Voir la source de Guerre romano-étrusque (311 - 308 av. J.-C.)

{{homon|Guerre romano-étrusque}}
{{Infobox Conflit militaire
|conflit      = Guerre romano-étrusque<br>{{Petit|de 311 à 308}}
|guerre       = Guerres samnites
|image        = Carte_GuerreRomanoEtrusque_311avJC.png
|légende      = Carte de l'Étrurie à la fin du {{-s-|IV|e}}
|date         = De [[311 av. J.-C.|311]] à [[308 av. J.-C.|308 {{av JC}}]]<ref group=N name=Chrono>Pour les années antérieures à l'an [[300 av. J.-C.|300 {{av JC}}]], la chronologie varronienne n'est plus considérée comme juste. Elle est notamment utilisée par [[Tite-Live]]. Voir [[Conquête romaine de l'Italie#Le problème de la chronologie|Conquête romaine de l'Italie, « Le problème de la chronologie »]]. En dépit d'erreurs reconnues, la littérature académique moderne, par convention, continue à utiliser cette chronologie (Gary Forsythe, ''A Critical History of Early Rome'', 2005, Berkeley, University of California Press, {{pp.}}369-370).</ref>
|lieu         = [[Étrurie]] et [[Ombrie]]
|casus        = Offensive ou contre-attaque romaine.
|territoires  = 
|issue        = Victoire romaine décisive. Déclin des cités étrusques. Début de la [[conquête romaine de l'Étrurie]].
|combattants1 = [[République romaine]] <br> Alliés latins et autres
|combattants2 = [[Étrusques]] <br> [[Ombriens]]
|batailles    = {{Guerres samnites}}
}}
La '''guerre romano-étrusque de 311 à 308 {{av JC}}'''<ref group=N name=Chrono/> oppose la [[République romaine]] à des cités [[étrusques]] ainsi qu'aux [[Ombriens]].

Soit c'est Rome qui prend l'offensive, soit elle répond à une attaque contre une de ses [[colonie romaine|colonies]] en terres [[falisques]]. Les Romains remportent une victoire décisive au [[Bataille du lac Vadimon (310 av. J.-C.)|lac Vadimon]] en [[310 av. J.-C.|310 {{av JC}}]] et battent par ailleurs les Ombriens. Cette guerre marque le début du déclin des Étrusques. Désormais, Rome est en mesure d'intervenir dans les affaires internes des cités étrusques et l'Étrurie ne joue désormais plus qu'un rôle secondaire en Méditerranée occidentale.

{{Article principal|Deuxième guerre samnite|Conquête romaine de l'Étrurie}}

== Contexte ==

{{Article détaillé|Guerre romano-étrusque (358 - 351)|Deuxième guerre samnite}}

À la suite de la [[première guerre samnite]] et de la [[guerre latine]] qui s'ensuit, [[République romaine|Rome]] domine un État réunissant le [[Latium]] et une partie de la [[Campanie]]{{Sfn|Hinard|2000|p=267}}. La domination romaine va des terres au nord autour de [[Véies]] jusqu'à [[Cumes]] et [[Capoue]] au sud{{Sfn|Hinard|2000|p=262-264}}. Rome possède deux colonies sur les terres [[falisques]], [[Sutri]]um et [[Nepi|Nepete]]{{Sfn|Irollo|2010|p=177}}.

Rome est au contact de la cité étrusque de [[Caeré]], son alliée depuis près d'un siècle malgré un différend au milieu du {{-s-|IV|e}}, lors d'un [[guerre romano-étrusque (358 - 351)|conflit]] face à [[Tarquinia (ville étrusque)|Tarquinia]] et aux [[Falisques]] de [[Faléries]]{{Sfn|Cébeillac-Gervasoni|2006|p=67}}{{,}}{{Sfn|Irollo|2010|p=178}}. En effet, une nouvelle invasion gauloise ainsi que le réveil de [[Syracuse]], vieille ennemie des Étrusques, rapprochent à nouveau Rome des [[Étrusques]] vers 350{{Sfn|Heurgon|1993|p=302-303}}.

La [[République romaine]] est entrée en conflit contre la [[Samnites|confédération samnite]], jusque-là son alliée au sud. La première partie de la guerre se termine par le [[bataille des Fourches Caudines|désastre romain des Fourches Caudines]] en [[321 av. J.-C.|321 {{av JC}}]] La guerre reprend très rapidement, et il s'ensuit une série de revers de part et d'autre, dont une lourde défaite romaine en [[315 av. J.-C.|315 {{av JC}}]] à la [[bataille de Lautulae]] qui voit les Samnites couper la Campanie du Latium{{Sfn|Hinard|2000|p=270-275}}. Cependant, entre [[314 av. J.-C.|314]] et [[312 av. J.-C.|312 {{av JC}}]], Rome reprend le dessus et le contrôle de la Campanie et de la vallée de la [[Liri]]s, entreprenant même la construction d'une voie romaine entre [[Rome]] et [[Capoue]], la ''[[voie Appienne|via Appia]]''{{Sfn|Hinard|2000|p=276}}.

La trêve de quarante années entre Rome et [[Tarquinia (ville étrusque)|Tarquinia]] de [[351 av. J.-C.|351]] prend fin en l'an [[311 av. J.-C.|311]]{{Sfn|Irollo|2010|p=178}}{{,}}{{Sfn|Hinard|2000|p=276}}.

[[File:Carte GuerreRomanoEtrusque 311avJC.png|center|upright=3.56|thumb
|'''Carte de l'Étrurie, de l'Ombrie et du Picenum à la fin du {{-s-|III|e}}'''.
<br> ''Légende des couleurs des cités et des colonies :'' {{Début de colonnes|nombre=2}}
{{Légende/Début}}
{{Légende double|#00CC66|#00CC66|[[Étrusques]]}}
{{Légende double|#FFFF00|#FFFF00|[[Ombriens]]}}
{{Légende double|#00B0F0|#C00000|[[Falisques]] ayant le statut d'alliés de Rome}}
{{Légende double|#C00000|#C00000|[[République romaine|Romains]]}}
{{Légende double|#00B050|#00B050|[[Samnites]] ([[Caracènes|Caracéniens]])}}
{{Légende double|#FFFFFF|#FFFFFF|Peuples neutres : [[Sénons]], [[Picentes|Picéniens]], [[Prétutiens]], [[Sabins]], [[Èques]],
<br>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;[[Vestins]], [[Marses (Italie)|Marses]], [[Péligniens]] et [[Marrucins]]}}
{{Légende/Fin}}
{{Fin de colonnes}}
''Légende des couleurs des limites :''{{Début de colonnes|nombre=1}}
{{Légende/Début}}
{{Légende double|#ABCF4B|#B9D38B|Frontière entre l'Étrurie et l'Ombrie}}
{{Légende double|#CABE77|#CAC590|Limites approximatives entre l'Ombrie et les tribus italiques à l'est et au sud}}
{{Légende double|#C97F76|#D8857F|Limites approximatives des terres sous domination romaine}}
{{Légende double|#70CB7F|#79CD81|Limites approximatives des terres sous domination samnite}}
{{Légende double|#006600|#AD5A46|Limite approximative des sphères d'influence romaine et samnite à la suite du traité de [[354 av. J.-C.|354]]<ref group=N name=Chrono/>}}
{{Légende/Fin}}
{{Fin de colonnes}}]]

== La guerre romano-étrusque ==

=== Le déclenchement ===

==== Le récit des auteurs antiques ====

[[File:Etruria, dracma, 350-280 ac. ca.JPG|thumb|right|[[Monnaie étrusque|Drachme étrusque]], 350-280 {{av JC}}]]

Selon les historiens romains, et notamment [[Tite-Live]], la guerre commence par l'attaque de toutes les cités étrusques, à l'exception d'[[Arezzo]]<ref group=a name=RL932>{{RefRA|TL|IX|32}}, 1.</ref>{{,}}{{Sfn|Hinard|2000|p=276}}{{,}}{{Sfn|Irollo|2010|p=179}}, contre la [[colonie romaine|colonie]] de [[Sutri]]um en [[311 av. J.-C.|311]].

Cette dernière a été le théâtre de plusieurs conflits dans la première partie du {{-s-|IV|e}} et semble représenter pour les [[Étrusques]] la clé de la route de Rome. Cette [[colonie romaine|colonie]], avec sa voisine [[Nepi|Nepete]], a en effet une grande importance stratégique{{Sfn|Flobert|1999|p=335}}. Les Étrusques tentent de profiter des [[deuxième guerre samnite|difficultés romaines]] contre les [[Samnites]]<ref group=a name=TL932>{{RefRA|TL|IX|32}}, 37 et 39.</ref>{{,}}{{Sfn|Hinard|2000|p=275}}.

==== L'analyse des historiens modernes ====

Certains historiens modernes tempèrent les propos des sources antiques. Selon [[Dominique Briquel]], Caeré reste fidèle à l'[[Fœdus|alliance romaine]] et [[Tarquinia (ville étrusque)|Tarquinia]] ne participe probablement pas à la guerre. Selon lui, il est probable que seuls [[Volsinies]] et les [[Falisques]] de [[Faléries]], sur le cours du [[Tibre]], soient concernés par l'attaque de [[311 av. J.-C.|311]]. D'autres cités comme [[Pérouse]], [[Cortone]]{{Sfn|Hinard|2000|p=276}} et [[Arezzo]]{{Sfn|Hinard|2000|p=277}} ont peut-être participé.

Concernant l'attaquant, [[Dominique Briquel]] penche plutôt pour Rome. Au moment du début de la guerre romano-étrusque, Rome a repris la situation en main et contrôle à nouveau ses terres ainsi que l'intégralité de la vallée de la [[Liri]]s jusque-là partagée avec les [[Samnites]]. Ainsi, il est plus probable pour lui que ce soit Rome qui prenne l'offensive contre les Étrusques{{Sfn|Hinard|2000|p=276}}.

[[Jean-Marc Irollo]], quant à lui, est plus proche du récit de [[Tite-Live]] et fait bien des [[Étrusques]], et notamment de [[Tarquinia (ville étrusque)|Tarquinia]] dont la trêve avec Rome prend fin la première année de la guerre, le responsable de l'attaque sur [[Sutri]]um en [[311 av. J.-C.|311]] et donc de la guerre{{Sfn|Irollo|2010|p=179}}.

=== Les victoires romaines ===

==== Le récit des auteurs antiques ====

Selon [[Tite-Live]], le [[consul (Rome antique)|consul]] [[Quintus Æmilius Barbula]] remporte une victoire devant [[Sutri]]um. Les Étrusques ont combattu jusqu'au bout malgré des pertes importantes et c'est la tombée de la nuit qui laisse des soldats étrusques survivants<ref group=a name=TL932/>. Le consul triomphe sur les [[Étrusques]] le 13 août<ref group=a name=FT96>''[[Fasti triumphales]]'' {{lire en ligne|lien=http://attalus.org/translate/fasti.html}}, {{p.}}96.</ref>.

L'année suivante, le consul [[Quintus Fabius Maximus Rullianus]] met les Étrusques en déroute, toujours près de Sutrium. Il lance ensuite une offensive audacieuse au cœur de l'Étrurie, pour la première fois de l'histoire romaine<ref group=a name=TL936>{{RefRA|TL|IX|36}}.</ref>{{,}}{{Sfn|Hinard|2000|p=276-277}}{{,}}{{Sfn|Irollo|2010|p=179-180}}, à travers l'impénétrable [[Monts Cimins|forêt ciminienne]] jugée comme étant un défilé infranchissable et sauvage<ref group=a name=TL936/>. Il s'agit du [[Monts Cimins|massif du mont Viterbe]] qui marque alors la frontière entre l'[[Étrurie|Étrurie indépendante]] et les cités soumises par Rome{{Sfn|Flobert|1999|p=343}}.

{| align=right class=wikitable style="margin-left:15px;"
|
{{Début de carte}}[[File:Carte GuerreRomanoEtrusque 311avJC.png|300px]]
{{Point/20|68|52|Lac Vadimon}}
{{Fin de carte}}
|-
|&nbsp;{{Grossir|Localisation du [[lac Vadimo|lac Vadimon]].|facteur=0.85}}
|}

Devenu [[proconsul (Rome antique)|proconsul]], [[Quintus Fabius Maximus Rullianus|Fabius Maximus]] vainc les Étrusques qui laissent, selon [[Tite-Live]], {{Unité|60000|morts}}, probablement à la sortie de la forêt du côté de [[Pérouse]] (cependant, une distance de plus de 80 kilomètres sépare la forêt de la cité de Pérouse). Une trêve de 30 années est ratifiée avec Pérouse, [[Cortone]] et [[Arezzo]]<ref group=a name=TL937>{{RefRA|TL|IX|37}}.</ref>. Les Romains battent ensuite les Étrusques au [[Bataille du Lac Vadimon (-310)|lac Vadimon]] (situé tout proche de la forêt). Selon Tite-Live, « cette bataille porte le premier coup à la puissance étrusque, bâtie sur de longues années de prospérité. Les meilleurs éléments de l'armée étrusque trouvent la mort<ref group=a name=TL939/> ». Le proconsul vainc les restes de l'armée étrusque près de Pérouse, qui a rompu la trêve. La cité se soumet<ref group=a name=TL940>{{RefRA|TL|IX|40}}.</ref>. [[Quintus Fabius Maximus Rullianus]] triomphe sur les [[Étrusques]] le 13 novembre<ref group=a name=FT96/>.

Certaines [[Ombriens|tribus ombriennes]], se sentant en danger devant cette intrusion romaine au nord, entrent en guerre<ref group=a name=TL937/>. Elles sont vaincues<ref group=a name=TL939>{{RefRA|TL|IX|39}}.</ref>.

En [[308 av. J.-C.|308]], le consul [[Publius Decius Mus (consul en -312)|Publius Decius Mus]] contraint les [[Tarquinia (ville étrusque)|Tarquiniens]] à une trêve de 40 ans contre des indemnités. Il s'empare de bourgs fortifiés sur le territoire de [[Volsinies]]. Une trêve d'un an est ensuite accordée à toute la nation étrusque contre une nouvelle indemnité, selon Tite-Live<ref group=a name=TL941>{{RefRA|TL|IX|41}}.</ref>.

La même année, les Ombriens qui ont souffert du passage de l'armée romaine sur leur territoire, entrent en guerre. Ils ont pour but de marcher sur Rome. [[Publius Decius Mus (consul en -312)|Decius Mus]] quitte l'Étrurie et s'installe entre Rome et [[Gabies]] tandis que son collègue [[Quintus Fabius Maximus Rullianus|Fabius Maximus]], alors dans le [[Samnium]], remonte à ''Mevania''<ref group=a name=TL941/>, dans le sud de l'Ombrie{{Sfn|Flobert|1999|p=355}}. Il vainc les Ombriens et selon les dires de [[Tite-Live]], « les jours suivants, toute l'Ombrie se rend ; seuls les [[Ocriculum|Ocriculans]] reçoivent une promesse d'alliance<ref group=a name=TL941/> ».

==== L'analyse des historiens modernes ====

La traversée de la [[Monts Cimins|forêt ciminienne]] est jugée véridique par tous les historiens modernes{{Sfn|Hinard|2000|p=277}}{{,}}{{Sfn|Irollo|2010|p=180}}.

La bataille à la sortie de la forêt, où [[Tite-Live]] rapporte la mort de {{Unité|60000|Étrusques}}, n'apparaît pas dans les résumés modernes, d'autant que l'auteur antique situe cette bataille près de Pérouse, située bien trop au nord (à plus de 80 kilomètres). Celle du lac Vadimon est par contre jugée historique{{Sfn|Hinard|2000|p=277}}{{,}}{{Sfn|Irollo|2010|p=180}}, ce lac étant situé près du [[Tibre]] aux abords de la [[Monts Cimins|forêt ciminienne]] (à moins de 10 kilomètres).

[[File:Elmo etrusco Sperlonga.JPG|thumb|Casque étrusque à calotte et bouton central, {{s-|IV}}.]]

[[Clusium]] entretient des rapports d'amitié avec Rome depuis deux siècles et est une des bases de la pénétration romaine en Étrurie lors de cette guerre{{Sfn|Heurgon|1993|p=332}}.

Le fait que [[Pérouse]] ait rompu la trêve est discuté{{Sfn|Hinard|2000|p=277}}{{,}}{{Sfn|Irollo|2010|p=180}} et le fait que [[Tarquinia (ville étrusque)|Tarquinia]] renouvelle la trêve de quarante en [[308 av. J.-C.|308]] est interprété différemment par les historiens modernes : soit il s'agit d'un simple renouvellement{{Sfn|Hinard|2000|p=276}}, soit la cité étrusque est contrainte par Rome de ratifier un nouveau traité aux conditions plus dures{{Sfn|Irollo|2010|p=179}}.

Pour la fin de la guerre, les historiens modernes résument en signalant que Rome vainc toutes les cités étrusques qui la combattent{{Sfn|Hinard|2000|p=277}}{{,}}{{Sfn|Irollo|2010|p=180}} et, qu'en [[308 av. J.-C.|308]], les dernières résistances étrusques sont vaincues{{Sfn|Hinard|2000|p=277}}. Les Ombriens sont aussi vaincus{{Sfn|Hinard|2000|p=277}}.

=== Des troubles sociaux chez les Étrusques ===

Cette guerre marque le début du déclin des [[Étrusques]]. Ces derniers sont désunis, et des conflits éclatent même au sein de chaque cité. À l'instar des cités campaniennes telles que [[Capoue]] en [[343 av. J.-C.|343]] et [[Naples]] en [[327 av. J.-C.|327]], Rome trouve sur place des alliés parmi l'aristocratie qui doit faire face aux éléments populaires{{Sfn|Hinard|2000|p=277-278}}. Ainsi, les nobles étrusques n'hésitent pas à se tourner vers Rome pour se maintenir au pouvoir{{Sfn|Hinard|2000|p=278}}.

En [[302 av. J.-C.|302]], à [[Arezzo]], la plèbe locale tente de chasser la puissante famille étrusque des ''Cilnii'' qui dirige la ville. Ces derniers font appel à Rome et non à une autre cité étrusque pour se maintenir au pouvoir. Désormais, seule Rome est en mesure d'intervenir dans les affaires internes des cités étrusques{{Sfn|Hinard|2000|p=278}}{{,}}{{Sfn|Irollo|2010|p=180}}. L'[[Étrurie]] joue dorénavant un second rôle en Italie{{Sfn|Irollo|2010|p=180}}.

== Les suites de la guerre ==

{{Article détaillé|Troisième guerre samnite|Conquête romaine de l'Étrurie}}

Rome l'emporte finalement sur les [[Samnites]] en [[305 av. J.-C.|305]] grâce à un raid audacieux au cœur du [[Samnium]] qui décide ces derniers à la paix en [[304 av. J.-C.|304]]. Rome en sort renforcée, gagnant le contrôle de toute la vallée de la [[Liri]]s ainsi que des alliés tout autour des [[Samnites]]. Rome profite de la trêve pour se renforcer et faire face aux Samnites, mais aussi aux Étrusques dès [[302 av. J.-C.|302]] et aux Ombriens en [[299 av. J.-C.|299]] puis aux Gaulois{{Sfn|Hinard|2000|p=279}} durant la [[troisième guerre samnite]].

Rome domine ou annexe tous les [[Italiques|peuples italiques]] du centre de la péninsule puis toute l’Italie ancienne de l'[[Étrurie]] au nord, avec la lente [[conquête romaine de l'Étrurie]] qui se termine en [[264 av. J.-C.|264]], au [[Calabre]] et [[Bruttium]] au sud, à la suite de la [[guerre de Pyrrhus en Italie|guerre pyrrhique]], la prise de [[Tarente]] en [[272 av. J.-C.|272]] et la mise au pas de [[Rhêgion]] en [[270 av. J.-C.|270]].

== Notes et références ==

=== Notes ===

{{Références|groupe=N}}

=== Références ===

* Sources modernes

{{Références|colonnes=2}}

* Sources antiques

{{Références|colonnes=2|groupe=a}}

== Voir aussi ==

=== Bibliographie moderne ===

* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Marc Irollo]]|titre=Histoire des Étrusques|sous-titre=L'antique civilisation toscane {{-sp-|VIII|-|I}}|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|collection=Tempus|année=2010|pages totales=209|isbn=978-2-262-02837-4|id=Irollo2010}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Jacques Heurgon]]|titre=Rome et la Méditerranée occidentale jusqu'aux guerres puniques|lieu=Paris|éditeur=[[Presses universitaires de France|PUF]]|collection=Nouvelle Clio|année={{3e}}{{éd.}} mise à jour, 1993|pages totales=488|passage=327-332|isbn=978-2-13-045701-5|id=Heurgon1993}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Dominique Briquel]]|titre=La civilisation étrusque|éditeur=Fayard|collection=Histoire|année=1999|pages totales=353|isbn=978-2-213-60385-8|id=Briquel1999}}
* [[Dominique Briquel]] et [[Giovanni Brizzi]], « chapitre VII - La marche vers le sud » dans {{Ouvrage|auteur1=[[François Hinard]] (dir.)|titre=Histoire romaine des origines à Auguste|lieu=Paris|éditeur=Fayard|collection=Histoire|année=2000|pages totales=1075|passage=275-279|isbn=978-2-213-03194-1|id=Hinard2000}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Mireille Cébeillac-Gervasoni]] {{et al.}}|titre=Histoire romaine|lieu=Paris|éditeur=Armand Colin|collection=U Histoire|année=2006|pages totales=471|passage=70-72|isbn=978-2-200-26587-8|titre chapitre=La Royauté et la République|id=Cébeillac-Gervasoni2006}}

=== Traductions commentées de Tite-Live ===

* {{Ouvrage|auteur1=Annette Flobert|préface=[[Jacques Heurgon]]|titre=Histoire romaine|éditeur=Flammarion|année=1999|pages totales=|isbn=|id=Flobert1999}}, volume II, « Livres VI à X, la conquête de l'Italie », 517 {{p.}}{{ISBN|978-2-080-70950-9}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Stephen P. Oakley|titre=A Commentary on Livy Books VI–X|lieu=Oxford|éditeur=Oxford University Press|année=|pages totales=|isbn=|id=Oakley1998}}, volume III, « Book IX », 2005 {{ASIN|B008PGPGM8}}

=== Articles connexes ===

* [[Deuxième guerre samnite]] | [[Guerres romano-étrusques]]
* [[République romaine]] ([[Chronologie de la République romaine|chronologie]], [[histoire militaire de la Rome antique|histoire des campagnes militaires]]) 
* [[Étrusques]] ([[Histoire militaire étrusque|histoire militaire]], [[Époque classique étrusque|époque classique]], [[Période hellénistique étrusque|période hellénistique]], [[Dodécapole étrusque|dodécapole]])
* [[Guerre romano-étrusque (389 - 386)]] | [[Guerre romano-étrusque (358 - 351)]]
* [[Conquête romaine de l'Italie]] | [[Conquête romaine de l'Étrurie]]
* [[Armée romaine des origines à la fin de la République]]

=== Liens externes ===

* {{en}} J. Rickard sur historyofwar.org, « Etruscan War, 311/10-308 BC », 2009 {{lire en ligne|lien=http://www.historyofwar.org/articles/wars_etruscan_311-8.html}}

{{Palette|Conquête romaine de l'Italie}}
{{Portail|Histoire militaire|Rome antique|Étrusques}}

<!--clé de tri sans accent pour un classement correct-->

{{DEFAULTSORT:Guerre romano-etrusque (311 - 308)}}
[[Catégorie:Guerre de la Rome antique|Etrusques3]]
[[Catégorie:Histoire de l'Italie antique]]
[[Catégorie:Histoire du Latium]]
[[Catégorie:Histoire de l'Ombrie]]
[[Catégorie:Histoire de la Toscane]]
[[Catégorie:IVe siècle av. J.-C.]]
[[Catégorie:Histoire étrusque]]
[[Catégorie:Conflit du IVe siècle av. J.-C.]]