Hookeria lucens

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Hookeria lucens est une espèce de mousse de la famille des Hookeriaceae. C'est l'espèce la plus commune du genre, présente en Amérique du Nord et en Europe[1].

Elle est appelée Ptéygophylle luisant en français par Isidore Douin, mais ce nom n'a jamais été utilisé par d'autres auteurs[2].

Description[modifier | modifier le code]

Gamétophyte[modifier | modifier le code]

C'est une mousse qui se développe en colonies denses, composées de tige de 3 à 5 cm de haut, plaquées au substrat. Les feuilles sont de grandes tailles, de 2 à 3 mm de long, entières, décurrentes, aplanies, ovales et arrondies à leur apex[3]. La disposition des cellules donne un aspect brillant aux feuilles. Il n'y a pas de nervure. Certaines feuilles peuvent porter des filaments caduques, servant de propagules[4].

Les cellules sont visibles à l’œil nu, de 60 à 100 microns de large[5], hexagonale, et forment un motif grillagé sur la feuille.

Sporophyte[modifier | modifier le code]

Sporophytes d'Hookeria lucens.
Capsule d'Hookeria lucens, les deux rangs de dents du péristome sont visibles.

Les sporophytes sont fréquent, car l'espèce est autoïque. Les capsules sont fusiformes, de couleur noir d'une longueur de 2 mm, portées par une soie de 2 cm. Le péristome est composé d'un endostome et d'un exostome[3].

Répartition et menaces[modifier | modifier le code]

L'espèce est présente en Europe, ainsi que sur la côte Ouest de l'Amérique du Nord[1] L'espèce n'est pas menacée à l'échelle Européenne[6].

En France on la trouve sur l'ensemble du territoire métropolitain[1]. Elle est commune dans beaucoup de régions, mais peut-être plus rare dans certains départements[7]. Elle est déterminante ZNIEFF en Île-de-France, Picardie, Hauts-de-France, Lorraine, Centre-Val-de-France[8].

Elle est considérée comme Vulnérable sur la liste rouge des bryophytes des Hauts-de-France, où elle est protégée[8].

Écologie[modifier | modifier le code]

C'est une espèce des milieux humides et ombragés, bords de source, ruisseau, aulnaies, mégaphorbiaies, parois rocheuses humides, etc. en contexte forestier. Elle préfère les substrats acides, et peut se développer sur le sol, l'humus, les rochers humifères ou la base des troncs[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) « Hookeria lucens (Hedw.) Sm. », sur www.gbif.org (consulté le )
  2. Charles-Isidore-Narcisse Douin, Nouvelle flore des mousses et des hépatiques, Belin, coll. « Collection des nouvelles flores », (ISBN 978-2-7011-1008-0)
  3. a b et c Vincent Hugonnot, Jaoua Celle et Florine Pépin, Mousses & hépatiques de France: manuel d'identification des espèces communes, Biotope éditions, coll. « Guide expert des », (ISBN 978-2-36662-293-5)
  4. Angela E. Newton et Brent D. Mishler, « The Evolutionary Significance of Asexual Reproduction in Mosses », The Journal of the Hattori Botanical Laboratory, vol. 76,‎ , p. 127–145 (DOI 10.18968/jhbl.76.0_127, lire en ligne, consulté le )
  5. Handbook of Mosses of the Iberian Peninsula and the Balearic Islands: illustrated keys to genera and species, Inst. d'Estudis Catalans, (ISBN 978-84-7283-865-9)
  6. (en) Nick Hodgetts, A miniature world in decline, IUCN, (ISBN 978-2-8317-1994-8, DOI 10.2305/iucn.ch.2019.erl.2.en, lire en ligne)
  7. Filoche S., Arluison M., Bardet O., Boudier P., Fésolowicz P., Giraud J., Leblond S., 2016. Catalogue des bryophytes d’Île-de-France, version 1.0 septembre 2016. https://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp/ressources/catalogues/Catalogue%20des%20bryophytes%20version%201.0.pdf
  8. a et b « Fiche espèce d'Hookeria lucens », sur INPN (consulté le )