Saint-Laurent]] à la hauteur de [[Havre-Saint-Pierre]]. Le [[Projet de la Romaine]], dont la construction doit durer jusqu'en 2021 au coût de {{unité|6.5|milliards $}} pour les centrales et de {{unité|1.3 milliard $}} pour leur raccordement au réseau de transport à haute tension<ref name="Lévesque2018">{{lien web|auteur=Fanny Lévesque |titre=La laborieuse Romaine-4 |périodique=[[La Presse (Montréal)|La Presse +]] |lieu=Montréal |date=14 juillet 2018|url=http://plus.lapresse.ca/screens/47c0bc7e-707f-4ab8-927f-da0fbee54526__7C___0.html |consulté le=11 mai 2019}}.</ref>, comprend quatre centrales à [[Lac de barrage|réservoir]] d'une capacité totale de {{unité|1550|mégawatts}} qui fourniront annuellement {{unité|8|térawattheures}} d'énergie électrique. Les trois premières centrales du complexe, Romaine-2 (2014 – {{unité|640|mégawatts}}), Romaine-1 (2015 – {{unité|270|mégawatts}}), Romaine-3 (2015 – {{unité|395|mégawatts}})<ref>{{lien web|titre=Le Projet du Complexe de la Romaine |auteur=Hydro-Québec |date= 2019|url=https://www.hydroquebec.com/romaine/ |consulté le=11 mai 2019}}.</ref> ont été mises en service dans les délais et aux coûts prévus initialement.

Toutefois, le chantier du dernier ouvrage, Romaine-4 (mise en service prévue en 2022 – {{unité|245|mégawatts}}), donne du fil à retordre aux 800 travailleurs mobilisés sur le chantier, en raison de la nature instable du roc<ref name="Lévesque2018"/>{{,}}<ref>{{article|auteur=Clément Sabourin (agence France-Presse) |titre=Barrages de la Romaine: vue de l'intérieur de l'un des plus gros chantiers au Canada |périodique=Huffington Post Québec |date=21 novembre 2018|consulté le=11 mai 2019|url=https://quebec.huffingtonpost.ca/2018/11/21/barrages-la-romaine-hydro-quebec_a_23595917/}}.</ref>. Après la mort, en 2017, d'un quatrième ouvrier depuis le début du chantier, Hydro-Québec annonce une nouvelle politique de santé-sécurité, qui connaît quelques ratés au cours de sa mise en œuvre<ref>{{article|auteur=Louis Tremblay |titre=Une catastrophe évitée de peu au chantier de La Romaine |périodique=Le Quotidien |lieu=Saguenay |date=19 avril 2019|consulté le=11 mai 2019|url=https://www.lequotidien.com/actualites/une-catastrophe-evitee-de-peu-au-chantier-de-la-romaine-ddc13263aab6770387583c2df9a5d6bc}}.</ref>. La construction de la dernière centrale du complexe est également ralentie par la [[Pandémie de Covid-19 au Québec|pandémie de Covid-19]], qui impose la mise en œuvre de mesures de prévention qui peuvent aller jusqu'à l'arrêt des travaux pour plusieurs semaines en cas d'éclosion sur le chantier<ref>{{article|auteur=Marie Gagnon |titre=Hydro-Québec amorce une course contre la montre |périodique=Magazine Constats |lieu=Montréal |date=Novembre 2020 |numéro=53 |pages=17-19 |url=http://magazineconstas.com/wp-content/uploads/2020/11/CONSTAS_NUMERO_53.pdf}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|auteur=Zoé Bellehumeur|site=Radio-Canada Nouvelles |titre=Des travailleurs réintègrent le chantier de la Romaine-4 |date=17 mai 2021 |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1793896/travailleurs-eclosion-chantier-romaine-covid19-coronavirus-hydroquebec |consulté le=1 janvier 2022}}.</ref>.

==== Plafonnement de la demande et surplus ====
{{Infobox Hydro-Québec (historique)
 |année=2009
 |revenus=12334
 |bénéfice=3035
 |puissance=36810
 |ventes=188.7
 |clients=3960
 |employés=19536
 |centrales=
}}
Parallèlement aux chantiers de la société d'État, le [[gouvernement Jean Charest|gouvernement Charest]] multiplie les décrets ordonnant à Hydro-Québec Distribution d'acheter d'importants volumes d'énergie renouvelable pour approvisionner le marché québécois dans le cadre de sa stratégie énergétique 2006-2015{{sfn|MRNF|2006|p=IX-XIV}}. Après un appel d'offres éolien de {{unité|1000|MW}} en 2003, Hydro-Québec procède à des appels d'offres en 2005 (éolien – {{unité|2000|MW}}) et en 2009 et 2011 (biomasse – {{unité|1000|MW}}). En 2013, le [[Gouvernement Pauline Marois|gouvernement Marois]] autorise un autre appel d'offres pour des projets éoliens en milieu autochtone. En tout et partout, le Vérificateur général du Québec a recensé {{nombre|69|contrats}} d'approvisionnement de long terme<ref name="vgq2018">{{Ouvrage|auteur1=Vérificateur général du Québec|titre=Rapport du Vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale pour l’année 2018-2019|lieu=Québec|éditeur=Vérificateur général du Québec|date=mai 2018|format=PDF|passage=40|isbn=978-2-550-81266-1|lire en ligne=http://vgq.qc.ca/fr/fr_publications/fr_rapport-annuel/fr_2018-2019-mai2018/fr_Rapport2018-2019-mai.pdf|titre chapitre={{Chap.}} 8 – Établissement des tarifs d’électricité d’Hydro-Québec et autres sujets d’intérêt}}.</ref>.

Toutefois, la croissance des ventes enregistrée sans interruption depuis décennies subit les contrecoups de la [[Crise financière mondiale de 2007-2008|crise financière de 2007-2008]]. Vers la fin de {{date-|juillet 2009}}, Hydro-Québec indique à la Régie de l'énergie qu'elle devra désormais gérer des surplus d'énergie d'une valeur marchande estimée à un milliard de dollars en 2010. Ces surplus sont imputés à la baisse des ventes aux industriels des secteurs des pâtes et papiers et de l'aluminium, mais aussi aux appels d'offres d'énergie renouvelable décrétés par le gouvernement. La société d'État négocie une entente avec [[TransCanada|TransCanada Energy]] afin de suspendre la production de la centrale au gaz naturel de {{unité|507|mégawatts}} à Bécancour, permettant de réduire les surplus de 4,3 térawattheures par année<ref>{{article |url=https://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/260926/un-milliard-de-couts-inutiles-pour-hydro-quebec |titre= Un milliard de coûts inutiles pour Hydro-Québec |nom= Fabien Deglise |périodique= [[Le Devoir]] |lieu=Montréal|jour= 30 |mois= juillet |année= 2009 |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>. Le coût de l'entente de suspension  a été estimé par le Vérificateur général à {{nombre|134|millions}} $ annuellement pour les années 2009 à 2013 et de {{nombre|120|millions}} $ de 2014 à 2016<ref name="vgq2018"/><!--page=42-->.

<!--La conjoncture dans le secteur de l'énergie en Amérique du Nord annonce cependant des années plus difficiles pour l'entreprise. Après plusieurs années fastes, les prix de vente sur les [[marché de l'électricité|marchés d'exportation]] ont fondu de presque 50 % depuis le début de la [[crise financière de 2008]]. Deux raisons expliquent ce recul : la chute de la demande et la concurrence accrue de l'électricité produite au [[gaz naturel]], dont le prix a chuté avec l'émergence des [[gaz de schiste]]<ref>{{article|prénom=Pierre |nom=Couture |titre=Le gaz nuit aux exportations d'électricité |périodique=Le Soleil|lien périodique=Le Soleil (Québec) |lieu=Québec |jour=15 |mois=mai |année=2012 |url=http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201205/14/01-4525250-le-gaz-nuit-aux-exportations-delectricite.php |consulté le=17 juillet 2012}}.</ref>. Par ailleurs, les températures hivernales plus douces que la normales réduisent la demande sur le marché domestique. Les ventes d'Hydro-Québec ont chuté de 2,5 [[térawattheure]]s au cours du premier trimestre de 2012 par rapport à la même période l'année précédente<ref>{{article |prénom=Hélène |nom=Baril |titre=Hydro-Québec n'a plus les hivers d'antan |périodique=La Presse |lien périodique=La Presse (Montréal) |lieu=Montréal |jour=21 |mois=avril |année=2012 |url=http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201204/20/01-4517495-hydro-quebec-na-plus-les-hivers-dantan.php |consulté le=17 juillet 2012}}.</ref>.-->
L'entreprise envisage également la possibilité d'étendre ses activités hors des frontières du Québec. Le {{date-|29|octobre|2009|au Québec}}, les premiers ministres du [[Nouveau-Brunswick]], [[Shawn Graham]], et du Québec, [[Jean Charest]], signent un protocole d'entente prévoyant la [[Vente d'Énergie NB à Hydro-Québec|vente de la plupart des actifs]] d'[[Énergie NB]] à une filiale d'Hydro-Québec contre la somme de {{nombre|4.75|milliards}} de dollars<ref>{{lien web|consulté le=28 mars 2013|url=http://www.hydroquebec.com/4d_includes/la_une/PcFR2009-161.htm |titre=Le Nouveau-Brunswick et le Québec dévoilent un projet d’entente en matière d’énergie &#91;communiqué de presse&#93; |site=Hydro-Québec |date=29 octobre 2009}}.</ref>. L'entente prévoyait en outre une réduction moyenne de 30 % des tarifs industriels ainsi qu'un gel des tarifs de cinq ans pour les clients résidentiels et commerciaux du Nouveau-Brunswick<ref name="SRC_NBPower">{{lien web|titre=Un colosse débarque au Nouveau-Brunswick |auteur=Radio-Canada |url=http://ici.radio-canada.ca/regions/atlantique/2009/10/29/001-energie-nb-jeudi.shtml|date=29 octobre 2009|consulté le=29 octobre 2009}}.</ref>. La transaction proposée est accueillie avec enthousiasme par les éditorialistes et les milieux d'affaires, mais rejetée massivement par la population du Nouveau-Brunswick<ref>{{lien web |auteur=Canadian Broadcasting Corporation |langue=en |titre=NB Power deal unpopular from start: documents |site=CBC News |consulté le=25 juin 2010|date=25 juin 2010|url=http://www.cbc.ca/news/canada/new-brunswick/nb-power-deal-unpopular-from-start-documents-1.890015 }}.</ref>. Elle est finalement abandonnée six mois plus tard. Hydro-Québec évoque des problèmes découverts lors d'une « vérification diligente » des actifs<ref>{{article |nom=Lessard |prénom=Denis |titre=Énergie NB et Hydro: transaction de 3,2 milliards annulée |périodique=La Presse |lien périodique=La Presse (Montréal) |lieu=Montréal |consulté le=1 juin 2014|année=2010 |mois=03 |jour=24 |url=http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201003/24/01-4263757-energie-nb-et-hydro-transaction-de-32-milliards-annulee.php }}.</ref>. Cette interprétation est toutefois contestée par les analystes, qui pointent du doigt les problèmes politiques du gouvernement néo-brunswickois<ref>{{article |nom=Cousineau |prénom=Sophie |titre=Une occasion manquée |périodique=La Presse |lien périodique=La Presse (Montréal) |lieu=Montréal |consulté le=1 juin 2014|année=2010 |mois=mars |jour=25 |url=http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/sophie-cousineau/201003/25/01-4264029-une-occasion-manquee.php }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |auteur1=Michel Corbeil |titre=Entente avortée entre Hydro-Québec et Énergie NB: un mauvais calcul politique |périodique=Le Soleil |lien périodique=Le Soleil (Québec) |lieu=Québec |consulté le=01 juin 2014|année=2010 |mois=03 |jour=25 |url=http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201003/24/01-4263998-entente-avortee-entre-hydro-et-energie-nb-un-mauvais-calcul-politique.php }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |nom=Desjardins |prénom=François |titre=Échec de l'achat d'Énergie NB - La stratégie d'Hydro reste indemne |périodique=Le Devoir |lien périodique=Le Devoir |lieu=Montréal |consulté le=26 mars 2010|année=2010 |mois=mars |jour=25 |url=https://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/285673/echec-de-l-achat-d-energie-nb-la-strategie-d-hydro-reste-indemne }}.</ref>.

La présence d'importants surplus et la nécessité de trouver des débouchés incitent Hydro-Québec à renforcer ses attributs environnementaux. L'entreprise annonce la fermeture définitive et le démantèlement de la [[centrale de Tracy]] ({{unité|660|mégawatts}}), qui cesse ses opérations en 2011, ainsi que deux de ses trois centrales thermiques d'urgence, La Citière ({{unité|308|mégawatts}}) et Cadillac ({{unité|162|mégawatts}}) en 2012 et 2014. La réfection de l'unique réacteur de la [[centrale nucléaire de Gentilly|centrale nucléaire de Gentilly-2]] ({{unité|675|mégawatts}}) est annulée en 2012, après avoir été annoncée quatre ans plus tôt. La fermeture de ces quatre centrales et la perte de {{unité|1805|mégawatts}} de puissance sont compensées par la mise en service des projets hydroélectriques et éoliens en construction.

[[Thierry Vandal]] quitte la direction de l'entreprise en 2015 avec un bilan mitigé. Reconnu pour ses qualités de gestionnaire, il a solidifié la performance financière de l'entreprise, en faisant passer le dividende annuel versé par Hydro-Québec au gouvernement de 1,35 milliard à {{nombre|2.535|milliards}}. On reproche toutefois à l'entreprise de manquer de vision en matière d'efficacité énergétique et une perception de manque de transparence<ref>{{lien web|titre=Hydro-Québec reçoit le prix Noirceur|auteur=|site=Cyberpresse|date=14 novembre 2009|langue=fr|url=http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/200911/14/01-921780-hydro-quebec-recoit-le-prix-noirceur.php |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>, générant la méfiance d'une partie de la population<ref>{{article|auteur=Vincent Maisonneuve |titre=Un bilan du règne de Thierry Vandal à Hydro-Québec |périodique=Radio-Canada Nouvelles | date=29 avril 2015|consulté le=10 mai 2019|url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/718330/hydro-quebec-thierry-vandal-legs-10-ans}}.</ref>.

==== Batterie du Nord-Est ====
{{Infobox Hydro-Québec (historique)
 |année=2019
 |revenus=14021
 |bénéfice=2923
 |puissance=37243
 |ventes=209.4
 |clients=4357
 |employés=19477
 |centrales=
}}
Contrairement à ses deux prédécesseurs, le successeur de M. Vandal est recruté à l'extérieur du secteur énergétique. Recruté alors qu'il était vice-président aux avions d'affaires de [[Bombardier Aéronautique]], [[Éric Martel]] annonce un virage en promettant une plus grande transparence et des augmentations de tarifs « raisonnables» dès le jour de sa nomination<ref>{{article|auteur=Charles Lecavalier |titre=Éric Martel succède à Thierry Vandal à la tête d’Hydro-Québec |périodique=Le Journal de Québec |date=3 juin 2015|url=https://www.journaldequebec.com/2015/06/03/eric-martel-succede-a-thierry-vandal-a-la-tete-dhydro-quebec |consulté le=10 mai 2019}}.</ref>. Les engagements du nouveau PDG se reflètent dans le nouveau plan stratégique 2016-2020, qui fixe quatre nouveaux objectifs à Hydro-Québec : doubler les revenus en {{nombre|15|ans}}, améliorer le service à la clientèle contribuer au développement économique et à la transition énergétique du Québec tout en limitant les hausses tarifaires à un niveau inférieur ou égal à l’inflation{{sfn|Hydro-Québec|2016|p=4}}.

Martel poursuit la politique d'expansion des exportations d'électricité vers les marchés voisins, en présentant le système de production de l'entreprise comme la «batterie du nord-est». En 2016, Hydro-Québec soumet plusieurs offres dans le cadre d'un appel d'offres du [[Massachusetts]]. L'entreprise remporte ce contrat d'approvisionnement de 20 ans pour une puissance de {{unité|1070|MW}} et {{unité|9.45|TWh}} d'énergie. Hydro-Québec est associée à deux distributeurs d'électricité américains pour construire les lignes de transport à courant continu pour acheminer l'hydroélectricité québécoise au marché de la Nouvelle-Angleterre. Le premier des deux projets, la ligne Northern Pass essuie un refus de la commission des services publics de l'état du [[New Hampshire]] et doit être abandonné en 2019. Le second projet, le New England Clean Energy Connect est d'abord approuvé par les autorités fédérales américaines et par celles de l'État du [[Maine (États-Unis)|Maine]] et la construction de la ligne débute en février 2021. La construction de la ligne est interrompue en novembre 2021 à la suite d'un référendum.

Hydro-Québec signe également un contrat avec l'[[État de New York]] en vue d'ouvrir le {{Date-|29|mai|2026}} une liaison de [[courant continu haute tension]], d'une longueur de six cents kilomètres depuis la frontière québécoise jusqu'au [[Queens]]. Cette liaison d'une puissance de {{unité|1250|MW}} a pour objectif affiché de fournir environ un cinquième de la puissance électrique de la ville de [[New York]] afin de contribuer à son objectif de décarbonation. Cet objectif est de dépendre de sources non carbonées à 70 % en 2030 et 100 % en 2040. La ligne est prévue également pour fonctionner dans l'autre sens, en cas de forte demande côté nord<ref name="Électrifier la ville de Pete Rose"> {{Article | langue = fr | prénom1 = Olivier | nom1 = Bossé | titre = Électrifier la ville de Pete Rose | périodique = Le Soleil | lien périodique = Le Soleil (Québec) | année = 2024 | mois = avril | jour = 29 | pages = | issn = 0319-0730 | url = https://www.lesoleil.com/actualites/politique/2024/04/29/electrifier-la-ville-de-pete-rose-CQCFMSKMJ5GTHP2NSJ352NALQI/ | consulté le = 30 avril 2024}}.</ref>.

À la veille du renouvellement de son mandat de 5 ans, le président d'Hydro-Québec surprend le gouvernement en acceptant de retourner chez Bombardier, à titre de nouveau PDG. Comme son prédécesseur, M. Martel affiche un bilan mitigé à la tête de la société d'État. D'une part, il a amélioré la satisfaction de l'entreprise auprès de la clientèle, qui est passée de 82% en 2015 à 93% trois ans plus tard. Par contre, la diversification des revenus et les prises de participation à l'étranger ne se sont pas matérialisées<ref>{{lien web|auteur=Catherine Crépeau |titre=Hydro-Québec cherche à remplacer Éric Martel, parti chez Bombardier |site=Électricité Plus |date=12 mars 2020 |consulté le=1 janvier 2022|url=https://electricite-plus.com/2020/03/12/hydro-quebec-cherche-a-remplacer-eric-martel-parti-chez-bombardier/}}.</ref>.<!-- 
sujets à aborder dans cette section
* compteurs intelligents
* trop-perçus
* exportations et lignes de transport vers le nord-est
* micro-réseaux
* réseaux autonomes
* électrification des transports
* fonds des générations
* retour à l'international
-->

== Organisation et performance financière ==
=== Séparation fonctionnelle ===
[[Fichier:Quebec Map with Hydro-Québec infrastructures-fr.svg|vignette|Carte présentant les centrales et le réseau de transport à haute tension d'Hydro-Québec.]]
Comme la plupart des entreprises d’électricité [[intégration verticale|intégrées]] en [[Amérique du Nord]], l'organisation d'Hydro-Québec a été fortement affectée par la [[déréglementation]] des [[marché de l'électricité|marchés de l'électricité]] initiée aux [[États-Unis]] dans le milieu des années 1990. La société s'est réorganisée en séparant ses fonctions de production, de transport et de la distribution électrique.

La division de transport d'électricité, [[TransÉnergie]], a été la première à être restructurée dès [[1997 au Québec|1997]], en réponse à l'ordonnance 888 de la [[Federal Energy Regulatory Commission]] américaine{{sfn|Agence internationale de l'énergie|2004|p=127}}. La restructuration a été complétée en [[2000 au Québec|2000]], par l'adoption du projet de loi 116, loi modifiant la Loi sur la Régie de l'énergie et d'autres dispositions législatives<ref>{{Lien web |url=http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/projets-loi/projet-loi-116-36-1.html |titre=projet de loi n° 116 : Loi modifiant la Loi sur la Régie de l'énergie et d'autres dispositions législatives |site=Assemblée nationale du Québec |auteur=Assemblée nationale du Québec |lien auteur=Assemblée nationale du Québec |coauteurs= |date=10 octobre 2012|consulté le=12 janvier 2013}}.</ref>, qui consacrait la division fonctionnelle entre les activités de production, de transport et de distribution.

=== Tarif patrimonial ===
Cette séparation fonctionnelle et l'adoption d'un {{citation|tarif patrimonial}} faisaient écho à une étude menée pour le compte du [[gouvernement Lucien Bouchard|gouvernement Bouchard]] par la firme [[Merrill Lynch]]. L'étude, rendue publique en {{date-|janvier 2000}}, avait pour objectif de {{citation|proposer des avenues de déréglementation de la production d'électricité}}, de manière compatible avec les tendances continentales, tout en respectant un {{citation|pacte social québécois}}, comprenant l'uniformité des tarifs sur l'ensemble du territoire, la stabilité des tarifs et le maintien {{citation|des bas tarifs d'électricité, notamment dans le secteur résidentiel}}{{sfn|Trabandt|2000|p=}}.

La nouvelle loi oblige Hydro-Québec Production (HQP) — la division qui exploite les centrales électriques — à fournir un volume maximal annuel de {{Unité|165|térawattheures (TWh)}} d'énergie et les services accessoires, une provision pour pertes de {{Unité|13.86|térawattheures}}, et une puissance de pointe garantie de {{Unité|34342|mégawatts}}<ref>{{lien web|format=pdf |url=http://www.regie-energie.qc.ca/audiences/Suivis/Suivi-D-2008-133_Criteres/HQD-R-3648-2007_Suivi_D2008-133_16dec2008.pdf |titre=Respect du critère de fiabilité en puissance - bilan du Distributeur pour l'année 2008-2009 |auteur=Hydro-Québec Distribution |date=16 décembre 2008|site=Régie de l'énergie du Québec |page=12 |consulté le=27 mars 2009}}.</ref> — à un prix fixe de {{unité|2.79|cents}} le [[kilowatt-heure|kilowattheure]], le tarif patrimonial. Le décret 1277-2001 du gouvernement du Québec répartit les quantités à être livrées pour chacune des {{formatnum:8760}} tranches horaires que compte une année de {{nombre|365|jours}} et qui varient de {{formatnum:11420}} à {{unité|34342|mégawatts}}<ref>{{loi |pays=Québec |titre=Décret no 1277-2001 concernant les caractéristiques de l’approvisionnement des marchés québécois en électricité patrimoniale |référence=[[Gazette officielle du Québec]], partie II, {{vol.}}133, {{numéro}}46, {{p.}}7705-7025 |url=http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=1&file=37151.PDF |consulté le=12 janvier 2013}}.</ref>.

Hydro-Québec Distribution (HQD) doit acheter l'électricité excédentaire, soit environ {{Unité|8.2|térawattheures}} en 2007<ref name="HQapprovisionnements">{{lien web|format=pdf |url=http://www.regie-energie.qc.ca/audiences/3677-08/Requete_3677-08/B-1-HQD-02-02_3677_01aout08.pdf |titre=Approvisionnements — Demande R-3677-2008 à la Régie de l'énergie du Québec, document HQD-2, document 2 |auteur=Hydro-Québec Distribution |année=2008 |mois=août |jour=01 |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>, auprès d'autres fournisseurs en se la procurant auprès des bourses d'énergie voisines, en signant des contrats de gré à gré avec des petits producteurs, par des appels d'offres privilégiant une source d'énergie particulière, comme la cogénération au gaz naturel et à la biomasse, l'éolien ou la petite hydraulique<ref name="HQContrats">{{lien web |url=http://www.hydroquebec.com/distribution/fr/marchequebecois/index.html |titre=Achats d’électricité – Marché québécois |auteur=Hydro-Québec Distribution |consulté le=1 juin 2014}}.</ref> ou par des mesures d'efficacité énergétique<ref name="HQapprovisionnements"/>. Hydro-Québec Distribution a, par exemple, lancé deux appels d'offres pour acheter des blocs de {{formatnum:1000}} et {{Unité|2000|mégawatts}} d'électricité produite par des [[éolienne]]s, en 2003 et 2005. Le début des livraisons de l'énergie produite par les 23 parcs éoliens sous contrat a commencé en 2006 et s'étendra jusqu'en {{date-|décembre 2015}}<ref name="HQParcsEoliens">{{lien web |url=http://www.hydroquebec.com/distribution/fr/marchequebecois/parc_eoliens.html |titre=Parcs éoliens et centrales visés par les contrats d'approvisionnement |auteur=Hydro-Québec Distribution |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

=== Réglementation ===
Les divisions TransÉnergie et Distribution sont soumises à la [[Régie de l'énergie du Québec]], un organisme de régulation économique qui établit le prix de détail de l'électricité et du gaz naturel ainsi que les tarifs de transport à haute tension selon une approche basée sur les coûts de service. La Régie dispose de pouvoirs supplémentaires ; en outre, elle approuve les budgets des distributeurs, leurs projets d'immobilisation, les conditions de service ainsi que les plans d'approvisionnement et contrats d'achat d'électricité à long terme. Elle accueille également les plaintes des clients et approuve les programmes d'[[efficacité énergétique (économie)|efficacité énergétique]] et les règles de fiabilité et de sécurité du réseau électrique{{sfn|Régie de l'énergie du Québec|2008|p=}}.

Le reste de l'entreprise, y compris la division responsable de la production, n'est pas soumise à la réglementation de la Régie de l'énergie<ref>{{article|url=https://www.ledevoir.com/politique/quebec/269958/le-retour-de-l-arbitraire |titre=Le retour de l'arbitraire |prénom=Robert |nom=Dutrisac |jour=3 |mois=octobre |année=2009 |périodique=[[Le Devoir]] |lieu=Montréal |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>. Elle doit cependant soumettre des études d'impact environnemental détaillées pour tous les projets de construction de nouvelles centrales électriques et pour les projets de construction d'infrastructures de transport. Ces études sont suivies d'un processus d'audiences publiques, dirigé par le [[Bureau d'audiences publiques sur l'environnement]] (BAPE). Le BAPE remet ses recommandations au gouvernement, qui émet les autorisations nécessaires.

{{Palette|Filiales d'Hydro-Québec}}

=== Rendement financier ===
En plus d'être un levier essentiel de la politique énergétique du gouvernement du Québec, Hydro-Québec est un investissement dont le rendement financier pour son actionnaire unique s'est considérablement amélioré depuis le milieu des années 1990. Depuis 2004, sa performance à ce chapitre se situe au niveau des meilleures entreprises privées de sa catégorie{{sfn|Lanoue|Hafsi|2010|p=38}}.

Au cours de l'[[Exercice fiscal|exercice financier]] terminé le {{date-|31 décembre 2023}}, Hydro-Québec a enregistré un [[Résultat net|bénéfice net]] de {{Unité|3288|millions}} de dollars, en baisse de plus de 27 % par rapport à l'exercice précédent. L'entreprise a obtenu un [[ratio de rentabilité|rendement des capitaux propres]] de 12,2 % en 2023<ref group="RA" name="p63"/>.

Les [[produit comptable|produits]] étaient en baisse en 2023 et se chiffrent à {{Unité|16086|millions}} de dollars. Les [[Charge (comptabilité)|charges]] se sont élevées à {{Unité|10394|millions}} de dollars, en hausse de {{unité|678|millions}} de dollars sur l'année précédente<ref group="RA" name="p63"/>.

L'entreprise gère des [[actif (comptabilité)|actifs]] de {{Unité|92.688|milliards}} de dollars, dont {{Unité|676.185|milliards}} d'[[immobilisation corporelle|actifs corporels]]<ref group="RA" name="p39">{{harvsp|Hydro-Québec|2024a|p=39}}.</ref>. Sa [[Dette#Entreprises non-financières|dette à long terme]] s'établit à {{Unité|53.7|milliards}}<ref group="RA" name="p39"/>. Les [[emprunt (finance)|emprunts]] et [[obligation (finance)|obligations]] d'Hydro-Québec sont [[garantie de prêt immobilier|garantis]] par le gouvernement du Québec ; les [[valeur mobilière|titres]] à long terme d'Hydro-Québec sont [[notation financière|cotés]] ''Aa2 stable'' par [[Moody's]], ''AA- stable'' par [[Fitch Ratings]] et ''AA-'' par [[Standard & Poor's]]<ref group="RA" name="p24">{{harvsp|Hydro-Québec|2024a|p=24}}.</ref>.

En 2023, Hydro-Québec a versé un [[dividende]] de {{Unité|2466|millions}} de dollars à son seul [[actionnaire]], le gouvernement du Québec. Au cours de la période 2019-2023, la somme des dividendes versés au gouvernement s'est élevée à {{Unité|12476|millions}} de dollars<ref group="RA" name="p63"/>.

{|class="wikitable centre" style="text-align:right; width:95%;"
|+ Données financières 2012-2021 (au 31 décembre)<br />en millions de dollars canadiens<ref group="RA" name="p99">{{harvsp|Hydro-Québec|2022a|p=99}}.</ref>{{,}}{{sfn|Hydro-Québec|2015a|p=97}}
|-
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! scope="col" style="width:8%;" | 2021
! scope="col" style="width:8%;" | 2020
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|-
! scope="row" style="text-align:left;" |Chiffre d'affaires<ref group="note" name="retraite">Données retraitées pour les années 2009 et 2010 en raison de modifications aux conventions comptables.</ref>
| {{formatnum:14526}} || {{formatnum:13594}} || {{formatnum:14021}} || {{formatnum:14370}} || {{formatnum:13468}} || {{formatnum:13339}} || {{formatnum:13754}} ||{{formatnum:13638}} || {{formatnum:12881}} || {{formatnum:12136}} ||  
|-
! scope="row" style="text-align:left;" |Résultat net<ref group="note" name="retraite"/>
| {{formatnum:3564}} || {{formatnum:2303}} || {{formatnum:2923}} || {{formatnum:3192}} || {{formatnum:2846}} || {{formatnum:2861}} || {{formatnum:3147}} || {{formatnum:3380}} ||{{formatnum:2942}} || 860 ||
|-
! scope="row" style="text-align:left;" |Dividendes déclarés
| {{formatnum:2673}} || {{formatnum:1727}} || {{formatnum:2192}} || {{formatnum:2394}} || {{formatnum:2135}} || {{formatnum:2146}} || {{formatnum:2360}} || {{formatnum:2535}} ||{{formatnum:2207}} || 645 ||
|-
! scope="row" style="text-align:left;" |Actif total<ref group="note" name="retraite"/>
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|-
! scope="row" style="text-align:left;" |Dette à long terme
| {{formatnum:49698}} || {{formatnum:48413}} || {{formatnum:45767}} || {{formatnum:46335}} || {{formatnum:45259}} || {{formatnum:45909}} || {{formatnum:45983}} || {{formatnum:44744}} ||{{formatnum:44477}} || {{formatnum:43524}} ||
|-
! scope="row" style="text-align:left;" |Capitaux propres<ref group="note" name="retraite"/>
| {{formatnum:23260}} || {{formatnum:21322}} || {{formatnum:21448}}|| {{formatnum:21209}} || {{formatnum:19755}} || {{formatnum:19704}} || {{formatnum:19475}} || {{formatnum:20618}} ||{{formatnum:19394}} || {{formatnum:18982}} ||
|}
{{Clr}}

==== Contributions aux revenus du gouvernement ====
Bien qu'elle soit exemptée de payer l'impôt sur les sociétés en vertu de sa loi constitutive<ref name="LRQcH-5">{{harvsp|texte=Loi sur Hydro-Québec|id=LRQcH-5|loc=article 16}}.</ref>, Hydro-Québec verse à chaque année des montants substantiels à l'État québécois<ref group="RA" name="p17">{{harvsp|Hydro-Québec|2024a|p=17|}}.</ref>. Pour l'année 2023, l'entreprise a contribué pour plus de {{unité|4.7|milliards $}} aux recettes du gouvernement. À son bénéfice net ({{unité|3.3|milliards $}}), s'ajoutent les redevances hydrauliques ({{unité|700|millions $}}), la taxe sur les services publics ({{unité|300|millions $}}), des frais de garantie pour les obligations et billets émis par Hydro-Québec ({{unité|300|millions $}}) et des contributions à différents organismes gouvernementaux ({{unité|100|millions $}})<ref group="RA" name="p17"/>.

Toutefois, une partie seulement des sommes versées annuellement par Hydro-Québec au gouvernement sont créditées au [[Fonds consolidé du revenu]], qui finance les opérations courantes du gouvernement. Depuis l’assujettissement d'Hydro-Québec au régime de redevances hydrauliques en 2007, la société d'État est le plus gros contributeur au [[Fonds des générations]], créé par le gouvernement afin de réduire le niveau de la [[dette publique du Québec]]. En plus de la redevance pour chaque kilowatt-heure produit (totalisant {{unité|770|millions $}} en 2023-2024<ref>{{lien web|site=Ministère des Finances du Québec |titre=Dette du Québec et
Fonds des générations |date= 2023|consulté le=21 février 2024|url=https://www.finances.gouv.qc.ca/ministere/finances_publiques/dette_quebec_fonds_generations.asp}}.</ref>), qui est versée directement par Hydro-Québec au Fonds, le gouvernement contribue une partie du dividende qu'il reçoit de la société d'État pour faire des versements correspondant au profit supplémentaire engendré par l'indexation du prix de l'électricité patrimoniale ({{unité|258|millions $}} en 2018-2019 et {{unité|305|millions $}} en 2019-2020)<ref>{{lien web|titre=Le Fonds des générations |site=[[Ministère des Finances du Québec]] |date=21 mars 2019|consulté le=12 mai 2019|url=http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/fondsdesgenerations/}}.</ref> ainsi qu'un montant de {{unité|215|millions $}} par année pendant {{nombre|20|ans}} en raison de l'abandon de la réfection et de la fermeture de la centrale de Gentilly-2<ref>{{Ouvrage|prénom1=Yves|nom1=St-Maurice|prénom2=Luc|nom2=Godbout|prénom3=Suzie|nom3=St-Cerny|titre=Le Fonds des générations : où en sommes-nous?|sous-titre=Cahier de recherche 2017/09|lieu=Sherbrooke|éditeur=Université de Sherbrooke|collection=Chaire en fiscalité et en finances publiques|date=septembre 2017|passage=20|isbn=|lire en ligne=https://savoirs.usherbrooke.ca/bitstream/handle/11143/14753/CFFP_Ou-en-sommes-nous_2017.pdf|consulté le=12 mai 2019}}.</ref>.
<!--
==== Débat sur la privatisation ====
[[Fichier:Montreal skyline with Hydro-Québec building.jpg|thumb|Le [[Édifice Hydro-Québec|siège social d'Hydro-Québec]] est un repère incontournable du paysage urbain montréalais<ref>{{article|titre=Hydro-Québec prêche par l'exemple et éteint son logo |prénom=Daphné |nom=Cameron |périodique=La Presse |lien périodique=La Presse (Montréal) |jour=15 |mois=janvier |année=2009 |url=http://www.lapresse.ca/actualites/national/200901/15/01-817746-hydro-quebec-preche-par-lexemple-et-eteint-son-logo.php |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://archives.radio-canada.ca/environnement/catastrophes_naturelles/clips/1342/ |titre=Hydro éteint son Q |série=Archives de Radio-Canada |auteur=Radio-Canada |lien auteur=Société Radio-Canada |année=1998 |mois=janvier |site=13|date=9 janvier 2008|consulté le=23 mars 2009}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=Foufounes Électriques |prénom=Sandra |nom=Sirois |périodique=SoundbeatMag |lieu=Montréal |jour=8 |mois=septembre |année=2008 |url=http://sandraistalking.wordpress.com/category/portfolio-articles-publies/ |consulté le=1 juin 2014|citation=La plus populaire serait celle où son fondateur, Normand Boileau en 1983, regardait par la fenêtre de son bureau à la recherche d’un nom innovateur pour son nouveau projet. Devant lui se présente le grand logo de l’édifice Hydro-Québec, cest-à-dire un Q immense avec une queue en éclair. Le gérant aurait trouvé cette idée assez marrante, « un cul électrique ». Le bar était baptisé.}}.</ref>.]]
{{...}}

En [[1981 au Québec|1981]], le gouvernement du [[Parti québécois]] redéfinit le rôle social d'Hydro-Québec en modifiant les termes du pacte social de 1944. Le gouvernement s'émet {{formatnum:43741090}} actions ordinaires d'une valeur de {{unité|100|dollars}} chacune et la nouvelle loi habilitante prévoit qu'Hydro-Québec devra désormais verser la moitié de son [[résultat net|bénéfice net]] en [[dividende]]s.

Ce changement dans la loi lancera un débat sur l'opportunité de [[privatisation|privatiser]] totalement ou partiellement Hydro-Québec, une idée qui revient sporadiquement dans l'actualité québécoise depuis les années 1980. Depuis quelques années, l'économiste [[Marcel Boyer]] et l'homme d'affaires [[Claude Garcia]] — tous deux associés à l'[[Institut économique de Montréal]] (IEDM), un ''[[think tank]]'' d'obédience [[néolibéralisme|néolibérale]] —, s'en font les champions, invoquant ce qu'ils considèrent être un manque de rigueur de la gestion de la société et la possibilité pour le Québec de payer une partie de la dette publique avec les produits de la vente de l'entreprise d'électricité<ref>{{lien web|format=pdf |url=http://www.iedm.org/uploaded/pdf/aout2007_fr.pdf |titre=Privatisation d'Hydro-Québec : une idée à explorer |coauteurs=Marcel Boyer, Claude Garcia |année=2007 |mois=août |éditeur=Institut économique de Montréal |consulté le=18 mars 2009}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|format=pdf |url=http://www.iedm.org/uploaded/pdf/cahier0209_fr.pdf |titre=Comment la privatisation d'Hydro-Québec permettrait-elle d'enrichir les Québécois ? |auteur=Claude Garcia |année=2009 |mois=février |éditeur=Institut économique de Montréal |consulté le=18 mars 2009}}.</ref>.

Sans aller aussi loin que l'IEDM, [[Mario Dumont]] de l'[[Action démocratique du Québec]] a brièvement évoqué la vente d'une partie du capital-actions d'Hydro-Québec au public québécois, lors de la [[élection générale québécoise de 2008|campagne électorale de 2008]]<ref>{{Lien web |url=http://elections.radio-canada.ca/elections/quebec2008/2008/11/08/001-privatisation_hydro-quebec.shtml |titre=Faut-il privatiser Hydro ? |auteur=[[Société Radio-Canada|Radio-Canada]] |site=Québec 2008|date=8 novembre 2008|consulté le=18 mars 2009}}.</ref>. Un sondage de la firme [[Léger Marketing]] mené en novembre 2008 indique qu'une majorité de Québécois interrogés (53 %) s'opposaient à la proposition de vendre 7,5 % du capital de l'entreprise aux citoyens et aux entreprises du Québec, contre 38 % qui y étaient favorables<ref>{{lien web|titre=Sondage Léger Marketing / Journal de Montréal / TVA / The Gazette - Rapport d'analyse |auteur=Léger Marketing|date=10 novembre 2008|url=http://www.leger360.com/admin/upload/publi_pdf/081111fr.pdf |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

Interrogé sur le sujet par [[Guy A. Lepage]] à l'émission de grande écoute ''[[Tout le monde en parle (Québec)|Tout le monde en parle]]'', le 16 novembre 2008, l'ancien premier ministre [[Parti québécois|péquiste]] [[Jacques Parizeau]] a soutenu qu'Hydro-Québec était perçue par les Québécois comme un symbole de réussite nationale et, conséquemment, que toute tentative de privatisation de la société d'État, même partielle, rencontrerait toujours une forte opposition dans la population<ref>{{Lien web |url=http://ici.radio-canada.ca/emissions/tout_le_monde_en_parle/saison5/episode.asp?idDoc=67994 |titre=Tout le monde en parle (entrevue) |auteur=Guy A. Lepage |date=16 novembre 2008|site=Radio-Canada |éditeur=[[Télévision de Radio-Canada]] |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>. Malgré tout, Parizeau évoque trois scénarios de privatisation de la société d'État dans son livre ''La souveraineté du Québec : hier, aujourd’hui et demain'', publié en novembre 2009 : la vente d'une participation minoritaire, d'une participation majoritaire ou même de toutes les actions sauf une seule, dite ''[[Golden Share]]'', {{citation|qui prédomine sur toutes les autres actions pour toutes les décisions prévues par la loi}}<ref name="Parizeau_privatisation">{{article|titre=Privatisation partielle d’Hydro-Québec : Parizeau voit trois scénarios |prénom=Taïeb |nom=Moalla |périodique=Le Journal de Québec |lien périodique=Le Journal de Québec |jour=18 |mois=novembre |année=2009 |lieu=Québec |url=http://www.journaldequebec.com/journaldequebec/politique/provinciale/archives/2009/11/20091117-231445.html |consulté le=18 novembre 2009}}.</ref>. Le gouvernement a rappelé à plusieurs reprises qu'il n'était pas question de privatiser la société d'État<ref>{{Article |prénom1=Denis |nom1= Lessard |titre=Privatisation d'Hydro : « pas dans les cartons du gouvernement » |périodique=La Presse |lien périodique=La Presse (Montréal) |jour=04 |mois=février |année=2009 |url=http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/200902/04/01-823908-privatisation-dhydro-pas-dans-les-cartons-du-gouvernement.php |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

Comme plusieurs autres économistes<ref>{{Article|prénom=Pierre |nom=Fortin |titre=Vive l'électricité plus chère ! |périodique =L'actualité |lien périodique =L'actualité |jour=15 |mois=septembre |année=2008 |url=http://www.lactualite.com/lactualite-affaires/vive-lelectricite-plus-chere/ |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Le marché québécois de l’électricité : à la croisée des chemins |url=http://www.assnat.qc.ca/Media/Process.aspx?MediaId=ANQ.Vigie.Bll.DocumentGenerique_3719&process=Default&token=ZyMoxNwUn8ikQ+TRKYwPCjWrKwg+vIv9rjij7p3xLGTZDmLVSmJLoqe/vG7/YWzz |auteur=Jean-Thomas Bernard |année=2005 |mois=avril |site=Groupe de recherche en économie de l'énergie, de l'environnement et des ressources naturelles (GREEN) |éditeur=Université Laval |page=17 |consulté le=11 avril 2009}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Yvan |nom1=Allaire |titre=Privatiser Hydro-Québec ? |périodique =[[Le Devoir]] |jour=10 |mois=septembre |année=2007 |url=https://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/156213/privatiser-hydro-quebec |consulté le=7 janvier 2010}}.</ref>, Jean-Pierre Aubry, du comité des politiques publiques de l'Association des économistes québécois, croit plutôt qu'une augmentation marquée des tarifs d'électricité accroîtrait le dividende versé annuellement au gouvernement sans qu'il soit nécessaire de privatiser l'entreprise<ref>{{lien web |auteur=Jean-Pierre Aubry |titre=Avant de proposer la privatisation d'Hydro-Québec |éditeur =Association des économistes québécois |jour=3 |mois=septembre |année=2007 |url=http://www.economistesquebecois.com/files/documents/dj/61/jean-pierre-aubry-privatisation-hydro-quebec07.pdf |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

D'autres, comme le chroniqueur Bertrand Tremblay du ''[[Le Quotidien (Saguenay)|Quotidien]]'' de [[Saguenay (ville)|Saguenay]], considèrent que la privatisation serait une dérive vers l'époque où les ressources naturelles du Québec étaient exportées en vrac à bas prix. {{citation|Cette exploitation de notre potentiel hydraulique et forestier a fait, longtemps, du Québec, une [[république bananière|république de bananes]]. De puissants intérêts étrangers, avec la complicité de rapaces locaux, exportaient ainsi les emplois rattachés à la mise en valeur de nos ressources naturelles}}<ref>{{Article |prénom1=Bertrand |nom1=Tremblay |titre=Non à la privatisation |périodique =Le Quotidien |lien périodique =Le Quotidien (Saguenay) |jour=10 |mois=mars |année=2009 |url=http://www.lapresse.ca/le-quotidien/opinions/chronique/200903/10/01-834994-non-a-la-privatisation.php |consulté le=1 avril 2014}}.</ref>.

Des universitaires de gauche comme [[Léo-Paul Lauzon]] et Gabriel Sainte-Marie de l'[[Université du Québec à Montréal|UQAM]], prétendent, chiffres à l'appui, que la privatisation représenterait une perte nette pour les citoyens, qui paieraient des tarifs beaucoup plus élevés. Le gouvernement y perdrait aussi au change, en trahissant le pacte social qu'il a signé avec les Québécois lors de la nationalisation en plus de se priver d'un actif de premier choix contre une faible réduction de la dette publique<ref>{{lien web|format=pdf |auteur=Léo Paul Lauzon |titre=Continuer à privatiser Hydro-Québec, ou consolider ses opérations |année=mars 1994 |url=http://www.unites.uqam.ca/cese/pdf/rec_94_analyse_hydro.pdf |consulté le=28 mars 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Gabriel |nom1=Sainte-Marie |titre=Vendre Hydro ne règle rien |lien périodique =Le Soleil (Québec)|périodique=Le Soleil |jour=27 |mois=février |année=2009 |url=http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/200902/27/01-831785-vendre-hydro-quebec-ne-regle-rien.php |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.
-->

== Activités ==
=== Parc de production ===
{{Article connexe|Liste des centrales hydroélectriques au Québec}}
[[Fichier:Barrage Daniel-Johnson2 v1.jpg|thumb|Le barrage Daniel-Johnson, sur la rivière Manicouagan.]]
{{Diagramme circulaire
|thumb = right
|caption =Sources d'approvisionnement énergétique d'Hydro-Québec (2022)<ref name="2022HQ_Appro"/>
|label1 = Hydroélectricité
|valeur1 = 95.42
|couleur1 = DodgerBlue
|label2 = Éolien et autres renouvelables
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|label3 = Nucléaire
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|label4 = Thermique
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}}
Au {{date-|31 décembre 2020}}, Hydro-Québec exploitait 62 centrales hydroélectriques<ref group="note" name="Centrales">La division Distribution exploite 23 centrales thermiques au diesel ({{unité|133|MW}}) et une centrale hydroélectriques ({{unité|22|MW}}) dans les communautés isolées qui ne sont pas raccordées au réseau électrique principal.</ref> — dont 12 d'une puissance de plus de {{Unité|1000|mégawatts}} —, 681 barrages, 91 ouvrages régulateurs et 28 grands [[Lac de barrage|réservoirs]] d'une capacité équivalant au stockage de {{unité|176.8|térawattheures}} d'énergie<ref group="RA" name="2021ap47">{{harvsp|Hydro-Québec|2021a|p=47}}.</ref>. Les installations de production se concentrent dans 13 des 430 [[bassin versant|bassins versants]] que compte le Québec{{sfn|Québec|2002|p=}}, dont le [[fleuve Saint-Laurent]] et les rivières [[Rivière aux Outardes|aux Outardes]], [[Rivière Betsiamites|Betsiamites]], [[Rivière des Outaouais|des Outaouais]], [[La Grande Rivière|La Grande]], [[Manicouagan (rivière)|Manicouagan]], [[Rivière Romaine|Romaine]] et [[Rivière Saint-Maurice|Saint-Maurice]]<ref>{{Lien web |url=https://www.hydroquebec.com/production/centrales.html |titre=Centrales |auteur=Hydro-Québec |date= 2020|consulté le=17 février 2021}}.</ref>. En 2020, 99 % de l'énergie produite par l'entreprise était «propre et renouvelable»<ref group="RA" name="p3">{{harvsp|Hydro-Québec|2019a|p=3}}.</ref>. Cette proportion est constante depuis la fermeture de la [[Centrale de Tracy|centrale thermique de Tracy]] en 2011 et de la [[Centrale nucléaire de Gentilly|centrale nucléaire de Gentilly-2]], en 2012<ref>{{article|nom1=Radio-Canada|nom2=Presse Canadienne|titre=Gentilly-2 cesse de produire de l'électricité aujourd'hui |périodique=Radio-Canada Nouvelles |url=http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/12/28/001-fermeture-gentilly-2-29-decembre.shtml |jour=28 |mois=décembre |année=2012 |consulté le=28 décembre 2012}}.</ref>. L'entreprise, qui a émis {{unité|350000|tonnes de {{fchim|CO|2}}}} en 2019, a pris l'engagement d'atteindre la carboneutralité {{citation|d'ici 2030}}{{sfn|Hydro-Québec|2020d|p=56-58}}{{,}}<ref group="RA" name="p31">{{harvsp|Hydro-Québec|2021a|p=31}}.</ref>.

La seule centrale thermique encore en service dans le réseau principal<ref group="note" name="Centrales"/> — la [[Centrale nucléaire de Gentilly#Turbine à gaz|turbine à gaz de Bécancour]] — est une centrale de pointe de {{unité|411|mégawatts}} qui n'est utilisée qu'en cas d'urgence<ref group="RA" name="p88">{{harvsp|Hydro-Québec|2024a|p=88}}.</ref>. En plus de la puissance installée totale de ses usines, qui s'élève à {{Unité|37436|mégawatts}} en 2023, Hydro-Québec a accès à d'autres sources d'approvisionnement, comme la centrale des [[Chutes Churchill]] au [[Labrador]] ({{Unité|5428|mégawatts}}), dont elle dispose de la quasi-totalité de la production jusqu'en 2041. Le total des sources d'approvisionnement provenant de tiers parties se chiffre à {{unité|11011|mégawatts}}<ref group="RA" name="p88"/>.

Le coût moyen de production d'Hydro-Québec est resté stable depuis quelques années. Il s'élève à {{unité|2.11|cents}} par kilowatt-heure en 2020<ref>{{lien web|auteur=Hélène Baril |site=La Presse+ |titre=Hydro-Québec: Chute de profits et longue convalescence |lieu=Montréal|date=18 février 2021|url=https://plus.lapresse.ca/screens/a6bb04ce-38a4-4899-a473-2fd9d5f0b3f8__7C___0.html |consulté le=18 février 2021}}.</ref>.

{|class="wikitable centre" style="text-align:left; width:50%;"
|+ Principales centrales d'Hydro-Québec, en 2020<ref group="RA" name="p88"/>
|-
! scope="col" style="width:38%;" |Centrale
! scope="col" style="width:38%;" |Rivière
! scope="col" style="width:24%;" |Puissance (MW)
|-
|scope="row" style="text-align:left;" |[[Centrale Robert-Bourassa|Robert-Bourassa]]  (La Grande-2)
|style="text-align:left;" |La Grande
|style="text-align:right;" |{{formatnum:5616}}
|-
|scope="row" style="text-align:left;" |[[Centrale La Grande-4|La Grande-4]]
|style="text-align:left;" |La Grande
|style="text-align:right;" |{{formatnum:2779}}
|-
|scope="row" style="text-align:left;" |[[Centrale La Grande-3|La Grande-3]]
|style="text-align:left;" |La Grande
|style="text-align:right;" |{{formatnum:2417}}
|-
|scope="row" style="text-align:left;" |[[Centrale Robert-Bourassa|La Grande-2-A]]
|style="text-align:left;" |La Grande
|style="text-align:right;" |{{formatnum:2106}}
|-
|scope="row" style="text-align:left;" |[[Centrale de Beauharnois|Beauharnois]]
|style="text-align:left;" |Fleuve Saint-Laurent
|style="text-align:right;" |{{formatnum:1864}}
|-
|scope="row" style="text-align:left;" |[[Centrale Manic-5|Manic-5]]
|style="text-align:left;" |Manicouagan
|style="text-align:right;" |{{formatnum:1596}}
|-
|scope="row" style="text-align:left;" |[[Centrale La Grande-1|La Grande-1]]
|style="text-align:left;" |La Grande
|style="text-align:right;" |{{formatnum:1436}}
|-
|scope="row" style="text-align:left;" |[[Centrale René-Lévesque|René-Lévesque]] (Manic-3)
|style="text-align:left;" |Manicouagan
|style="text-align:right;" |{{formatnum:1326}}
|-
|scope="row" style="text-align:left;" |[[Centrale Jean-Lesage|Jean-Lesage]] (Manic-2)
|style="text-align:left;" |Manicouagan
|style="text-align:right;" |{{formatnum:1229}}
|-
|scope="row" style="text-align:left;" |[[Centrale Bersimis-1|Bersimis-1]]
|style="text-align:left;" |Betsiamites
|style="text-align:right;" |{{formatnum:1178}}
|-
|scope="row" style="text-align:left;" |[[Centrale Manic-5|Manic-5-PA]]
|style="text-align:left;" |Manicouagan
|style="text-align:right;" |{{formatnum:1064}}
|-
|scope="row" style="text-align:left;" |[[Centrale aux Outardes-3|Outardes-3]]
|style="text-align:left;" |aux Outardes
|style="text-align:right;" |{{formatnum:1026}}
|}

En [[2019 au Québec|2019]], les approvisionnements livrés par Hydro-Québec à ses clients au Québec et dans les marchés voisins provenaient presque exclusivement de sources renouvelables. L'hydraulique (93,34 %) domine largement, suivi par la production éolienne (5,37 %) et la valorisation de la biomasse, des biogaz et des déchets (0,88 %). L'électricité d'origine nucléaire (0.36 %) et thermique (0.05 %) occupe une part marginale des approvisionnements. Les émissions atmosphériques de [[dioxyde de carbone]] ({{Unité|473|tonnes}} par térawatt-heure) de [[dioxyde de soufre]] ({{Unité|1.4|tonne}} par térawatt-heure) et d'[[oxyde d'azote]] ({{Unité|7.9|tonnes}} par térawatt-heure) étaient largement inférieures à la moyenne de l'industrie dans le nord-est de l'Amérique du Nord. L'énergie importée est responsable de la presque totalité de ces émissions<ref name="2022HQ_Appro">{{lien web|format=pdf |url=https://www.hydroquebec.com/data/developpement-durable/pdf/etiquette-2022-avis-de-verification.pdf |titre=Bouquet électrique résiduel et taux d'émission de gez à effet de serre (GES) 2022 |auteur=Hydro-Québec |date= 2023 |consulté le=26 février 2024}}.</ref>.
{{Clr}}

=== Réseau de transport ===
{{article détaillé|TransÉnergie}}
[[Fichier:Poste Micoua.jpg|thumb|Le poste électrique de Micoua, sur la [[Côte-Nord]], convertit le courant à {{unité|315|kV}} arrivant de cinq centrales en courant {{Unité|735|kV}}. Il est aussi un des points névralgiques du réseau de lignes à {{Unité|735|kV}}, long de {{Unité|11422|km}}.]]
[[Fichier:HQ - Poste Outaouais 1.jpg|thumb|left|upright=0.8|Un redresseur au poste des Outaouais, à [[L'Ange-Gardien (Les Collines-de-l'Outaouais)|L'Ange-Gardien]]. Cette interconnexion permet de synchroniser l'électricité produite au [[Québec]] au réseau d'[[Hydro One]]. Depuis 2009, ce poste [[Courant continu haute tension|HVDC]] dos à dos permet d'exporter ou d'importer jusqu'à {{unité|1250|mégawatts}} en provenance de l'[[Ontario]].]]
[[Fichier:Pylônes Côte Réserve Chicoutimi01.JPG|thumb|Série de pylônes tubulaires, ou « muguet », situés dans l'arrondissement [[Chicoutimi]] (près de la [[rivière Saguenay]]) de la [[Saguenay (ville)|ville de Saguenay]].]]

Formée en 1997, Hydro-Québec TransÉnergie planifie, exploite et entretient le réseau de transport d’électricité du Québec. Son principal client est Hydro-Québec Distribution, principal distributeur d'électricité sur le territoire. qui comptait pour 84 % de ses revenus, qui s'élevaient à {{nombre|3.3|milliards}} de dollars en 2014<ref group="RA" name="p14">{{harvsp|Hydro-Québec2015a|p=14}}.</ref>.

Son réseau de lignes à haute tension, d'une longueur de {{Unité|34922|km}}, dont {{Unité|12581|km}} à 765 et {{unité|735|kV}}, compte 536 postes de transformation<ref group="RA" name="p88" />. Il est relié aux réseaux voisins du [[Canada]] et des États-Unis par 17 interconnexions, d'une capacité maximale de {{Unité|11150|mégawatts}} en importation<ref group=note name="NoteChurchill">Ce chiffre inclut {{Unité|5150|mégawatts|}} pour l'acheminement de l'électricité de la [[centrale de Churchill Falls]]. Ces trois lignes ne permettent pas les transferts d'énergie vers le Labrador.</ref> et de {{Unité|7994|mégawatts}} en exportation<ref>{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/transenergie/fr/index.html |titre=Hydro-Québec TransÉnergie |auteur=Hydro-Québec TransÉnergie |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

Reconnue comme un chef de file mondial en matière de construction et d'exploitation de réseaux électriques à très haute tension<ref>{{Article |langue=en |titre=Hydro-Quebec |périodique =Transmission & Distribution World |mois=décembre |année=2000 |url=http://tdworld.com/archive/hydro-quebec |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en |url=http://greeninc.blogs.nytimes.com/2009/03/11/a-new-valve-for-controlling-flows-of-electricity/ |titre=A New Valve for Controlling Flows of Electricity |auteur=Matthew L. Wald |site=Green Inc. Energy, the Environment and the Bottom Line |éditeur=New York Times|date=11 mars 2009|consulté le=21 mars 2009}}.</ref>{{,}}<ref name="Farley">{{Article |langue=en |prénom1=Peter |nom1=Fairley |lien auteur1= |titre=TransÉnergie : Playing Two Power Games |périodique=Technology Review |mois=avril |année=2005 |url=http://www.technologyreview.com/article/403882/trans-nergie-playing-two-power-games/page/1/ |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>, TransÉnergie exploite le plus grand réseau de transport d'électricité en [[Amérique du Nord]], surveille la fiabilité de l'[[interconnexion du Québec]] avec le réseau de la ''[[North American Electric Reliability Corporation]]'' (NERC) et participe aux travaux du ''[[Northeast Power Coordinating Council]]'' (NPCC). TransÉnergie gère les mouvements d'énergie sur le réseau et assure un accès non discriminatoire aux participants des marchés de gros<ref name="HQT_profil">{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/transenergie/fr/profil.html |titre=Profil de la division |auteur=Hydro-Québec TransÉnergie |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>{{,}}<ref group="note">Par « accès non discriminatoire », il faut entendre qu'un grossiste canadien (hors Québec) ou américain peut utiliser les lignes d'Hydro-Québec TransÉnergie pour faire passer de l'électricité en transit (''wheeling'') entre l'Ontario, la [[Nouvelle-Angleterre]] ou l'État de New York, via le Québec. Cet arrangement répond aux exigences minimales de non-discrimination des ordonnances 888 et suivantes de la [[Federal Energy Regulatory Commission|FERC]] américaine.</ref>.

La politique d'accès non discriminatoire permet par exemple à [[Newfoundland and Labrador Hydro|Nalcor]] de vendre une partie de son bloc d'énergie de la [[centrale de Churchill Falls]] sur les marchés de l'[[État de New York]] depuis {{date-|mars 2009}}, en utilisant les installations d'Hydro-Québec TransÉnergie, moyennant le paiement de frais de transport<ref>{{article |url=https://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/243501/nouvelle-entente-avec-hydro-quebec-terre-neuve-vendra-son-electricite-directement-aux-americains |titre= Nouvelle entente avec Hydro-Québec - Terre-Neuve vendra son électricité directement aux Américains |nom= Robert Dutrisac |périodique= [[Le Devoir]] |jour= 3 |mois= avril |année= 2009 |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Denis |nom1=Lessard |lien auteur1=Denis Lessard |titre=Fragile entente avec Terre-Neuve sur Churchill Falls |périodique =La Presse |lien périodique =La Presse (Montréal) |jour=3 |mois=avril |année=2009 |url=http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/200904/03/01-843076-fragile-entente-avec-terre-neuve-sur-churchill-falls.php |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

De plus, la direction Contrôle des mouvements d'énergie (CMÉ) de TransÉnergie a reçu le mandat de coordonner la fiabilité de l'ensemble des réseaux électriques sur le territoire du [[Québec]], en vertu d'une entente entre la [[Régie de l'énergie du Québec]], le [[North American Electric Reliability Corporation]] et le [[Northeast Power Coordinating Council]], organismes responsables des normes en vigueur dans le nord-est de l'Amérique du Nord<ref>{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/transenergie/fiabilite/modele.html |titre=Modèle de fiabilité en Amérique du Nord |auteur=Hydro-Québec TransÉnergie |site=Coordonnateur de la fiabilité au Québec |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

==== Interconnexions ====
Le réseau de transport d'électricité de TransÉnergie fonctionne de manière [[asynchronisme|asynchrone]] avec ses voisins de l'[[Eastern Interconnection|interconnexion de l'Est]]. Même si le [[courant alternatif]] utilise la même [[fréquence]] au Québec que dans le reste de l'Amérique du Nord ({{Unité|60|[[hertz]]}}), il n'est pas en [[phase (onde)|phase]] avec le reste du continent<ref name="HQ_Outaouais">{{lien web|format=pdf |url=http://www.hydroquebec.com/projets/pdf/outaouais_2007_06.pdf |titre=Poste de l’Outaouais à 315-230 kV. Déroulement des travaux |auteur=Hydro-Québec |année=2007 |mois=juin |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>. TransÉnergie utilise donc des [[Courant continu haute tension#Tête-bêche|convertisseurs de type dos à dos]] pour exporter ou importer de l'électricité.

Cette particularité du réseau québécois a permis à Hydro-Québec de maintenir le service – à l'exception de cinq centrales de l'[[Outaouais (Québec)|Outaouais]], qui étaient directement branchées sur le réseau ontarien – pendant la [[panne de courant nord-américaine de 2003|panne de courant nord-américaine du 14 août 2003]] alors que {{unité|50|millions}} de personnes dans les réseaux voisins de l'[[Ontario]] et du nord-est des États-Unis étaient privées d'électricité{{sfn|U.S.-Canada Power System Outage Task Force|2004|p=102}}.

Bien qu'asynchrone avec l'[[Interconnexion de l'Est]], qui ceinture son terroire le long de la frontière terrestre du Québec de la [[baie James]] à la [[baie des Chaleurs]], le réseau québécois est relié par 17 interconnexions avec les réseaux voisins de l'Ontario, de New York, de la Nouvelle-Angleterre et du Nouveau-Brunswick. Certains des liens avec l'Ontario consistent à synchroniser des groupes turbine-alternateur de quelques centrales situées le long du cours de la rivière des Outaouais entre les réseaux du Québec et celui de l'Ontario.

Depuis sa mise en service centrale de Beauharnois peuvent être synchronisés au réseau ontarien et de recevoir de l'électricité en provenance de la centrale Saunders d'[[Ontario Power Generation]].

Depuis 2009, une interconnexion supplémentaire, dotée de convertisseurs à courant continu de type dos à dos de {{Unité|1250|mégawatts}}, relie le réseau de TransÉnergie à celui d'Hydro One au poste des Outaouais, à [[L'Ange-Gardien (Les Collines-de-l'Outaouais)|L'Ange-Gardien]], à proximité de la frontière<ref>{{lien web|titre=Le gouvernement du Québec et Hydro-Québec inaugurent la nouvelle interconnexion de {{unité|1250|mégawatts}} avec l’Ontario|url=http://www.premier.gouv.qc.ca/actualites/communiques/details.asp?idCommunique=546 |consulté le=1 juin 2014}}.</ref> et une nouvelle ligne de transport à {{Unité|315|kV}}, construite dans le cadre du projet, ont requis des investissements de {{unité|700|millions}} de [[dollar canadien|dollars]]<ref name="HQ_Outaouais"/>.

Cinq interconnexions relient le Québec aux réseaux voisins du nord-est des États-Unis. La plus ancienne d'entre elles est la ligne de la Société de transmission électrique de Cedrars Rapids, une filiale en propriété exclusive d'Hydro-Québec depuis 1985. Cette ligne biterne à {{unité|120|kV}} est longue de {{unité|72|km}}, dont la majorité est située en Ontario ({{unité|42.2|km}}). Elle a été construite pour acheminer l'électricité produite à la [[centrale des Cèdres]] vers une aluminerie d'Alcoa à Massena dans l'état de New York<ref>{{lien web|auteur=Société de transmission électrique de Cedar Rapids limitée|titre=Notre histoire |date=s.d. |url=https://www.hydroquebec.com/crt/fr/notre-histoire.html |consulté le=18 février 2021}}.</ref>. La ligne permet aussi d'assurer l'alimentation électrique de la ville de [[Cornwall (Ontario)]].

Une ligne à {{unité|765|kV}} relie le poste de Massena au poste de Châteauguay. La capacité de disponible au poste américain varie de {{unité/2|1500|à=1800|MW}}. En réception, la ligne permet de recevoir jusqu'à {{unité|1000|MW}} en provenance des États-Unis<ref>{{lien web|auteur=Hydro-Québec TransÉnergie |titre=Point de livraison et réception MASS |date=14 juin 2012|url=https://www.oasis.oati.com/woa/docs/HQT/HQTdocs/MASS_FR_2012-06-14.pdf |consulté le=19 février 2021|format=pdf}}.</ref>.

L'interconnexion avec le Nouveau-Brunswick comprend deux convertisseurs à [[thyristor]]s et la possibilité de synchroniser deux lignes de transport radiales dans le nord du Nouveau-Brunswick au réseau québécois.

L'entreprise collabore à différents projets d'interconnexion avec les réseaux voisins. En Nouvelle-Angleterre, une seconde [[Courant continu haute tension#Applications|liaison à courant continu]] d'une capacité de {{Unité|1200|mégawatts}} entre le poste des Appalaches, près de Thetford Mines, et [[Lewiston (Maine)|Lewiston]], au [[Maine (États-Unis)|Maine]]<ref group="RA" name="p35">{{harvsp|Hydro-Québec|2021a|p=35}}.</ref> est en voie de réalisation. La construction du tronçon américain de cette ligne, connu sous le nom de New England Clean Energy Connect, a débuté en {{date-|février 2021}}. La portion américaine du projet a un coût estimé de {{unité|1|milliard}} de [[dollar américain|dollars américains]]. Hydro-Québec envisage également la modernisation de l'interconnexion avec l'état de New York au poste de Châteauguay ainsi qu'une nouvelle ligne à haute tension à courant continu qui acheminerait l'électricité québécoise à la ville de New York, par la future ligne Champlain Hudson Power Express.

==== Réseau ====
Le réseau de transport de TransÉnergie se caractérise aussi par les longues distances qui séparent les centres de production des marchés de consommation. Par exemple, le poste [[Radisson]] achemine la production des centrales de la Baie-James vers [[Nicolet]] et la région de Montréal, à plus de {{unité|1000|km}} au sud<ref>{{Lien web |url=https://web.archive.org/web/20100422185439/http://www.hydroquebec.com/transenergie/fr/reseau/caracteristiques.html |titre=Caractéristiques du réseau |auteur=Hydro-Québec TransÉnergie |consulté le=22 avril 2010}}.</ref>.

En 2020, TransÉnergie a investi la somme de {{Unité|1423|millions}} de dollars dans des projets d'[[immobilisation (comptabilité)|immobilisations]], dont {{Unité|1154|millions}} au titre du maintien des actifs<ref group="RA" name="p49">{{harvsp|Hydro-Québec|2021a|p=49}}.</ref>.
<!-- Section à mettre à jour 
<ref>{{lien web|langue=en |url=http://www.northernpass.us/route-info.htm |auteur=Northern Pass Transmission |titre=Route Information |site=Northern Pass Transmission LLC |date= 2010|consulté le=1 juin 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |prénom=John |nom=Dillon |titre=New Transmission Line Reaches Milestone |périodique=Vermont Public Radio |jour=8 |mois=octobre |année=2010|url=http://www.vpr.net/news_detail/88975/ |consulté le=12 octobre 2010|langue=en}}.
 (75 %) et ''NStar'' (25 %)<ref>{{article|mois=octobre |jour=5 |année=2010 |prénom=Kyle |nom=Alspach |titre=NStar to build hydro power line |périodique=Boston Business Journal |url=http://www.bizjournals.com/boston/stories/2010/10/04/daily23.html |consulté le=1 juin 2014}}.</ref></ref>
, mais doit d'abord recevoir l'autorisation des autorités réglementaires du Québec et des États-Unis. Elle pourrait entrer en service en 2015<ref>{{article |prénom=Kenny |nom=Constant |titre=Energy project unveiled; impact called 'staggering' |périodique=The Citizen of Laconia |lieu=Laconia, NH |jour=13 |mois=octobre |année=2010 |url=http://www.fosters.com/apps/pbcs.dll/article?AID=2010710139923 |consulté le=13 octobre 2010|langue=en}}.</ref>. Selon un représentant de Northeast Utilities, cette ligne de transport permettrait à elle seule d'atteindre le tiers des objectifs de réduction des gaz à effet de serre de la Nouvelle-Angleterre dans le cadre du ''[[Regional Greenhouse Gas Initiative]]''<ref>{{Article |prénom1=Rebecca|nom1=Penty |titre=U.S. calls power line a landmark investment|périodique=Telegraph-Journal |lien périodique=Telegraph-Journal |jour=14 |mois=novembre |année=2009|lieu=Saint-Jean, N.-B.|page=C1 |url=http://telegraphjournal.canadaeast.com/front/article/856987 |consulté le=14 novembre 2009|langue=en}}.</ref>.
-->
<!--En 2010-2011 TransÉnergie poursuit ses investissements dans la modernisation de son réseau. Elle a amorcé la mise en œuvre de ses plans d'évolution de l'alimentation électrique dans la région de Québec<ref>{{lien web|auteur=Québec, Régie de l'énergie |lien auteur=Régie de l'énergie du Québec |titre=Décision D-2008-129: Demande du Transporteur afin d’obtenir une autorisation pour acquérir et construire des immeubles et des actifs requis pour la construction du nouveau poste Anne-Hébert à 315-25 kV et d’une nouvelle ligne à 315 kV |date=3 octobre 2008|url=http://www.regie-energie.qc.ca/audiences/decisions/D-2008-129.pdf |consulté le=8 août 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|auteur=Québec, Régie de l'énergie |lien auteur=Régie de l'énergie du Québec |titre=Décision D-2010-132: Demande du Transporteur et du Distributeur relative au poste Limoilou |date=29 septembre 2010|url=http://www.regie-energie.qc.ca/audiences/decisions/D-2010-132.pdf |consulté le=8 août 2011}}.</ref>, sur la [[Rive-Sud de Montréal|Rive-Sud]]<ref>{{lien web|auteur=Québec, Régie de l'énergie |lien auteur=Régie de l'énergie du Québec |titre=Décision D-2010-161: Demande du Transporteur et du Distributeur relative au poste de Saint-Bruno-de-Montarville |date=22 décembre 2010|url=http://www.regie-energie.qc.ca/audiences/decisions/d-2010-161.pdf |consulté le=8 août 2011}}.</ref>, et dans l'est de l'[[île de Montréal]]<ref>{{lien web|auteur=Québec, Régie de l'énergie |lien auteur=Régie de l'énergie du Québec |titre=Décision D-2011-026: Demande du Transporteur et du Distributeur relative au poste Bélanger |date=25 février 2011|url=http://publicsde.regie-energie.qc.ca/projets/14/DocPrj/R-3750-2010-A-0004-DEC-DEC-2011_02_25.PDF |consulté le=8 août 2011}}.</ref>. La division procède également à la reconfiguration de ses réseaux à {{unité|315|kV}} et {{unité|735|kV}} entre Québec et Montréal<ref>{{lien web|auteur=Québec, Régie de l'énergie |lien auteur=Régie de l'énergie du Québec |titre=Décision D-2011-066: Projet pour l'ouverture du réseau de transport à 315 kV sur le corridor Québec-Montréal |date=11 mai 2011|url=http://publicsde.regie-energie.qc.ca/projets/24/DocPrj/R-3760-2011-A-0005-DEC-DEC-2011_05_12.pdf |consulté le=8 août 2011}}.</ref> en plus de préparer la construction d'un nouveau poste aux Outardes à {{unité|735|kV}} à proximité du poste Micoua, {{unité|80|km}} au nord de [[Baie-Comeau]]{{sfn|Hydro-Québec TransÉnergie|2010|p=}}.-->

=== Distribution ===
{{article détaillé|Hydro-Québec Distribution|Réseaux autonomes d'Hydro-Québec}}
[[Fichier:Hydro-Québec transformateur.jpg|thumb|Employé d'Hydro-Québec effectuant l'installation d'un transformateur souterrain à Montréal.]]
La division Distribution d'Hydro-Québec est responsable de la gestion des approvisionnements et de la vente au détail de l'électricité à la clientèle québécoise. Elle exploite un réseau de {{Unité|120472|km}} de lignes à moyenne tension, surtout à 25 [[Volt|kV]] et {{unité|108096|km}} de lignes à basse tension<ref group="RA" name="p88"/> partout au Québec, à l'exception des territoires de neuf réseaux de distribution municipaux – [[Alma (Québec)|Alma]], [[Amos (Québec)|Amos]], [[Baie-Comeau]], [[Coaticook (ville)|Coaticook]], [[Joliette (Québec)|Joliette]], [[Magog]], [[Saguenay (ville)|Saguenay]], [[Sherbrooke]] et [[Westmount]] – et d'une coopérative électrique, celle de [[Saint-Jean-Baptiste (Montérégie)|Saint-Jean-Baptiste de Rouville]]<ref>{{Lien web |url=http://www.areq.org/membres.htm |titre=Membres de l'AREQ |auteur=Association des redistributeurs d'électricité du Québec |consulté le=14 mars 2009}}.</ref>.

Elle s'approvisionne principalement à partir du bloc d'électricité patrimoniale fourni par Hydro-Québec Production, les besoins excédentaires étant comblés par des contrats à long terme signés auprès de fournisseurs privés au terme de processus d'[[appel d'offres]], des achats à court terme sur les marchés voisins. En dernier recours, Hydro-Québec Distribution peut recourir aux services d'Hydro-Québec Production en cas de besoins imprévus{{sfn|Hydro-Québec|2008|p=100-101}}. Les différents contrats d'approvisionnement doivent être soumis pour approbation à la [[Régie de l'énergie du Québec]], qui en tient compte lors de la fixation des tarifs.

En date du {{date-|1 novembre 2013}}, Hydro-Québec Distribution a signé 58 contrats d'approvisionnement à long terme, qui représentent un total de plus de {{unité|4600|MW}}. De ce nombre, figurent 34 contrats de parcs éoliens, 15 contrats de cogénération à la biomasse et 5 petites centrales hydroélectriques. La production d'énergie associée aux contrats s'élève à 14,5 térawattheures en 2014, et devrait atteindre à 21,5 térawattheures entre 2018 et 2021<ref>{{Ouvrage|auteur1=Hydro-Québec Distribution|titre=Plan d'approvisionnement 2014-2023 : réseau intégré  — Demande R-3864-2013 à la Régie de l'énergie du Québec, (HQD-1, document 1)|éditeur=|année=2013|mois=novembre|jour=01|pages totales=39|format=pdf|isbn=|lire en ligne=http://publicsde.regie-energie.qc.ca/projets/232/DocPrj/R-3864-2013-B-0005-Demande-Piece-2013_11_01.pdf|consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

Hydro-Québec Distribution est également responsable de produire l'électricité requise par les réseaux autonomes alimentant les communautés et [[village nordique|villages nordiques]] qui ne sont pas reliés au réseau principal. Elle opère 24 [[centrale thermique|centrales thermiques]] au [[gazole|diesel]] et une centrale hydroélectrique sur la [[Basse-Côte-Nord]], aux [[Îles de la Madeleine]], en [[Mauricie|Haute-Mauricie]] et dans le [[Nunavik]].

=== Autres activités ===
==== Construction ====
{{article détaillé|Société d'énergie de la Baie James}}

La division Hydro-Québec Équipement et services partagés agit comme maître d'œuvre des chantiers de construction majeurs d'Hydro-Québec, à l'exception des travaux réalisés sur le territoire couvert par la [[Convention de la Baie-James et du Nord québécois]] de 1975, qui sont confiés à une autre filiale, la [[Société d'énergie de la Baie James]].

Après une pause dans les années 1990, Hydro-Québec a relancé ses activités de construction de nouvelles centrales au début du {{s|XXI|e}} pour profiter du contexte favorable créé par la libéralisation des marchés nord-américains de l'électricité ainsi que pour répondre à l'augmentation de la demande québécoise. Le plan stratégique 2009-2013 de la société prévoit des investissements totaux de {{unité|10.4|milliards}} de dollars pour construire et rénover des installations de production d'électricité{{sfn|Hydro-Québec|2009|p=|id=HQPlan2009}}.

En plus du projet Eastmain-1A-Sarcelle-Rupert, qui devrait être complété en 2012, le plus important projet de construction en cours est un nouveau complexe de quatre aménagements hydroélectriques d'une puissance totale de {{Unité|1550|mégawatts}} sur la [[Romaine (rivière)|rivière Romaine]], dont la construction a débuté le {{date-|13 mai 2009}}<ref>{{lien web|auteur=Radio-Canada |lien auteur=Société Radio-Canada |titre=La Romaine : Coup d'envoi des travaux |url=http://ici.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2009/05/13/001-romaine-lancement_n.shtml |date=13 mai 2009|consulté le=13 mai 2009}}.</ref>. Le [[projet de la Romaine|complexe de la Romaine]], dont la construction nécessitera des investissements de {{unité|6.5|milliards}} de dollars, devrait être complété et mis en service graduellement entre 2014 et 2020<ref>{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/romaine/projet/index.html |titre=Projet du complexe de la Romaine. En bref |auteur=Hydro-Québec |consulté le=14 mars 2009}}.</ref>. Les deux groupes de la première centrale, Romaine-2, ont été mis en service au dernier trimestre de 2014, ajoutant une puissance de {{unité|640|MW}} au parc de production de l'entreprise.

Dans son discours inaugural de {{date-|mars 2009}}, le [[premier ministre du Québec]], [[Jean Charest]], a annoncé l'intention de [[39e législature du Québec|son gouvernement]] de développer le potentiel hydroélectrique d'une autre rivière de la Côte-Nord, la [[Rivière du Petit Mécatina|Petit Mécatina]]<ref>{{Article |prénom1=Louis-Gilles |nom1=Francoeur |lien auteur1=Louis-Gilles Francoeur |titre=Une autre rivière à harnacher dans la mire de Jean Charest |périodique=[[Le Devoir]] |jour=11 |mois=mars |année= 2009 |url=https://www.ledevoir.com/politique/quebec/238531/une-autre-riviere-a-harnacher-dans-la-mire-de-jean-charest |consulté le=7 janvier 2010}}.</ref>. D'autres projets sont également à l'étude, dont la construction d'une centrale sur la rivière Magpie, une autre, la centrale Tabaret, près du barrage de [[Lac Kipawa|Kipawa]], au [[Témiscamingue]], ainsi que des ajouts de puissance aux centrales [[centrale Jean-Lesage|Jean-Lesage]] ({{unité|120|mégawatts}}), [[centrale René-Lévesque|René-Lévesque]] ({{unité|210|mégawatts}}) et une turbine supplémentaire à la [[Centrale de la Sainte-Marguerite-3|centrale SM-3]] ({{unité|440|mégawatts}}){{sfn|Hydro-Québec|2009|p=|id=HQPlan2009}}.

==== Recherche et développement ====
{{article détaillé|Institut de recherche d'Hydro-Québec}}
Depuis 1967, Hydro-Québec investit dans la recherche et le développement. En plus de financer la recherche universitaire, elle est la seule entreprise d'électricité en Amérique du Nord à s'être dotée de son propre centre de recherche, l'Institut de recherche d'Hydro-Québec (IREQ) de [[Varennes (Québec)|Varennes]], sur la [[Rive-Sud de Montréal]]<ref name="IREQ">{{article|prénom=Johanne |nom=Gauthier |titre=L’IREQ : leader de l’innovation technologique à Hydro-Québec |périodique=Choc |mois=octobre |année=2007 |volume=25 |numéro=2 |pages=26–29 |url=http://aieq.net/flip/2007OctobreCHOC/index.html#/26/ |format=PDF |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>. Ce centre, fondé par l'ingénieur [[Lionel Boulet]], a notamment permis de prolonger la vie utile des équipements, d'accroître leur rendement, d'optimiser la maintenance et d'appuyer les programmes d'efficacité énergétique et le service à la clientèle<ref>{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/innovation/fr/institut-recherche.html |titre=Institut de recherche d'Hydro-Québec |auteur=Hydro-Québec Innovation technologique |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

Les scientifiques et ingénieurs de l'IREQ soutiennent les objectifs de l'entreprise. Les recherches portent sur l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables et les changements climatiques, l'électrification des transports terrestres, l'inspection, la maintenance, la performance et la pérennité des installations, la prévision des apports d'eau et le développement de réseaux électriques intelligents<ref>{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/innovation/fr/axes-innovation.html |titre=Axes d'innovation |auteur=Hydro-Québec Technologie |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

L'institut est doté d'une dizaine de laboratoires de pointe, dans le domaine de la [[chimie des matériaux]], de la [[robotique]], du matériel à haute tension, de la [[métrologie]], de la [[thermomécanique]], ainsi qu'un [[centre de calcul]] permettant entre autres de simuler le comportement des réseaux électriques ou de traiter l'imagerie haute résolution. Les laboratoires offrent certains services à l'externe<ref name="Labos">{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/innovation/fr/laboratoires-pointe.html |titre=Découvrir nos laboratoires de pointe |auteur=Hydro-Québec Innovation technologique |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>. Enfin, le laboratoire des technologies de l'énergie (LTE), de [[Shawinigan]] en [[Mauricie]], a été inauguré en 1988<ref name="Forces_IREQ">{{Article |prénom1=Danielle |nom1=Ouellet |prénom2=Alain |nom2=Fortier |titre=Hydro-Québec et ses alliés en recherche et développement |périodique =Forces |date=hiver 1993-1994 |numéro=104 |pages=26-30 |ISSN=0015-6957 |consulté le=24 mars 2009}}.</ref>. Spécialisé en énergétique du bâtiment et en énergétique industrielle, le LTE évalue, adapte et développe de nouveaux produits et procédés améliorant l'efficacité énergétique de la clientèle résidentielle, commerciale et industrielle<ref name="Labos"/>.

==== Électrification des transports ====
{{article détaillé|TM4 Systèmes électrodynamiques|Le Circuit électrique}}
[[File:Circuit électrique Pintendre 2020-09-02.jpg|thumb|left|Depuis le printemps 2012, Hydro-Québec s'est associé avec plusieurs partenaires du secteur du commerce de détail afin de créer le ''Circuit électrique'', un réseau de bornes de recharges publiques pour véhicules électriques.]]
[[Fichier:Tata Indica EV Engine bay.jpg|thumb|Le [[TM4 Systèmes électrodynamiques|moteur TM4]] d'Hydro-Québec.]]
[[Fichier:Mitsubishi i MiEV Hydro-Quebec (MIAS '11).jpg|thumb|Une [[Mitsubishi i|i-MiEV de Mitsubishi]], en montre au [[Salon international de l'auto de Montréal]] en 2011. Hydro-Québec a introduit le modèle à [[Boucherville]] dans le cadre d'un projet pilote.]]
Certaines de ces inventions, dont le concept de [[moteur-roue d'Hydro-Québec|moteur-roue électrique]], ont frappé l'imaginaire des Québécois<ref>{{article|prénom1=Gilles |nom1=Provost |responsabilité1=journaliste |prénom2=Pascal |nom2=Gélinas |responsabilité2=réalisateur |titre=La voiture électrique d'Hydro-Québec |périodique=Découverte |lien périodique=Découverte (émission de télévision) |éditeur=Radio-Canada |jour=9 |mois=mars |année=1997 |consulté le=17 février 2013|url=http://ici.radio-canada.ca/actualite/decouverte/semaine/970309cs.html }}. {{YouTube|sjKttVBBUAA}}.</ref>{{,}}{{sfn|Langlois|2008|p=70}}. Hydro-Québec a été critiquée pour ne pas avoir tiré profit du modèle présenté par l'ingénieur et physicien [[Pierre Couture]] en 1994<ref>{{Article |prénom1=Louis-Gilles |nom1=Francoeur |lien auteur1=Louis-Gilles Francoeur |titre=Volvo sur les traces d'Hydro |périodique=[[Le Devoir]] |jour=15 |mois=janvier |année=2008 |url=https://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/171841/moteur-roue-volvo-dans-les-traces-d-hydro |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>{{,}}{{sfn|Langlois|2008|p=72-73}}. L'héritier du moteur-roue est commercialisé par une filiale, [[TM4 Systèmes électrodynamiques|TM4]], qui s'est associée au [[Groupe industriel Marcel Dassault|groupe Dassault]] et au manufacturier [[Heuliez]] dans le développement d'un véhicule électrique, la ''Cleanova''. Des prototypes ont été construits en 2006<ref>{{Lien web |url=http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Economie-Affaires/2006/09/22/001-Hydro-Voiture-Electrique.shtml |titre=Voiture électrique : `Moteur québécois, fabrication étrangère ? |auteur=[[Société Radio-Canada|Radio-Canada]]|date=22 septembre 2006|consulté le=18 mars 2009}}.</ref>{{,}}{{sfn|Langlois|2008|p=75}}.

La direction d'Hydro-Québec a annoncé en [[2009 au Québec|2009]] que son moteur avait été choisi par [[Tata Motors]] et la firme danoise Miljø pour équiper une version de démonstration de son modèle ''Indica Vista'', qui sera testé en [[Norvège]]<ref>{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/4d_includes/surveiller/PcFR2009-005.htm |titre=Tata Motors et Miljø associent TM4 à leur programme de démonstration de véhicules électriques |auteur=Hydro-Québec|date=15 janvier 2009|consulté le=18 mars 2009}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Louis-Gilles |nom1=Francoeur |lien auteur1=Louis-Gilles Francoeur |titre=Hydro-Québec est en voiture |périodique =Le Devoir |lien périodique =Le Devoir |jour=16 |mois=janvier |année=2009 |url=https://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/227671/hydro-quebec-est-en-voiture |consulté le=7 janvier 2010}}.</ref>. L'entreprise a aussi signé un protocole d'entente en {{date-|juin 2009}} afin de réaliser un programme d'essai de la version hybride rechargeable du [[Ford Escape]], un [[véhicule utilitaire sport]]<ref>{{lien web|auteur=Hydro-Québec|url=http://www.hydroquebec.com/4d_includes/surveiller/PcFR2009-077.htm |titre=Hydro-Québec et Ford collaborent au développement des voitures électriques |date=9 juin 2009|consulté le=14 janvier 2010}}.</ref>.

En {{date-|janvier 2010}}, Hydro-Québec s'est associée au lancement d'un autre programme-pilote d'implantation de véhicules électriques. Le programme, qui a débuté à l'automne 2010, est réalisé en collaboration avec la ville de [[Boucherville]], entreprises locales ainsi que le manufacturier [[Mitsubishi Motors]]. Il permettra d'évaluer la performance d'une cinquantaine de voitures [[Mitsubishi i|i-MiEV]] dans des situations d'utilisation réelles, notamment en conduite hivernale<ref>{{lien web|url=http://www.hydroquebec.com/4d_includes/la_une/PcFR2010-003.htm |titre=Hydro-Québec et Mitsubishi lanceront le plus important essai de véhicules électriques au Canada : jusqu’à 50 voitures électriques Mitsubishi i‑MiEV seront testées à Boucherville |auteur=Hydro-Québec |date=14 janvier 2010|consulté le=14 janvier 2010}}.</ref>.

Les chercheurs de l'IREQ travaillent également sur le développement de nouvelles technologies dans le domaine des [[batterie d'accumulateurs|batteries]] pour la voiture électrique. Les recherches sont orientées vers des technologies qui accroîtraient l'autonomie des véhicules, amélioreraient les performances par temps froid et réduiraient le temps de [[chargeur (électricité)|charge]]<ref>{{Article |prénom1=François |nom1=Cardinal |lien auteur1= |titre=Une batterie dans les cartons d'Hydro-Québec |périodique =La Presse |lien périodique =La Presse (Montréal) |jour=19 |mois=novembre |année=2008 |url=http://auto.lapresse.ca/auto-ecolo/201109/12/01-4440331-une-batterie-dans-les-cartons-dhydro-quebec.php |consulté le=28 mars 2009}}.</ref>.

Depuis le printemps 2012, Hydro-Québec s'est associée avec des partenaires du secteur du commerce de détail, l'[[Exo (réseau de transport)|Agence métropolitaine de transport]] ainsi que des hôteliers afin de mettre en place ''[[Le Circuit électrique]]''<ref>{{lien web|auteur=Le Circuit électrique |titre=Le Circuit électrique |url=http://www.lecircuitelectrique.com/ |consulté le=31 août 2012}}.</ref>, un réseau de bornes de recharges publiques de [[véhicule électrique|véhicules électriques]]. Les premières bornes ont été installées dans les régions de Montréal et de Québec<ref>{{article|prénom=Sébastien |nom=Templier |titre=Le Circuit électrique prend de l'ampleur |périodique=La Presse |lien périodique=La Presse (Montréal) |lieu=Montréal |jour=1 |mois=juin |année=2012 |url=http://auto.lapresse.ca/auto-ecolo/201205/31/01-4530533-le-circuit-electrique-prend-de-lampleur.php |consulté le=31 août 2012}}.</ref>. Deux ans après le début de ses opérations, le Circuit électrique compte près de 300 bornes actives, qui sont utilisées environ {{formatnum:1000}} fois par mois. Le service compte environ {{unité|1500|membres}} parmi les {{unité|2500|propriétaires}} de véhicules électriques au Québec<ref>{{article|prénom=Marie-Eve |nom=Shaffer |titre=Le Circuit électrique compte 253 bornes de recharge utilisées 1000 fois par mois |périodique=Métro |lien périodique=Métro (quotidien montréalais) |jour=28 |mois=mars |année=2014 |url=http://journalmetro.com/dossiers/special-vert/470434/le-circuit-electrique-compte-253-bornes-de-recharge-utilisees-1000-fois-par-mois/ |consulté le=8 juin 2014}}.</ref>.

==== Projets internationaux ====
{{article détaillé|Hydro-Québec International}}
Hydro-Québec prend le tournant international en [[1978 au Québec|1978]]. Avant cette date, l'entreprise avait pour seules missions le développement énergétique et le soutien du développement économique au Québec. Une nouvelle filiale, Hydro-Québec International, est créée avec le mandat d'offrir le [[savoir-faire]] de l'entreprise à l'étranger dans ses domaines de compétence — la distribution, la production et le transport de l'électricité. La nouvelle entité s'appuie sur l'expertise de la maison-mère, qu'elle soit technique, financière ou humaine.

Au cours des {{nombre|25|années}} qui ont suivi, Hydro-Québec a été particulièrement active à l'extérieur de ses frontières avec des participations dans des réseaux de transport d'électricité et des centrales électriques : ''Transelec'' au [[Chili]]<ref>{{lien web|url=http://www.hydroquebec.com/4d_includes/la_une/PcFR2006-100.htm |titre=Transelec Chile : Hydro-Québec vend sa participation pour 1,7 milliard de dollars |auteur=Hydro-Québec |date=16 juin 2006|consulté le=7 janvier 2010}}.</ref>, [[Cross Sound Cable]] aux États-Unis<ref name="Farley"/>, le réseau ''Consorcio Transmantaro'' au [[Pérou]], ''Hidroelectrica Rio Lajas'' au [[Costa Rica]], ''Murraylink'' en [[Australie]] et la centrale de Fortuna au [[Panama]]<ref>{{Lien web|langue=en |url=http://www.bnamericas.com/news/electricpower/Enel_acquires_joint_stake_in_Fortuna |titre=Enel acquires joint stake in Fortuna |site=Business News America |date=4 août 2006|consulté le=7 janvier 2010}}.</ref>.

La société d'État québécoise a brièvement détenu une participation de 17 % dans le capital de la [[Société nationale d'électricité du Sénégal|SENELEC]], lorsque l'État [[sénégal]]ais a décidé de la vendre à un consortium dirigé par la société [[France|française]] [[Elyo]], filiale du [[Lyonnaise des eaux|Groupe Suez Lyonnaise des Eaux]], en [[1999 au Québec|1999]]{{sfn|Hydro-Québec|2000|p=}}. La transaction a été annulée l'année suivante<ref>{{lien web|format=pdf |url=http://www.senelec.sn/content/view/12/49/ |titre=Histoire |auteur=Société nationale d'électricité du Sénégal |consulté le=14 mars 2009}}.</ref>.

La même année la filiale internationale d'Hydro-Québec faisait l’acquisition d’une participation de 20 % dans la ''Meiya Power Company'' en [[République populaire de Chine|Chine]] pour la somme de {{Unité|83|millions}} de dollars{{sfn|Hydro-Québec|1999|p=}}, une participation qu'elle a détenue jusqu'en juillet [[2004 au Québec|2004]]<ref>{{lien web|auteur=Hydro-Québec |titre=Hydro-Québec International vend sa participation dans Meiya Power Company Limited de Chine pour un montant de 84,6 M$ US |date=30 juillet 2004|url=http://www.hydroquebec.com/4d_includes/la_une/PcFr2004-106.htm |consulté le=7 janvier 2010}}.</ref>. Hydro-Québec a aussi participé à titre de consultant dans plusieurs développements hydroélectriques à travers le monde. Des représentants de la société ont été impliqués indirectement dans la construction du [[barrage des Trois-Gorges]], offrant de la formation aux ingénieurs chinois dans les domaines de la gestion, les finances et l'hydraulicité des barrages<ref>{{Article |nom1=Presse canadienne |lien auteur1=Presse canadienne |titre=Il y a un peu d'Hydro-Québec dans le barrage des Trois Gorges |lien périodique =Le Soleil (Québec)|périodique=Le Soleil |lieu=Québec |jour=19 |mois=mai |année=2006 |page= }}.</ref>.

Hydro-Québec s'est graduellement retirée du marché international entre [[2003 au Québec|2003]] et [[2006 au Québec|2006]]. Le Rapport annuel 2006 de l'entreprise rapporte que la cession des actifs internationaux dans six pays a généré un gain de 917 M$, dont la part la plus importante revient à la vente de son projet de transport au Chili (gain de 813 millions){{sfn|group="RA"|Hydro-Québec|2007a|p=34}}. Les profits nets de ces transactions ont été versés au [[Fonds des générations]]<ref>{{Article |prénom1=Robert |nom1=Dutrisac |titre=Un milliard au Fonds des générations |périodique=[[Le Devoir]] |jour=24 |mois=octobre |année=2006 |url=https://www.ledevoir.com/politique/quebec/121178/un-milliard-au-fonds-des-generations |consulté le=7 janvier 2010}}.</ref>.

== Environnement ==
[[Fichier:Brochet Luc Viatour.jpg|thumb|Le [[grand brochet]] (''Esox lucius'') est plus abondant dans le réservoir Robert-Bourassa qu'avant le remplissage du réservoir. Sa progression a été accompagnée d'une diminution du [[doré jaune]] (''Stizostedion vitreum'')<ref>{{Lien archive|format=pdf |horodatage archive=20081209115752 |url=http://www.hydroquebec.com/developpementdurable/documentation/pdf/poissons/fiche_12.pdf|titre=12- Les communautés de poisson |série=Complexe hydroélectrique La Grande |auteur=Hydro-Québec |année=2001 |éditeur=Hydro-Québec |consulté le=23 mars 2009}}.</ref>.]]

La construction d'installations de production, de transport et de distribution d'électricité a des impacts sur l'environnement. Ainsi, les activités d'Hydro-Québec ont des impacts sur les milieux naturels où sont construites ses installations ainsi que sur les habitants de ces régions. En outre, la création de nouveaux réservoirs transforme le [[mercure (chimie)|mercure]] présent dans les plantes en [[méthylmercure]], qui remonte la [[chaîne alimentaire]]<ref name="HQ_Hg">{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/developpement-durable/centre-documentation/mercure.html |titre=La question du mercure pour Hydro-Québec |auteur=Hydro-Québec |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>, augmente temporairement les émissions de [[gaz à effet de serre]] des étendues d'eau transformées en réservoirs<ref name="HQ_GES">{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/developpement-durable/centre-documentation/ges-reservoir.html |titre=Les gaz à effet de serre et les réservoirs hydroélectriques |auteur=Hydro-Québec |consulté le=1 juin 2014}}.</ref> et provoque l'[[érosion]] des [[berge]]s.

De plus, la construction d'aménagements hydroélectriques a des conséquences sur le milieu humain dans lequel il est implanté, qu'il s'agisse des obstacles à la [[navigation]], de la teneur en mercure de certaines espèces de poisson [[pêche sportive|pêchées]] dans les réservoirs, de la perte potentielle d'[[Artéfact (archéologie)|artéfacts]] permettant de [[archéologie|retracer la présence humaine]] sur le territoire ou des conséquences sociales et culturelles du désenclavement des populations autochtones vivant près des installations.

La prise en compte graduelle des [[externalité]]s environnementales a débuté à Hydro-Québec dès le début des années 1970. L'adoption de la Loi québécoise sur la qualité de l'environnement, en 1972, l'abandon du [[Projet Champigny]], qui prévoyait la construction d'une [[Énergie hydroélectrique#Centrales hydroélectriques|centrale à réserve pompée]] dans la [[parc national de la Jacques-Cartier|vallée de la Jacques-Cartier]], en [[1973 au Québec|1973]] et le processus de négociation entre les gouvernements, Hydro-Québec et les populations cries qui a conduit à la signature de la [[Convention de la Baie-James et du Nord québécois]] en [[1975 au Québec|1975]], forcent l'entreprise à revoir ses façons de faire{{sfn|Dubeau|1995|p=241-242}}.

Afin de répondre aux préoccupations environnementales, Hydro-Québec se dote d'un comité de protection de l'environnement en 1970 et d'une ''Direction environnement'' le {{date-|1 septembre 1973}}. Elle a pour mandat d'étudier et de mesurer les impacts environnementaux des activités de l'entreprise, de préparer des études d'impact, de proposer des mesures d'atténuation sur les nouveaux projets et les aménagements existants ainsi que de mener des recherches dans ces domaines, en collaboration avec des [[recherche scientifique|chercheurs universitaires]]{{sfn|Dubeau|1995|p=241-242}}.

=== Impacts sur les milieux naturels ===
[[Fichier:Caribou traversant la rivière aux Feuilles.jpg|thumb|La population de [[Renne|caribous]] près des grands réservoirs du Nord québécois a augmenté entre 1970 et 1990{{sfn|Hayeur|2001|p=60}}.]]

L'entreprise a mis en place un réseau de surveillance et de suivi environnemental des impacts du [[Projet de la Baie-James|complexe La Grande]]{{sfn|Dubeau|1995|p=241-242}} qui, depuis 1978, fournit une multitude de données sur les milieux nordiques. Les 30 premières années de recherche dans la région de la Baie James ont permis de confirmer que la teneur en mercure dans la chair des poissons augmente de 3 à 6 fois pendant de 5 à 10 ans qui ont suivi la mise en eau des réservoirs, et qu'il redescend à un niveau normal après 20 à 30 ans. Ces résultats confirment des études similaires menées au Canada, aux États-Unis et en [[Finlande]]{{sfn|Hayeur|2001|p=88}}. Par ailleurs, il est possible de réduire l'exposition au mercure des populations qui consomment une alimentation riche en poissons par des programmes d'information sans pour autant changer radicalement leur régime alimentaire, mais en évitant certaines espèces{{sfn|Hayeur|2001|p=88}}.

Par ailleurs, les installations étudiées par Hydro-Québec indiquent que seulement certaines espèces sédentaires furent affectées (noyées) par celle-ci lors de la mise en eau. Les populations d'espèces migratrices ont profité du milieu stable qu'offrent les réservoirs, {{citation|au point qu’il a fallu accroître la chasse, notamment celle au caribou}}{{sfn|Hayeur|2001|p=89}}.

=== Impacts sur le milieu humain ===
[[Fichier:03 Chisasibi - welcome sign closeup.jpg|thumb|De toutes les communautés [[cris|cries]], [[Nation crie de Chisasibi|Chisasibi]] a été la plus touchée par les inondations provoquées par le développement du potentiel électrique de La Grande Rivière{{sfn|Hayeur|2001|p=73}}.]]

L'autre grand sujet de préoccupation environnementale concerne les résidents historiques des régions affectées par les développements hydroélectriques, les [[Innu]]s de la [[Côte-Nord]]<ref>{{Article|langue=fr-CA|prénom1=Fanny|nom1=Lévesque|titre=Réconciliation économique: Hydro-Québec versera 32 millions à Unamen Shipu|périodique=La Presse|date=2024-05-06|lire en ligne=https://www.lapresse.ca/affaires/2024-05-06/reconciliation-economique/hydro-quebec-versera-32-millions-a-unamen-shipu.php|consulté le=2024-05-07}}.</ref>, et les [[Cris]] et [[Inuit]]s dans le [[Nord-du-Québec]]. Les développements hydroélectriques des années 1972 à 1995 ont accéléré un mouvement de [[sédentarisation]] de la population autochtone qui était déjà amorcé. Les nouveaux services sociaux et d'éducation gérés par les communautés en vertu de la [[Convention de la Baie-James et du Nord québécois]] et le remplissage initial des réservoirs, qui a inondé certains territoires traditionnels de [[trappeur|trappage]] ou de pêche, figurent parmi les principales raisons de l'accélération de cette sédentarité{{sfn|Hayeur|2001|p=89}}.

Le changement a été tellement rapide que les communautés autochtones, en particulier les Cris, {{citation|ont fini par s'apparenter de plus en plus à la société industrialisée du sud}}. Un phénomène semblable a été observé après la construction de routes ou de centrales hydroélectriques près de communautés isolées du Canada et de la [[Scandinavie]]. On note cependant une certaine aggravation des problèmes sociaux entraînés par l'augmentation du [[chômage]], consécutif à la fin des travaux de construction, dans les années 1990{{sfn|Hayeur|2001|p=89}}.

Après le fort mouvement d'opposition populaire au projet de construction de la [[centrale thermique]] [[Projet du Suroît|du Suroît]] et l'abandon définitif du projet en {{date-|novembre 2004}}, Hydro-Québec, sous la gouverne de son nouveau [[PDG]], Thierry Vandal a réaffirmé l'engagement de l'entreprise en faveur de l'efficacité énergétique, de l'hydroélectricité et du développement de nouvelles technologies électriques, dès son entrée en fonction en 2005{{sfn|Vandal|2005|p=236-240}}. Depuis cette époque, Hydro-Québec communique régulièrement ses trois critères de décision pour ses nouveaux développements hydroélectriques : la rentabilité, l'acceptabilité environnementale et l'accueil favorable des collectivités concernées{{sfn|Hydro-Québec|2008|p=100-101}}.

Enfin, Hydro-Québec adhère à différentes initiatives de [[développement durable]] depuis la fin des années 1980. Son approche dans ce domaine repose sur trois principes : le développement économique, le développement social et la protection de l'environnement<ref>{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/developpement-durable/notre-approche/definition-gouvernance.html |titre=Une définition universelle |auteur=Hydro-Québec |lien auteur= |date=s.d. |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>. Depuis 2001, elle participe au système ''[[Global Reporting Initiative]]''<ref>{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/developpement-durable/notre-approche/global-reporting-initiative.html |titre=Global Reporting Initiative (GRI) |auteur=Hydro-Québec |date=s.d. |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>, qui encadre la diffusion de la performance en matière de développement durable au niveau international. L'entreprise emploie 250 spécialistes et gestionnaires dans le domaine de l'environnement et elle a mis en place un système de gestion environnemental répondant à la norme [[ISO 14001]] dès le début des années 2000<ref>{{lien web|auteur=Hydro-Québec |titre=Gestion des impacts environnementaux |site=Hydro-Québec Développement durable |date={{s.d.}} |url=http://www.hydroquebec.com/developpement-durable/energie-environnement/gestion-impacts-environnementaux.html |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

=== Émissions de gaz à effet de serre ===

[[Fichier:Hydro-Québec Dash 8 C-GJNL (5068709556) (2).jpg|vignette|gauche|Un [[Dash 8]] permettant le transport du personnel et de ses marchandises en provenance et vers les sites hydro-électriques]]

Compte tenu de la prédominance des centrales hydroélectriques dans son parc de production, les activités d'Hydro-Québec contribuent au bilan positif du Québec dans la lutte aux changements climatiques, puisque la production d'électricité et de chaleur ne représente que pour 0,5 % du bilan global{{sfn|MDDEP|2010|p=9}}.
Ainsi, les émissions atmosphériques générées par la production et les achats d’électricité d'Hydro-Québec sont nettement inférieures à la moyenne des voisins du Québec dans le nord-est de l'Amérique du Nord. En 2013, elles se chiffraient à {{unité|1130|t {{fchim|C||O|2}}/TWh}} (239 fois moins), à {{unité|4.4|t [[Dioxyde de soufre|{{fchim|S||O|2}}]]/TWh}} (82 fois moins) et à {{unité|10|t [[Oxyde d'azote|{{fchim|N||O|x}}]]/TWh}} (49 fois moins){{sfn|Hydro-Québec|2014c|p=18}}.

Dans son ''Rapport sur le développement durable 2013'', la société indique que ses activités ont entraîné des émissions directes de {{unité|325606|tonnes d'[[équivalent CO2|équivalent {{fchim|C||O|2}}]]}}. Les deux tiers des émissions ont été produites par l'exploitation des centrales au diesel exploitées dans les [[Réseaux autonomes d'Hydro-Québec|réseaux autonomes]]{{sfn|Hydro-Québec|2014c|p=19}}, qui ne représentaient que 0,2 % de la demande totale d'électricité de l'entreprise{{sfn|Hydro-Québec Distribution|2010|p=7-8}}. Les deux seules centrales thermiques du réseau principal n'ont produit que {{unité|4845|tonnes}} d'équivalent {{fchim|C||O|2}} en 2013{{sfn|Hydro-Québec|2014c|p=61}}.

Les fuites de [[Tétrafluorure de carbone|{{fchim|C||F|4}}]] et de [[Hexafluorure de soufre|{{fchim|S||F|6}}]], deux gaz utilisés comme isolants dans les équipements, représentent la deuxième source d'émissions avec des rejets de {{unité|70005|tonnes}} d'équivalent {{fchim|C||O|2}} en 2013{{sfn|Hydro-Québec|2012c|p=19}}. La flotte de {{unité|5376|véhicules}} de l'entreprise constitue aussi une importante source d'émissions avec {{unité|51891|tonnes}} en 2013{{sfn|Hydro-Québec|2014c|p=61}}.

Par ailleurs, une étude de 7 ans menée par plus de 80 scientifiques de l'[[Université McGill]], de l'[[Université du Québec à Montréal]] et de la firme Environnement Illimité a mesuré les émissions de gaz à effet de serre du réservoir de la [[Aménagement de l'Eastmain-1|centrale Eastmain-1]], en service depuis 2006{{sfn|Hydro-Québec|2011|id=HQDD2010|p=16}}. Selon les conclusions du rapport de recherche, publié en 2010{{sfn|Tremblay|Bastien|Bonneville|del Giorgio|2010}}, des émissions de gaz à effet de serre importantes ont été notées au cours des premières années d'opération du réservoir, mais le niveau des émissions redescend rapidement à des valeurs semblables à celles des lacs naturels du même territoire après cinq ans. Les émissions nettes provenant des réservoirs étaient évaluées à environ {{unité|130000|tonnes}} d'équivalent {{fchim|CO|2}} et devraient redescendre à un niveau de {{unité|100000|tonnes}} en 2011 ou 2012{{sfn|Hydro-Québec|2011|id=HQDD2010|p=11}}.

{|class="wikitable centre" style="text-align:right; width:95%;"
|+ '''Émissions de GES liées aux activités d’Hydro-Québec''' en tonnes d'[[équivalent CO2|équivalent {{fchim|C||O|2}}]]{{sfn|Hydro-Québec|2011|id=HQDD2010|pp=20-22}}{{,}}{{sfn|Hydro-Québec|2012c|p=12}}{{,}}{{sfn|Hydro-Québec|2013c|p=14}}{{,}}{{sfn|Hydro-Québec|2014c|p=19}}
|-
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|-
! scope="row" |Production d'électricité
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|-
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|-
! scope="row" |&nbsp;&nbsp;&nbsp;Réseau principal
|{{formatnum:170598}} || {{formatnum:11445}} || {{formatnum:6079}} || {{formatnum:6144}} || {{formatnum:4845}}
|-
|style="text-align:left;font-weight:bold" colspan=5 |Autres activités
|-
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|-
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|-
! scope="row" |Utilitaires (motoneiges, tracteurs, souffleuses...)
|''nd'' || ''nd'' || 801 || 631 || 693
|-
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|''nd'' || 108 || 106 || 91 || 89
|-
! scope="row" |Génératrices pour entretien du réseau
|''nd'' || {{formatnum:7385}} || {{formatnum:6272}} || {{formatnum:5281}} || {{formatnum:8629}}
|-
! scope="row" |Génératrices d'urgences et de chantier
|''nd'' || {{formatnum:5037}} || {{formatnum:2097}} || {{formatnum:1860}} || {{formatnum:4315}}
|-
! scope="row" |Chauffage des locaux (réseaux autonomes et télécom)
|''nd'' || 460 || 868 || 539 || 735
|-
! scope="row" |Fuites de [[Tétrafluorure de carbone|{{fchim|C||F|4}}]] et de [[Hexafluorure de soufre|{{fchim|S||F|6}}]]
|''nd'' || {{formatnum:38518}} || {{formatnum:31309}} || {{formatnum:50430}} || {{formatnum:70005}}
|-
! scope="row" |Utilisation d'aérosols
|''nd'' || 561 || 581 || 311 || 392
|-
! scope="row" |Total des émissions directes
|''nd'' || {{formatnum:331478}} || {{formatnum:325606}} || {{formatnum:340327}} || {{formatnum:370146}}
|}

== Tarifs et clientèle ==
=== Le marché québécois ===
{|class="wikitable centre" style="text-align:right; width:95%;"
|+ '''Données d'exploitation au 31 décembre 2018'''<ref group="RA" name="p97">{{harvsp|Hydro-Québec|2019a|p=97}}.</ref>
|-
!style="width:28%; background:white; border-top-color:white; border-left-color:white;" rowspan="2"|
!style="width:18%;" colspan="2" |Nombre d'abonnés
!style="width:18%;" colspan="2" |Ventes au Québec (GWh)
!style="width:18%;" colspan="2" |Produits (M&nbsp;[[Dollar canadien|CAD]])
!style="width:18%;" colspan="2" |Consommation moyenne (kWh)
|-
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!scope="col" style="width:9%;" |2017
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|-
! scope="row" |Résidentiel et agricole
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! scope="row" |Général, institutionnel et petits industriels
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|&nbsp;
|}
{{Clr}}
[[Fichier:Hq tarifs-ipc.svg|thumb|Évolution des tarifs d'Hydro-Québec et de l'[[indice des prix à la consommation]] au Québec entre 1998 et 2011.]]
À la fin de l'année 2020, Hydro-Québec comptait {{Unité|4402800|clients}} regroupés en trois grandes catégories : résidentiel et agricole (tarif D), commercial et institutionnel (tarif G) et industriel (tarifs M et L). Certaines grandes institutions bénéficient du tarif LG, semblable au tarif industriel. La catégorie ''Autres'' regroupe notamment les systèmes d'éclairage public<ref group="RA" name="p99" />.

La dizaine de tarifs de distribution sont établis annuellement par la Régie de l'énergie après des audiences publiques. La tarification est basée sur les coûts de fourniture du service, qui incluent l'[[amortissement comptable|amortissement]] sur les [[immobilisation (comptabilité)|immobilisations]], une provision pour l'entretien des installations, la croissance de la clientèle et un [[profit économique]].

Les tarifs sont uniformes sur l'ensemble du territoire québécois et sont établis en fonction du type de consommateur et du volume de consommation. La [[Régie de l'énergie du Québec]] fixe les tarifs annuellement le {{date-|1|avril}} au terme d'un processus de 8 mois. À la fin juillet de l'année précédente, Hydro-Québec dépose sa demande et un dossier qui fait état des dépenses et des investissements de l'année précédente, courante et suivante. Le dossier est analysé par la Régie et des intervenants reconnus, représentant les consommateurs, les clients commerciaux et industriels, les municipalités, et des groupes environnementalistes. La cause est débattue au cours d'audiences publiques avant que la Régie rende sa décision, généralement au début mars de chaque année{{sfn|VGQ|2019|p=8-11}}.

Tous ces tarifs varient en bloc, afin de protéger l'avantage consenti de longue date aux clients résidentiels, qui profitent d'un tarif inférieur au coût nécessaire pour assurer le service. L'interfinancement des tarifs en faveur des clients résidentiels était estimé par le Vérificateur général du Québec à 888 millions $ pour l'année 2018{{sfn|VGQ|2018|p=17-18}}.

Les tarifs figurent parmi les plus bas en Amérique du Nord{{refnec}}. Après une période de gel tarifaire du {{date-|1 mai 1998}} au {{date-|1 janvier 2004}}{{sfn|Hydro-Québec|2003|p=}}, la Régie de l'énergie a autorisé 8 hausses successives des tarifs entre 2004 et 2010, pour une augmentation de 18,4 %<ref>{{article|prénom=Olivier |nom=Bourque |titre=Pas de hausse de tarifs pour Hydro l'an prochain |périodique=Argent |jour=3 |mois=août |année=2010 |url=http://argent.canoe.ca/nouvelles/affaires/pas-de-hausse-de-tarifs-pour-hydro-lan-prochain-3082010 |consulté le=11 mars 2012}}.</ref>, pour ensuite imposer deux baisses successives en 2011 (−0,4 %) et 2012 (−0,5 %). Toutefois, les tarifs augmenteront de plus de 4 % par année entre 2014 et 2018 en raison de la hausse de {{unité|1|cent}} par kilowatt-heure de l'électricité patrimoniale, annoncée par le gouvernement dans le budget du Québec de 2010<ref>{{article|prénom=Hélène |nom=Baril |périodique=Cyberpresse |titre=La Régie rabroue Hydro-Québec |url=http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201203/08/01-4503750-la-regie-rabroue-hydro-quebec.php |jour=8 |mois=mars |année=2012 |consulté le=1 juin 2014}}.</ref> et des achats d'électricité à des producteurs privés, notamment celle des parcs éoliens dont la construction a été autorisée par le gouvernement du Québec<ref>{{article|prénom=Pierre |nom=Couture |titre=Hydro-Québec: hausses de tarifs salées d'ici 2018 |périodique=Le Soleil |lien périodique=Le Soleil (Québec) |lieu=Québec |jour=1 |mois=août |année=2012 |url=http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/consommation/201208/01/01-4561476-hydro-quebec-hausses-de-tarifs-salees-dici-2018.php |consulté le=2 août 2012}}.</ref>.

==== La clientèle résidentielle ====
[[Fichier:Thermostat électronique.jpg|left|upright=0.8|thumb|Hydro-Québec estime que le chauffage électrique compte pour plus de 50 % de la consommation d'électricité de ses clients résidentiels au Québec.]]
La consommation moyenne des abonnés résidentiels et agricoles de la société, qui s'établit à {{Unité|16840|kilowattheures}} en 2020<ref group="RA" name="p99"/>, est relativement élevée en raison de l'[[chauffage électrique|utilisation de l'électricité pour le chauffage]] dans 68 % des résidences{{sfn|Snider|2006|p=17-21}}. Hydro-Québec estime que le chauffage est responsable de plus de la moitié de la consommation électrique d'une résidence au Québec<ref>{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/residentiel/economiser-l-energie/comprendre-et-agir/ce-qui-fait-varier-la-consommation/ |titre=Ce qui fait varier la consommation|auteur=Hydro-Québec |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

Cette préférence pour le chauffage électrique rend la demande d'électricité plus imprévisible, mais offre aussi certains avantages environnementaux. Malgré le climat très froid en [[Géographie du Québec#Climat|hiver]], les résidences québécoises ne sont responsables que de 5,5 % ({{Unité|4.65|[[mégatonne|Mt]] [[équivalent CO2|éq. {{fchim|CO|2}}]]}}) des émissions de gaz à effet de serre au Québec en 2006. Durant la période allant de 1990 et 2006, les émissions du secteur résidentiel au Québec ont chuté de 30 %<ref>{{lien web|format=pdf |url=http://www.mddep.gouv.qc.ca/changements/ges/2006/inventaire2006.pdf |titre=Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2006 et évolution depuis 1990 |auteur=Québec |année=2008 |mois=novembre |éditeur=Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs du Québec |consulté le=19 mars 2009}}.</ref>.
[[File:Landis+Gyr FocusAXR-SD Hydro-Quebec.JPG|thumb|upright=0.4|un [[compteur communicant]] Landis+Gyr installé entre 2013 et 2015 chez les clients résidentiels.]]
La consommation d'électricité des résidences fluctue d'une année à l'autre en fonction des aléas du climat. Toutefois, les [[pointe de consommation électrique|pointes de consommation]] sur le réseau d'Hydro-Québec surviennent toujours l'[[hiver]]. Le record de consommation a été battu le {{date-|11|janvier|2022|au Québec}} à 8h avec une demande en puissance de {{unité|39900|MW}}<ref>{{lien web|auteur=Alain Rochefort |titre=Froid extrême : le record de consommation d’électricité pulvérisé au Québec |site=Ici Radio-Canada |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1853356/froid-extreme-quebec-record-consommation-eclectricite |date=11 janvier 2022 |consulté le=11 janvier 2022}}.</ref>. Le record précédent était de {{unité|39240|MW}} et avait été établi lors d'une autre vague de froid le {{date-|22|janvier|2014|au Québec}}<ref>{{article|prénom=Pierre |nom=Couture |titre=Pointe de consommation : de record en record |périodique=Le Soleil |lien périodique=Le Soleil (Québec) |lieu=Québec |jour=22 |mois=janvier |année=2014 |url=http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/consommation/201401/22/01-4731261-pointe-de-consommation-delectricite-de-record-en-record.php |consulté le=22 janvier 2014}}.</ref>.<!--deux fois le {{date|23|janvier|2013|au Québec}} avec une demande en puissance de {{unité|38910|mégawatts}} le matin<ref>{{article|nom=La Presse canadienne |lien auteur=La Presse canadienne |titre=Vague de froid |sous-titre=la demande d'électricité atteint une nouvelle pointe historique |périodique=Le Devoir |lien périodique=Le Devoir |lieu=Montréal |jour=23 |mois=janvier |année=2013 |url=https://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/369040/vague-de-froid-la-demande-d-electricite-atteint-une-nouvelle-pointe-historique |consulté le=23 janvier 2013}}.</ref> et de {{unité|39120|MW}} en soirée<ref>{{lien web|auteur=Hydro-Québec |titre=Hydro-Québec remercie tous ses clients de leur contribution lors de l'appel public de réduction de la consommation &#91;Communiqué de presse&#93; |url=http://nouvelles.hydroquebec.com/fr/communiques-de-presse/260/hydro-quebec-remercie-tous-ses-clients-de-leur-contribution-lors-de-lappel-public-de-reduction-de-la-consommation/#.UQGnnJUfIj4 |date=24 janvier 2013|consulté le=24 janvier 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|prénom=Pierre |nom=Couture |titre=Consommation historique d'électricité : Hydro-Québec a eu chaud |périodique=Le Soleil |lien périodique=Le Soleil (Québec) |lieu=Québec |jour=25 |mois=janvier |année=2013 |url=http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/consommation/201301/24/01-4614837-consommation-historique-delectricite-hydro-quebec-a-eu-chaud.php |consulté le=25 janvier 2013}}.</ref>, fracassant les anciennes marques de {{Unité|38286|mégawatts}} le 24 janvier 2011<ref>{{article|url=http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/201101/24/01-4363217-le-froid-persistera-quelques-heures-encore.php|titre= Le froid persistera quelques heures encore |nom= |périodique=Le Soleil |lien périodique=Le Soleil (Québec) |jour=24 |mois =janvier |année =2011 |consulté le=24 janvier 2011}}.</ref>{{,}}<ref group="RA" name="p15">{{p.|15}}.</ref> et de {{unité|37200|mégawatts}} enregistrée le 16 janvier 2009<ref>{{article|url=http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/201101/23/01-4362935-vague-de-froid-hydro-prevoit-une-pointe-de-consommation-historique.php|titre= Vague de froid: Hydro prévoit une pointe de consommation historique |nom= |périodique=Le Soleil |lien périodique=Le Soleil (Québec) |jour=23 |mois =janvier |année =2011 |consulté le=23 janvier 2011}}.</ref>. La température enregistrée à [[Québec (ville)|Québec]] lors de la pointe record était de {{Unité|-28|[[Degré Celsius|°C]]}}<ref>{{Lien web |url=http://www.climate.weatheroffice.ec.gc.ca/climateData/hourlydata_f.html?timeframe=1&Prov=XX&StationID=26892&Year=2011&Month=1&Day=24 |titre=Rapport de données horaires pour le 24 janvier 2011. QUEBEC/JEAN LESAGE INTL |auteur=Environnement Canada |consulté le=15 mars 2009}}.</ref>.-->

Le tarif d'électricité résidentiel et agricole en vigueur le {{date-|1 avril 2014}} comprend une redevance d'abonnement, fixée à 40,64 [[cent (monnaie)|cents]] par jour, et deux niveaux de prix, en fonction de la consommation. Les 30 premiers kilowatts-heures [[jour|quotidiens]] sont facturés à 5,57 cent/kilowattheure, tandis que le reste de la consommation est vendue à 8,26 cent/kilowattheure<ref>{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/residentiel/comprendre-la-facture/tarification/tarifs-residentiels-d-electricite/tarif-d/ |titre=Tarif D |auteur=Hydro-Québec Distribution |date=01 avril 2014|consulté le=1 juin 2014}}.</ref>. La facture moyenne d'un abonné résidentiel s'établissait à environ {{unité|100|dollars}} par mois en 2008<ref>{{lien web|format=pdf |url=http://www.regie-energie.qc.ca/documents/communiques/Communique_hqdtarif09.pdf |titre=La Régie de l'énergie rend sa décision relative à la demande de modifier les tarifs d’Hydro-Québec dans ses activités de distribution, en appliquant une hausse tarifaire de 1,2 % à compter du 1er avril 2009 |auteur=[[Régie de l'énergie du Québec]]|date=6 mars 2009|consulté le=18 mars 2009}}.</ref>.

Le relevé des [[compteur électrique|compteurs électriques]] s'effectue généralement tous les deux mois et les factures sont [[bimensuel]]les. L'entreprise offre à ses clients résidentiels la possibilité de répartir le montant de la facture annuelle estimée d'électricité en 12 versements égaux. L'estimation se base sur la consommation passée du domicile du client<ref>{{Lien web |url=http://www.hydroquebec.com/residentiel/gerer-votre-compte/mode-de-versements-egaux/ |titre=Mode de versements égaux |auteur=Hydro-Québec Distribution |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.
{{Clr}}

==== La clientèle industrielle ====
[[Fichier:Usine Alcan Laterrière2.JPG|thumb|L'aluminerie de [[Rio Tinto Alcan]] de [[Laterrière (Québec)|Laterrière]], à [[Saguenay (ville)|Saguenay]]. La grande industrie, et en particulier le secteur de la fonte et de l'affinage et des pâtes et papiers, consomme 32,8 % de l'électricité vendue au Québec par Hydro-Québec.]]

Depuis un siècle, le développement industriel du Québec a été stimulé par l'abondance de ressources hydrauliques. L'énergie représente une part importante des dépenses des secteurs des [[pâte à papier|pâtes et papiers]] et de l'[[aluminium]], deux industries établies de longue date au Québec. En 2020, les clients industriels ont consommé {{Unité|52096|térawattheures}}<ref group="RA" name="p99"/>.

La grande industrie jouit d'un tarif plus bas que les clients domestiques et commerciaux en raison des coûts de distribution moindres. En 2008, les abonnés du tarif grande puissance, le tarif L, paient en moyenne {{unité|4.57|cent/kilowattheure}}.

Le gouvernement du Québec utilise les bas tarifs d'électricité afin d'attirer de nouvelles entreprises et de consolider les emplois existants. Depuis 1974, le gouvernement se réserve le droit d'accorder ou non de nouveaux blocs de grande puissance aux entreprises qui en font la demande. Le seuil, qui était fixé à {{Unité|175|mégawatts}} de 1987 à 2006{{sfn|Régie de l'énergie du Québec|2005|p=}} a été ramené à {{Unité|50|mégawatts}} dans la stratégie énergétique 2006-2015 du Québec{{sfn|MRNF|2006|p=}}.

===== Tarifs spéciaux =====
En 1987, les producteurs d'aluminium [[Rio Tinto Alcan|Alcan]] et [[Alcoa]] ont conclu des ententes controversées avec Hydro-Québec et le gouvernement. Ces ententes confidentielles, dites {{citation|à partage de risques}}, faisaient varier le prix de l'électricité en fonction de différents facteurs, dont les prix mondiaux de l'aluminium et le cours du dollar canadien<ref>{{Article |prénom1=Pierre |nom1=Couture |titre=Les alumineries coûtent cher à Hydro-Québec : plus de 3 milliards $ |périodique =[[Le Soleil (Québec)|Le Soleil]] |jour=28 |mois=août |année=2008 |url=http://www.lapresse.ca/le-soleil/200809/08/01-665217-les-alumineries-coutent-cher-a-hydro-quebec-plus-de-3-milliards.php |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>. Ces ententes sont graduellement remplacées par des conventions basées sur le tarif de grande puissance.

Le {{date-|10 mai 2007}}, le gouvernement du Québec rendait publique une entente avec Alcan. Cet accord, qui est toujours en vigueur malgré la vente du groupe à [[Rio Tinto (entreprise)|Rio Tinto]], prévoit le renouvellement des concessions hydrauliques sur les [[rivière Saguenay|rivières Saguenay]] et [[Péribonka (rivière)|Péribonka]], le maintien des investissements, du siège social montréalais et des emplois au Québec<ref>{{Lien web |url=http://www.mdeie.gouv.qc.ca/ministere/salle-de-presse/communiques-de-presse/communique-de-presse/?tx_ttnews%5Btt_news%5D=4081&cHash=d3f5c660a37eecff77634ebb7e4d3bde |titre=Le projet d'acquisition d'Alcan par Rio Tinto respecte les accords qui lient Alcan et le gouvernement du Québec |auteur=Gouvernement du Québec |éditeur=Ministère du Développement économique, de l'innovation et de l'Exportation|date=7 août 2007|consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

Le {{date-|19 décembre 2008}}, Hydro-Québec et [[Alcoa]] ont signé une entente portant sur des contrats d'énergie. Cette entente, qui durera jusqu'en 2040, assure le maintien de la fourniture d'électricité aux trois [[Production de l'aluminium par électrolyse|alumineries]] d'Alcoa au Québec, situées à [[Baie-Comeau]], à [[Bécancour]] et à [[Deschambault-Grondines]]. De plus, elle permet à Alcoa de procéder à la modernisation de son usine à Baie-Comeau et d'en augmenter sa capacité de production de {{Unité|110000|[[tonne (unité)|tonnes]]}} par année, pour atteindre {{Unité|548000|tonnes}}<ref>{{article |url=https://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/224271/alcoa-et-hydro-quebec-ont-renouvele-des-ententes-jusqu-en-2040 |titre= Alcoa et Hydro-Québec ont renouvelé des ententes jusqu'en 2040 |auteur= [[Presse canadienne]] |périodique=[[Le Devoir]] |jour=20 |mois=décembre |année=2008 |consulté le=7 janvier 2010}}.</ref>.

===== Critique des tarifs industriels =====
Plusieurs économistes, comme Jean-Thomas Bernard et Gérard Bélanger de l'[[Université Laval]], contestent la stratégie gouvernementale et soutiennent que les ventes aux grands consommateurs industriels d'électricité représentent un coût trop élevé pour l'économie québécoise. Dans un article publié en 2008, les chercheurs calculent qu'un emploi dans une nouvelle aluminerie ou dans un projet d'extension coûte entre {{formatnum:255357}} et {{Unité|729653|dollars}} par année par rapport à l'alternative qui consisterait à vendre l'électricité excédentaire sur les marchés d'exportation{{sfn|Bélanger|Bernard|2008|p=56-58}}.

Il s'agit cependant d'un calcul contesté par l'Association des consommateurs industriels d'électricité du Québec, qui réplique en affirmant que les données de [[2000 au Québec|2000]] à [[2006 au Québec|2006]] tendent à démontrer que les prix obtenus par Hydro-Québec pour l'électricité exportée sont plus bas lorsque les quantités augmentent, et inversement. {{citation|On constate que plus on exporte, moins c'est payant}}, ajoute le directeur général de l'organisme, Luc Boulanger, qui explique ce phénomène par la grande volatilité des prix d'une heure à l'autre sur les marchés voisins du Québec et par les limites physiques des infrastructures de transport qui réduit la quantité maximale pouvant être exportée lors des périodes où les prix sont les plus élevés{{sfn|Boulanger|2008|p=59-62}}.

=== Marchés d'exportation ===
{|class="wikitable centre" style="text-align:right; width:95%;"
|+ Activités d'exportation et de courtage d'énergie d'Hydro-Québec, Canada et États-Unis, 2005-2014<ref group="RA" name="p99"/>{{,}}{{sfn|Hydro-Québec|2008|p=104}}{{,}}<ref group="note">Les chiffres indiqués incluent le courtage d'énergie sur les marchés. Cette énergie n'a pas nécessairement été produite par les installations d'Hydro-Québec.</ref>
|-
! scope="col" style="width:20%; background:white; border-top-color:white; border-left-color:white;"|
! scope="col" style="width:8%;" | 2014
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! scope=row |Recettes (M [[Dollar canadien|CAD]])
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! scope=row |Revenu moyen ([[dollar canadien|CAD]]/MWh)
| {{formatnum:61.18}} || {{formatnum:47.35}} || {{formatnum:42.51}} || {{formatnum:52.87}} || {{formatnum:64.70}} || {{formatnum:64.50}} || {{formatnum:90.10}} || {{formatnum:82.40}} || {{formatnum:79.47}} || {{formatnum:95.42}}
|}

[[Fichier:Christmas tree near the Quincy Market.jpg|thumb|upright=0.8|Une partie de l'électricité consommée à [[Boston]] provient des lointains barrages de la [[Projet de la Baie-James|Baie-James]]. Une ligne de {{Unité|450|kV}} à [[courant continu]] alimente la métropole de la [[Nouvelle-Angleterre]] depuis 1991.]]
Hydro-Québec exporte une partie de ses surplus d'électricité vers les réseaux voisins, au Canada et aux États-Unis, en vertu de contrats à long terme et de transaction sur les [[marché de l'électricité|marchés de l'électricité]] de la [[Nouvelle-Angleterre]], de l'[[État de New York]] et de l'[[Ontario]]. Deux filiales spécialisées dans le courtage d'énergie, ''Marketing d'énergie HQ'' et ''HQ Energy Services (U.S.)'', sont responsables de cette activité pour le compte de la société. En 2008, le volume des exportations s'est chiffré à {{Unité|21.1|térawattheures}} et elles ont rapporté des recettes record de {{Unité|1.9|milliard}} de dollars à la société publique québécoise{{sfn|Hydro-Québec|2008|p=59}}.

==== Marché spot ====
La société dispose de plusieurs avantages dans ses transactions sur les marchés d'exportation. D'abord, son parc de centrales hydrauliques avec [[lac de barrage|réservoirs]] permet une gestion des stocks sur une base pluriannuelle et ne requiert aucun [[combustible]], dont les coûts fluctuent régulièrement. Hydro-Québec peut donc ajuster la production en fonction de la demande, ce qui permet de vendre l'électricité à prix plus élevés le jour et d'importer la nuit, lorsque les prix sont plus faibles{{sfn|Agence internationale de l'énergie|2004|p=127}}. Enfin, le réseau électrique québécois enregistre sa pointe annuelle en hiver à cause du chauffage, contrairement aux réseaux voisins de l'Ontario, de l'État de New York et de la Nouvelle-Angleterre, qui connaissent une hausse marquée de la consommation l'été, en raison des besoins de [[climatisation]] des résidences et des bureaux{{sfn|NERC|2008|p=}}.

==== Engagements à long terme ====
Bien que la plupart des ventes soient, en 2013, des transactions à court terme, Hydro-Québec honore toujours deux contrats à plus long terme. La première entente, signée en 1990 avec un groupe de 13 réseaux électriques de l'État du [[Vermont]], porte sur la vente ferme de {{Unité|328|mégawatts}}. Les exportations d'Hydro-Québec constituent 28 % de la demande de cet état voisin du Québec<ref>{{Article |prénom1=Hélène |nom1= Baril |titre=Hydro et le Vermont négocient un contrat |périodique=La Presse |lien périodique=La Presse (Montréal) |jour=25 |mois= avril |année= 2007 |url=http://affaires.lapresse.ca/economie/200901/06/01-673542-hydro-et-le-vermont-negocient-un-contrat.php |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

Le {{date-|11 mars 2010}}, les deux plus importants distributeurs d'électricité du Vermont, Green Mountain Power et Central Vermont Public Service, ont conclu un protocole d'entente en vue de la vente d'une puissance maximale de {{unité|225|MW}} pour la période allant de 2012 à 2038. L'entente prévoit notamment un mécanisme d'ajustement des prix afin de réduire les risques reliés à la volatilité des marchés et engage le Vermont à désigner les grandes centrales hydroélectriques comme une source d'énergie renouvelable<ref>{{article |nom=Lajoie |prénom=Geneviève |titre=Une porte sur les É.-U. |périodique=Le Journal de Québec |lien périodique=Le Journal de Québec |lieu=Québec |consulté le=1 juin 2014|année=2010 |mois= 03 |jour=11 |url=http://www.journaldequebec.com/journaldequebec/politique/provinciale/archives/2010/03/20100311-204138.html }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |nom=Curran |prénom=John |titre=Vt. utilities enter deal with Quebec |périodique=Seattle Times |lieu=Seattle |consulté le=1 juin 2014|année=2010 |mois= mars |jour=11 |url=http://seattletimes.com/html/businesstechnology/2011321664_apvtvermontpower.html |langue=en }}.</ref>{{,}}{{sfn|Reiter|2015}}. La Loi sur l'énergie renouvelable, H.781<ref>{{lien web|langue=en |auteur=État du Vermont |titre=An Act Relating to Renewable Energy |site=Vermont Legislature |url=http://www.leg.state.vt.us/database/status/summary.cfm?Bill=H.0781&Session=2010 |date=4 juin 2010|consulté le=4 juillet 2010}}.</ref>, a été adoptée par les deux chambres de la législature et ratifiée par le gouverneur [[Jim Douglas]], le {{date-|4 juin 2010}}<ref>{{article |nom=Barlow |prénom=Daniel |titre=Gov. signs renewable energy policy |périodique=Rutland Herald |lieu=Rutland, VT |consulté le=1 juin 2014|année=2010 |mois=juin |jour=5 |url=http://www.rutlandherald.com/article/20100605/NEWS04/6050376 |langue=en }}.</ref>.

Le second, avec le distributeur ''{{Langue|en|Cornwall Electric}}'', une filiale de [[Fortis (entreprise)|Fortis Inc.]] qui dessert {{Unité|23000|clients}} de la région de [[Cornwall (Ontario)|Cornwall]] en Ontario, sera en vigueur jusqu'à la fin de 2019<ref>{{lien web|langue=en |auteur=Bob Peters |titre=Cornwall Electric Rates Decreasing |site=Choose Cornwall |date=01 juillet 2008|url=http://www.choosecornwall.ca/eng/news/5/57/Cornwall-Electric-Rates-Decreasing/ |consulté le=28 mars 2013}}.</ref>.

L'élection, en 2008, de [[Barack Obama]] à la présidence américaine, laissait présager des ventes accrues d'hydroélectricité québécoises sur les marchés des États-Unis. En {{date-|février 2009}}, le ministre responsable d'Hydro-Québec, [[Claude Béchard]], demandait la préparation d'un nouveau plan stratégique ouvrant la porte à la ratification d'ententes fermes à long terme avec les États-Unis, comme c'était le cas lors de la mise en service du complexe de la Baie-James<ref>{{Article |nom1=[[Presse canadienne]] |titre=Exportations d'électricité - Retour des contrats à long terme avec les États-Unis |périodique=[[Le Devoir]] |jour=4 |mois=février |année=2009 |url=https://www.ledevoir.com/politique/quebec/231459/exportations-d-electricite-retour-des-contrats-a-long-terme-avec-les-etats-unis |consulté le=7 janvier 2010}}.</ref>. La volonté du gouvernement a trouvé écho dans le Plan stratégique publié par Hydro-Québec en {{date-|juillet 2009}}{{sfn|Hydro-Québec|2009|p=|id=HQPlan2009}}.

Toutefois, la faiblesse des prix du gaz naturel sur les marchés nord-américains, conséquence de l'exploitation des [[gaz de schiste]], constituent un obstacle aux exportations québécoises d'électricité renouvelable. Alors qu'Hydro-Québec obtenait {{Unité|9|¢/kWh}} pour son électricité en 2008, les prix obtenus au premier trimestre 2012 ont chuté à {{Unité|5,4|¢/kWh}}<ref>{{article|prénom=Pierre |nom=Couture |titre=Le gaz nuit aux exportations d'électricité |périodique=Le Soleil |lieu=Québec |lien périodique=Le Soleil (Québec) |jour=15 |mois=mai |année=2012 |url=http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201205/14/01-4525250-le-gaz-nuit-aux-exportations-delectricite.php |consulté le=15 mai 2012}}.</ref>.

En 2016, Hydro-Québec a remporté un appel de proposition lancé par l'État du Massachussetts afin de livrer un volume de {{unité|9.45|TWh}} d'électricité pendant vingt ans afin de permettre à cet état de la Nouvelle-Angleterre de décarboner son secteur de l'électricité. Après un revers auprès des instances de l'état du New Hampshire qui ont forcé l'abandon de la ligne Northern Pass, Hydo-Québec trouve un nouveau partenaire américain, le distributeur d'électricité Central Maine Power. Ce tracé, connu sous le nom de New England Clean Energy Corridor, traverse l'état voisin du [[Maine (États-Unis)|Maine]]. Bien que contesté par des résidents, certains groupes environnementalistes et des producteurs d'électricité propriétaires de centrales au gaz naturel en Nouvelle-Angleterre, le projet obtient tous les permis nécessaire et sa construction s'amorce en {{date-|février 2021}}.

Parallèlement aux efforts menés en Nouvelle-Angleterre, Hydro-Québec relance les pourparlers avec la ville de New York et l'état de New York. L'entreprise a annoncé qu'elle participera à l'appel de proposition lancé par l'État de New York en 2021 afin d'acquérir d'importants volumes d'électricité de sources renouvelables.

== Hydro-Québec et la société québécoise ==

=== Identité nationale et culture populaire ===

Depuis une dizaine d'années{{depuis quand}}, des chercheurs et des artistes ont commencé à s'intéresser à la place qu'Hydro-Québec occupe dans l'[[identité nationale|identité]] et la [[culture québécoise]]. Selon l'historien Stéphane Savard, Hydro-Québec est au cœur des préoccupations politiques, économiques, sociales et culturelles du Québec contemporain. {{citation|Davantage qu’une simple entreprise publique, elle devient un instrument privilégié de promotion de représentations symboliques du Québec francophone, représentations qui se retrouvent inévitablement aux fondements des références identitaires en constants changements}}{{sfn|Savard|2007|p=47}}.

La géographe Caroline Desbiens établit que les appels à la nature lancés par Hydro-Québec gravitent autour de la notion d'essence. Ainsi, un message comme le slogan « l'électricité est dans notre nature » établit un lien entre la nature au caractère immuable — l'espace physique de la nation — et l'identité de base des Québécois dans une construction européenne de la nation{{sfn|Desbiens|2004|p=110}}.

Les travaux de Dominique Perron s'intéressent spécialement aux campagnes promotionnelles de la société d'État québécoise. Dans un ouvrage publié en 2006{{sfn|Perron|2006}}, Dominique Perron associe le développement de l'« ''homo hydroquebecensis'' » — l'''hydro-Québécois'' des publicités télévisées des années 1970 —, à celui d'un sentiment identitaire centré sur le [[Géographie du Québec|territoire du Québec]]{{sfn|Savard|2006|p=225-227}}.

Perron relie également les représentations véhiculées dans une [[télésérie]] comme ''[[Les Bâtisseurs d'eau]]'', produite et financée par Hydro-Québec en 1997 et le soin de souder {{citation|les réalisations de l'entreprise à la mémoire de la [[Révolution tranquille]] et de son [[nationalisme québécois|nationalisme]] centré sur le territoire du Québec}}{{sfn|Savard|2006|p=225-227}}.

La pièce de [[théâtre documentaire]] « J'aime Hydro », dont la principale protagoniste est la comédienne [[Christine Beaulieu]], est consacrée à la relation de la population québécoise avec Hydro-Québec. Cette production, qui connaît un grand succès sur scène en 2017 et 2018<ref>{{Article|langue=fr-CA|auteur1=|prénom1=Marie|nom1=Pâris|titre=Christine Beaulieu : L’eau qui dormait|périodique=Voir.ca|date=12 janvier 2018|issn=|lire en ligne=https://voir.ca/scene/2018/01/12/christine-beaulieu-leau-qui-dormait/|consulté le=28 août 2018|pages=}}.</ref>, est également disponible en baladodiffusion<ref>{{Lien web|langue=fr-ca|nom1=Radio-Canada.ca|prénom1=ICI Radio-Canada Première -|titre=J'aime Hydro {{!}} Parcourir {{!}} ICI Radio-Canada Première|url=https://ici.radio-canada.ca/premiere/premiereplus/arts/5060/jaimehydro|site=Radio-Canada|consulté le=28 août 2018}}.</ref> et son texte fait l'objet d'une publication chez l'éditeur Atelier 10.

=== Mouvements sociaux ===
Les [[mouvement social|mouvements sociaux]] et [[lobby|groupes d'intérêts]] québécois interviennent ponctuellement dans les médias et dans trois grands forums publics : les [[commission parlementaire|commissions parlementaires]] de l'[[Assemblée nationale (Québec)|Assemblée nationale]], les [[consultation|rencontres publiques]] du [[Bureau d'audiences publiques sur l'environnement]] et les différentes [[Tribunal administratif du Québec|audiences]] impliquant Hydro-Québec devant la [[Régie de l'énergie du Québec]].

Le [[monde des affaires]] observe généralement une attitude bienveillante à l'égard d'Hydro-Québec. Les groupes représentant les manufacturiers favorisent le maintien des prix bas et stables<ref>{{lien web|format=pdf|titre=Augmentation des tarifs d’électricité : La prudence s’impose! |auteur=Association québécoise des consommateurs industriels d'électricité |date=30 septembre 2009|lieu=Montréal |url=http://www.aqcie.org/communique/Communique_AQCIE_30sept09.pdf |consulté le=31 décembre 2009}}.</ref> et militent en faveur d'une augmentation de la production. Toutefois, certains groupes représentant les [[petites et moyennes entreprises]] revendiquent un interfinancement plus équitable envers les clients commerciaux et institutionnels<ref>{{lien web|auteur=Fédération canadienne de l'entreprise indépendante |titre=Les coûts de l’énergie et les PME: Une augmentation en moyenne de 12,9 % en 3 ans |url=http://www.cfib-fcei.ca/francais/article/1465-les-couts-de-l-energie-et-les-pme-une-augmentation-en-moyenne-de-12-9-pour-cent-en-3-ans.html |date=3 décembre 2009|consulté le=1 juin 2014}}.</ref>.

Les [[syndicat]]s, et en particulier la [[Fédération des travailleurs du Québec]] (FTQ) — syndicat le plus actif dans le domaine de la construction —, sont largement favorables au développement de l'hydroélectricité, un secteur créateur d'emplois bien rémunérés. La FTQ s'est par ailleurs prononcée en faveur de la réfection de la [[centrale nucléaire de Gentilly]], qui doit débuter en 2011<ref>{{lien web|titre=« La restauration de Gentilly-2 doit aller de l’avant plus que jamais » -Michel Arsenault, président de la FTQ |url=http://www.ftq.qc.ca/modules/nouvelles/nouvelle.php?id=1917&langue=fr |date=12 décembre 2009|auteur=Fédération des travailleurs du Québec |consulté le=29 décembre 2009}}.</ref>.

Le [[écologisme|mouvement environnemental]] a, de son côté, une relation complexe avec Hydro-Québec. Certains groupes affichent une neutralité pratiquement complète et acceptent le mécénat de la société d'État<ref>{{article|url=http://www.lapresse.ca/environnement/200902/23/01-830084-maison-developpement-durable-equiterre-fait-rager-les-ecolos-purs-et-durs.php |titre=Maison développement durable: Équiterre fait rager les écolos purs et durs |prénom=Sara |nom=Champagne |périodique=La Presse |lien périodique=La Presse (Montréal) |jour=23 |mois=février |année=2009 |lieu=Montréal |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>, d'autres interpellent de manière sélective, alors que quelques-uns ont fait leurs raisons d'être de l'arrêt du développement hydroélectrique<ref>{{article|url=https://www.ledevoir.com/politique/quebec/215545/projet-hydroelectrique-de-la-riviere-romaine-roy-dupuis-reproche-a-hydro-quebec-d-avoir-achete-l-appui-des-elus-regionaux|titre=Projet hydroélectrique de la rivière Romaine - Roy Dupuis reproche à Hydro-Québec d'avoir acheté l'appui des élus régionaux |prénom=Louis-Gilles |nom=Francoeur |lien auteur=Louis-Gilles Francoeur |périodique=[[Le Devoir]] |jour=12 |mois=novembre |année=2008 |consulté le=29 décembre 2009}}.</ref> ou de la fin de la production nucléaire à Gentilly<ref>{{article|url=http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/actualites/200905/23/01-859136-on-exige-un-debat-public.php |titre=« On exige un débat public » |prénom=Brigitte |nom=Trahan |jour=23 |mois=mai |année=2009 |périodique=Le Nouvelliste |lien périodique=Le Nouvelliste (Trois-Rivières) |lieu=Trois-Rivières |consulté le=1 juin 2014}}.</ref>. Pour les sociologues Perron, Vaillancourt et Durand, cette ambivalence du mouvement environnemental québécois s'explique notamment par la logique [[social-démocratie|sociale-démocrate]] d'Hydro-Québec découlant de son statut d'entreprise nationalisée et de sa valeur de symbole de l'autonomie et du développement du Québec{{sfn|Perron|Vaillancourt|Durand|1999|p=}}.

== Présidents et présidentes ==
{|class="wikitable" style="margin:auto;"
|+ '''Liste des présidents et présidente d'Hydro-Québec'''<ref>{{Lien web |langue=Français |titre=Dirigeants et Hydro-Québec |url=http://www.hydroquebec.com/histoire-electricite-au-quebec/dirigeants/ |site = |date= |consulté le={{date|13|01|2024}}}}.</ref>
! scope=col |Rang
! scope=col |Nom
! scope=col |Entrée en fonction
!Fin de mandat
|-
|{{1er}} || [[Télesphore-Damien Bouchard]] || 15 avril 1944
|
|-
|{{2e}} || [[Ludger-Eugène Potvin|L.-Eugène Potvin]] || 29 juin 1944
|
|-
|{{3e}} || [[Joseph-Arthur Savoie|J.-Arthur Savoie]] || {{1er}} juin 1955
|
|-
|{{4e}} || [[Jean-Claude Lessard]] || 7 septembre 1960
|
|-
|{{5e}} || [[Roland Giroux]] || {{1er}} août 1969
|
|-
|{{6e}} || [[Robert A. Boyd]] || 9 août 1977
|
|-
|{{7e}} || [[Guy Coulombe]] ||15 janvier 1982
|
|-
|{{8e}} || [[Claude Boivin]] || 2 mai 1988
|
|-
|{{9e}} ||[[Armand Couture]]|| septembre 1992
|
|-
|{{10e}} || [[Benoît Michel]] || 1er décembre 1995
|
|-
|{{11e}} || [[André Caillé]] || 1er octobre 1996
|
|-
|{{12e}} || [[Thierry Vandal]] || 6 avril 2005
|
|-
|{{13e}} || [[Éric Martel]] || 6 juillet 2015
|
|-
|{{14e}} || [[Sophie Brochu]] || 2 avril 2020
|
|-
|{{15e}} || [[Michael Sabia]] || 1er août 2023
|
|}

De [[1944 au Québec|1944]] à [[1978 au Québec|1978]], la haute direction d'Hydro-Québec était composée de cinq commissaires, l'un d'entre eux agissait comme président.

Lise Croteau (2015), Jean-Huges Lafleur (2020) et Pierre Depars (2023) ont assumé la fonction par intérim.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=note}}

=== Références ===
;Rapport annuel d'Hydro-Québec 
* {{Ref-Hydro-Québec-RA}}

{{ Références|colonnes=4|groupe="RA" }}

;Autres références
{{Références|taille=24}}

== Annexes ==
{{Autres projets
|commons=Hydro-Québec
|wikinews=Catégorie:Hydro-Québec
}}
=== Bibliographie ===
==== Ouvrages ====
* {{Ouvrage|langue=en|nom1=[[Agence internationale de l'énergie]]|titre=Canada|sous-titre=2004 Review|lieu=Paris|éditeur=|collection=Energy Policies of IEA Countries|année=2004|format=pdf|isbn=92-64-10801-7|présentation en ligne=http://www.oecd-ilibrary.org/energy/energy-policies-of-iea-countries-canada-2004_9789264108028-en}}
* {{Ouvrage|prénom1=Yves|nom1=Bélanger|prénom2=Robert|nom2=Comeau|directeur2=oui|titre=Hydro-Québec|sous-titre=Autres temps, autres défis|lieu=Sainte-Foy|éditeur=[[Presses de l'Université du Québec]]|année=1995|pages totales=352|isbn=2-7605-0809-9}}. {{LCSS/non lda|url=contemporains/comeau_robert/hydro_quebec/hydro_quebec.html}}
** {{chapitre|prénom1=Gilles |nom1=Gallichan |titre chapitre=De la Montreal Light, Heat and Power à Hydro-Québec |passage=63-70 |auteurs ouvrage=Yves Bélanger et Robert Comeau (dir.) |titre ouvrage=Hydro-Québec : Autres temps, autres défis |lieu=Sainte-Foy |éditeur=Presses de l'Université du Québec |année=1995 |pages totales=352 |isbn=2-7605-0809-9}}. {{LCSS/non lda|url=contemporains/comeau_robert/hydro_quebec/hydro_quebec.html}}
** {{chapitre|prénom=Michel |nom=Bélanger |titre chapitre=Les actions d'Hydo-Québec à vendre ? |passage=89-95 |auteurs ouvrage=Yves Bélanger et Robert Comeau (dir.) |titre ouvrage=Hydro-Québec : Autres temps, autres défis |lieu=Sainte-Foy |éditeur=Presses de l'Université du Québec |année=1995 |pages totales=352 |isbn=2-7605-0809-9}}. {{LCSS/non lda|url=contemporains/comeau_robert/hydro_quebec/hydro_quebec.html}}
** {{chapitre|prénom=Robert A. |nom=Boyd |titre chapitre=Cinquante ans au service du consommateur |passage=97-103 |auteurs ouvrage=Yves Bélanger et Robert Comeau (dir.) |titre ouvrage=Hydro-Québec : Autres temps, autres défis |lieu=Sainte-Foy |éditeur=Presses de l'Université du Québec |année=1995 |pages totales=352 |isbn=2-7605-0809-9}}. {{LCSS/non lda|url=contemporains/comeau_robert/hydro_quebec/hydro_quebec.html}}
** {{chapitre|prénom1=Daniel |nom1=Dubeau |titre chapitre=Le souci constant de l'environnement chez Hydro-Québec |passage=241-254 |auteurs ouvrage=Yves Bélanger et Robert Comeau (dir.) |titre ouvrage=Hydro-Québec : Autres temps, autres défis |lieu=Sainte-Foy |éditeur=Presses de l'Université du Québec |année=1995 |pages totales=352 |isbn=2-7605-0809-9}}. {{LCSS/non lda|url=contemporains/comeau_robert/hydro_quebec/hydro_quebec.html}}
* {{Ouvrage|prénom1=André|nom1=Bolduc|titre=Du génie au pouvoir : Robert A. Boyd, à la gouverne d'Hydro-Québec aux années glorieuses|lieu=Montréal|éditeur=Libre Expression|année=2000|pages totales=259|isbn=2-89111-829-4}}.
* {{Ref-HQ-Siècle|année=1989}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Robert|nom1=Bourassa|titre=L'énergie du Nord|sous-titre=La force du Québec|lieu=Montréal|éditeur=Libre Expression|année=1985|pages totales=259|isbn=2-89037-252-9}}.
* {{chapitre|prénom1=Vicky |nom1=Boutin |titre chapitre=La saga du Suroît |titre ouvrage=L'annuaire du Québec 2005 |auteurs ouvrage=[[Michel Venne]] (dir.)|éditeur=Fides |lieu=Montréal |année=2004 |isbn=2-7621-2568-5 |passage=554-557}}
* {{Ouvrage|prénom1=Jean Louis|nom1=Fleury|titre=Les coureurs de lignes|sous-titre=L'histoire du transport de l'électricité au Québec|lieu=Montréal|éditeur=Stanké|année=1999|pages totales=507|isbn=2-7604-0552-4}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Jean Louis|nom1=Fleury|titre=Les porteurs de lumières|sous-titre=L'histoire de la distribution de l'électricité au Québec|lieu=Québec|éditeur=Éditions MultiMondes|année=2004|pages totales=491|isbn=2-89544-058-1}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Taïeb|nom1=Hafsi|lien auteur1=Taïeb Hafsi|prénom2=Christiane|nom2=Demers|titre=Le changement radical dans les organisations complexes|sous-titre=le cas d'Hydro-Québec|lieu=Montréal|éditeur=Gaëtan Morin Éditeur|année=1989|pages totales=370|isbn=2-89105-325-7}}
* {{Ouvrage|prénom1=Carol|nom1=Jobin|titre=Les enjeux économiques de la nationalisation de l'électricité (1962-1963)|lieu=Montréal|éditeur=Éditions coopératives Albert Saint-Martin|année=1978|pages totales=205|isbn=}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Roger|nom1=Lacasse|titre=Baie James, une épopée|lieu=Montréal|éditeur=Libre Expression|année=1983|pages totales=653|isbn=2-89111-109-5}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Langlois|titre=Rouler sans pétrole|lieu=Québec|éditeur=Éd. Multimondes|année=2008|pages totales=293|isbn=978-2-89544-130-4}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Roger|nom1=Lanoue|prénom2=Taïeb|nom2=Hafsi|lien auteur2=Taïeb Hafsi|titre=Société d'État? Pourquoi pas? Concilier politique et performance|sous-titre=Les secrets de la réussite d'Hydro-Québec|lieu=Québec|éditeur=[[Presses de l'Université du Québec]]|année=2010|pages totales=194|isbn=978-2-7605-2537-5|présentation en ligne=http://www.puq.ca/catalogue/livres/societe-etat-pourquoi-pas-1824.html}}
* {{Ouvrage |langue=en |nom1=Munich Re |titre=Failure of Public Utilities |sous-titre=Risk Management and Insurance |lieu=Munich |éditeur=Munich re |année=2003 |pages totales=44 |isbn= |oclc=76688454}}
* {{Ouvrage|prénom1=Jean-Benoît|nom1=Nadeau|prénom2=Julie|nom2=Barlow|titre=Branchée !|sous-titre=Hydro-Québec et le futur de l'électricité|lieu=Montréal|éditeur=[[Québec Amérique|Québec/Amérique]]|année=2019|pages totales=303|isbn=978-2-7644-3780-3}}
*{{Ouvrage|langue=en|nom1=Nalcor|titre=Annual Report 2008|lieu=Saint-Jean de Terre-Neuve|éditeur=|année=2009|pages totales=76|format=pdf|isbn=978-2-550-55046-4|lire en ligne=http://www.nalcorenergy.com/uploads/file/nalcor%20annual%20report_final%20version(1).pdf}}
* {{Ouvrage |langue=en |nom1=North American Reliability Corporation |titre=2008/2009 Winter Reliability Assessment |lieu=Princeton, NJ |éditeur= |année=2008 |mois=novembre |pages totales=138 |format=pdf |isbn= |lire en ligne=http://www.nerc.com/files/Winter2008-09.pdf |id=NERC2008}}
* {{Ouvrage|prénom1=R.K.|nom1=Pachauri|prénom2=A.|nom2=Reisinger|directeur2=oui|titre=Bilan 2007 des changements climatiques. Contribution des Groupes de travail I, II et III au quatrième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat|lieu=Genève, Suisse|éditeur=GIEC|année=2007|pages totales=103|isbn=978-92-9169-222-4|isbn2=92-9169-222-0|lire en ligne=http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr_fr.pdf|id=GIEC2007}}
* {{Ouvrage|prénom1=Dominique|nom1=Perron|titre=Le nouveau roman de l'énergie nationale|sous-titre=analyse des discours promotionnels d'Hydro-Québec de 1964 à 1997|lieu=Calgary|éditeur=University of Calgary Press|année=2006|pages totales=306|isbn=978-1-55238-203-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=gGuT9Pd6A7QC&printsec=frontcover}}
*{{Ouvrage|prénom1=Stéphane|nom1=Savard|titre=Hydro-Québec et l'état québécois|sous-titre=1944-2005|lieu=Québec|éditeur=Septentrion|année=2013|pages totales=435|isbn=978-2-89448-756-3|présentation en ligne=http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/hydro-quebec-et-l-etat-quebecois-1944-2005}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Philip|nom1=Smith|titre=Brinco|sous-titre=The story of Churchill Falls|lieu=Toronto|éditeur=McClelland and Stewart|année=1975|pages totales=392|isbn=0-7710-8184-7}}
* {{Ouvrage|prénom1=Charles A.|nom1=Trabandt|titre=Le tarif de fourniture d'électricité au Québec et les options possibles pour introduire la concurrence dans la production d'électricité|lieu=New York|éditeur=Merrill Lynch|année=2000|mois=janvier|jour=14|pages totales=114|isbn=}}
* {{Ouvrage|prénom1=Pierre|nom1=Turgeon|titre=La Radissonie, le pays de la baie James|lieu=Montréal|éditeur=Libre Expression|année=1992|pages totales=191|isbn=2-89111-502-3}}.
* {{chapitre|nom=Vandal |prénom=Thierry |éditeur=Fides |titre chapitre=Le défi du développement durable |titre ouvrage=L'annuaire du Québec 2006 |auteurs ouvrage= [[Michel Venne]] et Antoine Robitaille (dir.) |lieu=Montréal |année=2005 |pages=236-240 |isbn=2-7621-2646-0 }}

==== Articles ====
* {{Article |prénom1=Gérard |nom1=Bélanger |prénom2=Jean-Thomas |nom2=Bernard |titre=Coût économique de l'électricité vendue aux nouvelles alumineries |périodique=Options politiques |mois=avril |année=2008 |volume=29 |numéro=4 |pages=56-58 |url=http://policyoptions.irpp.org/issues/budget-2008/cout-economique-de-lelectricite-vendue-aux-nouvelles-alumineries/ |format=pdf |consulté le=15 mars 2009}}
* {{article|nom1=Bernard |prénom1=Jean-Thomas |prénom2=Éric |nom2=Genest-Laplante |prénom3=Benoit |nom3=Laplante |titre=Le coût d'abandonner le projet Grande-Baleine |périodique=Analyse de politiques |année=1992 |volume=18 |numéro=2 |pages=153-167 |url=http://qed.econ.queensu.ca/pub/cpp/June1992/Bernard.pdf |consulté le=1 juin 2014}}
* {{Article |prénom1=André |nom1=Boulanger |titre=Politique hydro-électrique et développement régional |périodique =Options politiques |mois=avril |année=2008 |volume=29 |numéro=4 |pages=59-62 |ISSN= |url=http://policyoptions.irpp.org/issues/budget-2008/politique-hydro-electrique-et-developpement-regional/ |format=pdf |consulté le=15 mars 2009}}
* {{article|titre=Producing North and South : a political geography of hydro development in Quebec |prénom=Caroline |nom=Desbiens |périodique=The Canadian Geographer/Le Géographe canadien |éditeur=Association canadienne des géographes |volume=48 |numéro=2 |mois=été |année=2004 |pages=101-118|passage=110 |langue=en |doi=10.1111/j.0008-3658.2004.00050.x }}
* {{article|volume=16 |numéro=1 (42) |pages=76-108 |nom1=Langford |prénom1=Martha Whitney |prénom2=Chris |nom2=Debresson |titre=The Role of Hydro Quebec in the Rise of Consulting Engineering in Montreal 1944-1992: An essay in oral history and company genealogy |périodique=Scientia Canadensis : revue canadienne d'histoire des sciences, des techniques et de la médecine |consulté le=09 janvier 2010|année=1992 |langue=en |url=http://www.erudit.org/revue/scientia/1992/v16/n1/800343ar.pdf |id=LangfordDebresson1992}}
* {{article|volume=40 |numéro=3 |pages=521-549 |nom1=Perron |prénom1=Bertrand |prénom2=Jean-Guy |nom2=Vaillancourt |prénom3=Claire |nom3=Durand |titre=Les leaders de groupes verts et leur rapport aux institutions |périodique=Recherches sociographiques |consulté le=9 janvier 2010|année=1999 |url=http://www.erudit.org/revue/RS/1999/v40/n3/057305ar.pdf }}
* {{article|langue=en|prénom=Harvey L. |nom=Reiter |titre=When is Renewable not Renewable? The Constitutionality of State Laws Denying New Large Canadian Hydroelectric Projects Treatment as Renewable Resources |volume=5 |périodique=Harvard Business Law Review |numéro=76 |année=2015 |url=http://www.hblr.org/?p=3993 |consulté le=7 novembre 2301}}.
* {{article|prénom=Stéphane |nom=Savard |titre=Compte-rendu : PERRON, Dominique, Le nouveau roman de l’énergie nationale : analyse des discours promotionnels d’Hydro-Québec de 1964 à 1997 (Calgary, University of Calgary Press, 2006), 306 p. |périodique=Revue d'histoire de l'Amérique française |lien périodique=Revue d'histoire de l'Amérique française |volume=60 |numéro=1-2 |mois=été-automne|année=2006 |pages=225-227 |doi=10.7202/014606ar }}
* {{article|nom=Savard |prénom=Stéphane |titre=Lieu-de-mémoriser Hydro-Québec comme symbole des représentations de la nature et de la technologie : esquisse de réponse et pistes de réflexion |périodique=Conserveries mémorielles |volume=2 |numéro=4 |pages=46-64 |mois=septembre |année=2007 |consulté le=28 mars 2013|url=http://cm.revues.org/193 }}
* {{Article |prénom1=Bradley |nom1=Snider |titre=Le chauffage domiciliaire et l’environnement |périodique =Tendances sociales canadiennes |mois=printemps |année=2006 |pages= 17-21 |url=http://www.statcan.gc.ca/pub/11-008-x/2005004/article/9126-fra.pdf |format=pdf |consulté le=15 mars 2009}}
* {{article|prénom1=Alain |nom1=Tremblay |prénom2=Julie |nom2=Bastien |prénom3=Marie-Claude |nom3=Bonneville|prénom4=Paul |nom4=del Giorgio |prénom5=Maud |nom5=Demarty |prénom6=Michelle |nom6=Garneau |prénom7=Jean-Francois|nom7=Hélie |prénom8=Luc |nom8=Pelletier |prénom9=Yves |nom9=Prairie |titre=Émissions nettes de gaz à effet de serre au réservoir Eastmain 1, Québec, Canada |périodique=Congrès mondial de l'énergie |lieu=Montréal |jour=12–16 |mois=septembre |année=2010|url=http://hydrosourcedavenir.com/docs/sizes/4cb7344b6a993/source/Tremblay_WEC-2010_FINAL-FRA_08-09-14.pdf |consulté le=1 juin 2014}}

==== Documents d'Hydro-Québec ====
===== Rapports annuels =====
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2023|id=Hydro-Québec2024a}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2022|id=Hydro-Québec2023a}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2021|id=Hydro-Québec2022a}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2020|id=Hydro-Québec2021a}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2019|id=Hydro-Québec2020a}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2018|id=Hydro-Québec2019a}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2017|id=Hydro-Québec2018a}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2016|id=Hydro-Québec2017a}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2015|id=Hydro-Québec2016a}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2014|id=Hydro-Québec2015a}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2013|id=Hydro-Québec2014a}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2012|id=Hydro-Québec2013a}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2011}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2010}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2007}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2006|id=Hydro-Québec2007a}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2003}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=2002}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=1999}}
* {{Ref-Hydro-Québec-RA|année=1998}}

==== Rapports sur le développement durable ====
* {{Ouvrage |éditeur= Hydro-Québec |isbn = 978-2-550-86245-1 |nom1= Hydro-Québec |titre= Rapport sur le développement durable 2019 |lieu= Montréal |consulté le=17 février 2021|année= 2020d |lire en ligne=https://www.hydroquebec.com/data/documents-donnees/pdf/rapport-developpement-durable.pdf |référence simplifiée=Référence:Hydro-Québec (RDD)#2019}}
* {{Ouvrage |nom1=Hydro-Québec |titre=Rapport sur le développement durable 2013 |lieu=Montréal |éditeur=Hydro-Québec |année=2014c |format=PDF |isbn=978-2-550-70258-0 |lire en ligne=http://www.hydroquebec.com/publications/fr/rapport_perf_enviro/pdf/rdd_2013.pdf |consulté le=10 mai 2014|référence simplifiée=Référence:Hydro-Québec (RDD)#2013}}
* {{Ouvrage |nom1=Hydro-Québec |titre=Rapport sur le développement durable 2012 |lieu=Montréal |éditeur=Hydro-Québec |année=2013c |format=PDF |isbn=978-2-550-66873-2 |lire en ligne=http://www.hydroquebec.com/publications/fr/rapport_perf_enviro/pdf/rdd_2012.pdf |consulté le=10 mai 2014|référence simplifiée=Référence:Hydro-Québec (RDD)#2012}}
* {{Ouvrage |nom1=Hydro-Québec |titre=Rapport sur le développement durable 2011 |lieu=Montréal |éditeur=Hydro-Québec |année=2012c |format=PDF |isbn=978-2-550-63874-2 |lire en ligne=http://www.hydroquebec.com/publications/fr/rapport_perf_enviro/pdf/rdd_2011.pdf |consulté le=07 mai 2012|référence simplifiée=Référence:Hydro-Québec (RDD)#2011}}
* {{Ouvrage |nom1=Hydro-Québec |titre=Rapport sur le développement durable 2010 |lieu=Montréal |éditeur=Hydro-Québec |année=2011 |format=PDF |isbn=978-2-550-60875-2 |lire en ligne=http://www.hydroquebec.com/publications/fr/rapport_perf_enviro/pdf/rdd_2010.pdf |consulté le=10 mai 2011|id=HQDD2010 |référence simplifiée=Référence:Hydro-Québec (RDD)#2010}}
* {{Ouvrage |nom1=Hydro-Québec |titre=Rapport sur le développement durable 2008 |sous-titre=Notre engagement pour l'avenir |lieu=Montréal |éditeur= |année=2009 |pages totales=44 |format=pdf |isbn=978-2-550-55048-8 |présentation en ligne=http://www.hydroquebec.com/publications/fr/rapport_perf_enviro/index.html |lire en ligne=http://www.hydroquebec.com/publications/fr/rapport_perf_enviro/pdf/rdd_2008.pdf |consulté le=26 novembre 2009}}

==== Plans stratégiques ====
* {{Ouvrage|nom1=Hydro-Québec|titre=Voir grand avec notre énergie propre|sous-titre=Plan stratégique 2016-2020|lieu=Montréal|éditeur=Hydro-Québec|année=2016|format=PDF|isbn=978-2-550-74823-6|lire en ligne=http://www.hydroquebec.com/data/documents-donnees/pdf/plan-strategique.pdf|référence simplifiée=Référence:Hydro-Québec (Plan stratégique)#2016}}
* {{Ouvrage|nom1=Hydro-Québec|titre=Plan stratégique 2009-2013|sous-titre=Efficacité énergétique, énergies renouvelables et innovation technologique|lieu=Montréal|éditeur=|année=2009|mois=juillet|format=PDF|isbn=978-2-550-56309-9|lire en ligne=http://www.hydroquebec.com/publications/fr/docs/plan-strategique/plan-strategique-2009-2013.pdf|id=HQPlan2009|référence simplifiée=Référence:Hydro-Québec (Plan stratégique)#2009}}
* {{Ouvrage |nom1=Hydro-Québec |titre=Plan stratégique 2004-2008 |lieu=Montréal |éditeur= |année=2003 |pages totales=220 |isbn=2-550-41591-4 |lire en ligne=http://www.hydroquebec.com/publications/fr/plan_strategique/pdf/plan-strategique-2004-2008.pdf |référence simplifiée=Référence:Hydro-Québec (Plan stratégique)#2003}}

===== Autres publications =====
* {{Ouvrage|nom1=Hydro-Québec|titre=Profil financier 2011-2012|lieu=Montréal|éditeur=Hydro-Québec|année=2012b|format=PDF|isbn=978-2-550-63882-7|issn=0821-1760|lire en ligne=http://www.hydroquebec.com/publications/fr/profil_financier/pdf/profil_2011-2012.pdf|consulté le=29 mars 2012|id=HQFinancier2011|référence simplifiée=Référence:Hydro-Québec (Profil financier)#2011-2012}}
* {{Ouvrage|nom1=Hydro-Québec|titre=Plan d'action de développement durable 2009–2013|lieu=Montréal|éditeur=|année=2009|format=PDF|isbn=978-2-550-55277-2|présentation en ligne=http://www.hydroquebec.com/publications/fr/plan_action_dd/index.html|lire en ligne=http://www.hydroquebec.com/publications/fr/plan_action_dd/pdf/plan_action_dd.pdf|id=HQPaDD2009}}
* {{Ouvrage|auteur institutionnel=Hydro-Québec|titre=Comparaison des prix de l'électricité dans les grandes villes nord-américaines|sous-titre=Tarifs en vigueur le {{1er}} avril 2019|lieu=Montréal|éditeur=|année=2019|format=pdf |lire en ligne=978-2-550-84435-8|id=HQComp|référence simplifiée=Référence:Hydro-Québec (Comparaison des prix)#2019}}
* {{Ouvrage |prénom1=Gaëtan |nom1=Hayeur |titre=Synthèse des connaissances environnementales acquises en milieu nordique de 1970 à 2000 |lieu=Montréal |éditeur=Hydro-Québec |année=2001 |pages totales=110 |format=pdf |isbn=2-550-36963-7 |lire en ligne=http://www.hydroquebec.com/developpement-durable/pdf/pop_06_08.pdf}}
* {{Ouvrage|nom1=Hydro-Québec Distribution|titre=Plan d'approvisionnement 2011-2020 des réseaux autonomes|sous-titre=Demande R3748-2010, HQD-2, document 1|éditeur=|année=2010|mois=novembre|jour=1{{er}}|pages totales=43|format=PDF|isbn=|lire en ligne=http://publicsde.regie-energie.qc.ca/projets/12/DocPrj/R-3748-2010-B-0006-DEMANDE-PIECE-2010_11_09.pdf|consulté le=6 juillet 2011}}
* {{Ouvrage|nom1=Hydro-Québec TransÉnergie|titre=Poste aux Outardes à 735-315 kV et lignes de raccordement à 735 kV|sous-titre=Étude d'impact sur l'environnement|lieu=Montréal|éditeur=Hydro-Québec|année=2010|mois=octobre|pages totales=186|isbn=|lire en ligne=http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/poste_aux_outardes/documents/PR3.1.pdf|consulté le=8 août 2011}}
* {{Ref-SEBJ|année=1987a}}
* {{Ref-SEBJ|année=1996}}

==== Documents officiels ====
* {{Loi |pays=Québec |titre=Loi établissant la Commission hydroélectrique de Québec |référence=[[Lois du Québec|S.Q.]] 1944, 8 Geo VI {{chap.}}22 |année publication=1944 |version en vigueur=14 avril 1944 |url=https://www.bibliotheque.assnat.qc.ca/DepotNumerique_v2/AffichageFichier.aspx?idf=118862 |consulté le=15 avril 2019|id=SQ19448GeoVIc22}}
* {{Loi |pays=Québec |titre=Loi sur Hydro-Québec |référence=[[Lois refondues du Québec|L.R.Q.]], {{chap.}}H-5 |année publication=1944 |version en vigueur={{1er}} avril 2019 |url=http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=//H_5/H5.htm |consulté le=12 mai 2019|id=LRQcH-5}}
* {{Loi |pays=Québec |titre=Loi sur la Régie de l'énergie |référence=[[Lois refondues du Québec|L.R.Q.]], {{chap.}}R-6.01 |année publication=1996 |version en vigueur={{1er}} avril 2019 |url=http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=//R_6_01/R6_01.htm |consulté le=12 mai 2019}}
* {{Loi|pays=Québec |titre=Loi concernant la construction par Hydro-Québec d’infrastructures et d’équipements par suite de la tempête de verglas survenue du 5 au 9 janvier 1998 |référence=[[Lois du Québec|L.Q.]] 1999, {{chap.}}27 |année publication=1999 |url=http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=5&file=1999C27F.PDF |consulté le=28 mars 2013|id=LQ1999c27}}
* {{Ouvrage|nom1=Bureau d'audiences publiques sur l'environnement|lien auteur1=Bureau d'audiences publiques sur l'environnement|titre=Rapport 144. Ligne à 735 kV Saint-Césaire–Hertel et poste de la Montérégie|lieu=Québec|éditeur=|année=2000|pages totales=111|format=pdf|isbn=2-550-36846-0|lire en ligne=http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/rapports/publications/bape144.pdf}}
* {{Ouvrage |auteur1=Gouvernement du Québec |titre=L'énergie pour construire le Québec de demain |lieu=Québec |éditeur=Ministère des Ressources naturelles et de la Faune |année=2006 |pages totales=119 |format=pdf |isbn=2-550-46951-8 |présentation en ligne=http://www.mern.gouv.qc.ca/scripts/isapi_srun.dll/energie/strategie/index.jsp |lire en ligne=http://www.mern.gouv.qc.ca/publications/energie/strategie/strategie-energetique-2006-2015.pdf |id=MRNF2006}}
* {{Ouvrage|nom1=Québec|titre=Rapport annuel 2007-2008|lieu=Montréal|éditeur=[[Régie de l'énergie du Québec]]|année=2008|passage=4|isbn=978-2-550-53008-4|lire en ligne=http://www.regie-energie.qc.ca/documents/rapports_annuels/rapp_ann_2008.pdf|consulté le=9 mai 2009|id=Régie de l'énergie du Québec2008}}
* {{Ouvrage |nom1=Québec |titre=L'eau. La vie. L'avenir. |sous-titre=Politique nationale de l'eau |lieu=Québec |éditeur=Ministère de l'Environnement du Québec |année=2002 |format=pdf |isbn=2-550-40074-7 |lire en ligne=http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/politique/politique-integral.pdf}}
* {{Ouvrage |langue=en |nom1=U.S.-Canada Power System Outage Task Force |titre=Final Report on the August 14, 2003 Blackout in the United States and Canada |sous-titre=Causes and Recommendations |lieu=Washington & Ottawa |éditeur= |année=2004 |mois=avril |format=pdf |isbn= |lire en ligne=http://www.nerc.com/docs/docs/blackout/ch6.pdf |numéro chapitre=6}}
* {{Ouvrage|auteur1=Québec|titre=Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2008 et leur évolution depuis 1990|éditeur=Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs|année=2010|mois=novembre|format=PDF|isbn=978-2-550-60619-2|lire en ligne=http://www.mddep.gouv.qc.ca/changements/ges/2008/inventaire1990-2008.pdf|consulté le=10 mai 2011|id=MDDEP2010}}
* {{Ouvrage |auteur1=[[Régie de l'énergie du Québec]] |titre=Avis de la Régie de l'énergie sur la distribution d’électricité aux grands consommateurs industriels (A-2005-01) |lieu=Montréal |éditeur= |année=2005 |mois=mai |jour=30 |pages totales=96 |format=pdf |isbn= |présentation en ligne=http://www.regie-energie.qc.ca/audiences/avis.html |lire en ligne=http://www.regie-energie.qc.ca/audiences/3563-05/A-2005-01_31mai2005.pdf}}

=== Articles connexes ===
* [[Liste des centrales hydroélectriques au Québec]]
* [[Convention de la Baie-James et du Nord québécois]]
* [[Projet de la Baie-James]]
* [[Centrale nucléaire de Gentilly]]
* [[Énergie éolienne au Québec]]
* [[Verglas massif de janvier 1998 dans le Nord-Est de l'Amérique du Nord]]
* [[Affaire M3I]]

=== Liens externes ===
* {{Site officiel|http://www.hydroquebec.com/}}
* [http://site.rdaq.qc.ca/ArchivesHydroQuebec/ Fonds d'archives sur Hydro-Québec]

{{Saut|1em}}
{{Palette|Président Hydro-Québec|Centrale Hydro-Québec|Hydroélectricité}}
{{Portail|entreprises|Québec|industrie|barrage|lacs et cours d'eau|Électricité et électronique|énergie renouvelable}}
{{Article de qualité|oldid=49317925|date=29 janvier 2010}}

[[Catégorie:Entreprise de l'énergie ayant son siège au Québec]]
[[Catégorie:Entreprise publique au Québec]]
[[Catégorie:Compagnie d'électricité ayant son siège au Canada]]
[[Catégorie:Gestionnaire du réseau de transport]]
[[Catégorie:Gestionnaire du réseau de distribution]]
[[Catégorie:Énergie renouvelable au Québec]]
[[Catégorie:Entreprise fondée en 1944]]
[[Catégorie:Hydro-Québec|*]]
[[Catégorie:Entreprise d'énergie hydroélectrique]]