Guy Ier de Lusignan (comte de la Marche)

Armes de Gui de Lusignan, avant d'adopter celles de son frère à sa mort :

Gui (ou Guy) de Lusignan, Guy de La Marche ou Guy d'Angoulême, (1260/1265-1308), seigneur de Couhe et de Peyrat (aux environs de 1282), puis seigneur de Lusignan, comte de la Marche et comte d'Angoulême et vicomte de Porhoët au décès de son frère, Hugues XIII (1^er novembre 1303). Il est parfois nommé Guiard ou Guyot.

Gui, bien que déshérité par son frère, prit possession du comté de La Marche. Dès le mois de novembre 1303, il s'entendit avec son neveu, Renaud de Pons, l'un des héritiers désignés dans le second testament du Hugues XIII. Le 1^er juillet 1304, le parlement déclara que Gui resterait en saisine, malgré les réclamations de Geoffroi de Lusignan, son cousin, et du comte de Sancerre, son beau-frère. Le 22 septembre suivant, Gui était au camp devant Lille. Peu après il traite avec le roi d'Angleterre.

En 1306, il soutient un procès contre Dreu de Mello, pour la succession de Geoffroi de Lusignan.

Il dut mourir quelque temps avant le 28 novembre 1308 ; car, à cette date le représentant de l'évêque de Poitiers réclame la possession du château de Lusignan, à raison de la mort du comte de La Marche.

Par son testament du 22 septembre 1304, Gui de Lusignan avait choisi pour lui succéder Yolande, sa sœur ainée. Mais Philippe le Bel avait résolu de réunir l'Angoumois et La Marche au domaine royal. Il traita donc avec Yolande, qui conserva l'usufruit des comtés de La Marche et d'Angoulême (testament daté du 12 août 1314). Le roi racheta, en 1308 et 1309, de différentes manières, les droits de plusieurs autres parents du dernier comte de La Marche, à savoir : de Jeanne de La Marche, de Marie, comtesse de Sancerre, et d'Aymar de Valence, comte de Pembroke.

Gui de Lusignan meurt célibataire et sans enfant, éteignant la branche masculine de la Maison de Lusignan. Sa sœur, Yolande de Lusignan, lui succède. C'est ainsi que les deux comtés de La Marche et d'Angoulême firent retour à la couronne.